Citations sur a. chÉn.

Je ne demande point.... Ni même, voeu plus doux ! que la main d'Uranie Embellisse mon front des palmes du génie

Oui, vous plaindrez sans doute, en mes longues douleurs, Et ce brillant midi qu'annonçait mon aurore, Et ces fruits dans leur germe éteints avant d'éclore

Je retourne à mes riens que tu nommes frivoles

Pleurez, doux alcyons, ô vous, oiseaux sacrés, Oiseaux chers à Thétys, doux alcyons, pleurez

.... N'offrir qu'aux talents de vertus ennoblis Et qu'à l'amitié douce et qu'aux douces faiblesses, D'un encens libre et pur les honnêtes caresses

Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'été Boit les doux présents de l'aurore

[Le centaure] Riphée Qui portait sur ses crins, de taches colorés, L'héréditaire éclat des nuages dorés

... Les belles Néréides S'élèvent au-dessus des demeures humides, Le poussent au rivage [le corps d'une jeune fille], et dans ce monument L'ont au cap du Zéphir déposé mollement

Qu'il plie, en approchant de ces superbes fronts, Sa tête à la prière et son âme aux affronts

Je ne veux point, couvert d'un funèbre linceul Que des pontifes saints autour de mon cercueil...

Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes En longs cercles hideux leurs écailles sonnantes

La Provence.... Forme la grasse olive aux liqueurs savonneuses

Ma peine et mon deuil Engraissent des tyrans l'insolence et l'orgueil

[Hylas] s'appuyant à la rive penchante, Dans le cristal sonnant plonge l'urne pesante

Les chênes, les sapins et les ormes épais En utiles rameaux ombragent tes sommets

Les pontifes saints autour de mon cercueil, Appelés aux accents de l'airain lent et sombre

Et comme la cigale, amante des buissons

Ah ! je les reconnais, et mon coeur se réveille ; Ô sons, ô douces voix chères à mon oreille, ô mes Muses, c'est vous ; vous, mon premier amour, Vous qui m'avez aimé dès que j'ai vu le jour

Ainsi du Sirius, ô jeune bien aimée, Un moment l'haleine enflammée De ta beauté vermeille a fatigué la fleur

L'aiguille sous tes doigts n'anime plus des fleurs

Quel mortel, inhabile à la félicité, Regrettera jamais sa triste liberté, Si jamais des amants il a connu les chaînes ?

Ô lignes que sa main, que son coeur a tracées

Et tu vois tes brebis, sur le jeune gazon, Épaissir le tissu de leur blanche toison

Le fruit est mûr et garde, en sa douce âpreté, D'un fruit à peine mûr l'aimable crudité

J'ai su, pauvre et content, savourer à longs traits Les muses, les plaisirs, et l'étude et la paix