Citations sur a. chÉn.

Sans appui qu'un bâton, sans foyer, sans asile, Revêtu de ramée ou de quelques lambeaux

Mais l'hiver accourant d'un vol sombre et rapide Nous sèche, nous flétrit....

Une rustique épouse et soigneuse et zélée.... M'offrirait un doux miel, les fruits de mon verger

....Sur ce buis [flûte] fertile en agréables sons Tu pourras des oiseaux imiter les chansons

Il est des baumes doux, des lustrations pures Qui peuvent de notre âme assoupir les blessures

Ah ! je les reconnais, et mon coeur se réveille ; Ô sons, ô douces voix chères à mon oreille, Ô mes muses, c'est vous ; vous mon premier amour !

Mais il [un aveugle] entend leurs pas, prête l'oreille, espère, Se trouble, et tend déjà les mains à la prière

Oui, vous plaindrez sans doute, en mes longues douleurs, Et ce brillant midi qu'annonçait mon aurore, Et ces fruits dans leur germe éteints avant d'éclore

Qu'est-ce, amis ? nos éclats, nos jeux se ralentissent ?

Ô jours de mon printemps, jours couronnés de rose, à votre fuite en vain un long regret s'oppose

Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'été Boit les doux présents de l'aurore

D'un feu religieux le saint poëte épris Cherche leur pur éther et plane sur leur cime [des montagnes]

Seule [Charlotte Corday] tu fus un homme et vengeas les humains ; Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme, Nous savons répéter quelques plaintes de femme, Mais le fer pèserait à nos débiles mains

Toutes [les nymphes] frappant leur sein, et traînant un long deuil, Répétèrent hélas ! autour de son cercueil

Pour qu'il puisse, enrichi de ces affronts utiles, Enrichir à son tour quelques têtes serviles

De ses refus d'apprêt oubliant l'artifice, Indulgente à l'amour, sans fierté, sans caprice, De son sexe cruel n'ayant que les appas

Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme

La vie eut bien pour moi de volages douceurs ; Je les goûtais à peine, et voilà que je meurs

Berger infortuné, ta plaintive détresse De ton coeur dans le mien fait passer la tristesse

Ce langage sonore [le grec] aux douceurs souveraines, Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines

Le vent impétueux qui soufflait dans ses voiles L'enveloppe ; étonnée et loin des matelots, Elle tombe, elle crie, elle est au sein des flots

Salut, père étranger, et que puissent tes voeux Trouver le ciel propice à tout ce que tu veux !

Que vos heureux destins, les délices du ciel, Coulent toujours trempés d'ambroisie et de miel

C'est le dieu de Nysa, c'est le vainqueur du Gange, Au visage de vierge, au front ceint de vendange

Le ciel les fit [les Français] humains, hospitaliers et bons, Amis des doux plaisirs, des festins, des chansons