Citations sur desportes

Quand du doux fruit d'amour je me rens poursuivant

Les larmes des amants, leurs soupirs et leurs cris, Soutien trop rebattu des poetiques esprits

Miserables travaux, vagabonde pensée, Soucis continuels, espoirs faux et soudains

C'est toy qui d'une main puissante Dardes la foudre punissante

Amours, qui voletiez à l'entour de nos flames Comme gays papillons....

Or ainsi que la nuit tendit ses larges voiles, Et qu'on voit dans le ciel les premieres estoiles Monstrer leur belle veue et de rang se lever

Que de plaisir de voir sous la nuit brune, Quand le soleil a fait place à la lune, Au fond des bois les nymphes s'assembler, Monstrer au vent leur gorge descouverte, Danser, sauter, se donner cotte verte, Et sous leur pas tout l'herbage trembler

Celle [Hélène] qui fut promise au Troyen pour salaire, Cause du long debat si souvent rechanté

Où Lyce tousjours s'est fait voir Mauvaise, inconstante et lascive

Au nid des aquilons, en la froide Scythie, Où jamais le soleil ne se daigne lever

Tout mystere d'amour merite estre caché

Las ! ce qui m'a tant pleu n'estoit rien qu'un faux songe, Et mon mal au contraire est un ferme reveil

Les pensers des hommes ressemblent à l'air, aux vents et aux saisons Et aux girouettes qui tremblent Inconstamment sur les maisons

Les champs marescageux, qui sont trop abbruvez, Bien souvent à nos chiens ont fait perdre la trace

Ainsi comme un vieux chesne agité rudement Par deux vents ennemis

Loin des yeux, loin du coeur, c'est la regle ordinaire

J'ay le coeur si comblé d'amertume et d'oppresse, Que, par contagion, je rens pleins de tristesse Ceux qui parlent à moy

Pensers.... Qui reblessent son ame....

Sur la plus belle idée au ciel vous fustes faite, Voulant nature un jour monstrer tout son pouvoir ; Depuis vous lui servez de forme et de miroir

Amour.... Tens l'oreille à la mienne [voix], et te montre propice

Ainsi ton pouvoir decevant Tous les jours s'estend plus avant, De nouveaux muguets caressée

Vostre beauté m'a longuement trompé Par sa douce feintise ; Pour l'advenir, si j'en suis ratrapé, N'espargnez ma sotise

Quand l'espoir, riant à mes yeux, De mon coeur vous trahit la porte

Ô devoir rigoureux !

Bref, ingrate, j'estois tant tien, Que je mettois mon plus grand bien à te peindre en ma fantaisie Pleine de tant de raretez, Que mesme les divinitez S'en esmouvoient de jalousie