Citations sur a. chÉn.

D'un feu religieux le saint poëte épris Cherche leur pur éther et plane sur leur cime [des montagnes]

Trois pasteurs, enfants de cette terre, Le suivaient, accourus aux abois turbulents Des molosses...

La grâce, la candeur, la naïve innocence Ont, depuis ton enfance, De tout ce qui peut plaire enrichi ta beauté

Ton feu n'est que lueur, ta beauté n'est que fard

Mais les dieux tout-puissants gardaient à mon déclin Les ténèbres, l'exil, l'indigence et la faim

Qu'un autre soit jaloux d'illustrer sa mémoire ; Moi, j'ai besoin d'aimer ; qu'ai-je besoin de gloire ?

Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa course est bornée, Son pied sonore et vigilant

Mais, oh ! que mollement reposera ma cendre....

Salut ! vois, l'on t'apporte et la table et le pain : Sieds-toi

Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes En longs cercles hideux leurs écailles sonnantes

Le roc frais et sombre, D'où parmi le cresson et l'humide gravier La naïade se fraie un oblique sentier

Qu'il plie, en approchant de ces superbes fronts, Sa tête à la prière et son âme aux affronts

Autres sont mes plaisirs [que ceux de la satire] ; soit, comme je le crois, Que d'une débonnaire et généreuse argile On ait pétri mon âme innocente et facile....

Ou les douleurs du corps si pesantes à l'âme

Je n'ai point pour la gloire inquiété Pégase ; L'obscurité tranquille est plus chère à mes yeux Que de ses favoris l'éclat laborieux

Délires insensés ! fantômes monstrueux ! Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux !

Pourquoi de mes loisirs accuser la langueur ? Pourquoi vers des lauriers aiguillonner mon coeur ?

Ah ! je les reconnais, et mon coeur se réveille ; Ô sons, ô douces voix chères à mon oreille, ô mes Muses, c'est vous ; vous, mon premier amour, Vous qui m'avez aimé dès que j'ai vu le jour

Quel est ce vieillard blanc, aveugle et sans appui ? Serait-ce un habitant de l'empire céleste ? Ses traits sont grands et fiers....

Ainsi l'on dort tranquille ; et, dans son saint loisir, Devant son propre coeur on n'a point à rougir

Vivre comme jadis, aux champs de Babylone, Ont vécu, nous dit-on, ces pères des humains Dont le nom aux autels remplit nos fastes saints

Il est des baumes doux, des lustrations pures Qui peuvent de notre âme assoupir les blessures

Le sommeil du tombeau pressera ma paupière....

" nuit, nuit douloureuse ! et toi tardive aurore, Viens-tu ? vas-tu venir ? es-tu bien loin encore ?

Cette princesse est si bonne, si généreuse, Si, pauvre et généreux, son coeur vient de souffrir Aux cris d'un indigent qu'il n'a pu secourir