Citation mon avait
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Une Sélection de 250 citations et proverbes sur le thème mon avait.
250 citations
Je me souvins d'un matin où j'avais découvert un cocon dans l'écorce d'un arbre, au moment où le papillon brisait l'enveloppe et se préparait à sortir. J'attendis un long moment, mais il tardait beaucoup, et moi j'étais pressé. Énervé je me penchai et me mis à le réchauffer de mon haleine. Je le réchauffais, impatient, et le miracle commença à se derouler devant moi, à un rythme plus rapide que nature. L'enveloppe s'ouvrit, le papillon sortit en se traînant, et je n'oublierai jamais l'horreur que j'éprouvai alors: ses ailes n'étaient pas encore écloses et de tout son petit corps tremblant il s'efforçait de les déplier. Penché au-dessus de lui, je l'aidais de mon haleine. En vain. Une patiente maturation était nécessaire et le déroulement des ailes devait se faire lentement au soleil, maintenant il était trop tard. Mon souffle avait contraint le papillon à se montrer, tout froissé, avant terme. Il s'agita, désespéré, et, quelques secondes après, mourut dans la paume de ma main. Ce petit cadavre , je crois que c'est le plus grand poids que j'aie sur la conscience. Car, je le comprends bien aujourd'hui, c'est un péché mortel que de forcer les grandes lois. Nous ne devons pas nous presser, ne pas nous impatienter, suivre avec confiance le rythme éternel.
J'avais senti pétiller mon argent au moment qu'il avait lâché le mot de cartes et de dés.
Je n’éprouvais plus de douleur, la faim l’avait émoussée ; au contraire, je me sentais délicieusement vide, sans contact avec ce qui m’entourait, et heureux de n’être vu de personne. J’étendis les jambes sur le banc et me renversai en arrière ; ainsi je pouvais mieux sentir tout le bien-être du détachement. Il n’y avait pas un nuage dans mon âme, pas une sensation de malaise, et aussi loin que pouvait aller ma pensée, je n’avais pas une envie, pas un désir insatisfait. J’étais étendu les yeux ouverts, dans un état singulier ! j’étais absent de moi-même, et je me sentais délicieusement loin.
Partout où il y a un malheureux, Dieu envoie un chien. Je l'ai éprouvé vingt fois depuis. L'homme ne le voit pas toujours. J'en ai connu un qui avait l'honneur de sa misère et qui n'a jamais voulu se donner à moi après la mort du mendiant aveugle son maitre, ni manger autre chose que du pain mendié dans le ruisseau au lieu des mets de ma table, parce que ce pain de l'aumône lui rappelait son premier état et son dévouement au pauvre. Il ne m'a même jamais par donné d'avoir essayé de le séduire par l'intérêt de sa gourmandise. « Tu ne m'as pas connu pour ce que je vaux, semblait-il dire ; mon honneur m'est plus cher que tes richesses. » J'étais riche alors, mais il était chien.
Lors de ces terribles scènes, où ses parents semblaient oublier que, pendant qu'ils se déchiraient mutuellement, il était assis devant la porte ouverte, il avait entendu son père gémir : Mon amour pour elle n'a pas été heureux. Si tu savais comment cela fait souffrir !
C'était un long sentier tout pavé de braise rouge. ... à chaque pas, je trébuchais; j'étais tout en eau, chaque poil de mon corps avait sa goutte de sueur, et je haletais de soif.
Et les musées, y êtes vous jamais allé ? Rien que de l'abstrait. C'est tout ce qu'il y a aujourd'hui. Mon oncle dit que c'était différent autrefois. Jadis, il y avait des tableaux qui exprimaient des choses ou même représentaient des gens.
Un jour, Dindinha m'avait dit que la joie est un soleil qui brille dans le coeur. Et que le soleil illuminait tout de bonheur. Si c'était vrai, mon soleil intérieur embellissait tout...
Je le vis: son aspect n'avait rien de farouche; je sentis le reproche expirer dans ma bouche; je sentis contre moi mon coeur se déclarer; j'oubliai ma colère, et ne sus que pleurer.
