Citations sur boileau

Ne soupçonnes-tu point qu'agité du démon Ainsi que ce cousin des quatre fils Aimon Dont tu lis quelquefois la merveilleuse histoire, Je rumine en marchant quelque endroit du grimoire ?

Lui-même, se courbant, s'apprête à le rouler [le lutrin]

Et qui vont tous les jours, d'une importune voix, T'ennuyer du récit de tes propres exploits

Que me sert en effet qu'un admirateur fade Vante mon embonpoint, si je me sens malade, Si dans ce même instant un feu séditieux Fait bouillonner mon sang et pétiller mes yeux ?

C'est par là qu'un auteur que presse l'indigence Peut des astres malins corriger l'influence

Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur, Émouvoir, étonner, ravir un spectateur !

Un long rang de collines, D'où l'oeil s'égare au loin dans les plaines voisines

Ma foi, tout est passable [dans ce dîner], il le faut confesser ; Et Mignot sur ce point s'est voulu surpasser

À côté de ce plat paraissaient deux salades, L'une de pourpier jaune et l'autre d'herbes fades

Il gagne les degrés et le perron antique Où, sans cesse étalant bons et mauvais écrits, Barbin vend aux passants des auteurs à tous prix

L'épigramme, plus libre en son tour plus borné, N'est souvent qu'un bon mot de deux rimes orné

L'homme en ses passions toujours errant sans guide

Que Rohaut vainement sèche pour concevoir Comment, tout étant plein, tout a pu se mouvoir

Le village au-dessus forme un amphithéâtre ; L'habitant ne connaît ni la chaux ni le plâtre

La coquette tendit ses lacs tous les matins, Et mettant la céruse et le plâtre en usage, Composa de sa main les fleurs de son visage

Ouvrir sur cette table un champ au lansquenet

Le chanoine, surpris de la foudre mortelle [la bénédiction], Se dresse, et lève en vain une tête rebelle

Je ne sais point en lâche essuyer un outrage

Ils s'adorent l'un l'autre, et ce couple charmant S'unit longtemps, dit-on, avant le sacrement

.... je vois bien où tend tout ce discours trompeur, Reprend le chaud vieillard ; le prélat vous fait peur

Il faut qu'en cent façons pour plaire il [l'auteur dramatique] se replie, Que tantôt il s'élève et tantôt s'humilie....

Prends-moi le bon parti, laisse là tous les livres

À peine sur son banc on discernait le chantre, Tandis qu'à l'autre banc le prélat radieux, Découvert au grand jour, attirait tous les yeux

La trop courte beauté monta sur des patins ; La coquette tendit ses lacs tous les matins

Sans cesse on prend le masque, et quittant la nature, On craint de se montrer sous sa propre figure