Citation mon avait
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Une Sélection de 250 citations et proverbes sur le thème mon avait.
250 citations
Dans tous les cas, la belle chaleur qui régnait sur mon enfance m'a privé de tout ressentiment. Je vivais dans la gêne, mais aussi dans une sorte de jouissance. Je me sentais des forces infinies: il fallait seulement leur trouver un point d'application. Ce n'était pas la pauvreté qui faisait obstacle à ces forces: en Afrique, la mer et le soleil ne coûtent rien. L'obstacle était plutôt dans les préjugés et la bêtise. J'avais là toutes les occasions de développer une castillanerie qui m'a fait bien du tort, que raille avec raison mon ami et mon maître Jean Grenier, et que j'ai essayé en vain de corriger, jusqu'au moment où j'ai compris qu'il y avait une fatalité des natures. Il valait mieux alors accepter son propre orgueil et tâcher de le faire servir plutôt que de se donner, comme dit Chamfort, des principes plus fort que son caractère. Mais, après m'être interrogé, je puis témoigner que, parmi mes nombreuses faiblesses, n'a jamais figuré le défaut le plus répandu parmi nous, je veux dire l'envie, véritable cancer des sociétés et des doctrines.
Je ne serais pas arrivée là si ma mère, un jour de 1959, n’avait pas décidé d’abandonner son mariage et ce qui allait avec : trois enfants âgés de 8, 6 et 3 ans. C’était une décision extrêmement courageuse, féministe et réfléchie. Aujourd’hui, j’ajouterais même « admirable », même si, sur le moment, les effets ont été dévastateurs, aussi bien pour elle que pour nous, ses enfants. Ce geste a immédiatement infligé un démenti à toutes sortes de mythes. Il m’a d’emblée donné une distance par rapport à ce que tout le monde prend pour des évidences. C’est pour cela qu’il est constitutif de mon être. « La vie vous fait des cadeaux en bien et en mal », dit un proverbe africain que j’affectionne. Eh bien, ce geste de ma mère fut un cadeau, un énorme cadeau… en mal.
Je demeurai longtemps immobile près d'Ellénore sans vie. La conviction de sa mort n'avait pas encore pénétré dans mon âme; mes yeux contemplaient avec un étonnement stupide ce corps inanimé.
Mon peu de santé a presque éteint le peu d'ardeur et de génie que la nature m'avait donné, et il faut que je songe à faire retraite.
Comme cet homme savait rire ! A chaque note qui fusait de sa gorge, c'était un verrou qui sautait de mon coeur.
Je viens de perdre mon grand-père. Il avait 92 ans, il a trébuché dans son escalier et est mort de vieillesse
Sa façon au juge d'appeler les gens «mon ami», ça voulait bien dire qu'en vérité on ne l'était pas du tout, son ami. Il avait l'art de se servir des mots pour leur faire dire des choses auxquelles d'ordinaire ils n'étaient pas destinés.
Tous les mots latins en "or" ont donné des mots français en "eur": horreur, honneur... Sauf un ! Lequel ? Le mot amour. Amor a donné amour. Pourquoi ? Il semble qu'il ait été inventé par les troubadours de langue d'oc à l'occasion du départ pour les croisades. Il s'agissait alors de chanter les princesses lointaines. Ainsi, c'est comme si l'amour avait été inventé pour et par le virtuel. "L'absence est à l'amour ce qu'au feu est le vent, il éteint le petit, il allume le grand", écrivait Bussy-Rabutin. Nous sommes des bêtes à virtuel depuis que nous sommes des hommes. Pendant que je parle, une partie de mes pensées est à ce que je dois faire ensuite, une partie est à mes cours de Stanford, une autre se souvient de mon dernier voyage en Afrique du Sud... Toutes nos technologies sont le plus souvent du virtuel.
Vanessa cédait au rire fou. Ce rire généreux qu’elle avait, cette pluie de gaîté tendre, dégonflait ma mauvaise humeur, me ramenait par la main au jardin Selvaggi. Elle braqua sur moi la lanterne que secouaient encore ses accès de rire et je sentis, à mon front, le contact fortifiant, la chaleur fondante de ses doigts familiers qui me dépeignaient.
Mon boucher me présente ses meilleurs boeufs. - L'année dernière, il m'avait souhaité ses bons veaux.
Pour tout dire, deux ou trois ans après mon arrivée, c'était comme si je n'avais jamais été ailleurs. Il n'y avait que le présent pâteux où se débat notre lucidité vaillante mais faible et un futur qui annonçait davantage la répétition que la nouveauté. Mon sentiment d'étrangeté était, de ce fait, accompagné non pas d'étonnement mais d'indifférence. Dans le va-et-vient des saisons, mon corps, densité sans destin propre, sans mémoire, était ballotté par la volée au ralenti des événements, et c'est de ce système, à la fois familier et inconnu, que viendrait me tirer, à son caprice, la mort.
Je voudrais conclure ce livre par une phrase que Cocteau avait pris soin de m'écrire chez Baumanière ,sur une feuille que j'ai conservée : « La solitude des poètes vient de ce qu'ils se doivent de vivre très au-dessus de leur époque.» Je l'ai placée à la tête de mon lit,comme un crucifix. Je la relis souvent même si je la sais par coeur. Elle est juste comme tout ce que les poètes disent. Et pourtant je voudrais compléter ce credo par un post-scriptum : « J'aime le rêve j'aime la réalité j'aime la vie ,et j'aime par-dessus tout ma vérité. »
Les études, l'idée des études avait émergé beaucoup plus tard, quand j'avais compris qu'elles seraient à peu près le seul chemin possible, ou au moins le seul chemin qui me permettrait de m'éloigner non seulement géographiquement, socialement, donc totalement de mon passé... Il n'y avait que les études qui me permettaient une fuite totale.
J'ai demandé à John où il avait grandi. « En Californie du Nord, dans un patelin de l'arrière-pays. Farrago. Le royaume des bûcherons et des laissés-pour-compte de la côte. Vous ne pouvez pas connaître. J'ai été élevé par mon père. A la dure. J'étais fils unique et ma mère est morte très tôt. Je vivais dans cette bourgade paumée au milieu de la forêt et j'ai vite su que je n'avais aucun espoir de faire quelque chose de ma vie. »
Certes je ne participais pas aux exécutions, je ne commandais pas des pelotons ; mais cela ne changeait pas grand-chose, car j'y assistais régulièrement. J'aidais à les préparer et ensuite je rédigeais des rapports ; en outre, c'était un peu par hasard que j'avais été affecté au Stab plutôt qu'aux Teilkommandos. Et si l'on m'avait donné un Teilkommando, aurais-je pu, moi aussi, comme Nagel ou Häfner, organiser des rafles, faire creuser des fosses, aligner des condamnés, et crier « Feu ! » ? Oui, sans doute. Depuis mon enfance, j'étais hanté par la passion de l'absolu et du dépassement des limites ; maintenant, cette passion m'avait mené au bord des fosses communes de l'Ukraine. Ma pensée, je l'avais toujours voulue radicale ; or l'État, la Nation avaient aussi choisi le radical et l'absolu ; comment donc, juste à ce moment-là, tourner le dos, dire non, et préférer en fin de compte le confort des lois bourgeoises, l'assurance médiocre du contrat social ? C'était évidemment impossible. Et si la radicalité, c'était la radicalité de l'abîme, et si l'absolu se révélait être le mauvais absolu, il fallait néanmoins, de cela au moins j'étais intimement persuadé, les suivre jusqu'au bout, les yeux grands ouverts.
Partout où il y a un malheureux, Dieu envoie un chien. Je l'ai éprouvé vingt fois depuis. L'homme ne le voit pas toujours. J'en ai connu un qui avait l'honneur de sa misère et qui n'a jamais voulu se donner à moi après la mort du mendiant aveugle son maitre, ni manger autre chose que du pain mendié dans le ruisseau au lieu des mets de ma table, parce que ce pain de l'aumône lui rappelait son premier état et son dévouement au pauvre. Il ne m'a même jamais par donné d'avoir essayé de le séduire par l'intérêt de sa gourmandise. « Tu ne m'as pas connu pour ce que je vaux, semblait-il dire ; mon honneur m'est plus cher que tes richesses. » J'étais riche alors, mais il était chien.
