Citations d' Ernest Legouvé
Ernest Legouvé a dit - 40 citations
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Une sélection de 40 citations d' Ernest Legouvé.
40 citations (Page 1 sur un total de 2 pages)
L'amour est semblable à l'année, sa plus belle saison est son printemps.
Histoire morale des femmes (1848) de Quand les fourmis sont petites. elles ont toutes des ailes; le temps des amours arrive, elles s'élèvent dans les airs en couples bourdonnants et s'unissent pendant leur vol; puis l'œuvre de la fécondation terminée, elles redescendent sur la terre, et là, elles-mêmes, avec leurs pattes de devant, elles tirent et font tomber leurs petites ailes, légers instruments de leurs amours aériens. Plus de courses à travers le ciel. plus de volages tendresses, la vie sérieuse a commencé pour elles, elles sont mères. Voilà notre modèle.
Histoire morale des femmes (1848) de L'homme n'arrive à faire tout ce qu'il peut qu'en aspirant même à ce qu'il ne peut pas, et l'idéal est une image placée devant nous par la providence pour que nous la poursuivions toujours, que nous ne l'atteignions jamais, et que la poursuite de la perfection nous entraîne dans les champs sans limites de la perfectibilité.
Histoire morale des femmes (1848) de Les femmes ont dans ces questions de sentiment, une perspicacité, une finesse, une force de logique, qui l'emporte de beaucoup sur notre méthodique et lourde raison masculine.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de L'amour est semblable à l'année, sa plus belle saison est son printemps. Tout n'est encore que promesses et que fleurs, il est vrai; mais ces impalpables parfums suffisent à vous nourrir plus délicieusement que les fruits les plus savoureux, et même au milieu des riches moissons de l'été, au sein des abondantes récoltes de l'automne, la pensée se reporte toujours avec un bonheur mêlé de regret, sur ces limpides matinées d'avril, où l'oiseau chantait moins doucement sur les feuilles que notre amour dans notre coeur.
Histoire morale des femmes (1848) de La chasse endurcit les muscles, elle n'endurcit pas le coeur. Les chasseurs ne sont ni moins affectueux, ni moins sensibles que les autres hommes.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de L’un des traits distinctifs des ouvrages vraiment supérieurs, c’est d’être tout à la fois de leur époque et en avance sur leur époque ; d’exprimer tout haut ce que tout le monde sent tout bas confusément, de dire ce que tout le monde a besoin d’entendre et ce que personne ne dit.
Soixante ans de souvenirs (1884) de J’aime l’escrime, d’abord à titre de Français, parce que c’est un art national, un fruit du pays comme la conversation. Qu’est-ce que faire des armes ? c’est causer ! Car qu’est-ce que causer ? n’est-ce pas parer, riposter, attaquer, toucher surtout, si l’on peut, et Dieu sait qu’à ce jeu-là, la langue vaut bien le fleuret.
Soixante ans de souvenirs (1884) de Deux êtres vont s'unir; cette union a pour principal objet la fusion de leurs cœurs et de leurs existences ; c'est une association indissoluble, et portant sur chaque minute de leur vie. Quel est, ce semble, le premier devoir des parents dans cette circonstance ? Demander à chacun de ces deux êtres : consentez-vous à vivre unis ? Eh bien, il a fallu des siècles de lutte pour que la fille eût droit d'intervenir dans ses propres fiançailles.
Histoire morale des femmes (1848) de Je n'appelle idées fausses que celles qui détruisent la vérité dans l'esprit en altérant le jugement. Toutes les choses non vraies ne sont pas fausses; fiction et fausseté ne sont pas synonymes ; une idée fausse est une idée qui trompe.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Quand les fourmis sont petites. elles ont toutes des ailes; le temps des amours arrive, elles s'élèvent dans les airs en couples bourdonnants et s'unissent pendant leur vol; puis l'œuvre de la fécondation terminée, elles redescendent sur la terre, et là, elles-mêmes, avec leurs pattes de devant, elles tirent et font tomber leurs petites ailes, légers instruments de leurs amours aériens. Plus de courses à travers le ciel. plus de volages tendresses, la vie sérieuse a commencé pour elles, elles sont mères. Voilà notre modèle. Que la jeune fille n'arrive au mariage que l'esprit déjà libre de ses frivoles désirs satisfaits; qu'elle apporte dans sa condition nouvelle un caractère formé par une vie de travail et de charité; que son organisation. pleinement développée, puisse suffire aux fatigues qui l'attendent : qu'elle soit enfin une épouse. une mère. et non un enfant, c'est-à-dire qu'elle ait vingt-deux ans et non pas dix-huit.
