Définition de « voeu »


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NOM genre (m) de 1 syllabes
Une définition simple : voeu

  • Mauvaise orthographe de vœu.


    Définitions de « voeu »


    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    VŒU. n. m.
    Promesse faite à Dieu, par laquelle on s'engage à quelque œuvre que l'on croit lui être agréable, et qui n'est point de précepte. Vœu solennel. Vœu perpétuel, temporaire. Vœu de virginité. Les trois vœux, de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Faire un vœu. Faire vœu d'aller en pèlerinage, de fonder une église. Accomplir un vœu. S'acquitter de son vœu. Rompre, violer son vœu. Se faire délier, relever de son vœu. Renouvellement des vœux du baptême, Répétition, au moment de la première communion, de la promesse baptismale de répudier Satan, ses pompes et ses œuvres. Vœu simple, Vœu qui n'est pas fait en face de l'Église avec les formalités prescrites par les canons, par opposition à Vœu solennel. Fig. et fam., Je n'ai pas fait vœu de faire telle chose, J'ai la liberté de la faire ou de ne pas la faire, je ne me suis engagé à rien.

    VŒU signifie encore Promesse qu'on s'est faite à soi-même, résolution ferme qu'on a prise de faire ou de ne pas faire une chose. J'ai fait vœu de vous être attaché pour la vie. Il désigne aussi l'Offrande promise par un vœu. Il vieillit, on dit plutôt Ex-voto. Il signifie également Souhait, désir. C'est mon vœu le plus cher. Le vœu général. Mon vœu fut exaucé. Exaucer, remplir, combler les vœux de quelqu'un. Faire, former des vœux pour quelqu'un. Borner ses vœux. Il a les vœux du public. C'est l'objet de ses vœux. Il s'est rendu à nos vœux. Il a rempli mes vœux. Tout favorisait l'accomplissement de ses vœux. Des vœux indiscrets. Le vœu de la loi, Ce qu'a prescrit la loi. Pour satisfaire au vœu de la loi.

    VŒUX, au pluriel, désigne la Cérémonie de la profession solennelle de l'état religieux. Prononcer ses vœux. Ce novice ne sera point admis à faire ses vœux. Renouvellement des vœux, Commémoration annuelle de la profession.

    Littré

    VOEU (veu) s. m.
    • 1Promesse faite au ciel par laquelle on s'engage à quelque ?uvre non obligée?; il se dit dans toutes les religions. Semblables à ces v?ux dans l'orage formés, Qu'efface un prompt oubli quand les flots sont calmés, Corneille, Rodog. II, 1. Trois papes ont décidé que les religieux qui sont obligés par un v?u particulier à la vie quadragésimale, n'en sont pas dispensés, encore qu'ils soient faits évêques, Pascal, Prov. VI. Selon la maxime de la théologie, le v?u est un acte de la volonté, et d'une volonté libre, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 411. Il [Idoménée] remerciait Neptune d'avoir écouté ses v?ux?; mais bientôt il sentit combien ses v?ux lui étaient funestes, Fénelon, Tél. v. Les v?ux sont enfants de la crainte, Lamotte, Fabl. I, 8. Philippe mourut à l'âge de soixante et onze ans, dans ce vaste palais de l'Escurial, qu'il avait fait v?u de bâtir en cas que ses généraux gagnassent la bataille de Saint-Quentin, Voltaire, M?urs, 166. Vous avez prononcé d'irrévocables v?ux, Voltaire, Olymp. II, 2.

      En termes d'Église. Les trois v?ux, ceux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Il s'est trouvé des filles qui avaient de la vertu, de la santé, de la ferveur et une bonne vocation, mais qui n'étaient pas assez riches pour faire dans une riche abbaye v?u de pauvreté, La Bruyère, XIV. Saint Basile, au commencement du IVe siècle, dans une province barbare, vers la mer Noire, établit sa règle, suivie de tous les moines de l'Orient?; il imagina les trois v?ux, auxquels les solitaires se soumirent tous, Voltaire, M?urs, 139.

      Par ironie. Vous m'avez réjouie, en me parlant de ces carmélites, dont les trois v?ux sont changés en trois choses tout à fait convenables à des filles de Sainte-Thérèse, l'intérêt, l'orgueil et la haine, Sévigné, 25 mai 1680.

      Il se dit par exagération quand on s'adresse à un mortel. Chacun tremble sous toi, chacun t'offre des v?ux, Corneille, Cinna, v, 1.

      V?ux du baptême, les promesses que fait un catéchumène, lorsque, avant d'être baptisé, il renonce à Satan, à ses pompes et à ses ?uvres.

      V?u de stabilité, engagement de quelques religieux à demeurer toujours dans le même couvent.

      V?u solennel, v?u fait en face de l'Église avec les formalités requises par les canons. Il faut des v?ux solennels si l'on veut de la stabilité, Maintenon, Lett. à Mme de Brinon, 22 oct. t. II, p. 235. dans POUGENS.

      V?u simple, v?u qui n'est pas fait en face de l'Église. J'écrirai à l'évêque de Québec?; il a les pouvoirs nécessaires pour vous relever de vos v?ux, qui ne sont que des v?ux simples, Chateaubriand, Atala, le Drame.

      Fig. et familièrement. Je n'ai pas fait v?u de faire telle chose, j'ai la liberté de la faire ou de ne la pas faire.

    • 2 Au plur. Profession solennelle de l'état religieux. Au concile de Trente, les généraux d'ordre représentèrent que, si l'on ne permettait pas de pouvoir faire les derniers v?ux monastiques à seize ans, et si on les retardait jusqu'à vingt-cinq, il y aurait très peu de religieux et de religieuses, Saint-Foix, Ess. Paris, ?uv. t. IV, p. 215, dans POUGENS. On sait que, chez les jésuites, les derniers v?ux ne se faisaient qu'à trente-trois ans, âge où l'on prétend que Jésus-Christ a été mis en croix, et que ces pères avaient pris pour s'attacher à la leur, D'Alembert, Élog. d'Olivet, note 3. Elle [Amélie] me mandait seulement qu'elle avait obtenu les dispenses du noviciat, et qu'elle allait prononcer ses v?ux, Chateaubriand, René.

      Renouvellement des v?ux, la commémoration annuelle de la profession.

    • 3Offrande promise par un v?u. Sire Jupin, dit-il, prends mon v?u?; le voilà, La Fontaine, Fabl. IX, 13.

      V?u rendu, nom qui se donnait à des tableaux que l'on pendait dans les églises et qui contenaient une représentation du péril auquel on avait échappé par l'intercession du saint.

      On dit aussi en ce sens ex-voto.

    • 4Promesse qu'on s'est faite à soi-même, résolution ferme qu'on a prise. Je fis v?u cette nuit de ne me coucher point, Régnier, Sat. X. Si vous n'êtes fatiguée de ce récit, vous avez une bonne santé?; je fais v?u de n'en faire jamais un si long, Sévigné, 58. Quand le temps commence à changer, je demeure dans ma chambre? car autrefois c'était un sot v?u de sortir tous les jours, Sévigné, 8 janv. 1690. Je condamnai les dieux, et, sans plus rien ouïr, Fis v?u, sur leurs autels, de leur désobéir, Racine, Iphig. I, 1.
    • 5Consentement. L'hymen qui sans mon v?u le nomme votre époux, Lemercier, Frédég. et Bruneh. II, 3.

