Citations sur rons.

Je ne puis ny toucher, gouster, n'ouyr, ny voir

.... Ainsi qu'au renouveau Un beau guinier par gros trochets fait naistre Son fruit touffu

.... D'un animal marche-tard ocieux [la tortue], Fit une lyre au son delicieux, Au ventre creux, Aux accords delectables

Faire d'un pied legier poudroyer les sablons, Voir bondir par les prez l'enflure des ballons

....Essuya l'air gresleux et pluvieux

Tu trouveras, au desmembrement et deliaison de ces deux carmes [vers], toutes belles et magnifiques paroles

Sois courageux ; toute rude avanture Par traict de temps est douce s'on l'endure : Pour endurer, Hercule se fit dieu

Le temps se passe, et se passant, madame, Il fait passer mon amoureuse flame

Au XVIe siècle, on disait tortisse : Et la vigne tortisse....

Le temps perdu ne se peut r'appeler

La passion du coeur m'apparoist SUI la face : La face ne ment point, c'est le mirouer du coeur

C'est grand mal d'estre miserable, Mais c'est grand bien d'estre envié

Et si tout est confus, qui adoncques dira Les hymnes de ta gloire et ton nom benira ?

Je le voy, ce me semble, au milieu des soudars, Un somme entre-esveillé prendre dessur la terre

Non en ce mois de may, où l'age et le loisir Reveillent nostre sang qui jeunement bouillonne

Si bien qu'on ne peut sçavoir, à la voir et à le voir, Laquelle ou de la fleurette, Ou d'elle est la plus douillette

Comme un gerfaut qui de roideur se laisse Caler à bas, ouvrant la nue espaisse, Dessus un cygne amusé sur le bord

Voicy les fleurs où son pied va marchant, Quand à soy mesme elle pense seulette

Dessus la toille ou sur la gaze peinte De fil en fil pressoit la laine teinte

Et comme yvre d'amour tout le corps me chancelle

Et lors que vos cheveux deviendront argentez

Ce qui fut se refait ; tout coule comme une eau, Et rien dessous le ciel ne se voit de nouveau

Et jamais le mestier en qui l'homme est expert, Abandonnant l'ouvrier, par l'age ne se pert

....Le son diabolique des canons et harquebuses, qui font trembler la terre, froisser l'air d'alentour

Pour aller trop tes beaux soleils aimant