Histoire morale des femmes (1848) de La tendresse, bien réglée, bien ordonnée, affermit l'autorité en la moralisant. On ne peut pas porter une vraie affection à ses enfants sans garder la part de pouvoir nécessaire au développement de cette affection. L'autorité, au contraire, n'exclut pas sans doute l'affection, mais elle ne l'engendre pas, elle n'en est pas la source, souvent même elle en est l'obstacle.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Nous écartons les hommes des jeunes filles avec un soin si inquiet qu'elles les rêvent irrésistibles. Voulez-vous qu'ils soient sans danger ? faites-les connaître. Que redoutez-vous encore ? la coquetterie ? La coquetterie qui veut inspirer des sentiments qu'elle n'éprouve pas est un vice affreux et détestable; mais vouloir plaire innocemment, c'est une manière d'aimer son prochain. Ouvrez donc, ouvrez à larges portes le monde du plaisir à cette ardeur qui est encore de l'innocence; laissez marcher de pair l'âge de l'insouciance et l'âge des amusements, ils vont si bien ensemble !
Histoire morale des femmes (1848) de Dans ce siècle où tout se renouvelle, je ne sais pas de transformation plus importante que celle qui touche aux rapports des pères et des enfants dans la société moderne. Les enfants occupent aujourd'hui une place beaucoup plus grande dans la famille : on vit plus avec eux, on vit plus pour eux : soit redoublement de prévoyance et de tendresse, soit faiblesse et relâchement d'autorité, on s'occupe plus de leur santé, on surveille plus leur éducation, on songe plus à leur bien-être, on écoute plus leur opinion. Ils sont presque devenus les personnages principaux de la maison ; et un homme d'esprit caractérisait ce fait par un seul mot ; il disait : Messieurs les enfants !
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Il n'y a plus de fiançailles, il y a des accords. Il n'y a plus de fiancé, il y a des futurs.
Histoire morale des femmes (1848) de Si vous frappez un enfant par colère, vous perdez tout empire sur lui, on ne règne sur les âmes que par le calme.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Qui n'apprend pas à voir ne voit pas.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Que dirons-nous donc de nos usages ? Il n'y a plus de fiançailles, il y a des accords. Il n'y a plus de fiancé, il y a des futurs. A peine l'engagement est-il pris qu'on se précipite vers la réalisation , comme si tous ces gens n'étaient travaillés que d'une crainte, celle de se connaître !
Histoire morale des femmes (1848) de Dans cette question fondamentale de la déplaisance ou de la sympathie, la jeune fille est juge suprême, tribunal sans appel. On voit entre un jeune homme et une jeune fille mille convenances extérieures de fortune, d'âge, d'éducation, et l'on se demande avec surprise pourquoi elle ne l'aime pas : c'est parce qu'elle ne l'aime pas ; c'est parce qu'il manque entre eux cette affinité qui ne tombe pas sous les sens, s'exerce de l'âme à l'âme, et fait précisément le lien des êtres.
Histoire morale des femmes (1848) de Mais cela va de soi ! C'est la loi de l'impôt !
L'impôt ressemble fort au chiendent ! Dans un pot,
En plein champ, au soleil, au froid, à la rafale,
Il prospère partout, grandit partout, s'étale
En toute climature !... Fragments dramatiques (1864) de L'intervalle qui s'écoule entre la promesse de l'union et l'union même, donne aux deux fiancés le temps de se connaître, et purifie d'avance la possession par l'amour. Libres et liés, ils s'étudient tout en goûtant les chastes douceurs d'une affection naissante, et le mariage, vers lequel ils descendent la main dans la main, nous apparaît alors, non plus comme une union matérielle, mais comme la consécration suprême de la fusion des âmes.
Histoire morale des femmes (1848) de La conscience ressemble aux facultés de l'esprit, elle a besoin d'éducation. En l'exerçant, on lui apprend à Voir plus juste, et par conséquent à se faire mieux obéir. Souvent, dans la vie, on ne fait le mal que parce qu'on n'aperçoit pas clairement le bien, ou qu'on parvient à se le cacher sous quelque sophisme.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de L'impôt monte !... De nous la peste se souvient ?
L'impôt monte !... L'on part un jour pour la croisade ?
Impôt ! On en revient ? Impôt ! Le temps malade
Fait tout sécher ? Impôts ! Fait tout moisir ? Impôts !
Guerre, inondation, grand trouble, grand repos !...
Impôts ! impôts ! impôts ! Et le beau dans l'espèce,
C'est qu'une fois monté, jamais l'impôt ne baisse ! Fragments dramatiques (1864) de Il y a chez tous les enfants, même les meilleurs, un fonds de malignité étrange. Qu'ils se montrent souvent égoïstes, qu'ils aient peine et parfois même se refusent obstinément à donner ce qui leur appartient, je ne m'en étonne pas, c'est l'histoire de l'âme humaine, et nous, hommes, nous ne différons souvent des enfants qu'en ce que nous cachons nos sentiments et qu'ils laissent voir les leurs.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de Mme Nacker de Sausure, dans un ingénieux chapitre de l'éducation progressive, a merveilleusement décrit l'aptitude des enfants à transformer une chaise en un carrosse, une poupée sans tête en une petite fille, et le sable du jardin en mille objets variés ; leur vie ressemble à une fiction.
Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867) de
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A mon père poème d'Ernest Legouvé
A mon père de Gabriel Jean Baptiste Ernest Wilfred Legouvé
Ernest Legouvé est un écrivain français, dramaturge, poète, moraliste, défenseur des droits des femmes et critique. Il est le fils de Gabriel-Marie Legouvé auteur de Le Mérite des Femmes. Ce poème lui est dédié.
Aout 1832
Je n'avais pas cinq ans lorsque je le perdis:
On m'habilla de noir... La mère de ma mère
Me couvrit, en pleurant, de ces sombres habits;
Et, sans l'interroger, moi, je la laissai faire,
Tout heureux d'étaler de nouveaux vêtements;
Et mon corps seul porta le deuil sacré d'un père...
Je n'avais pas cinq ans.
Mais parfois, au milieu des plaisirs de mon âge,
Je demandais : Où donc est mon père? en quel lieu?
Et l'on me répondait : Votre père?... il voyage;
Ou bien encor : Ton père est avec le bon Dieu;
Et, satisfait alors, sans vouloir davantage,
Je retournais au jeu.
Cependant, une nuit, dans un rêve prospère,
Un homme jeune, avec un sourire d'ami,
Se pencha tendrement sur mon front endormi,
lit lu grand rideau jaune, et le lit de ma mère,
Où je montais chaque matin.
Je me rappelle bien qu'après notre prière
Ma mère me disait : Vas embrasser ton père;
Que j'y courais, tout faible encor;
Qu'alors il me pressait vingt fois sur sa poitrine.
Puis m'ouvrait, en riant de ma joie enfantine.
Un livre qui me semblait d'or.
Je me rappelle aussi sa voix grave et sonore...
Mais son front, mais ses yeux, mais ses traits que j'implore,
Mais lui!... lui, mon rêve éternel...
Rien... toujours rien!...
Le ciel m'a ravi son image;
Ah! n'était-ce donc pas aussi mon héritage
Que le souvenir paternel?
C'est peu d'un tel regret... Ceux que je vois, que j'aime,
Parlent toujours de lui; l'indifférent lui-même
S'attendrit en le dépeignant:
Dans leurs cœurs trop heureux son souvenir abonde;
Tout le monde l'a vu, le connaît... tout le monde,
Hélas! excepté son enfant
Aussi de quelle ardeur j'interroge et j'appelle
Les témoins de sa vie... ou même de sa mort!
Comme j'écoute, accueille, embrasse avec transport
Un mot qui me le peint, un trait qui le révèle,
Et comme avec délice, en mon âme fidèle
J'enfouis mon trèsor !
C'est surtout dans les cœurs, sur les bouches de femme
Que j'aime à retrouver son nom!
Leur âme comprend mieux mes regrets et son âme,
Et leur reconnaissance est son plus beau renom.
Aussi, quand j'aperçois, en racontant sa vie,
Une d'elles donner un signe de douleur,
Il me prend dans le cœur une secrète envie
De lui tendre la main, en lui disant : Ma sœur!
C'est ainsi que toujours je vais, avec courage,
Quêtant un souvenir ou brûlant ou glacé,
Pour me nourrir le cœur, me refaire un passé
Et recomposer son image.
Et puis, lorsque mon âme est pleine jusqu'au bord,
Que je la sens gonflée et riche de ces quêtes,
Qui me semblent, à moi, comme autant de conquêtes
Que je fais sur la mort,
Je vole au monument qui me garde ces restes!...
L'œil morne, le front nu, j'arrive aux lieux funestes,
J'ouvre la grille noire, et sur le banc grossier,
A droite de la tombe, en face du rosier,
Triste, je m'assieds en silence,
Et là je rêve, écris, pleure, médite et pense.
On m'a dit quelquefois que je lui ressemblais..
Eh bien! par la pensée anticipant sur l'âge,
Je blanchis mes cheveux, je ride mon visage,
Et du temps, sur mon front, j'accélère l'outrage
Pour lui ressembler mieux et me rendre ses traits,
El puis, pour réveiller sous ce froid mausolée
Son ombre un instant consolée,
L'esprit plein de ses vers touchants,
Je me prends à redire, à côté de sa cendre,
Les douloureux accords où son cœur triste et tendre
Se répandit en plus doux chants.
Mais bientôt le soir vient et m'arrache à mon rêve
Mon fantôme si doux s'envole... je me lève,
Je pars comme on part pour l'exil;
Puis, après quelques pas, un moment je m'arrête,
Regarde encor sa tombe, et lui dis de la tête:
Adieu, père... Hélas! m'entend-il?
Citations célèbres, courtes, longues et belles de Ernest Legouvé
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Elever un enfant c'est lui apprendre à se passer de nous.
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Qui n'apprend pas à voir ne voit pas.
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L'impôt monte !... De nous la peste se souvient ?
L'impôt monte !... L'on part un jour pour la croisade ?
Impôt ! On en revient ? Impôt ! Le temps malade
Fait tout sécher ? Impôts ! Fait tout moisir ? Impôts !
Guerre, inondation, grand trouble, grand repos !...
Impôts ! impôts ! impôts ! Et le beau dans l'espèce,
C'est qu'une fois monté, jamais l'impôt ne baisse !
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