La définition de Clystère du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Clystère
Nature : s. m.
Prononciation : kli-stê-r'
Etymologie : Le terme grec vient du verbe laver.

Voir les citations du mot ClystèreSignification du mot Clystère


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de clystère de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec clystère pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Clystère ?


La définition de Clystère

Injection d'eau chargée ou non d'un médicament, qui se fait par le fondement.


Toutes les définitions de « clystère »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CLYSTÈRE. n. m.
Médicament liquide qu'on introduit dans le corps par le fondement, à l'aide d'une seringue ou d'un clysopompe. Prendre un clystère. Donner un clystère. Rendre un clystère. On dit plus ordinairement aujourd'hui LAVEMENT.

Littré

CLYSTÈRE (kli-stê-r') s. m.
  • Injection d'eau chargée ou non d'un médicament, qui se fait par le fondement. On lui donne maints clystères, La Fontaine, Glout. De quoi vous mêlez-vous de vous opposer aux ordonnances de la médecine et d'empêcher monsieur de prendre mon clystère?? Molière, Mal. im. III, 4. Un clystère que j'avais pris plaisir à composer moi-même, inventé et formé dans toutes les règles de l'art, Molière, ib. III, 6.

SYNONYME

CLYSTÈRE, LAVEMENT, REMÈDE. Ces mots sont placés ici selon l'ordre chronologique de leur succession dans la langue. Clystère ne se dit plus guère?; lavement lui a succédé?; et, sous le règne de Louis XIV, l'abbé de Saint-Cyran le mettait déjà au rang des mots déshonnêtes qu'il reprochait au P. Garasse. On a substitué de nos jours le terme de remède à celui de lavement. Remède est équivoque, mais c'est par cette raison même qu'il est honnête. Clystère n'est plus employé que dans le burlesque?; lavement, dans les auteurs de médecine?; remède, dans le langage ordinaire, Encyclop. t. III, p. 553.


HISTORIQUE

XIIIe s. Si convient faire une clistere d'ewe, Alebrand, f° 19.

XVe s. La cause de sa maladie fut pource que son medecin lui bailla un clystere trop fort, Monstrelet, I, ch. 145.

XVIe s. On lui donnera clysteres, suppositoires, ou nouets acres et cuisans, Paré, VI, 8. Clystere, c'est à dire ablution ou lavement, est une injection appropriée au siege et aux intestins, Paré, XXV, 22. Les cigoignes, se donner elles-mesmes des clysteres à tout de l'eau marine, Montaigne, II, 171.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Nom commun - français

clystère \klis.t??\ masculin

  1. Médicament liquide que l'on introduit dans le corps par l'anus, à l'aide d'une seringue ou d'un clysopompe.
    • Prendre un clystère.
    • Donner un clystère.
    • Rendre un clystère.
    • Argan : "Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient, pour amollir, humecter et rafraichir les entrailles de monsieur ?" Ce qui me plait de monsieur Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles. (Molière, Le Malade imaginaire, acte I)
    • Escortée d'un énorme chauffeur, qui la portait de salon en salon, et d'une vieille secrétaire humiliée qui lui donnait ses clystères et timbrait sa correspondance, elle courait l'Europe, pour grignoter et décorer toutes les célébrités. (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
    • Son provincial, il va le cuisiner aux petits oignons : en le faisant poursuivre par des médecins complètement givrés, armés de clystère, en répandant le bruit qu'il est criblé de dettes, en l'accusant de polygamie, avec comparution devant un faux juge, etc. (Mathieu Perez, Monsieur de Pourceaugnac (Les masqués et l'emplumé), Le Canard Enchaîné, 21 juin 2017, page 7)
  2. Instrument servant à administrer un lavement.
    • Une foule de gens et de gamins suivait en tumulte le train des musiciens et la marche était fermée par un pizzicarolo, célèbre à Rome pour ses embonpoints, brandissant un clystère haut comme un clocher. (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Rome, 1835 (traduction d'André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 362))
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


CLYSTÈRE, subst. masc.

MÉD. ANC. Lavement d'eau (parfois additionnée d'un médicament) injectée dans le rectum. Donner, administrer, prendre un clystère :
1. Il est amplement cocu, et c'est bien fait pour cet homunculus dont toute la science médicale se hausse à donner un clystère. A. France, La Rôtisserie de la Reine Pédauque,1893, p. 352.
? P. métaph. :
2. Ainsi, toujours, vers l'azur noir Où tremble la mer des topazes, Fonctionneront dans ton soir Les lys, ces clystères d'extases! Rimbaud, Poésies,Ce qu'on dit au poète..., 1871, p. 115.
? P. ext. La seringue servant à pratiquer cette injection. Le clystère de M. Purgon en guise de sceptre (Brasillach, Pierre Corneille,1938, p. 284).
Prononc. et Orth. : [klist?:?]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. : ,,quelques-uns, peu attentifs à l'étymologie écrivent clistère``. Étymol. et Hist. 1256 clistere (A. de Sienne, Régime du Corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 54); 1478 clystere (Le Guidon en françois, trad. N. Panis, f. 168 d'apr. Sigurs, p. 527). Empr. au lat. impérial clyster, -eris, lui-même empr. au gr. ? ? ? ? ? ? ? ? « lavement, seringue ». Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 166. ? Goug. Lang. pop. 1929, p. 56. ? Lew. 1960, p. 111.

CLYSTÈRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1256 clistere (A. de Sienne, Régime du Corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 54); 1478 clystere (Le Guidon en françois, trad. N. Panis, f. 168 d'apr. Sigurs, p. 527). Empr. au lat. impérial clyster, -eris, lui-même empr. au gr. ? ? ? ? ? ? ? ? « lavement, seringue ».

Clystère au Scrabble


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Les citations avec le mot Clystère


Les citations du Littré sur Clystère


  1. Les clysteres nutritifs sont faits de la decoction de vieils coqs cuits jusques à pourriture et forte expression d'iceux....

    Auteur : PARÉ - Source : XXV, 22


  2. Grande annotation au jeune chirurgien : c'est qu'aux playes faites aux boyaux, ne faut donner clysteres

    Auteur : PARÉ - Source : VIII, 35


  3. Journellement vous falloir.... ung clystere ; autrement ne pouviez vous esmeutir

    Auteur : François Rabelais - Source : IV, 67


  4. Il faut user de plus forts [clystères], ausquels on mettra du cyclamen et de la centaure

    Auteur : PARÉ - Source : XV, 65 bis.


  5. La cause de sa maladie fut pource que son medecin lui bailla un clystere trop fort

    Auteur : MONSTREL. - Source : I, ch. 145


  6. Un clystère que j'avais pris plaisir à composer moi-même, inventé et formé dans toutes les règles de l'art

    Auteur : Molière - Source : ib. III, 6


  7. Je ne sais si c'était à cause que les cigognes mangent les serpents ou pour ce qu'elles nourrissent leur père en vieillesse, ou pour avoir été les inventrices des clystères, qui est une louable et utile invention

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 193


  8. Plus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat et autres, suivant l'ordonnance, pour balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur

    Auteur : Molière - Source : Mal. imag. I, 1


  9. L'ibis, semblable à la cicongne, nous a montré l'usage des clysteres

    Auteur : PARÉ - Source : Animaux, 1


  10. On lui donnera clysteres, suppositoires, ou nouets acres et cuisans

    Auteur : PARÉ - Source : VI, 8


  11. Ce qui se fera par medicamens chauds, secs et attenuatifs, qu'on nomme carminatifs.... Clysteres carminatifs

    Auteur : PARÉ - Source : V, 16


  12. Plus, dudit jour un bon clystère détersif, trente sols

    Auteur : Molière - Source : Mal. imag. I, 1


  13. ... Et lorsqu'on le voudra donner au patient, estant en la chausse ou canon à clystere, on y adjoustera une dragme d'huile de genevre

    Auteur : ID. - Source : XV, 39


  14. Il fut aucunement alimenté par clysteres nutritifs

    Auteur : PARÉ - Source : VIII, 31


  15. On pourra user de clysteres abstersifs, consolidatifs, restrictifs et nutritifs

    Auteur : PARÉ - Source : XXIV, 49


  16. Et lorsqu'on le voudra donner au patient, estant en la chausse ou canon à clystere, on y adjoustera une dragme d'huile de genievre

    Auteur : PARÉ - Source : XV, 39


  17. On doit user de clysteres dormitifs

    Auteur : PARÉ - Source : XXIV, 28


  18. Il prenoit clysteres refrigerans ou casse mondée toute seule

    Auteur : PARÉ - Source : V, 30


  19. On lui donne maints clystères

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Glout.


  20. Un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient

    Auteur : Molière - Source : Mal. im. I, 1


  21. Clystere, c'est à dire ablution ou lavement, est une injection appropriée au siege et aux intestins

    Auteur : PARÉ - Source : XXV, 22


  22. Les cigoignes, se donner elles-mesmes des clysteres à tout de l'eau marine

    Auteur : MONT. - Source : II, 171


  23. Les cigoignes se donnent elles mesmes des clysteres à tout de l'eau de marine

    Auteur : MONT. - Source : II, 171


  24. Quand il fut à mi-chemin, il fut pressé de vider son clystere

    Auteur : DESPÉR. - Source : Contes, XCIV


  25. Les lavemens ou clysteres

    Auteur : PARÉ - Source : XX, 5




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h37








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