Citation Il etait temps
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210 citations
Moi, il a fallu que j'attende l'âge de trente-deux ans pour que mon père me donne son dernier coup de pied au derrière. Voilà ce qu'était la famille de mon temps. Et il y avait du respect et de la tendresse.
Il est aussi absurde de pleurer sur le temps où on ne sera plus, qu'il le serait de déplorer celui où l'on n'était pas encore.
C'est extraordinaire les choses vraiment tragiques et terribles mais en même temps marrantes dans le mariage. Je n'ai jamais rencontré personne pour écrire à ce sujet. Mon mari insistait pour aller conduire une voiture et il n'avait jamais été un bon conducteur. Comme tous les mauvais conducteurs, il pensait être le meilleur pilote du monde et il ne pouvait plus conduire du tout à la fin et c'était terrible.
Mon père, sur l'instant, se fit tatouer un coeur allégorique, traversé d'une flèche, sous le biceps gauche, parce qu'il était amoureux. Ils se sont mis «à la colle», c'est l'expression de ce temps, je suis venu, et on est parti tous les trois.
Avec le temps, il avait compris que l'essentiel de la fiction, peut-être la fiction dans sa totalité, des plus grandes histoires aux plus banales, concernait des choses disparues. Une famille, un amour, un moyen de subsistance, la paix, les idéaux. Au coeur de toutes ces histoires, il y avait un vide, un désir, des blancs qu'on pouvait pas remplir - comme si le deuil était le lot de l'humanité.
Constamment opposé au zèle amer et fanatique de la plupart des convertisseurs de son temps, il était persuadé qu'on ne devait faire usage ni de l'autorité ni même de la crainte contre ceux des réformés qui ne donnaient aucune espérance de changement.
C'était par les sens qu'il aspirait la beauté infinie, la fraicheur et la pureté de cette nuit de printemps, l'air embaumé portant les parfums des fleurs aux goûts suaves, le ciel luisant d'une clarté évanescente, les concerts de sifflement des grives au loin dans le bois de Gauta, le murmure timide du ruisseau au pied du coteau où il se reposait...
Quand, à l'aube de l'histoire, le premier homme se jeta sur le singe, l'estomac plein, une massue à la main et le meurtre dans le coeur, le singe sut que l'homme était fou. Mais il fallut longtemps à l'homme pour s'en apercevoir.
Il ne pensait pas qu'il vivrait suffisamment longtemps pour voir la guerre se présenter de nouveau à sa porte. Il s'était dit, naïvement : à chaque génération la sienne.
Jean s'en alla comme il était venu, - Mangea le fonds avec le revenu, - Tint les trésors chose peu nécessaire. - Quant à son temps, bien sut le dispenser: - Deux parts en fit, dont il voulait passer, - L'une à dormir et l'autre à ne rien faire.
Il n'existait aucun dispositif capable d'amortir les mouvements désordonnés du monde ; le monde était lâché dans le temps et aucun instrument n'était capable de le retenir.
Mon sentiment c'était comme une maison où on ne va qu'aux vacances. C'est à peine habitable. Et puis aussi c'est exigeant un agonique. Agoniser ne suffit pas. Il faut jouir en même temps qu'on crève, avec les derniers hoquets faut jouir.
Je me jurais, une fois rentré en France, de continuer à pratiquer l'affût. Nul besoin de se trouver à 5000 mètres dans l'Himalaya. La grandeur de cet exercice partout praticable était de toujours procurer ce qu'on exigeait de lui. À la fenêtre de sa chambre, sur la terrasse d'un restaurant, dans une forêt ou sur le bord de l'eau, en société ou seul sur un banc, il suffisait d'écarquiller les yeux et d'attendre que quelque chose surgisse. On ne l'aurait jamais noté si l'on ne s'était pas maintenu aux aguets. Et si rien n'arrivait, la qualité du temps passé s'était trouvée accrue par l'attention portée. L'affût était un mode opératoire. Il fallait en faire un style de vie.
Je lisais il y a quelques temps le récit que Jean Guéhenno a fait de sa jeunesse. On s'y débat dans le social le plus noir. Son père était cordonnier. Il en a fait un damné de la terre. Le mien aussi était cordonnier, et à la même époque, notre maison était la maison de la joie, mais il faut dire que le « social » n'y avait pas mis les pieds. On y faisait très attention : s'il essayait, on le foutait à la porte.
Dans le temps où il est tombé malade, je sais qu'il travaillait sur les prophéties de Daniel, mais j'ignore où il en était.