Je restais seul dans ma cellule de planches, debout devant mon chevalet, éclairé par une misérable lampe à kérosène. Depuis une semaine, l'atelier n'avait pas été balayé. Des châssis, des coquilles d'oeufs, des pots vides de bouillon à deux sous étaient éparpillés sur le plancher. La lampe brûlait et moi avec. Je peignais furieusement. C'est là entre ces quatre murs, que j'ai lavé mes yeux, que je suis devenu un peintre.
Monsieur,
Mon fils etait en retard hier, mais il navait pas de mot parsse que si je fesais un mot il serait encore plus en retard et vous aurez été encore plus en colère.Ma vie avait fait fausse route et mon contact avec les hommes n'était plus qu'un monologue intérieur. J'étais descendu si bas que si j'avais eu à choisir entre tomber amoureux et lire un bon livre sur l'amour j'aurais choisi le livre.
Que ce fût en famille ou dans l'exercice de son métier, j'ai toujours eu le sentiment qu'il y avait chez mon père cette appétence à palper l'âme humaine et à la tripoter comme on joue avec de la pâte à modeler.
Le problème quand on fuit, c'est qu'on reste avec soi. Et s'il y avait bien une personne que je détestais à ce moment précis de mon existence, c'était moi.
Je m'arrangeais très bien avec le reste de mon temps. J'ai souvent pensé alors que si l'on m'avait fait vivre dans un tronc d'arbre sec, sans autre occupation que de regarder la fleur du ciel au-dessus de ma tête, je m'y serais peu à peu habitué.
Pour mon anniversaire, il m'avait offert un livre de Georges Bataille dont il avait marqué une phrase : « L'être aimé pour l'amant est la transparence du monde. » Je n'ai jamais pu lui dire mais je ne crois pas que l'amour tienne du translucide, du cristallin. Loin d'éclaircir le monde il serait plutôt pour moi ce qui lui donne ses fonds sablonneux, sa profondeur, sa moiteur. Une énigme.
Je m’endormis et rêvai aux bâches avec lesquelles nous avions recouvert les morts, cette nuit-là, et dans mon rêve elles se soulevaient et nous pensions que c’était le vent et nous avions beau planter les piquets elles se soulevaient encore. Nous les retenions avec nos mains mais une force plus grande continuait de les soulever et chacun au fond de lui savait que c’étaient les morts qui poussaient avec leurs jambes grises.
Mon expérience m’avait appris que, lorsque quelqu’un s’intéresse sincèrement à votre éducation et à votre développement, ne serait-ce qu’en vous donnant dix minutes de son emploi du temps surchargé, c’est important. C’est surtout important pour les femmes, pour les membres des minorités, pour tous ceux que la société ignore trop facilement.
Préface de L'envers et L'endroit
de Albert Camus
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Interview Le Monde, Propos recueillis par Annick Cojean, 23/05/2021 de Nancy Huston
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Adolphe (1815) de Benjamin Constant
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Lettre au roi de Prusse, 12 septembre 1766 de Jean le Rond d'Alembert
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Moi, Tituba sorcière... (1986) de Marise Liliane Appoline Bocoulon, dite Maryse Condé
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Mots et Grumots (2003) de Marc Escayrol
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Les Ames grises (2003) de Philippe Claudel
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Interview Le Monde le 18 juin 2001 de Michel Serres
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Le Rivage des Syrtes (1951) de Julien Gracq
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Le chat de Philippe Geluck
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L'ancêtre (1983) de Juan José Saer
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Femme-public : ma vérité (1979) de Alice Sapritch
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Histoire de la violence de Édouard Louis
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Farrago (2003) de Yann Apperry
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Les Bienveillantes (2006) de Jonathan Littell
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Mémoires inédits de Lamartine (1790-1815) de Alphonse de Lamartine
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Ma vie de Marc Chagall
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Mots d'excuse - Les parents écrivent aux enseignants (2010), Les retards de Patrice Romain
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Alexis Zorba (1946) de Níkos Kazantzákis
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La succession (2016) de Jean-Paul Dubois
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Fort comme Ulysse (2011) de Sylvaine Jaoui
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L'Etranger (1942) de Albert Camus
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L'Enfant céleste (2020) de Maud Simonnot
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La Terre invisible (2019) de Hubert Mingarelli
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Devenir (2018) de Michelle Obama
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