Citations sur boileau

Non, pour louer un roi que tout l'univers loue, Ma langue n'attend pas que l'argent la dénoue

Sa fierté l'abandonne, il tremble, il cède, il fuit

Je vieillis, et ne puis regarder sans effroi Les neveux affamés dont l'importun visage De mes biens à mes yeux fait déjà le partage

Écrive qui voudra ; chacun à ce métier Peut perdre impunément de l'encre et du papier

Il lui fera bientôt, aidé de Lucifer, Goûter en paradis les plaisirs de l'enfer

Et toujours mécontent de ce qu'il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire

Pour moi qu'en santé même un autre monde étonne

De son temps [un conquérant], les hommes venaient ici [dans les enfers] tous les jours par trente et quarante mille ; jamais personne n'y en a tant envoyé

Jamais au bout du vers on ne te voit broncher

Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée...

Le vin au plus muet fournissant des paroles

Ainsi la tragédie agit, marche et s'explique

Cessez de m'opposer vos discours imposteurs, Confesseurs insensés, ignorants séducteurs

Voulez-vous sur la scène étaler des ouvrages Où tout Paris en foule apporte ses suffrages ?

Tout n'irait que mieux, Quand de ces médisans l'engeance tout entière Irait la tête en bas rimer dans la rivière

Un rival orgueilleux.... A détruit le lutrin par nos mains redressé

Il [le Tasse] n'eût point de son livre illustré l'Italie, Si son sage héros, toujours en oraison, N'eût fait que mettre enfin Satan à la raison

Tous ces pompeux amas d'expressions frivoles Sont d'un déclamateur amoureux de paroles

Ne vous enivrez point des éloges flatteurs Qu'un amas quelquefois de vains admirateurs Vous donne en ces réduits....

.... De vos fictions le mélange coupable Même à ses vérités [du christianisme] donne l'air de la fable

Mais notre hôte surtout pour la justesse et l'art Élevait jusqu'au ciel Théophile et Ronsard

Qui seul fait à son gré le destin de la terre

Si Dieu lui-même ici de son ouaille sainte à ces loups dévorants n'avait caché les os

Souvent dans son orgueil un subtil ignorant Blâme des plus beaux vers la noble hardiesse

Mon coeur, exempt de soins, libre de passion, Sait donner une borne à son ambition