      Suffrage en certains lieux, dans certaines élections et délibérations. Donner son v?u. Refuser son v?u. Écrire son v?u. Le v?u de la nation. Les supérieurs [des jésuites] consultèrent les gros bonnets à quatre v?ux, et le résultat fut qu'il fallait céder à l'orage, Saint-Simon, 45, 20.

    • 6Souhait, désir ardent. Le v?u général. Roi du ciel, conservez le roi de la terre, c'est le v?u des Églises, c'est le v?u des évêques, Bossuet, le Tellier.

      En ce sens, il se dit très souvent au pluriel. En ce combat Rodrigue a tous mes v?ux, Corneille, Cid, v, 5. Si tant de gens de c?ur font des v?ux pour ta mort?, Corneille, Cinna, IV, 3. Ils [les chrétiens] font des v?ux pour nous qui les persécutons, Corneille, Poly. IV, 6. Par des v?ux importuns nous fatiguons les dieux, Souvent pour des sujets même indignes des hommes, La Fontaine, Fabl. VIII, 5. Enfin, fléchi par ses v?ux et son humble patience [de la reine d'Angleterre], il [Dieu] a rétabli la maison royale, Bossuet, Reine d'Anglet. Comment eût-elle fait des v?ux pour sa fortune, elle qui n'en faisait presque pas pour sa guérison?? Fléchier, Mme de Montaus. Je suis si accoutumé de voir tous mes v?ux éconduits en toute chose, que j'ai tout à fait cessé d'en faire, Rousseau, Lett. à du Peyrou, 15 nov. 1769. L'innocence des v?ux n'en fait point le succès, Lemercier, Frédég. et Bruneh. I, 5.

    • 7Désirs amoureux, soins galants. Pour la même beauté nous faisons mêmes v?ux, Corneille, Rodog. I, 5. Je verrais à mes v?ux d'autres v?ux préférés, Th. Corneille, Ariane, II, 5. Malgré mes v?ux, seigneur, honteusement déçus, Racine, Andr. IV, 3. Du prince, en apparence, elle reçoit les v?ux, Mais elle les reçoit pour les rendre à Roxane, Racine, Bajaz. I, 1. Son c?ur [de Gabrielle d'Estrées], né pour aimer, mais fier et généreux, D'aucun amant encor n'avait reçu les v?ux, Voltaire, Henr. IX.

      Fig. Il m'est aisé de croire Que de la liberté vous feriez votre gloire, Que votre âme en secret lui donne tous ses v?ux, Corneille, Sertor. III, 2.

    • 8 Fig. Ce qui est demandé, exigé par. Le v?u de la loi. Tromper le v?u de la nature. Là sont los v?ux du luxe, ici ceux du besoin, Delille, Imagin. II.

    HISTORIQUE

    XIIe s. Sacrifice à Deu sacrifice de loenge, e rent al altisme les tuens voz, Liber psalm. p. 66.

    XIIIe s. Veuz t'ai fait, si les tendré [tiendrai], Psautier, f° 67. Et li mien vou rendu seront Devant ceus qui te douteront [craindront], Psaumes en vers, dans Liber psalm. p. 275. Jeveus? ici vouer Un v?u que je tenrai, Berte, XLIII. Ne briseroit son veu pour soufrir discepline, ib. LVI. À icel jor lor veu faisoient, Et sachiés bien k'il le gardoient, Lai de Melion.

    XVe s. Un veu d'or ouquel a une dame esmaillée qui tient un oisellet, De Laborde, Émaux, p. 541. À Jehan Gallant, orfavre, demourant à Tours, pour dix marcs d'argent par luy mis et employé à faire ung veu, à faczon d'une jambe, que la dicte dame a donné et envoyé à N. D. du Carme de Rennes, De Laborde, ib.

    XVIe s. Ce que nous appellons promesse entre les hommes est nommé v?u au regard de Dieu, Calvin, Instit. 1007. En luy montrant au temple force v?ux et tableaux, Montaigne, I, 46. Les v?ux et offrandes qui sont pendues aux voultes et parois du santuaire, Amyot, Timol. 10. Que si Dieu prend à gré ces premices, je veux, Quand mes fruits seront meurs, lui paier d'autres v?ux, D'Aubigné, Trag. éd. LALANNE, p. 164.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    V?U. Ajoutez?:
    9à pleins v?ux, autant que les v?ux peuvent demander. Que les peuples les plus puissants Dans nos souhaits à pleins v?ux nous secondent, Corneille, Andr. IV, 5.
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    Encyclopédie, 1re édition

    V?U, s. m. (Gramm. & Jurisp.) est une promesse faite à Dieu d'une bonne ?uvre à laquelle on n'est pas obligé, comme d'un jeûne, d'une aumône, d'un pélerinage.

    Pour faire un v?u en général, il faut être en âge de raison parfaite, c'est-à-dire en pleine puberté ; être libre, & avoir la disposition de ce que l'on veut vouer. Ainsi une femme ne peut vouer sans le consentement de son mari, ni une fille, sans le consentement de ses pere & mere. Un religieux ne peut s'engager à des jeûnes extraordinaires sans la permission de son supérieur.

    Il est libre de ne pas faire de v?ux ; mais quand on en a fait, on doit les tenir.

    Cependant si le v?u a été fait légérement, ou que différentes circonstances en rendent l'accomplissement trop difficile, on en obtient une dispense de l'évêque ou du pape, selon la nature des v?ux.

    Le v?u solemnel de religion dispense de plein droit de tous les autres v?ux qu'on auroit pu faire avant que d'entrer dans le monastere ; ce qui a lieu même par rapport à ceux qui s'étoient engagés d'entrer dans un ordre plus sévere que celui dans lequel ils ont fait profession.

    Il y a différentes sortes de v?ux, qui ont chacun leurs regles particulieres, ainsi qu'on va l'expliquer dans les subdivisions suivantes.

    V?u ad limina apostolorum, c'est-à-dire d'aller à Rome en pélerinage. La dispense de ce v?u est réservée au pape, il en est de même de certains autres pélerinages.

    V?u de chasteté, ne consiste pas simplement dans une promesse de ne rien faire de contraire à la pureté, mais aussi dans un renoncement au mariage, & à tout ce qui pourroit porter à la dissipation : lorsque l'on a fait v?u de chasteté perpétuelle, il n'y a que le pape qui puisse en dispenser, quand même le v?u seroit simple.

    V?u de clôture, est un v?u particulier aux religieuses, que leur regle ne permet point de sortir du monastere.

    V?u de continence, Voyez V?u de chasteté.

    V?u du faisan, Voyez ci-après, V?u du paon.

    Grands v?ux, on appelle ainsi dans certains ordres les v?ux solemnels qui seuls lient la personne, de maniere qu'elle ne peut plus retourner au siecle ; par exemple les jésuites peuvent être congédiés jusqu'à leur troisieme & dernier v?u, quoique leurs deux premiers les lient envers la société. Voyez les lois ecclésiast. de d'Héricourt, tit. des v?ux solemnels, n. 33. aux notes.

    V?u d'oeéissance, est celui que tous les religieux font d'obéir à leurs supérieurs. Il y a certains ordres qui font en outre v?u d'obéissance spéciale au pape, comme les jésuites.

