Citation est le lait des
Découvrez une citation est le lait des - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase est le lait des issus de livres, discours ou entretiens.
Une Sélection de 120 citations et proverbes sur le thème est le lait des.
120 citations
Je restais seul dans ma cellule de planches, debout devant mon chevalet, éclairé par une misérable lampe à kérosène. Depuis une semaine, l'atelier n'avait pas été balayé. Des châssis, des coquilles d'oeufs, des pots vides de bouillon à deux sous étaient éparpillés sur le plancher. La lampe brûlait et moi avec. Je peignais furieusement. C'est là entre ces quatre murs, que j'ai lavé mes yeux, que je suis devenu un peintre.
Peu à peu, je me suis dit que pour vivre, pour m'accepter, pour justifier le train-train sans histoire qu'est le mien, il fallait que je mette mon énergie au service des déhérités.
Il s'en allait, et moi je restais; et il me semble que la condition de ceux qui restent est toujours plus triste que celle des personnes qui s'en vont. S'en aller, c'est un mouvement qui dissipe, et rien ne distrait les personnes qui demeurent.
Sans doute est-il nécessaire que je m'explique, moi Pierre Pachet, sur le texte étrange qu'on va lire et pour lequel j'ai tenu la plume. Quel est le sens de ce projet, et comment l'ai-je réalisé ? Dans l'enfance, je m'ennuyais beaucoup (…) Seule ma mère avait la sympathie et la finesse nécessaires pour me comprendre et m'aider(…) Mon père, lui, n'émergeait de son travail que pour rechercher le repos, en « s'allongeant » ou en partant se promener. Mais l'ennui, chez moi, ne voulait pas des promenades.
Aujourd'hui, plus que jamais, je mesure la beauté de ma ville. Cette ville, je ne l'échangerais contre aucun des paradis que les fous de Dieu promettent. Vos fontaines de lait et de miel ne valent pas la Seine. Paris pour qui je serai un soldat. Paris, qui est tout ce que vous haïssez. Un mélange sensuel et délicieux de langues, de peaux et de religions. Paris où l'on s'embrasse à pleine bouche sur les bancs, où l'on peut entendre au fond d'un café une famille se déchirer pour des opinions politiques et finir sa soirée en trinquant à l'amour.
La zone grise, c'est une zone inventée par les hommes pour se justifier, dire : les choses n'étaient pas claires, j'ai pensé qu'elle voulait, je me suis trompé, et passer à autre chose sans avoir à se sentir coupable ni rendre des comptes pour le mal qu'ils ont fait. Moi j'étais claire ; je ne voulais pas. S'il ne s'était rien passé, pourquoi est-ce que j'aurais été porter plainte ?
Monroe était une artiste. Elle était une des rares que j'ai rencontrées à prendre toute cette merde au sérieux. C'est ça qui l'a tuée, pas le reste. Elle voulait être reconnue pour une grande actrice et en même temps être aimée comme une enfant et on ne peut manifestement pas avoir les deux.
Chaque siècle, disait-on, a eu son style : serons-nous seuls à n’avoir pas de style ?” On parlait de style, et on entendait l’ornement. Alors j’ai commencé ma prédication. J’ai dit aux affligés : “Consolez-vous. ouvrez les yeux, et voyez. Ce qui fait justement la grandeur de notre temps, c’est qu’il n’est plus capable d’inventer une ornementation nouvelle. Nous avons vaincu l’ornement : nous avons appris à nous en passer. Voici venir un siècle neuf où va se réaliser la plus belle des promesses. Bientôt les rues des murs resplendiront comme des grands murs tout blancs. La cité du XXè siècle sera éblouissante et nue, comme Sion, la ville sainte, la Capitale du ciel
Il y a aussi ceux qui disent : L'enfant handicapé est un cadeau du ciel. Et ils ne le disent pas pour rire. Ce sont rarement des gens qui ont des enfants handicapés. Quand on reçoit ce cadeau, on a envie de dire au Ciel : Oh ! fallait pas...
