Citations sur sat. iii

Pour moi, j'ai de la cour autant comme il m'en faut

Ou quelque longue pluie, inondant vos vallons, A-t-elle fait couler vos vins et vos melons ?

Ses vers sont d'un beau style et sa prose est coulante

Surtout certain hâbleur à la gueule affamée, Qui vint à ce festin, conduit par la fumée, Et qui s'est dit profès dans l'ordre des coteaux, A fait en bien mangeant l'éloge des morceaux

Chacun a débité ses maximes frivoles, Corrigé la police et réformé l'État

Et j'ai tout Pelletier Roulé dans mon office en cornets de papier

Autour de cet amas de viandes entassées, Régnait un long cordon d'alouettes pressées

Et personne en ce monde Ne saurait contrôler sa sagesse profonde

Le loup qui la connaît, malin et défiant

Et traîner sans confort.... Une pauvre vieillesse

Car, selon l'intérêt, le crédit ou l'appui, Le crime se condamne ou s'absout aujourd'hui

Je n'ai point d'éloquence Pour colorer un fait, ou détourner la foi

Si.... En pareille cohue on me peut retenir

Connaître un bon visage, et juger si le coeur, Contraire à ce qu'on voit, ne serait pas moqueur

N'en déplaise aux docteurs, cordeliers, jacobins, Pardieu, les plus grands clercs ne sont pas les plus fins

Il faut trop de savoir et de civilité [à la cour], Et, si j'ose parler, trop de subtilité

Sentez-vous le citron dont on a mis le jus Avec des jaunes d'oeuf mêlés dans du verjus ?

Comme le ciel mobile, éternel en son cours, Fait les siècles, les ans et les mois et les jours

Paris, rue Saint-Martin Quand un des campagnards relevant sa moustache ....

Pourvu qu'on soit morgant, qu'on frise sa moustache

....Mangez sur ma parole ; J'aime à voir aux lapins cette chair blanche et molle

À ces mots.... reconnaissant ma faute

Et, sans dire un seul mot, j'avalais au hasard Quelque aile de poulet....

Pourvu qu'on soit morgant, qu'on bride sa moustache, Qu'on frise ses cheveux, qu'on porte un grand panache.... En ce temps d'aujourd'hui l'on n'est que trop savant

Courtisan morfondu, frénétique et rêveur, Portrait de la disgrâce et de la défaveur