    V?u du paon ou du faisan, du tems que la chevalerie étoit en vogue, étoit le plus authentique de tous les v?ux que faisoient les chevaliers, lorsqu'ils étoient sur le point de prendre quelque engagement pour entreprendre quelque expédition. La chair de paon & du faisan étoit, selon nos vieux romanciers, la nourriture particuliere des preux & des amoureux. Le jour auquel on devoit prendre l'engagement, on apportoit dans un grand bassin d'or ou d'argent, un paon ou un faisan, quelquefois roti, mais toujours paré de ses plus belles plumes. Ce bassin étoit apporté avec cérémonie par des dames ou damoiselles ; on le présentoit à chacun des chevaliers, lequel faisoit son v?u sur l'oiseau ; après quoi on le rapportoit sur une table, pour être distribué à tous les assistans, & l'habileté de celui qui le découpoit, étoit de le partager de maniere que chacun en pût avoir. Les cérémonies de ce v?u sont expliquées dans un mémoire fort curieux de M. de Ste Palaye, sur la chevalerie, où il rapporte un exemple de cette cérémonie, pratiquée à Lille en 1453, à l'occasion d'une croisade projettée contre les Turcs, laquelle néanmoins n'eut pas lieu.

    V?u de pauvreté, est le renoncement aux biens temporels : ce v?u se pratique de differentes manieres. Il y a des ordres dans lesquels le v?u de pauvreté s'observe plus étroitement que dans d'autres ; quelques congrégations font même profession de ne posséder aucun bien fonds.

    Anciennement ce v?u n'étoit fait qu'au profit de la communauté ; le religieux profès n'étoit point incapable de recueillir des successions, mais le fonds en appartenoit au monastere, lequel lui en laissoit seulement l'usufruit & la dispensation. Les papes ont même confirmé ce privilege à divers ordres ; Clément IV. l'accorda en 1265, à celui de S. François & de S. Dominique.

    Cette habilité des religieux à succéder a duré en France, jusque dans le xi. siecle.

    Présentement l'émission des v?ux emporte mort civile, & le religieux profès est incapable de rien recueillir, soit à son profit, ou au profit du couvent ; si ce n'est quelque modique pension viagere, que l'on peut donner a un religieux pour ses menus besoins, ce qu'il ne touche même que par les mains de son supérieur.

    V?ux de religion, sont ceux qu'un novice profere en faisant profession. Ces v?ux qu'on appelle solemnels, sont ordinairement au nombre de trois, savoir de chasteté, pauvreté, obéissance. Les religieuses font en outre v?u de clôture ; & dans quelques ordres, les v?ux comprennent encore certains engagemens particuliers, comme dans l'ordre de Malthe, dont les chevaliers font v?u de faire la guerre aux infideles.

    L'âge auquel on peut s'engager par des v?ux solemnels ou de religion, a été réglé diversement depuis la puberté où l'on peut contracter mariage, jusqu'à la pleine majorité qui est de 25 ans. Le concile de Trente l'a enfin fixé à 16 ans : ce qui a été adopté & confirmé par l'ordonnance de Blois. Ceux qui font des v?ux avant cet âge, ne contractent point d'engagement valable.

    Les v?ux que fait le profès, doivent être reçus par le supérieur, & il doit en être fait mention dans l'acte de profession.

    La formule des v?ux de religion n'est pas la même dans toutes les communautés ; dans quelques-unes, le religieux promet de garder la chasteté, la pauvreté & l'obéissance ; dans d'autres qui sont gouvernées par la regle de S. Benoit, le profès promet la conversion des m?urs & la stabilité sous la regle de S. Benoit selon les usages de la congrégation dans laquelle il s'engage ; mais quelle que soit la formule des v?ux, elle produit toujours le même effet.

    Quelques-uns attribuent l'établissement des v?ux de religion à S. Basile, lequel vivoit au milieu du iv. siecle.

    D'autres tiennent que les premiers solitaires ne faisoient point de v?ux, & ne se consacroient point à la vie religieuse par des engagemens indissolubles : qu'ils n'étoient liés qu'avec eux-mêmes, & qu'il leur étoit libre de quitter la retraite, s'ils ne se sentoient pas en état de soutenir plus long-tems ce genre de vie.

    Les v?ux du moins solemnels ne furent introduits que pour fixer l'inconstance trop fréquente de ceux qui s'étant engagés trop légérement dans l'état monastique, le quittoient de même : ce qui causoit un scandale dans l'église, & troubloit la tranquillité des familles.

    Erasme a cru que les v?ux solemnels de religion ne furent introduits que sous le pontificat de Boniface VIII. dans le xiij. siecle.

    D'autres prétendent que dès le tems du concile de Chalcedoine tenu en 451, il falloit se vouer à Dieu sans retour.

    D'autres au contraire soutiennent qu'avant Boniface VIII. on ne faisoit que des v?ux simples, qui obligeoient bien quant à la conscience, mais que l'on en pouvoit dispenser.

    Ce qui est de certain, c'est qu'alors l'émission des v?ux n'emportoit point mort civile, & que le religieux en rentrant dans le siecle, rentroit aussi dans tous ses droits.

    Mais depuis long-tems les v?ux de religion sont indissolubles, à moins que le religieux n'ait réclamé contre ses v?ux, & qu'il ne soit restitué.

    Anciennement il falloit réclamer dans l'année de l'émission des v?ux ; mais le concile de Trente a fixé le délai à cinq ans ; les conciles de France postérieurs, l'assemblée du clergé de 1573, & les ordonnances de 1629, 1657 & 1666 y sont conformes ; & telle est la jurisprudence des parlemens.

    Les moyens de restitution sont 1°. le défaut de l'âge requis par les saints decrets & par les ordonnances, 2°. le défaut de noviciat en tout ou en partie, 3°. le défaut de liberté.

    Ce n'est point devant le pape que l'on doit se pourvoir pour la réclamation, & il n'est pas même besoin d'un rescrit de cour de Rome pour réclamer.

    Ce n'est pas non plus devant le supérieur régulier que l'on doit se pourvoir, mais devant l'official du diocèse, par demande en nullité des v?ux, ou bien au parlement par la voie de l'appel comme d'abus, s'il y a lieu. Voyez le concile de Trente, l'instit. de M. de Fleuri, les lois ecclésiastiques, Fuet, les mémoires du clergé.

    V?u de résidence, est celui qui oblige à demeurer ordinairement dans une maison, sans néanmoins assujettir à une clôture perpétuelle.

    V?u simple, est celui qui se fait secrétement & sans aucune solemnité ; il n'oblige cependant pas moins en conscience ; mais s'il a été fait trop légérement, ou si par la suite l'accomplissement en est devenu trop difficile, l'évêque en peut dispenser ou commuer une bonne ?uvre en une autre.

    V?u solemnel, est celui qui est fait entre les mains d'un supérieur ecclésiastique pour l'entrée en religion. Voyez ci-devant V?u de religion.

    V?u de stabilité, est celui que l'on fait dans certaines communautés, de vivre sous une telle regle, comme dans l'ordre de S. Benoit.