Le temps commercial violait de plus belle le temps calendaire. C’est déjà Noël, soupiraient les gens devant l’apparition en rafale au lendemain de la Toussaint des jouets et des chocolats dans les grandes surfaces, débilités par l’impossibilité d’échapper durant des semaines à l’enterrement de la fête majeur qui oblige de penser son être, sa solitude et son pouvoir d’achat par rapport à la société – comme si la vie entière aboutissait un soir de Noël.
A quinze ans, on s'est demandé ce qu'on allait foutre dans la vie. Les uns pensaient voleurs, les autres commerçants, puisque les commerçants sont des voleurs qui ont le droit de l'être.
L’amour de leurs parents, l’amour de leurs chiens et de leurs chats, l’amour de leurs jouets, mais surtout l’amour qu’ils avaient les uns pour les autres, le désir et le plaisir. Et même si le chant que j’entendais parlait de guerre, des hauts faits héroïques d’une génération entière de jeunes Latino-Américains sacrifiés, j’ai su que par-dessus tout ce chant parlait de la bravoure et des miroirs, du désir et du plaisir. Et ce chant, c’est notre amulette.
Phèdre : Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée :
Je l’aime, non point tel que l’ont vu les enfers,
Volage adorateur de mille objets divers,
Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,
Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois.
Il avait votre port, vos yeux, votre langage ;
Cette noble pudeur colorait son visage,
Lorsque de notre Crète il traversa les flots,
Digne sujet des vœux des filles de Minos.
Que faisiez-vous alors ? pourquoi, sans Hippolyte,
Des héros de la Grèce assembla-t-il l’élite ?
Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors
Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?
Par vous aurait péri le monstre de la Crète,
Malgré tous les détours de sa vaste retraite :
Pour en développer l’embarras incertain,
Ma sœur du fil fatal eût armé votre main.
Mais non : dans ce dessein je l’aurais devancée ;
L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.
C’est moi, prince, c’est moi, dont l’utile secours
Vous eût du labyrinthe enseigné les détours.
Que de soins m’eût coûtés cette tête charmante !
Un fil n’eût point assez rassuré votre amante :
Compagne du péril qu’il vous fallait chercher,
Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher ;
Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendue
Se serait avec vous retrouvée ou perdue.La Révolution, qui semblait, n'est-ce pas, devoir le protéger, s'est montrée pour lui le plus cruel des régimes.
Le fait est qu'il faut des années pour s'approprier un oreiller, des centaines de nuit de sommeil pour lui donner cette forme à nulle autre pareille, qui nous entraîne vers le sommeil. A la longue on apprend à plier notre oreiller pour que notre sommeil touche à la perfection, à le tourner de façon à ce que la température ne dépasse pas celle qui nous plaît. On reconnaît même son odeur après une bonne nuit de sommeil. Si seulement nous pouvions en savoir aussi long sur les gens que nous aimons et qui dorment à nos côté.
Le projet d'écrire mon histoire et celle d'Hanna, je l'ai formé peu après sa mort. A partir de là, notre histoire s'est écrite dans ma tête bien des fois, avec à chaque fois de petites différences, de nouvelles images, de nouvelles bribes d'intrigue ou de réflexion. Que l'histoire que j'ai écrite soit la bonne, c'est le fait que je l'ai écrite qui le garantit, et que je n'ai pas écrit les autres. La version écrite voulait être écrite, les autres ne le voulaient pas.
Nous allions à Pornichet dans la Loire Inférieure. La mer, je courais après elle, elle courait après moi, tous les deux, on faisait ce qu'elle voulait. C'était comme les contes de fée: elle changeait les gens. A peine arrivés, ils n'avaient plus la même couleur, ni la même façon de parler. Ils étaient remis à neuf, on aurait dit des autres. Elle changeait aussi les choses et elle les expliquait. Avec elle, je savais l'horizon, le flux et le reflux, le crépuscule, l'aube, le vent qui se lève, le temps qui va trop vite et qui n'en finit plus. Et puis, la nuit qui tombe, le jour qui meurt et un tas de choses qui me plaisaient et que loin d'elle, très vite, j'oubliais. C'était tout petit Pornichet, un peu sauvage, mais il y avait le facteur, des pêcheurs, des marchands de coeur à la crème, et même une fois, un cirque est arrivé avec quelques pauvres animaux savants et un clown
C'est drôle comme on s'habitue à tout. Avant l'arrivée des Russes, on tremblait. On se les figurait comme des monstres. Or, ce sont juste des hommes.
