Citations sur boileau

Enfin, quoi que je fasse ou que je veuille faire, La bizarre [la rime] toujours vient m'offrir le contraire [de ce que je veux dire]

Je laisse aux plus hardis l'honneur de la carrière, Et regarde le champ assis sur la barrière

La tragédie, informe et grossière en naissant, N'était qu'un simple choeur....

Jamais, pour s'agrandir, vit-on dans sa manie Un tigre en factions partager l'Hyrcanie ?

On dit que ton front jaune et ton teint sans couleur Perdit en ce moment son antique pâleur

.... Dit d'abord un ami qui veut me cajoler

Le chantre aux yeux du choeur étale son audace, Chante les orémus, fait des processions, Et répand à grands flots les bénédictions

Pradon, comme un soleil, en nos ans a paru

Voulant se redresser, soi-même on s'estropie, Et d'un original on fait une copie

Là ce balcon s'enferme en un balustre d'or

Tous mes sots à la fois, ravis de l'écouter, Détonnant de concert se mettent à chanter

....nous chanter que, dès le temps de Rhée, La chasteté déjà, la rougeur sur le front, Avait chez les humains reçu plus d'un affront

Son menton sur son sein descend à double étage ; Et son corps ramassé dans sa courte grosseur Fait gémir les coussins sous sa molle épaisseur

Je ne puis arracher du creux de ma cervelle Que des vers plus forcés que ceux de la Pucelle

Tels deux fougueux taureaux, de jalousie épris, Auprès d'une génisse au front large et superbe....

....verras-tu d'un esprit bien tranquille Chez ta femme aborder et la cour et la ville ?

C'est ainsi que souvent par une forcenée Une triste famille à l'hôpital traînée Voit ses biens en décret

Un style trop égal et toujours uniforme En vain brille à nos yeux ; il faut qu'il nous endorme

Le soleil en naissant la regarde d'abord, Et le mont la défend des outrages du nord

L'habit qu'il eut sur lui fut son seul héritage

Qui voudra désormais encenser mes autels ?

C'est peu d'être agréable et charmant dans un livre ; Il faut savoir encore et converser et vivre

Un escadron coiffé d'abord court à son aide, L'une chauffe un bouillon, l'autre apprête un remède

Arnauld, des novateurs tu découvres la fraude, Et romps de leurs erreurs les filets captieux

Que d'un art délicat les pièces assorties Ne fassent qu'un seul tout de diverses parties