Citations sur a. chÉn.

Le ciel les fit [les Français] humains, hospitaliers et bons, Amis des doux plaisirs, des festins, des chansons

Mais, si nous ne vivons, ne mourons qu'une fois, Eh ! pourquoi, malheureux sous de bizarres lois, Tourmenter cette vie et la perdre sans cesse ?

....J'ai fui la ville aux muses si contraire Et l'écho fatigué des clameurs du vulgaire

Ah ! qu'un front et qu'une âme à la tristesse en proie Feignent malaisément et le rire et la joie !

Seule [Charlotte Corday] tu fus un homme et vengeas les humains ; Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme, Nous savons répéter quelques plaintes de femme, Mais le fer pèserait à nos débiles mains

Suis ces fameux remparts et ces berceaux antiques, Où, tant qu'un beau soleil éclaire de beaux jours, Mille chars élégants promènent les amours

Et tu vois tes brebis, sur le jeune gazon, Épaissir le tissu de leur blanche toison

Mais les dieux tout-puissants gardaient à mon déclin Les ténèbres, l'exil, l'indigence et la faim

Il revoit près de lui, tout à coup animés, Ces fantômes si beaux, à nos pleurs tant aimés, Dont la troupe immortelle habite sa mémoire : Julie, amante faible et tombée avec gloire ; Clarisse, beauté sainte où respire le ciel....

Pour moi Palès encore a des asiles verts, Les Amours des baisers, les Muses des concerts ; Je ne veux pas mourir encore

Dieu propice, ô Bacchus, toi dont les flots divins Versent le doux oubli de ces maux qu'on adore ; Toi devant qui l'amour s'enfuit et s'évapore, Comme de ce cristal aux mobiles éclairs Tes esprits odorants s'exhalent dans les airs

Que ce toit [jeu de paume] leur rappelle Ce tiers état à la honte rebelle, Fondateur de la liberté

Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine ! Son beau corps a roulé sous la vague marine

Assieds-toi parmi l'herbe fleurie

Les chênes, les sapins et les ormes épais En utiles rameaux ombragent tes sommets

Je retourne à mes riens que tu nommes frivoles

Ô sage magnanime, comment et d'où viens-tu ?

Déraciné dans ses entrailles, L'enfer de la Bastille, à tous les vents jeté, Vole, débris infâme...

D'une étreinte invincible il [l'homme] embrasse la vie

Ma main donne au papier, sans travail, sans étude, Des vers, fils de l'amour et de la solitude

Mais quels éclats, amis ? c'est la voix de Julie : Entrons ; Ô quelle nuit ! joie, ivresse, folie

Je plains ton abandon, ta douleur solitaire ; Pas un coeur qui, du tien zélé dépositaire, Vienne adoucir ta plaie, apaiser ton effroi, Et consoler tes pleurs et pleurer avec toi !

Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques

Un jour le voyageur par le Rhône emporté, En silence et debout sur sa barque rapide

Et notre langue même, à tout esprit vulgaire De nos vers dédaigneux fermant le sanctuaire, L'avertit tout d'abord que, s'il y veut monter, Il doit savoir tout craindre et savoir tout tenter