Citations sur boileau

Je vous ai vu cent fois sous sa main bénissante Courber servilement une épaule tremblante

Des auteurs décriés il prend en main la cause

Laisse là saint Thomas s'accorder avec Scot, Et conclus avec moi qu'un docteur est un sot

Cependant, à l'entendre, il chérit la critique, Vous avez sur ses vers un pouvoir despotique ; Mais tout ce beau discours dont il vient vous flatter N'est rien qu'un piége adroit pour vous les réciter

Tandis que dans un coin en grondant je m'essuie [d'éclaboussures], Souvent, pour m'achever, il survient une pluie

Que produira l'auteur après tous ces grands cris ? La montagne en travail enfante une souris

D'un nouveau personnage inventez-vous l'idée

J'aime mieux un ruisseau.... .... Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux, Roule, plein de gravier, sur un terrein fangeux

Il n'est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux

Je sors de chez un fat qui, pour m'empoisonner, Je pense, exprès chez lui m'a forcé de dîner

Colletet, Pelletier, Titreville, Quinault, Dont les noms en cent lieux, placés comme en leurs niches, Vont de vos vers malins remplir les hémistiches

Homère aux grands exploits anima les courages

Que dès les premiers vers l'action préparée, Sans peine du sujet aplanisse l'entrée

Et si leur sang tout pur ainsi que leur noblesse Est passé jusqu'à vous de Lucrèce en Lucrèce

De votre dignité soutenez mieux l'éclat

Qu'un autre aille chercher.... Comment, tout étant plein, tout a pu se mouvoir, Ou que Bernier compose et le sec et l'humide Des corps ronds et crochus errant parmi le vide

....Et d'un bras fortuné Bénit subitement le guerrier consterné

Allez, vils combattants, inutiles soldats, Laissez là ces mousquets trop pesants pour vos bras

De chasser les Tritons de l'empire des eaux, D'ôter à Pan sa flûte, aux Parques leurs ciseaux....

La mollesse en pleurant.... Laisse tomber ces mots qu'elle interrompt vingt fois

Sur un bouclier noir sept chefs impitoyables Épouvantent les dieux de serments effroyables

Mais un auteur novice à répandre l'encens Souvent à son héros, dans un bizarre ouvrage, Donne de l'encensoir au travers du visage

Le seul chanoine Évrard d'abstinence incapable

Quelle verve indiscrète, Sans l'aveu des neufs soeurs, vous a rendu poëte

Un jeune homme, toujours bouillant en ses caprices, Est prompt à recevoir l'impression des vices