Citations sur a. chÉn.

Une muse naïve et de haines exempte, Dont l'honnête candeur ne garde aucun secret

... Les belles Néréides S'élèvent au-dessus des demeures humides, Le poussent au rivage [le corps d'une jeune fille], et dans ce monument L'ont au cap du Zéphir déposé mollement

Mais, oh ! que mollement reposera ma cendre....

Dieu tout entier habite en ce marbre penseur

Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine

" nuit, nuit douloureuse ! et toi tardive aurore, Viens-tu ? vas-tu venir ? es-tu bien loin encore ?

Mais quels éclats, amis ? c'est la voix de Julie : Entrons ; Ô quelle nuit ! joie, ivresse, folie

J'aime un sein qui palpite et soulève une gaze

Nul ombrage fertile N'y donne au rossignol un balsamique asile

Que son cou faible et lent ne soutient plus sa tête

Ainsi l'on dort tranquille ; et, dans son saint loisir, Devant son propre coeur on n'a point à rougir

Pour boire à Jupiter, qui nous daigne envoyer L'étranger, devenu l'hôte de mon foyer

Mais je suis né robuste et n'ai point passé l'âge

Que vos heureux destins, les délices du ciel, Coulent toujours trempés d'ambroisie et de miel, Et non sans quelque amour paisible et mutuelle

Puis l'infirme vieillesse, arrivant tristement, Presse d'un malheureux la tête chancelante, Courbe sur un bâton sa démarche tremblante....

Mon hôte, maintenant que, sous tes nobles toits, De l'importun besoin j'ai calmé les abois

Que ce toit [jeu de paume] leur rappelle Ce tiers état à la honte rebelle, Fondateur de la liberté

Vos traits.... le soir embellis de tout l'art du matin, N'avaient de rose, hélas ! qu'un peu trop de carmin

Berger infortuné, ta plaintive détresse De ton coeur dans le mien fait passer la tristesse

Lycus, fils d'Événon, que les dieux et le temps N'osent jamais troubler tes destins éclatants !

Au prix du déshonneur quelques heures de plus Lui sembleraient trop achetées

Il revoit près de lui, tout à coup animés, Ces fantômes si beaux, à nos pleurs tant aimés, Dont la troupe immortelle habite sa mémoire : Julie, amante faible et tombée avec gloire ; Clarisse, beauté sainte où respire le ciel....

Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques

La force et le travail, que je n'ai point perdus, Par un peu de repos me vont être rendus

Que n'est-ce encore ce temps.... Quand les trois soeurs [les Parques] pouvaient n'être pas inflexibles, Et qu'au prix de ses jours, de leurs ciseaux terribles On rachetait des jours plus chers !