Citations sur a. chÉn.

Lorsque Vénus, du haut des célestes lambris, Sans armes, sans carquois vint m'amener son fils

Là, Vénus, me dictant de faciles chansons, M'a nommé son poëte entre ses nourrissons

Je me fuis, je m'oublie, et mes esprits distraits Se plaisent à les suivre [les Muses], et retrouvent la paix

Sa beauté pouvait tout ; mon âme sans défense N'a point contre ses yeux cherché de résistance

Puis l'infirme vieillesse, arrivant tristement, Presse d'un malheureux la tête chancelante, Courbe sur un bâton sa démarche tremblante....

Désirs insensés ! fantômes monstrueux ! Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux !

Une pauvreté libre est un plaisir si doux ! Il est si doux, si beau de s'être fait soi-même...

Déraciné dans ses entrailles, L'enfer de la Bastille, à tous les vents jeté, Vole, débris infâme...

Là je vais, dans mon sein méditant à loisir Des chants à faire entendre aux siècles à venir....

Aux plus arides bords Tempé rit à leurs yeux

Le soleil ne sait pas sur leurs arbres profanes Mûrir le doux coco, les meilleures bananes

À tous les malheureux je rendrai désormais Ce que dans mon malheur je dus à ses bienfaits

Partons, la voile est prête, et Byzance m'appelle ; Je suis vaincu, je suis au joug d'une cruelle ; Le temps, les longues mers peuvent seuls m'arracher Ses traits que malgré moi je vais toujours chercher

Nul ombrage fertile N'y donne au rossignol un balsamique asile

Et tu vois tes brebis, sur le jeune gazon, Épaissir le tissu de leur blanche toison

D'une étreinte invincible il [l'homme] embrasse la vie

Ah ! portons dans les bois ma triste inquiétude ; ô Camille, l'amour aime la solitude

Sur tes rochers touffus....

... Les riches grossiers N'ont pas une âme ouverte à sentir les talents

[L'indigent] Dévoré de besoin, de projets, d'insomnie, Il vieillit dans l'opprobre et dans l'ignominie

Cependant jouissons ; l'âge nous y convie ; Avant de la quitter, il faut user la vie

Elle [ma Muse] aime.... Suivre les moissonneurs et lier la javelle

J'eusse aux rayons d'Homère allumé mon génie

Ovide, ah ! qu'à mes yeux ton infortune est grande ! Non pour n'avoir pu faire aux tyrans irrités Agréer de tes vers les lâches faussetés....

Entrez ; à ses genoux prosternez vos douleurs