Pour mon anniversaire, il m'avait offert un livre de Georges Bataille dont il avait marqué une phrase : « L'être aimé pour l'amant est la transparence du monde. » Je n'ai jamais pu lui dire mais je ne crois pas que l'amour tienne du translucide, du cristallin. Loin d'éclaircir le monde il serait plutôt pour moi ce qui lui donne ses fonds sablonneux, sa profondeur, sa moiteur. Une énigme.
Il y avait des matins où je me sentais tellement seule que j'imaginais descendre du troisième étage, choisir quelqu'un dans la rue, n'importe qui, et lui demander : Voudrais-tu être mon meilleur ami ?, sur le ton du Petit Prince s'adressant au Renard.
En ce début d'été le ciel avait une couleur de vomi de chat. Bien sûr, se dit Tally, il faudrait gaver le chat de croquettes au saumon pendant un bon bout de temps avant d'obtenir ces teintes rosées.
Une extraordinaire enfance semblait sourdre sur ses traits de toutes les meurtrissures creusées par la fatigue et l’insomnie, et un sentiment exalté de victoire m’envahit soudain : ce visage que j’emportais dans mon songe vivait comme il n’avait jamais vécu.
Le vrai danger, mon fils, se nomme indifférence.
Mon père ne m'avait jamais enseigné tant de choses en si peu de mots.J’ai mis beaucoup de temps à me considérer comme une victime car justement j’avais été consentante. Mais j’étais tout de même en dessous de la majorité sexuelle. J’aurais donc pu aller en justice, sauf qu’à chaque fois je me disais : « J’étais consentante. J’y ai repensé bien plus tard, il y avait prescription. Avec mon livre, j’ai entrepris autre chose, une réparation symbolique.
Sans trop savoir comment, j’ai réussi à traverser l’autoroute et escalader le talus pour rejoindre le Ramada Inn avant de me rendre compte que les obstacles les plus sérieux m’attendaient. Ike me menaçait sans relâche : « Si tu pars, ce sera comme tu es venue. » Autrement dit : sans rien. Il avait raison. Dans ma poche, il y avait trente-six cents et une carte de crédit Mobil qui ne permettait d’acheter que de l’essence. J’avais le visage tuméfié, les vêtements souillés et ensanglantés… et j’étais noire. A Dallas. Dans de telles circonstances, n’importe quel hôtelier sensé me dirait de passer mon chemin. Je me suis approchée du comptoir de la réception et je me suis présentée au directeur. J’ai décliné mon identité, puis j’ai expliqué que je venais de fuir mon mari sans le moindre argent. Mais j’ai juré que je le rembourserais s’il me laissait occuper une chambre pour la nuit. J’ai bien songé que, dans mon état de vulnérabilité, cet inconnu aurait pu profiter de moi. J’étais trop épuisée pour m’en soucier. Par chance, il avait du coeur. Il m’a conduite à l’étage, dans une suite et m’a promis de me faire apporter de la soupe et des crackers. Quand j’ai refermé la porte, le contrecoup a frappé si fort que mes genoux se sont dérobés. J’ai failli m’évanouir. Mon coeur battait à tout rompre. J’étais terrifiée, mais aussi fébrile. Je fuyais Ike, mais je courais vers ma nouvelle vie.
J'ai vu toute mon enfance rempailler les chaises exactement du même esprit et du même coeur, et de la même main, que ce même peuple avait taillé ses cathédrales.
Dans tous les cas, la belle chaleur qui régnait sur mon enfance m'a privé de tout ressentiment. Je vivais dans la gêne, mais aussi dans une sorte de jouissance. Je me sentais des forces infinies: il fallait seulement leur trouver un point d'application. Ce n'était pas la pauvreté qui faisait obstacle à ces forces: en Afrique, la mer et le soleil ne coûtent rien. L'obstacle était plutôt dans les préjugés et la bêtise. J'avais là toutes les occasions de développer une castillanerie qui m'a fait bien du tort, que raille avec raison mon ami et mon maître Jean Grenier, et que j'ai essayé en vain de corriger, jusqu'au moment où j'ai compris qu'il y avait une fatalité des natures. Il valait mieux alors accepter son propre orgueil et tâcher de le faire servir plutôt que de se donner, comme dit Chamfort, des principes plus fort que son caractère. Mais, après m'être interrogé, je puis témoigner que, parmi mes nombreuses faiblesses, n'a jamais figuré le défaut le plus répandu parmi nous, je veux dire l'envie, véritable cancer des sociétés et des doctrines.
