Citations d' Ernest Legouvé
Ernest Legouvé a dit - 40 citations
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Une sélection de 40 citations d' Ernest Legouvé.
40 citations (Page 1 sur un total de 2 pages)
Nous écartons les hommes des jeunes filles avec un soin si inquiet qu'elles les rêvent irrésistibles. Voulez-vous qu'ils soient sans danger ? faites-les connaître. Que redoutez-vous encore ? la coquetterie ? La coquetterie qui veut inspirer des sentiments qu'elle n'éprouve pas est un vice affreux et détestable; mais vouloir plaire innocemment, c'est une manière d'aimer son prochain. Ouvrez donc, ouvrez à larges portes le monde du plaisir à cette ardeur qui est encore de l'innocence; laissez marcher de pair l'âge de l'insouciance et l'âge des amusements, ils vont si bien ensemble !
Histoire morale des femmes (1848) de Or, d’où vint l’immense succès du Mérite des femmes ? De ce que ce petit poème fut comme l’écho de la conscience publique. On sortait de la Révolution et de la Terreur. Les femmes y étaient apparues sublimes de dévouement, de courage, de vertus. L’âme de tous était comme tourmentée d’un vague besoin de reconnaissance, d’admiration pour ces héroïnes et ces martyres, et quand tout à coup on vit un jeune homme, rompant à la fois avec les vieilles épigrammes et les vieux madrigaux, renier également Boileau et Dorat, substituer aux faveurs du dix-huitième siècle et aux satires du dix-septième, l’éloge sérieux des mérites et des devoirs de la femme, peindre en elle l’épouse, la fille, la sœur, la mère, une immense acclamation répondit au cri du poète.
Soixante ans de souvenirs (1884) de La tendresse, bien réglée, bien ordonnée, affermit l'autorité en la moralisant. On ne peut pas porter une vraie affection à ses enfants sans garder la part de pouvoir nécessaire au développement de cette affection. L'autorité, au contraire, n'exclut pas sans doute l'affection, mais elle ne l'engendre pas, elle n'en est pas la source, souvent même elle en est l'obstacle.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de J’aime l’escrime, d’abord à titre de Français, parce que c’est un art national, un fruit du pays comme la conversation. Qu’est-ce que faire des armes ? c’est causer ! Car qu’est-ce que causer ? n’est-ce pas parer, riposter, attaquer, toucher surtout, si l’on peut, et Dieu sait qu’à ce jeu-là, la langue vaut bien le fleuret.
Soixante ans de souvenirs (1884) de On ne sait pas assez combien la liberté est un sentiment éducateur et favorable à la raison.
Histoire morale des femmes (1848) de Quelle règle convient-il donc de suivre dans cette grande question des jeux de l'enfance ? Le jeu forme les trois quarts de leur vie. Faut-il les y abandonner aux seules ressources de leur imagination ? Faut-il les forcer à se tirer d'affaire et les laisser s'amuser seuls, ou bien est-il bon au contraire, là comme ailleurs, de leur ouvrir la voie, de leur tendre la main, de leur apprendre à inventer ? Le problème est des plus difficiles. On ne peut nier d'une part que les enfants n'aient en eux les plus ingénieuses et les plus fécondes ressources d'amusement. Qui de nous ne s'est arrêté à contempler un enfant assis à terre et passant des heures entières à creuser dans le sable un trou sans objet, sans forme, sans fin (car il le recreuse toujours), et attaché à cet ouvrage comme Archimède à son problème. Que fait-il ? A quoi songe-t-il ? Que se passe-t-il dans sa tête ?Nul ne peut le dire; lui-même ne le pourrait pas. Ces heures, pourtant, se sont écoulées pour lui avec cette rapidité légère dont le mot jeu est synonyme, et il a joué tout seul. Mais d'un autre côté, qui n'a pas vingt fois pris en pitié les regards de détresse et l'attitude mélancolique d'enfants réunis pour s'amuser, et ne pouvant trouver d'amusement ?.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de L'intervalle qui s'écoule entre la promesse de l'union et l'union même, donne aux deux fiancés le temps de se connaître, et purifie d'avance la possession par l'amour. Libres et liés, ils s'étudient tout en goûtant les chastes douceurs d'une affection naissante, et le mariage, vers lequel ils descendent la main dans la main, nous apparaît alors, non plus comme une union matérielle, mais comme la consécration suprême de la fusion des âmes.
