Citations sur boileau

Et qu'une main savante, avec tant d'artifice, Bâtit de ses cheveux le galant édifice

Phébus a-t-il pour vous aplani le Parnasse ?

Lui-même il s'applaudit, et d'un esprit tranquille Prend le pas au Parnasse au-dessus de Virgile

Ses souliers grimaçants vingt fois rapetassés

Ce volume effroyable.... Va frapper en sifflant l'infortuné Sidrac

Parmi les doux plaisirs d'une paix fraternelle, Paris voyait fleurir son antique chapelle

Qui vous a pu souffler une si folle audace ?

Chanter Flore, les champs, Pomone, les vergers

Modère ces bouillons de ta mélancolie

Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur, Émouvoir, étonner, ravir un spectateur !

Horace à cette aigreur [la satire] mêla son enjouement ; On ne fut plus ni fat ni sot impunément

Il faut que le coeur seul parle dans l'élégie

Vous croyez [mes vers] à grands pas chez la postérité Courir marqués au coin de l'immortalité

Chez nos dévots aïeux le théâtre abhorré Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré

Boileau, qui, dans ses vers pleins de sincérité, Jadis à tout son siècle a dit la vérité, Qui mit à tout blâmer son étude et sa gloire, A pourtant de ce roi parlé comme l'histoire

Les animaux ont-ils des universités ? Voit-on fleurir chez eux les quatre facultés ? Y voit-on des savants en droit et médecine Endosser l'écarlate et se fourrer d'hermine ?

Chacun s'arme au hasard du livre qu'il rencontre

Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières, Rassemble ici les chats de toutes les gouttières

Le monde, à mon avis, est comme un grand théâtre, Où chacun en public, l'un par l'autre abusé, Souvent à ce qu'il est joue un rôle opposé

Sitôt que du nectar la troupe est abreuvée

Quelle fougue indiscrète Ramène sur les rangs encor ce vieil athlète ?

La rime, la césure, La riche expression, la nombreuse mesure

Que le trouble, toujours croissant de scène en scène, à son comble arrivé, se débrouille sans peine

La plupart emportés d'une fougue insensée Toujours loin du droit sens vont chercher leur pensée

Je ne prétends pas dans une traduction si littérale avoir fait sentir toute la force de l'original, dont la beauté consiste principalement dans le nombre, l'arrangement et la magnificence des paroles