La peinture a été mon hôpital psychiatrique quand c'était nécessaire, quand l'écriture m'avait tellement éreintée que tout ce que je pouvais faire, c'était aller dans les musées plonger dans la couleur, apaisée comme battue à mort par la beauté de la peinture
Je prends l’inspiration autour de moi, dans mon entourage (de la famille, des amis), dans les gens avec qui je travaille, dans la vie quotidienne de manière générale. Par exemple, quand je suis allé aux États-Unis j’ai rencontré un journaliste qui avait une personnalité très haute en couleur, qui était assez impressionnant donc je me suis dit « et si j’en faisais un personnage ? » et je l’ai mis dans le manga.
L'art du caricaturiste qui a quelque chose de diabolique, relève le démon qu'avait terrassé l'ange.
Mon père passait pour être «à son aise»; cette aisance venait de ce qu'il n'avait pas de besoins.
Vanessa cédait au rire fou. Ce rire généreux qu’elle avait, cette pluie de gaîté tendre, dégonflait ma mauvaise humeur, me ramenait par la main au jardin Selvaggi. Elle braqua sur moi la lanterne que secouaient encore ses accès de rire et je sentis, à mon front, le contact fortifiant, la chaleur fondante de ses doigts familiers qui me dépeignaient.
Pour tout dire, deux ou trois ans après mon arrivée, c'était comme si je n'avais jamais été ailleurs. Il n'y avait que le présent pâteux où se débat notre lucidité vaillante mais faible et un futur qui annonçait davantage la répétition que la nouveauté. Mon sentiment d'étrangeté était, de ce fait, accompagné non pas d'étonnement mais d'indifférence. Dans le va-et-vient des saisons, mon corps, densité sans destin propre, sans mémoire, était ballotté par la volée au ralenti des événements, et c'est de ce système, à la fois familier et inconnu, que viendrait me tirer, à son caprice, la mort.
Sans doute est-il nécessaire que je m'explique, moi Pierre Pachet, sur le texte étrange qu'on va lire et pour lequel j'ai tenu la plume. Quel est le sens de ce projet, et comment l'ai-je réalisé ? Dans l'enfance, je m'ennuyais beaucoup (…) Seule ma mère avait la sympathie et la finesse nécessaires pour me comprendre et m'aider(…) Mon père, lui, n'émergeait de son travail que pour rechercher le repos, en « s'allongeant » ou en partant se promener. Mais l'ennui, chez moi, ne voulait pas des promenades.
Alexis Zorba (1946) de Níkos Kazantzákis
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Mémoires du comte de Gramont de Antoine Hamilton
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La Faim (1890) de Knut Hamsun
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Mémoires inédits de Lamartine (1790-1815) de Alphonse de Lamartine
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Paradis (1999) de Abdulrazak Gurnah
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Lettres de mon moulin (1866) de Alphonse Daudet
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Fahrenheit 451 (1955) de Ray Bradbury
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Mon bel oranger (1992) de José Mauro de Vasconcelos
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Iphigénie en Aulide (1674), II, 1, Eriphile de Jean Racine
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L'Enfant céleste (2020) de Maud Simonnot
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N'oublie pas d'être heureuse (2009) de Christine Orban
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Uglies (2005) de Scott Westerfeld
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Le Rivage des Syrtes (1951) de Julien Gracq
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Le testament d'un poète juif assassiné de Elie Wiesel
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Interview de Vanessa Springora, BibliObs, par Elisabeth Philippe, le 26 décembre 2019 de Vanessa Springora
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Tina Turner, autobiographie (2019) de Tina Turner
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La République de Charles Péguy
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Préface de L'envers et L'endroit
de Albert Camus
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Buvard de Julia Kerninon
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Interview d'Hiro Mashima - Journal du Japon (2016) de Hiro Mashima
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Le Rire (1899) de Henri Bergson
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Venises (1970) de Paul Morand
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Le Rivage des Syrtes (1951) de Julien Gracq
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L'ancêtre (1983) de Juan José Saer
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Autobiographie de mon père (1987) de Pierre Pachet
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