Citations sur a. chÉn.

Et mon frère et le Brun, les Muses elles-mêmes

Les monts et les plaines Vont dirigeant mes pas aux campagnes prochaines, Sous de triples cintres d'ormeaux

C'est le dieu de Nysa, c'est le vainqueur du Gange, Au visage de vierge, au front ceint de vendange

Et comme la cigale, amante des buissons

Là de plus beaux soleils dorent l'azur des cieux

Trois pasteurs, enfants de cette terre, Le suivaient, accourus aux abois turbulents Des molosses...

Que jamais la douleur, même l'inquiétude, N'approchent du sein de Fanny

.... J'ai fui la ville aux muses si contraire ; Sur les pavés poudreux d'un bruyant carrefour Les poétiques fleurs n'ont jamais vu le jour

L'art des transports de l'âme est un faible interprète ; L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poëte

Je ne veux point, couvert d'un funèbre linceul Que des pontifes saints autour de mon cercueil...

Un jour le voyageur par le Rhône emporté, En silence et debout sur sa barque rapide

Ainsi que mes écrits, enfants de ma jeunesse. Soient un code d'amour, de plaisir, de tendresse

Loin du superbe ennui que l'éclat environne

Les Grâces, dont les soins ont élevé Racine, Aiment à répéter ses écrits enchanteurs, Tendres comme leurs yeux, doux comme leurs faveurs

Le fruit est mûr et garde, en sa douce âpreté, D'un fruit à peine mûr l'aimable crudité

Elle entendra mes pleurs, elle verra mes larmes

J'ai fui la ville aux muses si contraire

Salut ! vois, l'on t'apporte et la table et le pain : Sieds-toi

Ainsi l'on dort tranquille ; et, dans son saint loisir, Devant son propre coeur on n'a point à rougir

Une meute pressante... D'un agile chevreuil suit les pas odorants

Des lèvres demi-closes Respirent près de nous leur haleine de roses

Mais il [un aveugle] entend leurs pas, prête l'oreille, espère, Se trouble, et tend déjà les mains à la prière

Je n'ai point pour la gloire inquiété Pégase ; L'obscurité tranquille est plus chère à mes yeux Que de ses favoris l'éclat laborieux

Je viens à vos genoux en soupirs caressants D'un vers adulateur vous prodiguer l'encens

Tout se couvre à mes yeux d'un voile de langueur : Des jours amers, des nuits plus amères encore