Citations sur lamart.

Comme sur l'Océan la vague au doux roulis, Berçant du jour au soir une algue dans ses plis

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace [des jours de bonheur] ?

C'est un ami de l'enfance Qu'aux jours sombres du malheur Nous prêta la Providence Pour appuyer notre coeur

Salut ! derniers beaux jours ; le deuil de la nature Convient à la douleur, et plaît à mes regards

Voici le gai matin qui sort humide et pâle Des flottantes vapeurs de l'aube orientale

Notre humble ruisseau.... Déroule sa nappe argentine Et dans son onde cristalline Aime à bercer le doux rayon

Toi qui donnas son âme et son gosier sonore à l'oiseau que le soir entend gémir d'amour

Ce désert de la vie.... Où toujours l'espérance, abusant ma raison, Me montrait le bonheur dans un vague horizon

Et, quand le saint vieillard, au retour du matin, Vint rallumer la lampe éteinte avec l'aurore

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ?

Tu cessas de parler : l'oubli, la main des âges Usèrent ce grand nom empreint dans tes ouvrages

De la grotte en lisant je refais le chemin ; Du drame de ses jours [de Jocelyn] j'explore le théâtre

La source de mes jours comme eux [des ruisseaux] s'est écoulée, Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour

Ah ! nous [chrétiens] n'avons que trop aux maîtres de la terre Emprunté pour régner leur puissance adultère

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, S'en volent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ?

Déposer le fardeau des misères humaines, Est-ce donc là mourir ?

Portant.... Un secret au malade, aux partants un adieu, Un sourire à chacun, à tous un mot de Dieu

Être d'un siècle entier la pensée et la vie, Émousser le poignard, décourager l'envie, Ébranler, raffermir l'univers incertain

Mais sous l'aquilon qui les roule [les nuages] En mille plis capricieux.....

Entends du haut des cieux le cri de nos besoins

.... Et, changeant la gloire en outrage, T'offrir un triomphe abhorré

Sous ce jour sans rayon [une nuit étoilée], plus serein qu'une aurore, à l'oeil contemplatif la terre semble éclore

Byron, viens en tirer [de ma lyre] des torrents d'harmonie

[Le duc de Bordeaux] Sourd aux leçons efféminées Dont le siècle aime à les nourrir [les princes], Il saura que les destinées Font roi pour régner ou mourir ; Que des vieux héros de sa race Le premier titre fut l'audace, Et le premier trône un pavois

Et moi, pour te louer, Dieu des soleils, qui suis-je ! Atome dans l'immensité, Minute dans l'éternité