Citations sur boileau

Et malheur à tout nom qui, propre à la censure, Put entrer dans un vers sans rompre la mesure

Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif

Oui, Lamoignon, je fuis les chagrins de la ville ; Et contre eux la campagne est mon unique asile

Vous croyez [mes vers] à grands pas chez la postérité Courir marqués au coin de l'immortalité

Par les chemins fleuris d'un charmant quiétisme Tout à coup l'amenant au vrai molinosisme, Il lui fera bientôt, aidé de Lucifer, Goûter en paradis les plaisirs de l'enfer

Je sens de jour en jour dépérir mon génie

En vain, tout fier d'un sang que vous déshonorez

Non, mais cent fois la bête a vu l'homme hypocondre Adorer le métal que lui-même il fit fondre

Entre ces vieux appuis dont l'affreuse grand'salle Soutient l'énorme poids de sa voûte infernale, Est un pilier fameux des plaideurs respecté Et toujours de Normands à midi fréquenté

Irai-je, de sang-froid et sans être amoureux, Pour quelque Iris en l'air faire le langoureux ?

D'un carrosse en tournant il accroche une roue

Sans craindre archers, prévôt, ni suppôt de justice

Mais sa muse [de Ronsard], en français parlant grec et latin, Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, Tomber de ses grands mots le faste pédantesque

Je ne sais pas comment, ferme en votre doctrine, Des ironiques mots de sa bouche divine Vous pourriez, sans rougeur et sans confusion, Soutenir l'amertume et la dérision

Te livrer le Bosphore, et, d'un vers incivil, Proposer au sultan de te céder le Nil

Tous ces discours sur l'amour seul roulants

Brontin.... Sort à l'instant, chargé d'une triple bouteille.... L'odeur d'un jus si doux lui rend le faix moins rude

Un cousin, abusant d'un fâcheux parentage, Veut qu'encor tout poudreux, et sans me débotter, Chez vingt juges pour lui j'aille solliciter

Là, dans le seul loisir que Thémis t'a laissé, Tu me verras souvent à te suivre empressé

Je sais qu'un noble esprit peut, sans honte et sans crime, Tirer de son travail un tribut légitime

Le vin au plus muet fournissant des paroles, Chacun a débité ses maximes frivoles, Réglé les intérêts de chaque potentat....

L'un peut tracer en vers une amoureuse flamme ; L'autre, d'un trait plaisant aiguiser l'épigramme

Un peuple d'importuns qui fourmillent sans cesse

La Mollesse, en pleurant, sur un bras se relève, Ouvre un oeil languissant....

Un pédant.... Croit qu'un livre fait tout, et que sans Aristote La raison ne voit goutte et le bon sens radote