Citations sur rons.

Rois sans honneur, sans coeur, sans entreprise, Dont la vertu sera la paillardise

C'estoit au point du jour Quand tout ensemble on veille et tout ensemble on dort D'un oeil entre-surpris du frere de la mort

Plus justice n'estoit aux hommes familiere Comme elle souloit estre, et ne vouloit hanter Le peuple qui desjà tendoit à se gaster

Celui qui n'ayme est malheureux, Et malheureux est l'amoureux

Ou comme on voit qu'en mer une bourrache Par violence en tempestant arrache Hors de son lieu le mast qui est debout....

Je suis celuy qui fait mouvoir les cieux... Qui le premier hors de la masse esclos Donnay lumiere et fendi le chaos

.... qui s'enfle ainsi qu'un voile quand le vent Soufle la barque, et la single en avant

Quelquefois il te plaist pour l'esprit desfacher, Du luth au ventre creux les languettes toucher

Et d'où leur vient ce furieux amour Que de revoir encore un coup le jour, Se revestant de muscles et de veines Pour resouffrir tant de nouvelles paines ?

Il sçavoit par sur tous laisser courre et lancer, Bien demesler d'un cerf les ruses et la feinte, Le bon temps, le vieil temps, l'essuy, le rembuscher

Philomele en avril ses plaintes y jargonne ; L'arondelle l'esté ; le ramier en automne ; Le pinson en tout temps ; la gadille en hyver

On a dit herbeur : Soit que tu sois pasteur, Ou herbeur, entens-moi

Donc, si vous m'en croyez, mignonne, Tandis que vostre age fleuronne En sa plus verte nouveauté

Et quand [Charles-Quint à Metz] environné de tant de gonfanons, Fit braquer tout d'un rang cent pieces de canons

[Le ciel] Comme jaloux d'un bien si precieux, Silla le monde et m'aveugla les yeux, Pour de luy seul seule estre regardée

....Prit un fuzil et frayant à maints coups Le dos du fer encontre les caillous

Un clou repousse l'autre ; en la mesme façon Tu auras vers pour vers et chanson pour chanson

Tu m'as donné non un cheval d'Espagne, Mais l'ombre vain d'un cheval par escrit

De bouche en bouche en vergongne semée.... Fable de tous, des tables le propos

Voilà du bois et des outils assez Pour tes carreaux rudement compassés, Dont tu bastis ta barque naufragere

.... Voyez les passereaux Qui demenent l'amour, voyez les colombeaux, Regardez le ramier....

L'autre jour que j'estois au temple à Saint-Denys, Regardant tant de rois en leurs cachottes mis....

Là sont d'age pareils cent jeunes jouvenceaux, Beaux, vermeils, crespelus, aux mentons damoiseaux

Il estoit nuict fermée, et les hommes lassez Dessus la plume oisive avoient les yeux pressez

[Nous] Errons, comme tu vois, sans biens et sans maisons, Où le pied nous conduit....