    V?u de virginité, est le v?u de chasteté que fait une personne non encore mariée de garder sa virginité. Voyez V?u de religion. (A)

    V?u conditionnel, (Morale.) c'est un engagement qu'on prend avec Dieu de faire telle ou telle chose qu'on suppose lui devoir être agréable, dans la vûe & sous la condition d'en obtenir telle ou telle faveur. C'est une espece de pacte où l'homme, premier contractant & principal intéressé, se flatte de faire entrer la Divinité par l'appât de quelque avantage réciproque. Ainsi, quand Romulus, dans un combat contre les Sabins, promit à Jupiter de lui bâtir un temple, s'il arrêtoit la fuite de ses gens & le rendoit vainqueur, il fit un v?u. Idoménée en fit un, quand il promit à Neptune de lui sacrifier le premier de ses sujets qui s'offriroit à ses yeux à son débarquement en Crete, s'il le sauvoit du péril imminent où il se trouvoit de faire naufrage.

    J'ai dit que l'homme avoit à la chose le principal intérêt : en effet s'il croyoit qu'il lui fût plus avantageux de conserver ce qu'il promet que d'obtenir ce qu'il demande, il ne feroit point de v?u. Romulus ni Idoménée n'en firent qu'après avoir mis dans la balance, l'un les fruits d'une victoire importante avec les frais de construction d'un temple, l'autre la perte d'un sujet avec la conservation de sa propre vie.

    Tout homme qui fait un v?u est dès ce moment ce que les Latins appelloient voti reus ; si de plus il obtient ce qu'il demande, il devient (selon leur langage) damnatus voti. C'est, pour le dire en passant, une distinction que n'ont pas toujours su faire les interpretes ni les commentateurs ; & il leur arrive assez fréquemment de confondre ces deux expressions, dont la seconde emporte néanmoins un sens beaucoup plus fort que la premiere. Elles sont l'une & l'autre empruntées du style usité dans les tribunaux de l'ancienne Rome. Le mot reus n'y étoit pas restraint au sens odieux & exclusif que nous lui prêtons. Tout accusé, ou même tout simple défendeur, étoit ainsi qualifié jusqu'à l'arrêt définitif. Reos appello (dit Ciceron, l. II. de or.) non eos modò qui arguuntur, sed omnes quorum de re disceptatur. C'est ici l'évenement conditionnel qui décide le procès, & tient lieu d'arrêt. Se trouve-t-il conforme à l'intention du voteur ? celui-ci est condamné à se dessaisir de la chose promise : y est-il contraire ? elle lui est en quelque sorte adjugée, & il ne doit rien. Romulus ne contracta d'obligation effective pour le temple envers Jupiter, que du moment que la victoire se fut déclarée en sa faveur ; sa défaite consommée l'eût absous de son v?u.

    Les Payens en général avoient de la Divinité des idées trop grossieres, pour sentir toute l'indécence du v?u conditionnel. Qu'est-ce en effet que ce marché insolent que la créature ose faire avec son créateur ? c'est comme si elle disoit : « Seigneur, je sais que telle ou telle chose seroit agréable à vos yeux ; mais avant que de me déterminer à la faire, composons. Voulez-vous de votre côté m'accorder telle ou telle grace (qui m'importe en effet plus que ce que je vous offre) ? c'est une affaire faite ; pourvu cependant, pour ne rien donner à la surprise, que vous vous désaisissiez le premier. Autrement, n'attendez rien de moi ; je ne suis pas d'humeur à me gêner pour vous complaire, à moins que d'ailleurs je n'y trouve mon compte » ..... Eh ! qui es-tu, mortel audacieux, pour oser traiter de la sorte avec ton Dieu, & mettre un indigne prix à tes hommages ? Il semble que tu craignes d'en trop faire ; mais ce que tu peux n'est-il pas à cet égard la mesure exacte de ce que tu dois ? Commence donc par faire sans condition ce que tu sais devoir plaire à l'auteur de ton existence, & lui abandonne le reste. Peut-être que touché de ta soumission il se portera à te refuser l'objet de tes v?ux inconsidérés, cette grace funeste qui causeroit ta perte.

    Evertere domos totas, optantibus ipsis,
    Di faciles.

    Nous regardons en pitié le stupide africain, qui tantôt prosterné devant son idole, & tantôt armé contre elle, aujourd'hui la porte en triomphe & demain la traîne ignominieusement, lui prodiguant tour-à-tour les cantiques & les invectives, l'encens & les verges ; selon que les évenemens le mettent vis-à-vis d'elle de bonne ou de mauvaise humeur. Mais l'homme qui a fait un v?u ne se rend-il pas jusqu'à un certain point coupable d'une extravagance & d'une impiété à-peu près semblables, lorsque n'avant pas obtenu ce qui en étoit l'objet, il se croit dispensé de l'accomplir ? N'est-ce pas, autant qu'il est en lui, punir la Divinité, que de la frustrer d'un acte religieux qu'il savoit lui devoir être agréable, & dont il lui avoit, pour ainsi dire, fait fête ? Je ne vois ici d'autre différence entre l'habitant de la zône brûlée & celui de la zône tempérée, que celle qui se remarque entre le paysan grossier & l'homme bien né, dans la maniere de corriger leur enfant. Le premier s'emporte avec indécence & use brutalement de peines afflictives : l'autre, plus modéré en apparence, y substitue aussi efficacement la privation de quelque plaisir annonce d'avance, & présenté dans une riante perspective.

    Je ne prétens pas au reste que ces sentimens soient bien distinctement articulés dans le c?ur de tout homme qui fait un v?u : mais enfin ils y sont, en raccourci du-moins & comme repliés sur eux-mêmes ; & sa conduite en est le développement. Il faut donc convenir que pour n'y rien trouver d'offensant, il est bien nécessaire que Dieu aide à la lettre ; & qu'ici, comme en beaucoup d'autres rencontres, par une condescendance bien digne de sa grandeur & de sa bonté, il se prête à la foiblesse & à l'imperfection de sa créature. Mais ne seroit-ce pas mieux fait de lui sauver cette nécessité ?

    Tout ce qui peut caractériser un véritable marché se retrouve d'ailleurs dans le v?u conditionnel. On renfle ses promesses, à proportion du prix qu'on attache à la faveur qu'on attend...

    Nunc te marmoreum ... fecimus ...
    Si foetura gregem suppleverit, aureus esto.

    Il n'est pas non plus douteux que qui avoit promis une hécatombe, se comparant à celui qui pour pareil évenement & en pareilles circonstances n'avoit promis qu'un b?uf, n'estimât son espérance d'être exaucé mieux fondée dans la raison de 100 à 1. Peut-on supposer que les dieux n'entendissent pas leur intérêt, ou qu'ils ne sussent pas compter ?

    Mais si plûtôt on eût voulu supposer (ce qui est très-vrai) que la Divinité n'a besoin de rien pour elle-même & qu'elle aime les hommes, on en eût conclu que les offres les plus déterminantes qu'on puisse lui faire sont celles qui se trouvent liées à quelque utilité réelle pour la société : & le v?u conditionnel, dirigé de ce côté là, eût pu du-moins, à raison de ses suites, trouver grace à ses yeux. Mais ces réflexions étoient encore trop subtiles pour le commun des payens. Accoutumés à prêter à leurs dieux leurs propres goûts & leurs propres passions, il étoit naturel que dans leurs v?ux ils cherchassent à les tenter par l'appât des mêmes biens qui sont en possession d'exciter l'humaine cupidité. Et comme entre ceux-ci l'or & l'argent tiennent sans contredit le premier rang ; delà cet amas prodigieux de richesses dont regorgeoient leurs temples & autres lieux de dévotion, à proportion de leur célébrité. Richesses, qui détournées une fois de la voie de la circulation n'y rentroient plus, & y laissoient pour le commerce un vuide ruineux & irréparable. Delà l'appauvrissement insensible des états, pour enrichir quelques lieux particuliers, où tant de matieres précieuses alloient se perdre comme dans un gouffre ; n'y servant tout-au-plus qu'à une vaine montre, & à nourrir l'ostentation puérile des ministres qui en étoient les dépositaires souvent infideles.

