Citations sur corneille

Te mesurer à moi, qui t'a rendu si vain, Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main ?

Nous n'étions que cinq cents ; mais, par un prompt renfort, Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port

Et de dépositaire et de libérateur, Il s'érige en tyran et lâche usurpateur

Où prends-tu cette audace et ce nouvel orgueil ?

L'espoir de son salut en lui seul était mis

Ce péril extrême où, pour me secourir, Je vois votre grand coeur aveuglément courir

Nous n'avons point d'amis qui ne cèdent au nombre

Ses trois vaisseaux en rade avaient mis voiles bas

Il reçoit les adieux des siens et de sa femme, Leur défend de le suivre et s'avance au trépas

Les droits de la victoire ont quelque liberté Qui ne saurait déplaire à notre âge indompté [la jeunesse]

Vous avez trouvé l'art d'être maître des coeurs

S'il m'a voulu noircir d'un opprobre éternel

Je veux bien vous guérir D'une erreur dangereuse où vous semblez courir

Et ces esprits légers, approchant des abois, Pourraient bien se dédire une seconde fois

Mais il me traite en père, il me flatte, il m'embrasse

Si près de voir mon feu récompensé, ô Dieu ! l'étrange peine !

Toutes deux à ma perte à l'envi s'engager !

Tu sais que, quand l'aigle romaine Vit choir ses légions aux bords du Trasimène

Savez-vous les raisons dont il peut se défendre ?

Vous n'en serez pas désavoué par Aristote

Et le fils dégénère, Qui survit un moment à l'honneur de son père

Les bienfaits ne sont pas toujours ce que tu penses ; D'une main odieuse ils tiennent lieu d'offenses

Un coeur né pour servir sait mal comme on commande

Il est ce que tu dis s'il embrasse leur foi

Seigneur, c'est remporter une haute victoire Que de rendre un amant capable de me croire