Ce qui me dépitait surtout c'est que, des six Espagnoles ou gitanes que cette fête rassemblait, celle qui m'avait «jeté le mouchoir» était de beaucoup la moins belle.
« Plus jamais ça », c'est ce que disaient les déportés. Nous avions très peur de disparaître tous et qu'il n'y ait aucun survivant pour raconter cette tragédie. Il fallait que certains survivent pour pouvoir dire ce qui s'était passé et qu'il n'y ait plus jamais de semblable catastrophe. Aujourd'hui, à chaque accident, ou même pour des faits divers, on proclame « plus jamais ça », à tout propos et sans aucun discernement. Plus que le négationnisme, le danger, c'est qu'on compare des situations qui n'ont rien à voir. C'est à-dire la banalisation
À mesure que je retranscrirai plus tard ces paroles par écrit, je serai frappée par la faculté de la conversation à se séparer en embranchements multiples, revenir en arrière, changer de cap. Cet éclatement en fait presque l'exact contraire de la fiction où l'on tend, même en l'absence de structure ou de plan, vers un fil narratif alors que la parole ne cesse de créer des déviations, des digressions qu'il est, justement, si difficile de créer de toutes pièces. Quand la conversation semblait fluide, logique, l'écrit révèle son désordre et il ne reste sur le papier, comme d'un lieu sur une carte, que des ramifications qu'il faudra, par la suite, réinterpréter pour retrouver le fil de l'histoire.
Dans cinq, six ans, peut-être avant, cela ne dépend que des crédits disponibles, tout le visage du monde deviendra, non plus ce qui plaît à l'homme, mais ce qui plaît à une machine nommée automobile. Il faut voir déjà les parcs automobiles américains autour des stades. Dix mille automobiles bien rangées ont enfermé leurs quarante mille esclaves dans une cuve de ciment armée pour les faire hygiéniquement se démener et crier pendant deux heures avant de reprendre le collier, non, le volant de la misère. C'est une préfiguration modeste de l'avenir.
S'ils sont de bonne humeur, ils te donnent le visa, sinon, ils te le refusent. C'est ce qui se passe quand tu n'as aucune valeur aux yeux des gens. Nous sommes comme des ballons de football qu'ils peuvent envoyer dans la direction qui leur plaît.
Quand Gorbatchev est arrivé au pouvoir, nous étions tous fous de joie. On vivait dans des rêves, des illusions. On vidait nos cœurs dans nos cuisines. On voulait une nouvelle Russie… Au bout de vingt ans, on a enfin compris : d’où aurait-elle pu sortir cette Russie ? Elle n’existait pas, et elle n’existe toujours pas. Quelqu’un a fait remarquer très justement qu’en cinq ans, tout peut changer en Russie et en deux cent ans, rien du tout.
Comme la pipe est assez culottée, lorsqu'elle est éteinte il s'en dégage une odeur qui me plaît. Je n'avale pas la fumée; tu sais bien que je n'ai pas appris à le faire. J'ai essayé quelquefois avec des cigarettes, mais je n'ai pas pu.

