Citations sur lamart.

Chaque heure a son tribut, son encens, son hommage, Qu'elle apporte en mourant aux pieds de Jéhova ; Ce n'est qu'un même sens dans un divers langage ; Le matin et le soir lui disent : hosanna !

L'eau berce.... La tente des matelots

Au doux murmure de leurs ondes [des fontaines], Exprimez vos grappes fécondes, Où rougit l'heureuse liqueur

Un monde est assoupi sous la voûte des cieux

Repose-toi, mon âme.... L'amitié te trahit, la pitié t'abandonne, Et, seule, tu descends le sentier des tombeaux

L'air ambiant et pur semblait s'être adouci, Quelques oiseaux posaient sur le givre durci

Ce poids léger du temps que le travail emploie

Prends ton vol, Ô mon âme, et dépouille tes chaînes ; Déposer le fardeau des misères humaines, Est-ce donc là mourir ?

Bientôt la giroflée et les câpriers verts De réseaux et de fleurs les auront recouverts [les rochers]

L'homme, ranimant une rage assouvie, Cherche encor la douleur où ne bat plus la vie

Cinq vieux chênes germant dans ses concavités [du roc] Y penchent en tous sens leurs troncs creux et voûtés

[Les saintes femmes au tombeau] Croyant parler à l'homme, chose étrange, Leurs regards dessillés s'aperçurent de l'ange

Il [un arbrisseau] rampe près de terre, où ses rameaux penchés Par la dent des chevreaux sont toujours retranchés

Ah ! si jamais ton luth [de Byron], amolli par les pleurs, Soupirait sous tes doigts l'hymne de tes douleurs..., Jamais, jamais l'écho de la céleste voûte, Jamais ces harpes d'or que Dieu lui-même écoute, Jamais des séraphins les choeurs mélodieux De plus divins accords n'auraient ravi les cieux

De son oeuvre imparfaite il [Dieu] détourna sa face

Si pour caresser sa faiblesse, Sous tes pinceaux adulateurs, Tu parais du nom de sagesse Les leçons de ses corrupteurs....

Le pied sur une tombe, on tient moins à la terre ; L'horizon est plus vaste ; et l'âme, plus légère, Monte au ciel avec moins d'effort

Si c'est Dieu qui l'a fait [le mal], pourquoi moi qui l'expie ?

Plus loin, sur la rive où s'épanche Un fleuve épris de ces coteaux....

Et l'éternelle croix qui, surmontant le faîte [du Colisée de Rome], Incline comme un mât battu par la tempête

La petite ville d'Aix en Savoie, toute fumante, toute bruissante des ruisseaux de ses eaux chaudes et sulfureuses

Témoignons pour le Christ, mais surtout par nos vies ; Notre moindre vertu confondra plus d'impies Que le sang d'un martyr

[à la nuit] L'illusion se glisse en notre âme amollie, Et l'air, plein de silence et de mélancolie, Des pavots du sommeil enivre la raison

De colline en colline et d'étage en étage Les monts, dont le miroir fait onduler l'image, Descendent jusqu'au lit des mers

J'aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois