Citations sur sat. viii

Glorieux de me voir si hautement loué, Je devins aussi fier qu'un chat amadoué

.... le laissant d'aguet, j'eusse pu faire gile

Jamais, pour s'agrandir, vit-on dans sa manie Un tigre en factions partager l'Hyrcanie ?

Ton courage affamé de péril et de gloire, Court d'exploits en exploits, de victoire en victoire

Voyant un président, je lui parle d'affaire

.... Lors, se tournant vers moi, M'accole à tour de bras...

Laissons-le discourir, sa barbe pinçoter

L'homme, venez au fait, n'a-t-il pas la raison ? N'est-ce pas son flambeau, son pilote fidèle ?

Est-ce au pied du savoir qu'on mesure les hommes ?

N'est-ce pas l'homme.... Dont la vaste science, embrassant toutes choses, A fouillé la nature, en a percé les causes ?

Mais l'homme, sans arrêt dans sa course insensée, Voltige incessamment de pensée en pensée

À peine le soleil fait ouvrir les boutiques

Et si, sur un édit des pâtres de Nubie, Les lions de Barca videraient la Libye

Veux-tu voir tous les grands à ta porte courir ? Dit un père à son fils, dont le poil va fleurir ; Prends-moi le bon parti, laisse-là tous les livres

Jamais, pour s'agrandir, voit-on dans sa manie Un tigre en factions partager l'Hyrcanie ?

Si, pour nous réformer, le ciel prudent et sage De la parole enfin lui [à l'âne] permettait l'usage

Lions contre lions, parents contre parents

Et voit-on, comme lui [l'homme], les ours ni les panthères S'effrayer sottement de leurs propres chimères ?

Quand un jeune frisé, relevé de moustache, De galoche, de botte, et d'un ample panache

Mais l'homme, sans arrêt dans sa course insensée, Voltige incessamment de pensée en pensée

Comme il continuait cette vieille chanson, Voici venir quelqu'un d'assez pauvre façon

Parmi des tas de blé vivre de seigle et d'orge

Assez de sots sans moi feront parler la ville, Disait, le mois passé, ce marquis indocile

Et si, sur un édit des pâtres de Nubie, Les lions de Barca videraient la Libye

Mais craignant d'encourir vers toi le même vice [l'indiscrétion] Que je blâme en autrui....