Citations sur a. chÉn.

L'or autour de tes bras n'a point serré de noeuds

La Provence odorante, et de Zéphyre aimée, Respire sur les mers une haleine embaumée

Et non moins que le temps la tristesse a des rides

S'ils n'ont point de bonheur, en est-il sur la terre ? Quel mortel, inhabile à la félicité, Regrettera jamais sa triste liberté, Si jamais des amants il a connu les chaînes ?

....J'ai fui la ville aux muses si contraire Et l'écho fatigué des clameurs du vulgaire

Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme

Moins belle la comète aux longs crins radieux Enflamme les nuits les plus sombres

Loin du superbe ennui que l'éclat environne

Je sais, quand le midi leur fait désirer l'ombre, Entrer à pas muets sous le roc frais et sombre, D'où parmi le cresson et l'humide gravier La naïade se fraie un oblique sentier

Ma main donne au papier, sans travail, sans étude, Des vers fils de l'amour et de la solitude

.... Mille fois Ta louange a monté ma lyre avec ma voix

Sans dédain, sans courroux puissé-je être écouté ! Puisse un vers caressant séduire la beauté !

Ô des fleuves français brillante souveraine, Salut ! ma longue course à tes bords me ramène

La vie eut bien pour moi de volages douceurs ; Je les goûtais à peine, et voilà que je meurs

Seule [Charlotte Corday] tu fus un homme et vengeas les humains ; Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme, Nous savons répéter quelques plaintes de femme, Mais le fer pèserait à nos débiles mains

L'aiguille sous tes doigts n'anime plus des fleurs

D'un feu religieux le saint poëte épris Cherche leur pur éther et plane sur leur cime [des montagnes]

Vivre comme jadis, aux champs de Babylone, Ont vécu, nous dit-on, ces pères des humains Dont le nom aux autels remplit nos fastes saints

Quel est ce vieillard blanc, aveugle et sans appui ? Serait-ce un habitant de l'empire céleste ? Ses traits sont grands et fiers....

Quelquefois, gravissant la mousse du rocher, Dans une touffe épaisse elle [la Muse] va se cacher

Heureux.... Pour qui les yeux n'ont point de suave poison !

Lycus lui-même emplit une coupe profonde, L'envoie à l'étranger : salut, mon hôte, bois

Il me faut qui m'estime ; il me faut des amis....

Sur tous ces pontifes du crime... Lance ta fureur magnanime

L'homme insensible et froid en vain s'attache à peindre Ces sentiments du coeur que l'esprit ne peut feindre