Citations sur a. chÉn.

Suis ces fameux remparts et ces berceaux antiques, Où, tant qu'un beau soleil éclaire de beaux jours, Mille chars élégants promènent les amours

Je sais, quand le midi leur fait désirer l'ombre, Entrer à pas muets sous le roc frais et sombre, D'où parmi le cresson et l'humide gravier La naïade se fraie un oblique sentier

Je ne veux point, couvert d'un funèbre linceul Que des pontifes saints autour de mon cercueil...

Je ne suis qu'au printemps, je veux voir la moisson, Et, comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année

Heureux.... Pour qui les yeux n'ont point de suave poison !

Entrez ; à ses genoux prosternez vos douleurs

Quel mortel, inhabile à la félicité, Regrettera jamais sa triste liberté, Si jamais des amants il a connu les chaînes ?

Oui, vous plaindrez sans doute, en mes longues douleurs, Et ce brillant midi qu'annonçait mon aurore, Et ces fruits dans leur germe éteints avant d'éclore

Seule [Charlotte Corday] tu fus un homme et vengeas les humains ; Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme, Nous savons répéter quelques plaintes de femme, Mais le fer pèserait à nos débiles mains

J'ai fui la ville aux muses si contraire

Je viens à vos genoux en soupirs caressants D'un vers adulateur vous prodiguer l'encens

Harmonieux vieillard, tu n'as donc point chanté ? Quelques sons de ta voix auraient tout acheté

La Provence odorante et de Zéphyre aimée Respire sur les mers une haleine embaumée

Virgile n'a-t-il pas, d'un vers doux et flatteur, De Gallus expirant consolé le malheur ?

Pourquoi de mes loisirs accuser la langueur ? Pourquoi vers des lauriers aiguillonner mon coeur ?

Lycus lui-même emplit une coupe profonde, L'envoie à l'étranger : salut, mon hôte, bois

Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques

Une Thessalienne a composé des charmes

Virgile n'a-t-il pas, d'un vers doux et flatteur, De Gallus expirant consolé le malheur

Ovide, ah ! qu'à mes yeux ton infortune est grande ! Non pour n'avoir pu faire aux tyrans irrités Agréer de tes vers les lâches faussetés....

La prose plus souvent vient subir d'autres lois.... De rimes couronnée et légère et dansante, En nombres mesurés elle s'agite et chante

Échappé aux réseaux de l'oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagne du ciel, Philomèle chante et s'élance

Une meute pressante... D'un agile chevreuil suit les pas odorants

Et non moins que le temps la tristesse a des rides

Je n'ai point pour la gloire inquiété Pégase ; L'obscurité tranquille est plus chère à mes yeux Que de ses favoris l'éclat laborieux