Citations sur delille

Il a partout affaire, il a partout accès

À ces mots, sur sa couche imprimant son visage

De sa vanité chatouilleuse La prompte irritabilité D'une exigence pointilleuse Fatigue la société

Aux deux côtés du soc de larges orillons En écartant la terre exhaussent les sillons

Il veut, il se repent, et cette incertitude Égare en cent projets sa vague inquiétude

Elle offre, en détournant sa tête éblouissante, D'un cou semé de lis la beauté ravissante

Son entretien est un échange

Sa nef avait franchi les colonnes d'Alcide

Plus loin, c'est un beau lac qui réfléchit les cieux

L'impétueux Turnus, avide de combats, De sa troupe tardive a devancé les pas

Du penchant escarpé de ces antiques monts Le rocher tombe, roule, et s'élance par bonds

Un chevalier.... Le casque sur le front, surmonté d'un panache, Sur ses yeux la visière, à son bras la rondache

Allez, et, bénissant le Dieu qui vous rassemble, Chantez, priez, pleurez, consolez-vous ensemble

La superstition sied bien au paysage ; Triste dans les cités, elle est gaie au village, Et le sage lui-même aime voir, en ces voeux, La terre à ses travaux intéressant les cieux

Et des corps enterrés dans leur couche profonde, Le tombeau le ramène au vieux berceau du monde

Salut, pompeux Jura, terrible Montanvers, De neige, de glaçons entassements énormes

Harassé, fatigué, je succombe au sommeil

Enfin l'heureux vainqueur donne l'échec fatal, Se lève et du vaincu proclame la défaite ; L'autre reste atterré dans sa douleur muette, Et, du terrible mat à regret convaincu, Regarde encor longtemps le coup qui l'a vaincu

Dans ces riches vallons la moisson jaunira, Sur ces coteaux riants la grappe noircira

A leur naissance incertains d'un berceau, D'une goutte de lait, d'un abri, d'un lambeau Qui de leurs membres nus écarte la froidure

Sur leurs corps et leurs ailes Brillent des yeux sans nombre, assidus sentinelles

Les femmes, perçant l'air d'horribles hurlements, Dans l'enceinte royale errent désespérées

Madrépores, coraux, coquilles et poissons, L'un sur l'autre entassés, composèrent ces monts Dont sur le monde entier se prolonge la chaîne

D'Homère et de Platon durant les premiers âges Le papyrus du Nil conservait les ouvrages

Le néant seul, hélas ! ignore la souffrance