Citations sur rÉgnier

Comme il continuait cette vieille chanson, Voici venir quelqu'un d'assez pauvre façon

Et ses cheveux mêlés Flottaient au gré du vent sur son dos avalés

Tous ces beaux suffisants dont la cour est semée, Ne sont que triacleurs et vendeurs de fumée

J'allais comme un limier après la venaison

La justice à l'encan, l'innocent oppressé

Moi.... à qui rien fors l'amour ne pût être contraire

Qu'à la cour je m'engage, Je n'en ai pas l'esprit ainsi que le courage

Qui se trouvera pris, je vous pri', qu'on l'étrille

Assez tôt, ni trop tôt, ni trop tard.... pourvu qu'il [le bonheur] nous vienne, il vient toujours à temps

Or si parfois j'écris suivant mon ascendant

Les critiques du temps m'appellent débauché, Que je suis jour et nuit aux plaisirs attaché, Que j'y perds mon esprit, mon âme et ma jeunesse

Sans prendre ni Phébus, ni la muse à garant

Ainsi de toute femme.... Soit parfaite en beauté, ou soit mal composée De moeurs ou de façons, quelque chose m'en plaît

Or comme à coups de pied l'huis s'était presque ouvert

Et moi qui, jeune encore, en mes plaisirs m'égaie, Il faudra que je change et malgré que j'en aie, Plus soigneux devenu, plus froid et plus rassis, Que mes jeunes pensers cédent aux vieux soucis

Je ne suis point d'avis De dégager mes jours pour les rendre asservis

S'il se montre trop chaud à suivre la vertu

Ce n'est pas que je croie en ces temps effrontés....

Courtisan morfondu, frénétique et rêveur, Portrait de la disgrâce et de la défaveur

De peur.... Que son lit ne défonce, il dort dessus la dure

Couche de ses faveurs l'histoire par écrit

Erreur.... Que ces clercs dévoyés forment en leur cervelle

Mais quand la passion est en nous si extrême, Les avertissements n'ont ni force ni lieu

Il faut, perdant le jour, esprit, sens et vigueur, Mourir comme Enguerrand ou comme Jacques Coeur, Et descendre là-bas où, sans choix de personnes, Les écuelles de bois s'égalent aux couronnes

Parfois on peut donner pour les galants attraire