    Peut-être s'imagine-t-on que c'étoit au-moins une ressource toute prête dans les besoins pressans de l'état. Tout porte en effet à le penser ; & c'eût été un bien réel qui pouvoit naître de l'abus même : mais malheur au prince qui dans les pays même de son obéissance eût osé le tenter, & faire passer à la monnoie tous ces ex voto, ou seulement partie, pour se dispenser de fouler ses peuples ! Toute la cohorte des prêtres n'eût pas manqué de crier aussitôt à l'impie & au sacrilége ; on l'eût chargé d'anathèmes ; on l'eût menacé hautement de la vengeance céleste ; & plus d'un bras armé sourdement d'un fer sacré se fût prêté à l'exécution. Que sait-on ? ce même peuple dont il eût cherché à procurer le soulagement, vendu, comme il l'étoit, à la superstition & à ses prêtres, eût peut-être été le premier à rejetter le bienfait, & à se soulever contre le bienfaiteur. Pour en faire perdre l'envie à qui eût pu être tenté de l'entreprendre, on faisoit courir certaines histoires sur les châtimens effrayans qui devoient avoir suivi pareils attentats ; on les débitoit ornées de toutes les circonstances qui pouvoient leur assurer leur effet, & la légende payenne insistoit fort sur ces articles. On citoit en particulier l'exemple de nos bons ancêtres les Gaulois, qui, dans une émigration sous Brennus, avoient trouvé bon, en passant par Delphes, de s'accommoder des offrandes du temple d'Apollon ; exemple néanmoins des plus mal choisis, puisqu'on ne pouvoit se dissimuler que, malgré leur sacrilége présumé, ils n'avoient pas laissé de se faire en Asie un assez bon établissement. Les Gaulois de leur côté avoient aussi leurs histoires, pour servir d'épouvantail aux impies & de sauve-garde à leurs propres temples. L'or de Toulouse n'étoit-il pas passé en proverbe ? Voyez Aul. Gell. l. III. c. ix. Enfin une nouvelle religion ayant paru dans le monde, les princes qui l'avoient embrassée, affranchis par elle de ces vaines terreurs, firent main-basse indistinctement sur tous les ex voto : leur témérité n'eut aucune mauvaise suite, & il se trouva que cet or étoit dans le commerce d'un aussi bon emploi que tout autre. C'est ainsi qu'une secte amasse & thésaurise, sans le savoir, pour sa plus cruelle ennemie ; & souvent dans la même secte, une branche particuliere pour quelqu'une des autres dans lesquelles elle vient avec le tems à se partager.

    Si le v?u conditionnel admet un choix, même entre les choses qu'on peut toutes supposer agréables à Dieu ; à plus forte raison exige-t-il que ce qu'on promet soit innocent & légitime en soi. Il seroit également absurde & impie de prétendre acheter les faveurs du ciel par un outrage fait au ciel même, c'est-à-dire par un crime. Tel fut le v?u d'Idoménée. Sans qu'il soit besoin d'un plus long commentaire, on en sent assez toute l'horreur : pour y mettre le comble, il ne manquoit à ce roi barbare que de l'accomplir ; & c'est ce qu'il fit, & sur son propre fils, malgré le cri de la nature. Funeste exemple des excès où peut porter la religion mal entendue !... Celui qui suit a quelque chose de moins odieux, & tient même un peu du burlesque. J'ai connu un homme qui, pour se débarrasser une bonne fois des importuns, & sanctifier en quelque sorte son avarice & sa dureté, avoit fait v?u à Dieu de ne se rendre jamais caution pour personne. Chaque fois qu'on lui en faisoit la proposition, il prenoit une contenance dévote & citoit son v?u, qui lui lioit les mains & enchaînoit sa bonne volonté ; renvoyant ainsi son monde bien édifié, à ce qu'il pensoit, de sa religion & de sa délicatesse de conscience, dont il ne doutoit pas que Dieu ne lui tînt un grand compte. On tenta plusieurs fois de lui ouvrir les yeux sur l'illusion grossiere où il étoit ; ce fut en vain : il ne put ou ne voulut jamais comprendre qu'il lui fût permis de se départir de ce qu'il avoit si solemnellement & de si bon c?ur promis à Dieu. Et en effet il fut toute sa vie plus fidele à ce v?u singulier qu'à aucun de ceux de son baptéme. A quoi tenoit-il que tout d'un tems il ne s'interdît aussi par v?u l'exercice de l'aumône & de tout autre acte de charité ? Article de M. Rallier des Ourmes, à qui l'Encyclopédie doit d'ailleurs de bons articles de Mathématiques.

    V?u, s. f. (Littérat. moderne.) on appelle v?ux ou ex voto, des présens qu'on a voués, & qu'on fait aux églises, après qu'on s'est rétabli de maladie. Ces présens sont des tableaux, des statues, des têtes, des bras, des jambes d'argent. Le tableau de la croisée de Notre-Dame de Paris, qui représente la sainte famille, est un v?u. Le tableau de S. Yves, qui est dans la croisée du cloître, est encore un v?u. Il y a des églises en Espagne, en Italie, toutes garnies de semblables v?ux. (D. J.)

    V?ux solemnels des Romains, (Hist. rom.) au tems de la république, les Romains offroient souvent des v?ux & des sacrifices solemnels pour le salut de l'état. Depuis que la puissance souveraine eut été déférée aux empereurs, on offroit en différentes occasions des sacrifices pour la conservation du prince, pour le salut, la tranquillité & la prospérité de l'empire ; de là ces inscriptions de la flatterie si ordinaires aux monumens, Vota publica. Salus Augusta. Salus generis humani. Securitas publica, &c. Le jour de la naissance des princes étoit encore célébré avec magnificence par des v?ux & des sacrifices ; c'étoit un jour de fête qui a été quelquefois marqué dans les anciens calendriers. On solemnisoit ainsi le 23 du mois de Septembre, viiij. kal. Octob. le jour de la naissance d'Auguste.

    Les jours consacrés pour offrir des v?ux & des sacrifices, étoient l'avenement des princes à l'empire, l'anniversaire de leur avenement, les fêtes quinquennales & décennales, & le premier jour de l'année civile, tant à Rome que dans les provinces. Les Chrétiens mêmes faisoient des prieres pour la conservation des empereurs payens & pour la prospérité de l'empire. Nos, disoit Tertullien, pro salute imperatorum Deum invocamus aurnum, Deum verum, & Deum vivum, quem & ipsi imperatores propitium sibi præter cæteros malunt : imperatoribus precamur vitam prolixam, imperium securum, domum tutam, exercitus fortes, senatum fidelem, populum probum & orbem quietum. (D. J.)

    V?ux, (Antiq. greq. & rom.) l'usage des v?ux étoit si fréquent chez les Grecs & chez les Romains, que les marbres & les anciens monumens en sont chargés ; il est vrai que ce que nous voyons, se doit plutôt appeller l'accomplissement des v?ux que les v?ux mêmes, quoique l'usage ait prévalu d'appeller v?u ce qui a été offert & exécuté après le v?u.

