Citations sur a. chÉn.

Et le rauque tambour, les sonores cymbales, Les hautbois tortueux et les doubles crotales, Qu'agitaient en dansant sur ton bruyant chemin Le faune, le satyre et le jeune sylvain

Mais les douces vertus et les grâces décentes N'inspirent aux coeurs purs que des flammes constantes

Oui, vous plaindrez sans doute, en mes longues douleurs, Et ce brillant midi qu'annonçait mon aurore, Et ces fruits dans leur germe éteints avant d'éclore

Ton feu n'est que lueur, ta beauté n'est que fard

Et des jeunes rosiers le balsamique ombrage

L'amicale douceur de tes chers entretiens, Ton honnête candeur, ta modeste science, De ton coeur presque enfant la mûre expérience

Ô des fleuves français brillante souveraine, Salut ! ma longue course à tes bords me ramène

Elle [la muse] a vu, me suivant dans mes courses rustiques, Tous les lieux illustrés par des chants bucoliques

Heureux.... Pour qui les yeux n'ont point de suave poison !

Les Grâces, dont les soins ont élevé Racine, Aiment à répéter ses écrits enchanteurs, Tendres comme leurs yeux, doux comme leurs faveurs

Abel, doux confident de mes jeunes mystères, Vois, mai nous a rendu nos courses solitaires

La Parque sur nos pas fait courir devant elle Midi, le soir, la nuit, et la nuit éternelle

À des travaux affreux Lucine nous condamne

Ô lignes que sa main, que son coeur a tracées

Un coup d'oeil caressant furtivement jeté

Les pontifes saints autour de mon cercueil, Appelés aux accents de l'airain lent et sombre

Malesherbes, Turgot, ô vous en qui la France Vit luire hélas ! en vain, sa dernière espérance, Ministres dont le nom ne s'est point oublié

Vos traits.... le soir embellis de tout l'art du matin, N'avaient de rose, hélas ! qu'un peu trop de carmin

....Trois pasteurs, enfants de cette terre, Le suivaient, accourus aux abois turbulents Des molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants

Je me fuis, je m'oublie, et mes esprits distraits Se plaisent à les suivre [les Muses], et retrouvent la paix

Heureux qui, se livrant aux sages disciplines, Nourri du lait sacré des antiques doctrines

Ô de se confier noble et douce habitude ! Non, mon coeur n'est point né pour vivre en solitude

[Le centaure] Riphée Qui portait sur ses crins, de taches colorés, L'héréditaire éclat des nuages dorés

Et non moins que le temps la tristesse a des rides

... Les belles Néréides S'élèvent au-dessus des demeures humides, Le poussent au rivage [le corps d'une jeune fille], et dans ce monument L'ont au cap du Zéphir déposé mollement