Citations sur lamart.

Byron, viens en tirer [de ma lyre] des torrents d'harmonie

Par l'infaillible instinct le coeur soudain frappé Ne craint pas de retour, ni de s'être trompé

Et toute notre vie était un seul aimer

Comme une lampe d'or dans l'azur suspendue, La lune....

L'homme, ranimant une rage assouvie, Cherche encor la douleur où ne bat plus la vie

Ici viennent mourir les derniers bruits du monde

Tu voudrais cependant que sur un cénotaphe La gloire t'inscrivît ta ligne d'épitaphe, Et promît à ton nom, de temps en temps cité, Ses heures de mémoire et d'immortalité

Je remonte, aux lueurs de ce flambeau divin [la foi], Du couchant de ma vie à son riant matin

Pour moi, quand le destin m'offrirait, à mon choix, Le sceptre du génie.... J'en jure par la mort, dans un monde pareil, Non, je ne voudrais pas rajeunir d'un soleil

Leur coeur [aux amis] intarissable et l'un à l'autre ouvert

Mais les fugitives pensées Ne suivent plus tes flots errants, Comme ces feuilles dispersées Que ton onde emporte aux torrents

Le pied sur une tombe, on tient moins à la terre ; L'horizon est plus vaste ; et l'âme, plus légère, Monte au ciel avec moins d'effort

Quand tes accords, vibrés en sons courts et rapides

....Le char de l'automne au penchant de l'année Roule déjà poussé par la main des hivers

Ah ! vous pleurer est le bonheur suprême, Mânes chéris de quiconque a des pleurs ; Vous oublier, c'est s'oublier soi-même ; N'êtes-vous pas un débris de nos coeurs ?

Tandis que le flambeau, par les heures rongé, S'use pour éclairer l'entretien prolongé

Ne souffre pas, mon Dieu, que notre humble héritage Passe do mains en mains troqué contre un vil prix, Comme le toit du vice ou le champ des proscrits !

Vastes cieux, qui cachez le Dieu qui vous a faits ! Terre, berceau de l'homme, admirable palais !

Tu voudrais cependant que sur un cénotaphe La gloire t'inscrivît ta ligne d'épitaphe, Et promît à ton nom de temps en temps cité, Ses heures de mémoire et d'immortalité

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir

Gazons entrecoupés de ruisseaux et d'ombrages, Seuil antique où mon père, adoré comme un roi, Comptait ses gras troupeaux rentrant des pâturages....

Source limpide et murmurante, Qui de la fente du rocher Jaillis en nappe transparente

Ces enfants de Jacob, premiers-nés des humains, Reçurent, quarante ans, la manne de ta main

[Crucifix] Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore De son dernier soupir

Que son oeil était pur, et sa lèvre candide ! Le beau lac de Nemi qu'aucun souffle ne ride A moins de transparence et de limpidité