Histoire morale des femmes (1848) de Je marie ma fille, tel est le mot de presque tous les parents, et le mot dit la chose. Alléguant toujours la jeunesse des fiancées, comme si cette jeunesse n'était pas le premier abus à réformer, ils substituent trop souvent leur goût ou les intérêts de leur vanité à l'intérêt de leurs enfants.
Histoire morale des femmes (1848) de On ne sait pas assez combien la liberté est un sentiment éducateur et favorable à la raison; la contrainte exalte notre confiance en nos propres forces; mais dès qu'un être jeune et droit se sent chargé de lui-même, cette responsabilité le remplit d'une salutaire terreur, et dans ce silence de toute voix étrangère, il interroge, il écoute, il juge la voix intérieure qui s'élève.
Histoire morale des femmes (1848) de Mme Nacker de Sausure, dans un ingénieux chapitre de l'éducation progressive, a merveilleusement décrit l'aptitude des enfants à transformer une chaise en un carrosse, une poupée sans tête en une petite fille, et le sable du jardin en mille objets variés ; leur vie ressemble à une fiction.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de L'amour est semblable à l'année, sa plus belle saison est son printemps.
Histoire morale des femmes (1848) de La conscience ressemble aux facultés de l'esprit, elle a besoin d'éducation. En l'exerçant, on lui apprend à Voir plus juste, et par conséquent à se faire mieux obéir. Souvent, dans la vie, on ne fait le mal que parce qu'on n'aperçoit pas clairement le bien, ou qu'on parvient à se le cacher sous quelque sophisme.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de L'homme n'arrive à faire tout ce qu'il peut qu'en aspirant même à ce qu'il ne peut pas, et l'idéal est une image placée devant nous par la providence pour que nous la poursuivions toujours, que nous ne l'atteignions jamais, et que la poursuite de la perfection nous entraîne dans les champs sans limites de la perfectibilité.
Histoire morale des femmes (1848) de L’un des traits distinctifs des ouvrages vraiment supérieurs, c’est d’être tout à la fois de leur époque et en avance sur leur époque ; d’exprimer tout haut ce que tout le monde sent tout bas confusément, de dire ce que tout le monde a besoin d’entendre et ce que personne ne dit.
Soixante ans de souvenirs (1884) de Les goûts touchent à la fois aux plaisirs et aux études ; plus sérieux que les uns, plus légers que les autres, ils tiennent le milieu entre les distractions et les passions. Ils ne remplissent pas la vie, mais ils en remplissent les moments de loisir ou de vide; je les comparerais volontiers à des intermèdes. Ils nous délassent de nos travaux ; ils nous initient aux travaux des autres et ouvrent notre esprit et nos yeux aux beautés naturelles, aux beautés de l'art, au mérite des œuvres d'industrie. Il y a des goûts intellectuels : il y en a d'autres qui sont physiques et comme matériels. Tel est, dans la première classe, le goût de la musique, ou de la peinture; tel est, dans la seconde, le goût du jardinage, le goût des travaux manuels, le goût des exercices corporels.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Le self-government me paraît le but principal de l'éducation ; élever un enfant, c'est lui apprendre à se passer de nous, et tout selon moi doit tendre à remettre au plus tôt, et le plus souvent possible, à l'élève les rênes de lui-même ; help on yourself, compte sur toi.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Dans ce siècle où tout se renouvelle, je ne sais pas de transformation plus importante que celle qui touche aux rapports des pères et des enfants dans la société moderne. Les enfants occupent aujourd'hui une place beaucoup plus grande dans la famille : on vit plus avec eux, on vit plus pour eux : soit redoublement de prévoyance et de tendresse, soit faiblesse et relâchement d'autorité, on s'occupe plus de leur santé, on surveille plus leur éducation, on songe plus à leur bien-être, on écoute plus leur opinion. Ils sont presque devenus les personnages principaux de la maison ; et un homme d'esprit caractérisait ce fait par un seul mot ; il disait : Messieurs les enfants !