    Ces v?ux se faisoient ou dans les nécessités pressantes, ou pour le succès de quelque entreprise, de quelque voyage, ou pour un heureux accouchement, ou par un mouvement de dévotion, ou pour le récouvrement de la santé. Ce dernier motif a donné lieu au plus grand nombre des v?ux ; & en reconnoissance l'on mettoit dans les temples la figure des membres dont on croyoit avoir reçu la guérison par la bonté des dieux. Entre les anciens monumens qui font mention des v?ux, on a trouvé une table de cuivre, sur laquelle on a gravé plusieurs guérisons opérées par la puissance d'Esculape. Le lecteur peut s'instruire à fond sur cette matiere dans le traité de Thomasini, de donariis & tabellis votivis.

    Enfin on faisoit tous les ans des v?ux après les calendes de Janvier, pour l'éternité de l'empire & pour les succès de l'empereur.

    Mais une chose plus étrange & moins connue, c'est l'usage qui s'établit parmi les Romains sur la fin de la république, de se faire donner une députation particuliere dans un lieu choisi, sous prétexte d'aller à quelque temple célebre accomplir un v?u qu'on feignoit avoir fait. Cicéron écrit à Atticus, lettre 2. liv. XVIII. que s'il n'accepte pas le parti que lui propose César de venir servir sous lui dans les Gaules, en qualité de lieutenant, il a en main un moyen de s'absenter de Rome, c'est de se faire députer ailleurs pour rendre un v?u. Cicéron pélerin est une idée assez plaisante ! Voilà comme les hommes de son tems se servoient de la crédulité & de la superstition des peuples, pour cacher les véritables ressorts de leurs actions ! (D. J.)

    V?u des Juifs, (Critiq. sacrée.) le premier v?u dont il soit parlé dans l'Ecriture, est celui de Jacob, qui allant en Mésopotamie, voua au Seigneur la dixme de ses biens, & promit de s'attacher à son culte avec fidélité. L'usage des v?ux étant très-bien étendu & très-fréquent chez les Juifs, Moïse pour procurer leur exécution, établit des lois fixes à l'égard de ceux qui voueroient leurs biens, leur personne, leurs enfans, & même des animaux au Seigneur. Ces lois sont rapportées dans le Lévitique, ch. xxxvij. Par exemple, quand on s'étoit voué pour le service du tabernacle, il falloit racheter son v?u, si on ne vouloit pas l'accomplir. Il en étoit de même des biens & des animaux que l'on vouoit à Dieu en oblation ; on pouvoit les racheter, à moins que les animaux n'eussent les qualités requises pour être immolés, ou pour être dévoués à toujours par la consécration ; semblablement celui qui avoit voué son champ ou sa maison à Dieu, pouvoit la racheter, en donnant la cinquieme partie du prix de l'estimation.

    Les Juifs faisoient aussi des v?ux, soit pour le succès de leurs entreprises, de leurs voyages, soit pour recouvrer leur santé, ou pour d'autres besoins ; dans ces cas ils coupoient leurs cheveux, s'abstenoient de vin, & faisoient à Dieu des prieres pendant trente jours, avant que d'offrir leur sacrifice. Voyez Josephe, de la guerre des Juifs, liv. II. ch. xxvj. (D. J.)

    V?ux de chevalerie, (Hist. de la Chev.) engagemens généraux ou particuliers, que prenoient les anciens chevaliers dans leurs entreprises, par honneur, par religion, & plus encore par fanatisme. Voyez Engagement.

    Soit que l'on s'enfermât dans une place pour la défendre, soit qu'on en fit l'investissement pour l'attaquer, soit qu'en pleine campagne on se trouvât en présence de l'ennemi ; les chevaliers faisoient souvent des sermens & des v?ux inviolables, de répandre tout leur sang plutôt que de trahir, ou d'abandonner l'intérêt de l'état.

    Outre ces v?ux généraux, la superstition du tems leur en suggéroit d'autres, qui consistoient à visiter divers lieux saints auxquels ils avoient dévotion ; à déposer leurs armes ou celles des ennemis vaincus, dans les temples & dans les monasteres ; à faire différens jeûnes, à pratiquer divers exercices de pénitence. On peut voir la Colombiere, théâtre d'honneur, c. xxj, des v?ux militaires ; mais en voici quelques exemples qui lui ont échappé, & qui se trouvent dans l'histoire de Bertrand du Guesclin.

    Avant que de partir pour soutenir un défi d'armes proposé par un anglois, il entendit la messe ; & lorsque l'on étoit à l'offrande, il fit à Dieu celle de son corps & de ses armes qu'il promit d'employer contre les infideles, s'il sortoit vainqueur de ce combat. Bientôt après, il en eut encore un autre à soutenir contre un anglois, qui en jettant son gage de bataille, avoit juré de ne point dormir au lit sans l'avoir accompli. Bertrand relevant le gage, fit v?u de ne manger que trois soupes en vin au nom de la sainte Trinité, jusqu'à ce qu'il l'eût combattu. Je rapporte ces faits pour la justification de ceux qu'on voit dans nos romans ; d'ailleurs ces exemples peuvent servir d'éclaircissemens à quelques passages obscurs des anciens auteurs, tels que le Dante.

    Du Guesclin étant devant la place de Moncontour que Clisson assiégeoit depuis long-tems sans pouvoir la forcer, jura de ne manger de viande, & de ne se déshabiller qu'il ne l'eût prise ; « jamais ne mangerai chair, ne dépouillerai ne de jour, ne de nuit ». Une autre fois il avoit fait v?u de ne prendre aucune nourriture après le souper qu'il alloit faire, jusqu'à ce qu'il eût vû les Anglois pour les combattre. Son écuyer d'honneur, au siége de Bressiere, en Poitou, promit à Dieu de planter dans la journée sur la tour de cette ville la banniere de son maître qu'il portoit, en criant du Guesclin, ou de mourir plutôt que d'y manquer.

    On lit dans la même histoire plusieurs autres v?ux faits par des chevaliers assiégés, comme de manger toutes leurs bêtes ; & pour derniere ressource, de se manger les uns les autres par rage le faim, plutôt que de se rendre. On jure de la part des assiégeans, de tenir le siége toute sa vie, & de mourir en bataille, si l'on venoit la présenter, ou de donner tant d'assauts qu'on emportera la place de vive force. J'ai v?u à Dieu & à S. Yves, dit Bertrand aux habitans de Tarascon, que par force d'assaut vous aurez. De-là ces façons de parler si fréquentes avoir de v?u, vouer, vouer à Dieu, à Dieu le v?u, &c. Cependant Balzac exaltant la patience merveilleuse des François au siége de la Rochelle, la met fort au-dessus de celle de nos anciens chevaliers, quoiqu'ils s'engageassent par des sermens dont il rappelle les termes, à ne se point désister de la résolution qu'ils avoient prise.