Marc Chagall
Références de Marc Chagall - Biographie de Marc Chagall
Plus sur cette citation >> Citation de Marc Chagall (n° 153643) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Anatole Bisk, dit Alain Bosquet
Références de Anatole Bisk, dit Alain Bosquet - Biographie de Anatole Bisk, dit Alain Bosquet
Plus sur cette citation >> Citation de Anatole Bisk, dit Alain Bosquet (n° 74363) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux
Références de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux - Biographie de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux
Plus sur cette citation >> Citation de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (n° 62841) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Pierre Pachet
Références de Pierre Pachet - Biographie de Pierre Pachet
Plus sur cette citation >> Citation de Pierre Pachet (n° 162721) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Leïla Slimani
Références de Leïla Slimani - Biographie de Leïla Slimani
Plus sur cette citation >> Citation de Leïla Slimani (n° 157111) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Karine Tuil
Références de Karine Tuil - Biographie de Karine Tuil
Plus sur cette citation >> Citation de Karine Tuil (n° 164441) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Joyce Carol Oates
Références de Joyce Carol Oates - Biographie de Joyce Carol Oates
Plus sur cette citation >> Citation de Joyce Carol Oates (n° 164490) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Adolf Loos
Références de Adolf Loos - Biographie de Adolf Loos
Plus sur cette citation >> Citation de Adolf Loos (n° 167251) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jean-Louis Fournier
Références de Jean-Louis Fournier - Biographie de Jean-Louis Fournier
Plus sur cette citation >> Citation de Jean-Louis Fournier (n° 143358) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Annie Ernaux
Références de Annie Ernaux - Biographie de Annie Ernaux
Plus sur cette citation >> Citation de Annie Ernaux (n° 165226) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Coluche
Références de Coluche - Biographie de Coluche
Plus sur cette citation >> Citation de Coluche (n° 4251) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Roberto Bolano
Références de Roberto Bolano - Biographie de Roberto Bolano
Plus sur cette citation >> Citation de Roberto Bolano (n° 165246) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jean Racine
Références de Jean Racine - Biographie de Jean Racine
Plus sur cette citation >> Citation de Jean Racine (n° 165944) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Joris-Karl Huysmans
Références de Joris-Karl Huysmans - Biographie de Joris-Karl Huysmans
Plus sur cette citation >> Citation de Joris-Karl Huysmans (n° 72907) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Albert Espinosa
Références de Albert Espinosa - Biographie de Albert Espinosa
Plus sur cette citation >> Citation de Albert Espinosa (n° 171597) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Bernhard Schlink
Références de Bernhard Schlink - Biographie de Bernhard Schlink
Plus sur cette citation >> Citation de Bernhard Schlink (n° 163659) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jacques Prévert
Références de Jacques Prévert - Biographie de Jacques Prévert
Plus sur cette citation >> Citation de Jacques Prévert (n° 161621) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Sarah Cohen-Scali
Références de Sarah Cohen-Scali - Biographie de Sarah Cohen-Scali
Plus sur cette citation >> Citation de Sarah Cohen-Scali (n° 144558) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






André Gide
Références de André Gide - Biographie de André Gide
Plus sur cette citation >> Citation de André Gide (n° 74039) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Simone Veil
Références de Simone Veil - Biographie de Simone Veil
Plus sur cette citation >> Citation de Simone Veil (n° 154048) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Hélène Gaudy
Références de Hélène Gaudy - Biographie de Hélène Gaudy
Plus sur cette citation >> Citation de Hélène Gaudy (n° 164347) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jean Giono
Références de Jean Giono - Biographie de Jean Giono
Plus sur cette citation >> Citation de Jean Giono (n° 157867) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Chimamanda Ngozi Adichie
Références de Chimamanda Ngozi Adichie - Biographie de Chimamanda Ngozi Adichie
Plus sur cette citation >> Citation de Chimamanda Ngozi Adichie (n° 165704) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Svetlana Alexievitch
Références de Svetlana Alexievitch - Biographie de Svetlana Alexievitch
Plus sur cette citation >> Citation de Svetlana Alexievitch (n° 165353) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Fernando Arrabal
Références de Fernando Arrabal - Biographie de Fernando Arrabal
Plus sur cette citation >> Citation de Fernando Arrabal (n° 67332) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :





Votre commentaire sur ces citations
Contribuer
Thèmes populaires +
Autres belles citations et proverbes sur est le lait des
Toutes les citations sur est le lait des Citations est le lait des Citation est le lait des et Proverbe est le lait des Citation sur est Citations courtes est
Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions
Liens