Nous allions à Pornichet dans la Loire Inférieure. La mer, je courais après elle, elle courait après moi, tous les deux, on faisait ce qu'elle voulait. C'était comme les contes de fée: elle changeait les gens. A peine arrivés, ils n'avaient plus la même couleur, ni la même façon de parler. Ils étaient remis à neuf, on aurait dit des autres. Elle changeait aussi les choses et elle les expliquait. Avec elle, je savais l'horizon, le flux et le reflux, le crépuscule, l'aube, le vent qui se lève, le temps qui va trop vite et qui n'en finit plus. Et puis, la nuit qui tombe, le jour qui meurt et un tas de choses qui me plaisaient et que loin d'elle, très vite, j'oubliais. C'était tout petit Pornichet, un peu sauvage, mais il y avait le facteur, des pêcheurs, des marchands de coeur à la crème, et même une fois, un cirque est arrivé avec quelques pauvres animaux savants et un clown
- Alors vous êtes venu dans le bateau? dit Sara. Ludi était très content. Depuis le temps qu'il louchait dessus.
Mon père est mort parce qu'il buvait trop. Six ans auparavant, ma mère était morte parce qu'elle buvait trop. Il fut un temps où moi-même je buvais trop. Les chiens ne font pas des chats.
Peut-être qu'avoir quitté Hanoi à temps fut une manière de garder d'elle un souvenir tellement beau qu'il en devint douloureux. Partir en 2005, c'était comme quitter quelqu'un après dix ans d'amour, alors que tout allait, alors que nous étions heureux. Hanoi est restée telle quelle dans mon coeur, avec son engouement d'après guerre, d'après l'embargo, d'après la misère et les os, Hanoï est restée notre mère. Nous sommes partis. Ce fut soudain.
Il lui avait fallu longtemps avant de comprendre que l'ironie n'était pas une réserve, mais une extension de sa tendresse, l'expression pudique de celle-ci.
On montrait, il n'y a pas encore longtemps, dans un petit collége de Paris, la chambre très mesquine que le futur cardinal (Dubois) y habitait; cette chambre n'était pas aussi révérée que l'a été celle d'Erasme au collége de Montaigu.
L'homme qui, s'étant livré longtemps à l'opium ou au hachisch, a pu trouver, affaibli comme il l'était par l'habitude de son servage, l'énergie nécessaire pour se délivrer, m'apparaît comme un prisonnier évadé.
Quelle chance d'avoir connu ce public. Quel bonheur d'avoir connu ce temps béni de la non-participation. Un temps où il n'était question que de recevoir, en toute simplicité et en toute honnêteté – peut-être la plus noble attitude – un temps où il ne s'agissait pas de s'exprimer, de prouver, d'être un soi bruyant et apparent. Où que nous allions aujourd'hui, me dis-je, les gens applaudissent sur la dernière note. Aucun silence. Pas une seconde de retrait. Vite, applaudir. Vite, se manifester, vite en être, en dire, énoncer à tue-tête son si important verdict. Et chacun (…) d'être si fier d'appartenir à cette ignoble communauté, l'ignoble et nouvelle communauté du public averti, intelligent, les « haut de gamme » de l'humanité, (…), ceux qui en sont et qui savent, qui ont leurs élus et leurs damnés.
C'était la première fois qu'il échappait à lui-même. La première fois qu'il basculait, le temps de quelques secondes, comme si un clandestin s'était glissé à bord de son être et s'était mis à la barre.
Plus tard, à mesure qu’elle apprenait à connaître mieux l’ennemi, ou qu’il devenait plus excentrique et sénile, sa personnalité longtemps réprimée s’était de plus en plus imposée. Elle portait les vêtements les moins appropriés qui fussent, s’intéressait à des sujets qui, les premières années de son mariage, auraient été immédiatement bannis, et s’abandonnait subrepticement à ce qui était sa plus grande faiblesse : son goût du moderne.

Marcel Pagnol
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Jean de La Fontaine
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Aurélien Bellanger
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Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline
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Sylvain Tesson
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Jean Giono
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Jean le Rond d'Alembert
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Jacques Prévert
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Marguerite Duras
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Robert Goolrick
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Line Papin
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Jens Christian Grøndahl
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Jean le Rond d'Alembert
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Charles Baudelaire
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Yasmina Reza
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Frédérique Audouin-Rouzeau, dite Fred Vargas
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William Boyd
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