    La valeur, ou plutôt la témérité, dictoit encore aux anciens chevaliers des v?ux singuliers, tels que d'être le premier à planter son pennon sur les murs ou sur la plus haute tour de la place dont on vouloit se rendre maître, de se jetter au milieu des ennemis, de leur porter le premier coup ; en un mot, de faire tel exploit, &c. Voyez encore la Colombiere au sujet des v?ux dictés par la valeur : les romans nous en fournissent une infinité d'exemples. Je me contente, pour prouver que l'usage nous en est connu par de meilleures autorités, de rapporter le témoignage de Froissart. James d'Endelée, suivant cet historien, avoit fait v?u qu'à la premiere bataille où se trouveroit le roi d'Angleterre, ou quelqu'un de ses fils, il seroit le premier assaillant ou le meilleur combattant de son côté, ou qu'il mourroit à la peine ; il tint parole à la bataille de Poitiers, comme on le voit dans le récit du même auteur. Ste Palaye. Mém. sur l'ancienne chevalerie.

    Mais le plus authentique de tous les v?ux de l'ancienne chevalerie, étoit celui que l'on appelloit le v?u du paon ou du faisan, dont nous avons parlé ci-dessus. (D. J.)

    V?u du paon, (ancienne Chevalerie.) voyez Paon, v?u du. (D. J.)

    V?u rendu, (Inscript. antiq.) on appelle ainsi des tableaux que l'on pend dans les églises, & qui contiennent une image du péril dont on est échappé. Les payens nous ont servi d'exemple ; ils ornoient leurs temples de ces sortes de tableaux, qu'ils appelloient tabellæ votivæ ; ainsi Tibulle a dit,

    Picta decet templis multa tabella tuis.

    Juvenal, Sat. 14. peint la chose plus fortement.

    Mersâ rate naufragus assem
    Dùm rogat, & pictâ se tempestate tuetur.

    Ces sortes de tableaux ont pris le nom d'ex voto, parce que la plûpart étoient accompagnés d'une inscription qui finissoit par ces mots, ex voto, pour marquer que celui qui l'offroit, s'acquittoit de la promesse qu'il avoit faite à quelque divinité dans un extrème danger, ou pour rendre public un bienfait reçu de la bonté des dieux. On reconnoissoit la qualité & le motif de l'inscription ou du tableau par ces caracteres.

    V. P. signifioit Votum posuit.
    V. S. Votum solvit.
    V. M. M. Votum merito Minervæ.
    V. S. L. M. Votum solvit lubens merito,
    ou
    Voto soluto libero munere,
    ou
    Voto solemni libero munere.
    V. S. C. Voti sui compotes.
    V. S. L. P. Votum solverunt loco privato.
    V. S. P. L. L. M. Voto suscepto posuit lubens, lubens merito.
    V. S. S. L. S. D. expr. Votum susceptum solverunt libentes deæ exprimis.
    V. S. L. L. M. Votum solvit, locum legit me moriæ.

    Les recueils de Gruter, de Reynesius & de Boissard sont remplis de ces sortes de v?ux. (D. J.)

    V?ux, (Art. numis.) on voit par les monnoies des empereurs, qu'il y avoit des v?ux appellés quinquennalia, decennalia, vicennalia, pour cinq ans, pour dix ans, pour vingt ans. Les magistrats faisoient aussi graver ces v?ux sur des tables d'airain & de marbre. On trouve dans des médailles de Maxence & de Decentius, ces mots, votis quinquennalibus, multis decennalibus. Sur les médailles d'Antonin le Pieux & de Marc Aurele, on a un exemple des v?ux faits pour vingt ans, vota suscepta vicennalia ; mais on a déjà traité cette matiere au mot Médaille votive.

    Quand ces v?ux s'accomplissoient, on dressoit des autels, on allumoit des feux, on donnoit des jeux, on faisoit des sacrifices, avec des festins dans les rues & places publiques. (D. J.)

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    Étymologie de « voeu »

    Provenç. vot?; espagn. et ital. voto?; du lat. votum, part. passé de vovere, qui se rattache au goth. vopjan, invoquer.

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    V?U, subst. masc.
    Étymol. et Hist. 1. 1remoit. xiies. « prière de louange, de supplication adressée à Dieu » (Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, XXI, 26: les miens vuz je rendrai en l'esguart des cremanz lui; LX, 8; CXV, 9); 2. a) id. « promesse faite à Dieu pour une requête exaucée » (ibid., LXV, 11: je rendrai a tei mes vuz, Lesquels promistrent a tei mes levres [en réf. à l'exil de Babylone]; CXXXI, 2: David [...] Ki jurad al Seignur, vut vuad al Puissant Jacob [au sujet de l'Arche]); 1130-40 faire [un] vo (Wace, Conception N.D., éd. W. R. Ashford, 210); b) 1403 « ex-voto » un veu d'or (doc. ds Laborde, Notice des émaux du Louvre, t. 2, 1853, p. 541); fin xves. (Commynes, Mém., VI, 6, éd. J. Calmette, t. 2, p. 293: ses veuz et ses offrandes et reliquaires [...] et chasses); 3. 1130-40 « promesse librement faite à Dieu, engagement pris devant Dieu » (Wace, op. cit., 660: Je li ai promis [a Damnedé] e voé A gardner ma virginité; [...] Ja mun vo ne trespasserai); 1549 spéc. plur. faire les veux (Est.); 4. 1176-81 « promesse faite à soi-même, résolution » (Chrétien de Troyes, Chevalier Charrette, éd. M. Roques, 6002); 5. 1538 plur. « souhait ardent » (Est., s.v. Voveo, votum: Elle fait des veux en parlant tout bas, ou sans parler); spéc. a) 1678 « demandes instantes adressées à la divinité » (La Fontaine, Fables, VIII, 5: Par des v?ux importuns, nous fatiguons les dieux); b) 1636 « souhaits adressés à quelqu'un pour une circonstance précise » (Corneille, Cid, V, 5: En ce combat, Rodrigue a tous mes v?ux); c) 1644 « souhaits d'être aimé de quelqu'un » (Id., Rodogune, I, 5: Pour la même beauté, nous faisons mêmes v?ux); 6. 1790, 20 mai « volonté exprimée par un pouvoir, une autorité » le v?u national (G. de Mirabeau, Discours ds Brunot t. 9, p. 732, note 4). Du lat. votum « v?u, promesse faite aux dieux (vota facere, reddere...); objet votif, offrande »; (en gén.) « souhait, désir », sens largement développés dans la lang. chrét., spéc. celui de « v?u fait à Dieu, prière, supplication, louange » (Blaise Lat. chrét.).

    voeu au Scrabble


    Le mot voeu vaut 7 points au Scrabble.

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    Informations sur le mot voeu - 4 lettres, 3 voyelles, 1 consonnes, 4 lettres uniques.

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    voeu

    Les rimes de « voeu »


    On recherche une rime en V2 .

    Les rimes de voeu peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en v2

    Rimes de désaveux      Rimes de cheveu      Rimes de arrière-petit-neveu      Rimes de petit-neveu      Rimes de baveux      Rimes de morveux      Rimes de voeu      Rimes de baveux      Rimes de aveu      Rimes de arrière-neveux      Rimes de vasculo-nerveux      Rimes de veux      Rimes de morveux      Rimes de nerveux      Rimes de petits-neveux      Rimes de hypernerveux      Rimes de veut      Rimes de sèche-cheveux      Rimes de re-veux      Rimes de verveux      Rimes de arrière-petits-neveux      Rimes de neveux      Rimes de nerveux      Rimes de voeux      Rimes de cheveux      Rimes de neveu      Rimes de reveux      Rimes de désaveu      Rimes de aveux     

    Mots du jour

    désaveux     cheveu     arrière-petit-neveu     petit-neveu     baveux     morveux     voeu     baveux     aveu     arrière-neveux     vasculo-nerveux     veux     morveux     nerveux     petits-neveux     hypernerveux     veut     sèche-cheveux     re-veux     verveux     arrière-petits-neveux     neveux     nerveux     voeux     cheveux     neveu     reveux     désaveu     aveux     


    Les citations sur « voeu »

    1. Tes destins sont d'un homme, et tes voeux sont d'un Dieu.

      Auteur : Voltaire - Source : Sans référence


    2. La superstition demande des causes, alors que le propre de la raison véritable est de découvrir que les choses sont sans cause et de déceler, dans le voeu causal, la racine de l'angoisse religieuse.

