Citations sur delille

Tel aux derniers canaux arrivé dans sa course, Le sang revient au coeur et remonte à sa source

Un lieu sauvage plaît par sa mâle âpreté

Ses petits salons verts bien tondus, bien soignés

Après lui vient le paon de lui-même ébloui ; Son plumage superbe, en cercle épanoui, Déploie avec orgueil la pompe de sa roue : Iris s'y réfléchit, la lumière s'y joue

Son armure en marchant rend un son plus horrible

Sa feuille renaissante et ses bras reverdis

Le Léthé baigne en paix ces rives bocagères

La pompe du style, les idées exaltées, cette diction brillante et poétique, qui, après avoir fait la fortune de son ouvrage [de Buffon], sont devenues, pour beaucoup de lecteurs, un sujet de reproche

Sachons ce qui peut rompre ou servir ses projets

Enfin l'heureux vainqueur donne l'échec fatal, Se lève et du vaincu proclame la défaite ; L'autre reste atterré dans sa douleur muette, Et, du terrible mat à regret convaincu, Regarde encor longtemps le coup qui l'a vaincu

Vous mentirez pour moi, je rougirai pour vous

Le cri de leur remords est monté jusqu'à moi

L'homme ne doit le vice et la vertu qu'à soi

.... Leur armure guerrière Semble éclipser des nuits la brillante courrière

[Un oiseau qui] Rase tantôt la rive et tantôt les prairies

J'irai, je charmerai la discorde inhumaine, Ma triste cécité les cris de mes rivaux

Je reconnais Numa, prêtre saint et roi juste, Qui, créateur du culte et fondateur des lois, Passa d'un toit obscur dans le palais des rois

D'autres s'exprimeront, l'homme seul sait parler

Mais je n'ai point encor tracé le disputeur, Dans le choc des avis intrépide lutteur

Ce fruit séditieux [le fruit défendu] Qui le séduit [Adam] bien moins qu'un regard de ses yeux [d'ève]

De la proscription le génie odieux, Ayant partout des bras, des oreilles, des yeux, Des cités aux hameaux parcourt la France entière, Comme au palais des grands frappe à l'humble chaumière

Des maux que j'ai prédits voici venir le temps

On chercherait en vain dans les vers de Lucrèce cette finesse de goût, cette continuité d'élégance, surtout cette aimable sensibilité que l'auteur des Géorgiques a répandue dans toutes ses compositions

Quand pourrai-je.... Boire l'heureux oubli des soins tumultueux

Rien ne lui reste plus que les chagrins et l'âge