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de L'impôt monte !... De nous la peste se souvient ?
L'impôt monte !... L'on part un jour pour la croisade ?
Impôt ! On en revient ? Impôt ! Le temps malade
Fait tout sécher ? Impôts ! Fait tout moisir ? Impôts !
Guerre, inondation, grand trouble, grand repos !...
Impôts ! impôts ! impôts ! Et le beau dans l'espèce,
C'est qu'une fois monté, jamais l'impôt ne baisse ! Fragments dramatiques (1864) de Je n'appelle idées fausses que celles qui détruisent la vérité dans l'esprit en altérant le jugement. Toutes les choses non vraies ne sont pas fausses; fiction et fausseté ne sont pas synonymes ; une idée fausse est une idée qui trompe.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Qui n'apprend pas à voir ne voit pas.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de On m'annonce que je vais être décoré. Je me suis souvent moqué du sot amour des hommes pour ces petits bouts de ruban, rouges, bleus ou verts; aujourd'hui que je vais en avoir un, je ne trouve plus cet amour si ridicule : d'abord, cette décoration est le signe du mérite, puis elle est parfois fort utile, surtout en voyage ; ce ruban rouge à votre habit dispose tout le monde à la politesse envers vous; c'est même parfois un porte-respect.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Si vous frappez un enfant par colère, vous perdez tout empire sur lui, on ne règne sur les âmes que par le calme.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Quand les fourmis sont petites. elles ont toutes des ailes; le temps des amours arrive, elles s'élèvent dans les airs en couples bourdonnants et s'unissent pendant leur vol; puis l'œuvre de la fécondation terminée, elles redescendent sur la terre, et là, elles-mêmes, avec leurs pattes de devant, elles tirent et font tomber leurs petites ailes, légers instruments de leurs amours aériens. Plus de courses à travers le ciel. plus de volages tendresses, la vie sérieuse a commencé pour elles, elles sont mères. Voilà notre modèle.
Histoire morale des femmes (1848) de Que dirons-nous donc de nos usages ? Il n'y a plus de fiançailles, il y a des accords. Il n'y a plus de fiancé, il y a des futurs. A peine l'engagement est-il pris qu'on se précipite vers la réalisation , comme si tous ces gens n'étaient travaillés que d'une crainte, celle de se connaître !
Histoire morale des femmes (1848) de Elever un enfant c'est lui apprendre à se passer de nous.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de
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A mon père poème d'Ernest Legouvé
A mon père de Gabriel Jean Baptiste Ernest Wilfred Legouvé
Ernest Legouvé est un écrivain français, dramaturge, poète, moraliste, défenseur des droits des femmes et critique. Il est le fils de Gabriel-Marie Legouvé auteur de Le Mérite des Femmes. Ce poème lui est dédié.
Aout 1832
Je n'avais pas cinq ans lorsque je le perdis:
On m'habilla de noir... La mère de ma mère
Me couvrit, en pleurant, de ces sombres habits;
Et, sans l'interroger, moi, je la laissai faire,
Tout heureux d'étaler de nouveaux vêtements;
Et mon corps seul porta le deuil sacré d'un père...
Je n'avais pas cinq ans.
Mais parfois, au milieu des plaisirs de mon âge,
Je demandais : Où donc est mon père? en quel lieu?
