Citations sur delille

Et la douce prière Mit le ciel en commerce avec l'humble chaumière

Et de nos bataillons Les ossements épars ont blanchi les sillons

La sage ménagère à ses humbles foyers Ranime en haletant la flamme qui sommeille

L'eau blanchit sous la rame et le vaisseau fend l'onde

Quand tout rit de bonheur, d'espérance et d'amour

Ses troupeaux engraissés dans ces beaux pâturages

[Le maître d'école du village] Connaît les lunaisons, prophétise l'orage, Et même du latin eut jadis quelque usage

De sa vanité chatouilleuse La prompte irritabilité D'une exigence pointilleuse Fatigue la société

D'Homère et de Platon durant les premiers âges Le papyrus du Nil conservait les ouvrages

Et boive avec plaisir dans des crânes sanglants

Ou les serpents tressés dont se coiffe Alecton

C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur, Sans altérer la tête, épanouit le coeur

Et, déployant les voiles, D'un souffle plus oblique il fait enfler leurs toiles

Éponges, polypiers, madrépores, coraux, Des insectes des mers miraculeux travaux

Enfin j'honore en eux jusques à la folie Qui place près des morts les besoins de la vie

Aussi voyez comment l'automne nébuleux, Tous les ans, pour gémir nous amène en ces lieux

Dans l'asile honteux des amours mercenaires Il cherche une Vénus qu'il copie au hasard, L'opprobre de son sexe et la honte de l'art

Récits charmants, pourquoi n'êtes-vous que des fables ?

Elle dit : le nectar coule en l'honneur des dieux ; Didon au même instant de ses lèvres l'effleure

Prismes éblouissants, dont les pans azurés, Défiant le soleil dont ils sont colorés, Peignent de pourpre et d'or leur éclatante masse

Voyez là-haut les bois dont la muette horreur Aujourd'hui même encore inspire la terreur

La mer a disparu sous leurs nombreux vaisseaux

Qu'un soc longtemps rouillé brille dans le sillon

Il tient l'urne terrible en ses fatales mains, Et juge sans retour tous les pâles humains

Ta main du paon superbe étoila le plumage