Citations sur a. chÉn.

....Trois pasteurs, enfants de cette terre, Le suivaient, accourus aux abois turbulents Des molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants

[France] Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs

Assieds-toi parmi l'herbe fleurie

Si pauvre et généreux son coeur vient de souffrir Aux cris d'un indigent qu'il n'a pu secourir

Le miel qu'ici l'abeille eut soin de déposer, Ne vaut pas à mon coeur le miel de son baiser

Je fus riche autrefois ; mon banquet opulent N'a jamais repoussé l'étranger suppliant

Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre Anime la fin d'un beau jour

Ma peine et mon deuil Engraissent des tyrans l'insolence et l'orgueil

Ô muses, vous savez.... Si mon coeur dévorait vos champêtres histoires, Cet âge d'or si cher à vos doctes mémoires

C'est là qu'un plus beau ciel peut-être dans mes flancs Éteindra les douleurs et les sables brulants

D'une prison sur moi les murs pèsent en vain ; J'ai les ailes de l'espérance

Ah ! je les reconnais, et mon coeur se réveille ; Ô sons, ô douces voix chères à mon oreille, ô mes Muses, c'est vous ; vous, mon premier amour, Vous qui m'avez aimé dès que j'ai vu le jour

Sans parents, sans amis et sans concitoyens, Oublié sur la terre et loin de tous les miens, Par les vagues jeté sur cette île farouche [l'Angleterre], Le doux nom de la France est souvent sur ma bouche

Ô muses, accourez ; solitaires divines, Amantes des ruisseaux, des grottes, des collines

Au prix du déshonneur quelques heures de plus Lui sembleraient trop achetées

Lorsque Vénus, du haut des célestes lambris, Sans armes, sans carquois vint m'amener son fils

J'eusse aux rayons d'Homère allumé mon génie

Qu'il plie, en approchant de ces superbes fronts, Sa tête à la prière et son âme aux affronts

Le fruit encore verd, la vigne encore acide Tentent de ton palais l'inquiétude avide

Mais, si nous ne vivons, ne mourons qu'une fois, Eh ! pourquoi, malheureux sous de bizarres lois, Tourmenter cette vie et la perdre sans cesse ?

Le fruit est mûr et garde, en sa douce âpreté, D'un fruit à peine mûr l'aimable crudité

Mon hôte, maintenant que, sous tes nobles toits, De l'importun besoin j'ai calmé les abois

Les Grâces, dont les soins ont élevé Racine, Aiment à répéter ses écrits enchanteurs, Tendres comme leurs yeux, doux comme leurs faveurs

Tout se couvre à mes yeux d'un voile de langueur : Des jours amers, des nuits plus amères encore

Elle [la muse] a vu, me suivant dans mes courses rustiques, Tous les lieux illustrés par des chants bucoliques