Et l'on me répondait : Votre père?... il voyage;
Ou bien encor : Ton père est avec le bon Dieu;
Et, satisfait alors, sans vouloir davantage,
Je retournais au jeu.
Cependant, une nuit, dans un rêve prospère,
Un homme jeune, avec un sourire d'ami,
Se pencha tendrement sur mon front endormi,
lit lu grand rideau jaune, et le lit de ma mère,
Où je montais chaque matin.
Je me rappelle bien qu'après notre prière
Ma mère me disait : Vas embrasser ton père;
Que j'y courais, tout faible encor;
Qu'alors il me pressait vingt fois sur sa poitrine.
Puis m'ouvrait, en riant de ma joie enfantine.
Un livre qui me semblait d'or.
Je me rappelle aussi sa voix grave et sonore...
Mais son front, mais ses yeux, mais ses traits que j'implore,
Mais lui!... lui, mon rêve éternel...
Rien... toujours rien!...
Le ciel m'a ravi son image;
Ah! n'était-ce donc pas aussi mon héritage
Que le souvenir paternel?
C'est peu d'un tel regret... Ceux que je vois, que j'aime,
Parlent toujours de lui; l'indifférent lui-même
S'attendrit en le dépeignant:
Dans leurs cœurs trop heureux son souvenir abonde;
Tout le monde l'a vu, le connaît... tout le monde,
Hélas! excepté son enfant
Aussi de quelle ardeur j'interroge et j'appelle
Les témoins de sa vie... ou même de sa mort!
Comme j'écoute, accueille, embrasse avec transport
Un mot qui me le peint, un trait qui le révèle,
Et comme avec délice, en mon âme fidèle
J'enfouis mon trèsor !
C'est surtout dans les cœurs, sur les bouches de femme
Que j'aime à retrouver son nom!
Leur âme comprend mieux mes regrets et son âme,
Et leur reconnaissance est son plus beau renom.
Aussi, quand j'aperçois, en racontant sa vie,
Une d'elles donner un signe de douleur,
Il me prend dans le cœur une secrète envie
De lui tendre la main, en lui disant : Ma sœur!
C'est ainsi que toujours je vais, avec courage,
Quêtant un souvenir ou brûlant ou glacé,
Pour me nourrir le cœur, me refaire un passé
Et recomposer son image.
Et puis, lorsque mon âme est pleine jusqu'au bord,
Que je la sens gonflée et riche de ces quêtes,
Qui me semblent, à moi, comme autant de conquêtes
Que je fais sur la mort,
Je vole au monument qui me garde ces restes!...
L'œil morne, le front nu, j'arrive aux lieux funestes,
J'ouvre la grille noire, et sur le banc grossier,
A droite de la tombe, en face du rosier,
Triste, je m'assieds en silence,
Et là je rêve, écris, pleure, médite et pense.
On m'a dit quelquefois que je lui ressemblais..
Eh bien! par la pensée anticipant sur l'âge,
Je blanchis mes cheveux, je ride mon visage,
Et du temps, sur mon front, j'accélère l'outrage
Pour lui ressembler mieux et me rendre ses traits,
El puis, pour réveiller sous ce froid mausolée
Son ombre un instant consolée,
L'esprit plein de ses vers touchants,
Je me prends à redire, à côté de sa cendre,
Les douloureux accords où son cœur triste et tendre
Se répandit en plus doux chants.
Mais bientôt le soir vient et m'arrache à mon rêve
Mon fantôme si doux s'envole... je me lève,
Je pars comme on part pour l'exil;
Puis, après quelques pas, un moment je m'arrête,
Regarde encor sa tombe, et lui dis de la tête:
Adieu, père... Hélas! m'entend-il?
Citations célèbres, courtes, longues et belles de Ernest Legouvé
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Guerre, inondation, grand trouble, grand repos !...
Impôts ! impôts ! impôts ! Et le beau dans l'espèce,
C'est qu'une fois monté, jamais l'impôt ne baisse !
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