      Auteur : Clément Rosset - Source : L'Anti-nature (1973)


    3. La mythologie contemporaine privilégie ceux qui, contre mauvaise fortune, savent faire bon coeur. Plutôt le voeu de pauvreté que l'ambition de richesse.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    4. J'étais jeune, assez jolie;
      On m'aimait à la folie.
      Eh bien, l'on ne m'aime plus.
      Faut-il que je me désole?
      Non, non Ie temps qui s'envole,
      Rit de nos voeux superflus.


      Auteur : Jean-François Marmontel - Source : La Fausse magie (1775)


    5. Chère postérité, si tu n'es pas devenue plus juste, plus pacifique et de façon générale plus rationnelle que nous ne le sommes, alors que le diable t'emporte. Après avoir exprimé ce voeu pieux avec tout mon respect, je suis, ou j'étais, votre A.E.

      Auteur : Albert Einstein - Source : Correspondance (1903-1955)


    6. Malheur à l'homme qui oubliant son devoir de merveilles, a, par voeu de puissance ou par avidité, trahi la main tendue et le rite de partage. Mais honneur à ceux qui vont et viennent et partagent avec l'autre la douceur de la halte.

      Auteur : Lyonel Trouillot - Source : La Belle Amour humaine (2011)


    7. Mon coeur, lassé de tout, même de l'espérance,
      N'ira plus de ses voeux importuner le sort ;
      Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
      Un asile d'un jour pour attendre la mort.


      Auteur : Alphonse de Lamartine - Source : Méditations poétiques (1820), le Vallon


    8. J'appelais de mes voeux la parution du chef-d'oeuvre de l'écrivain véritable: un livre blanc, constitué de pages blanches, sans un seul mot. Au lecteur d'y lire ce qu'il voudrait, au gré de sa plus grande liberté.

      Auteur : Driss Chraïbi - Source : Le Monde à côté (2001)


    9. Les cadeaux et les voeux perdent tout leur charme s'ils arrivent trop tard. Leur magie n'est valable que le jour même.

      Auteur : Alexandra Marinina - Source : Le Styliste (2004)


    10. La volonté de l'homme ne peut rien sur la mort. Le malheureux l'appelle et elle se refuse à ses voeux; mais qu'elle soit un supplice, et elle accourt à pas précipités.

      Auteur : Caius Cornelius Gallus - Source : Elégies, I


    11. Je l'aime; et quand les voeux que je pousse pour elle - N'en obtiendraient jamais qu'une haine immortelle, - Malgré tous ses mépris, malgré tous vos discours, - Malgré moi-même, il faut que je l'aime toujours.

      Auteur : Jean Racine - Source : Alexandre le grand (1665)


    12. N'oublie jamais de faire des voeux, Malte. Il ne faut pas cesser de faire des voeux.

      Auteur : Rainer Maria Rilke - Source : Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)


    13. L'étranger n'est pas celui que sépare de nous le hasard d'une rivière ou d'une montagne. Mais celui dont les principes, les voeux et les sentiments sont en guerre avec vos principes, vos voeux et vos sentiments.

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : L'Italie en 1818


    14. La principale cause de la malveillance que le peuple luy portoit vint de la decime des depouilles... il feit voeu qu'il offriroit aux dieux la dixme du butin.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Camille, 14


    15. Tu es hanté par le détachement, la pureté, le nirvana, et cependant quelqu'un en toi chuchote : Si tu avais le courage de formuler ton voeu le plus secret, tu dirais : Je voudrais avoir inventé tous les vices.

      Auteur : Emil Cioran - Source : Pensées étranglées


    16. Obéissance, pauvreté, chasteté, stabilité sous clôture; voilà leurs voeux, fort aggravés par la règle.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Misérables (1862), II


    17. Christian, tu es le plus gros gain du Loto, le remède à tout cancer, les trois voeux de la lampe d'Aladin. Tout cela à la fois.

      Auteur : Erika Leonard, dite E. L. James - Source : Cinquante nuances plus claires (2013)


    18. C'est en général un voeu coupable que de souhaiter la guerre et le trouble entre les nations, mais ce souhait devient pieux lorsque c'est le seul moyen de dissoudre leurs combinaisons criminelles.

      Auteur : Thomas Jefferson - Source : Lettre à Mme de Staël, 6 septembre 1816


    19. Notre bien et notre mal ne tient qu'à nous. Offrons-y nos offrandes et nos voeux, non pas à la fortune: elle ne peut rien sur nos moeurs.

      Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 50


    20. Jamais l'ambition ne voit ses voeux remplis;
      C'est le tonneau des Danaïdes.


      Auteur : Antoine-Louis Le Brun - Source : Le Ruisseau


    21. Il s'est trouvé des filles qui avaient de la vertu, de la santé, de la ferveur et une bonne vocation, mais qui n'étaient pas assez riches pour faire dans une riche abbaye voeu de pauvreté.

      Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696)


    22. Un désir satisfait élève un désir plus ardent encore ; les souhaits se multiplient, les voeux s'étendent ; une grâce reçue ouvre le coeur à l'espérance d'une grâce plus grande.

      Auteur : Marie-Jeanne Riccoboni - Source : Histoire d'Ernestine (1762)


    23. Il devint gros et gras: - Dieu prodigue ses biens - A ceux qui font voeu d'être siens.

      Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fables (1668 à 1694), Livre septième, III, le Rat qui s'est retiré du monde


    24. Alors tout le monde se dressa et on leva les verres. A la plus haute période du banquet, il était de rigueur, chez nous, de brinder en faisant un voeu, puis d'échanger les coupes et de s'embrasser, garçons et filles.

      Auteur : Henri Bosco - Source : Le Mas Théotime (1945)


    25. Jusque-là, la vie avait exaucé tous mes voeux : cheveux longs, grands yeux bleus, joues roses, peau bronzée, sourire resplendissant, belle poitrine, et petit cabriolet rouge.

      Auteur : Laura Kasischke - Source : Rêves de garçons (2007)


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    Les mots proches de « voeu »

    Voeu

    Les mots débutant par voe  Les mots débutant par vo

    Voerenvoeuvoeux

    Les synonymes de « voeu»

    Les synonymes de voeu :

      1. malédiction
      2. imprécation
      3. promesse
      4. serment
      5. engagement
      6. déclaration
      7. parole
      8. convention
      9. protestation
      10. annonce
      11. espérance
      12. jurement
      13. foi
      14. souhait
      15. désir
      16. aspiration
      17. envie
      18. desiderata
      19. convoitise

    synonymes de voeu

    Fréquence et usage du mot voeu dans le temps


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