Citation silence moi
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Une Sélection de 40 citations et proverbes sur le thème silence moi.
40 citations
Je suis de plus en plus attiré par le silence. Ce n'est pas que tous les musiciens s'éloignent de moi: ils suivent je ne sais quel carrosse au loin. Il est vrai que quelque chose en moi dès l'aube n'a pas pu s'éprendre du langage du groupe.
L'amour s'en vient, l'amour se meurt
A peine un rire et puis des pleurs
Et le silence autour de moi
Le souvenir qui naît déjà
L'amour était si beau près de toi.Intervenez en faveur de la vérité même en faveur des peuples qui gémissent comme vous le voyez tous les jours, sous le joug insupportable de la tyrannie et des vaines superstitions. Et si vous n’osez non plus que moi vous déclarer ouvertement pendant votre vie contre tant de si détestables erreurs, et tant de si pernicieux abus qui règnent si puissamment dans le monde, vous devez au moins demeurer maintenant dans le silence et vous déclarer au moins à la fin de vos jours en faveur de la vérité.
Le soir, enfouie sous les couvertures, j’entends mon père hurler, traiter ma mère de « salope » ou de « pute », sans en comprendre la raison. À la moindre occasion, pour un détail, un regard, un simple mot « déplacé », sa jalousie explose. D’un instant à l’autre, les murs se mettent à trembler, la vaisselle vole, les portes claquent. D’une maniaquerie obsessionnelle, il ne tolère pas qu’on déplace un objet sans son accord. Un jour, il manque d’étrangler ma mère parce qu’elle a renversé un verre de vin sur une nappe blanche qu’il vient de lui offrir. Bientôt, la fréquence de ces scènes s’accélère. C’est une machine lancée dans une course folle, personne ne peut plus l’arrêter. Mes parents passent désormais des heures entières à s’envoyer à la figure les pires insultes. Jusqu’à l’heure tardive où ma mère vient se réfugier dans ma chambre pour y sangloter en silence, blottie contre moi, dans mon étroit lit d’enfant, avant de rejoindre, seule, le lit conjugal. Le lendemain, mon père dort une fois encore sur le canapé du salon.
Certes derrière la soie de ce silence se tapit le soi, ou le moi, qui s'écrivant peu à peu s'arrime, en se coulant dans le sillon de l'écriture, aux replis de la mémoire et à son premier ébranlement - un soi - moi, plus anonyme, car déjà à demi effacé...
La vie se balançait dans une atmosphère de silence et d'abandon, je vivais à la lisière, là où l'existence s'évanouit et où le Moi commence, je pense souvent à ces semaines, elles étaient la vie, elles ne reviendront pas, tout le reste était du toc.
J'avais peu de service, pouvais être en civil, n'étais affecté de rien, attaché à personne, comprenais à peine la langue; flânais dans les rues, peuple étranger. (...) qu'était la canonade de l'Yser, sans laquelle aucune journée ne se passait ! - la vie se balançait dans une atmosphère de silence et d'abandon, je vivais à la lisière, là où l'existence s'évanouit et où le Moi commence, je pense souvent à ces semaines, elles étaient la vie, elles ne reviendront pas, tout le reste était du toc.
J’aime la solitude et je suis casanière. Il m’arrive de passer des jours sans sortir de chez moi et quand je suis en pleine écriture d’un roman, je m’enferme pendant des heures d’affilée dans mon bureau. Je n’ai pas peur du silence ni de l’absence des autres. Je sais rester en repos dans ma chambre. Je ne peux écrire qu’une fois mon isolement protégé.
Adieu donc, mon ami. Enterrons, chacun de notre côté, en silence, ce qui était déjà mort en vous et ce que votre lettre tue en moi.
Pour moi, garder le silence était une façon de me protéger. Les mots peuvent vous trahir si vous avez le malheur de ne pas choisir les bons, ou ne plus rien exprimer si vous en utilisez trop.
Dans un silence de l'orchestre on entendit une voix qui disait: - -Oh! moi, je les préfère au beurre.
Moi, jouet si longtemps de leur lâche insolence,
Proscrit pour mes discours, proscrit pour mon silence,
Seul, attendant la mort quand leur coupable voix
Demandait à grands cris du sang et non des lois!Chaque artiste garde ainsi, au fond de lui, une source unique, qui alimente pendant sa vie ce qu'il est et ce qu'il dit. Quand la source est tarie, on voit peu à peu l'oeuvre se racornir, se fendiller. Ce sont les terres ingrates de l'art que le courant invisible n'irrigue plus. Le cheveu devenu rare et sec, l'artiste couvert de chaumes, est mûr pour le silence, ou les salons, qui reviennent au même. Pour moi, je sais que ma source est dans L'Envers et l'Endroit, dans ce monde de pauvreté et de lumière où j'ai longtemps vécu et dont le souvenir me préserve encore des dangers contraires qui menacent tout artiste, le ressentiment et la satisfaction.
Les bougies sont allumées sur la cheminée ; voici le lit blanc, moelleux, les tapis ; je m'appuie sur la croisée ouverte; dehors, derrière moi, je sens la nuit; la nuit noire, froide, triste, lugubre ; l'ombre où les apparences bougent ; le silence où bruissent des sables ; les longs arbres tassés en noir ; les murs vides, et les fenêtres obscures d'inconnu et les fenêtres éclairées, inconnues ; dans la pâleur du ciel, ce trépidement des yeux pleurards des étoiles ; le secret des ombres opaques,ténébreuses, mêlés en quelque chose de formidable ; ah! là, quelque chose d'ignoré, de formidable...
Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament ;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse ;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.Je donnerais des millions pour qu'une relation ne s'abîme pas, dure. Je ne supporte plus les ruptures. Rompre me met dans un état d'indescriptible souffrance. Je perds toute dignité. Je deviens d'une fragilité infinie. Je pleure. Je marche à l'aveugle. J'ai davantage peur de me faire quitter que de mourir parce que pour moi, la mort, c'est ça : le grand silence qui m'entoure quand l'être aimé est parti, qu'il s'amuse ailleurs, loin, avec un autre, et m'oublie
Vie secrète (1998) de Pascal Quignard
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Il fallait bien (1966) de Charles Aznavour
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Mémoire des pensées et sentiments (1762) de Jean Meslier
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Le consentement (2020) de Vanessa Springora
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Nulle part dans la maison de mon père (2007) de Assia Djebar
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Double vie de Gottfried Benn
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Double vie de Gottfried Benn
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Le « Journal du confinement » de Leïla Slimani (2020) de Leïla Slimani
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Lettre, à Sainte-Beuve, 1 avril 1834 de Victor Hugo
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Coeurs brisés, têtes coupées (2013) de Robyn Schneider
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Journal, 1892 de Jules Renard
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Epître sur la calomnie (1796) de Marie-Joseph de Chénier
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Préface de L'envers et L'endroit
de Albert Camus
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Les Lauriers sont coupés (1888) de Edouard Dujardin
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Poèmes philosophiques (1843), La mort du loup de Alfred de Vigny
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Interview Paris Match, 10 janvier 2019 , propos recueillis par Caroline Mangez de Yann Moix
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