Citations sur boileau

Et, sans dire un seul mot, j'avalais au hasard Quelque aile de poulet....

Le monde, à mon avis, est comme un grand théâtre, Où chacun en public, l'un par l'autre abusé, Souvent à ce qu'il est joue un rôle opposé

Vos bons mots.... par le prompt effet d'un sel réjouissant, Devenir quelquefois proverbes en naissant

Son livre [d'Homère] est d'agréments un fertile trésor ; Tout ce qu'il a touché se convertit en or

Ce n'est pas quelquefois qu'une muse un peu fine Sur un mot en passant ne joue et ne badine

On dirait que Ronsard, sur ses pipeaux rustiques, Vient encor fredonner ses idylles gothiques

....Ces rois nés valets de leurs propres ministres, Et qui, jamais en main ne prenant le timon, Aux exploits de leur temps ne prêtaient que leur nom

Le premier massepain pour eux, je crois, se fit, Et le premier citron à Rouen fut confit

[Des verres] Où les doigts des laquais, dans la crasse tracés, Témoignaient par écrit qu'on les avait rincés

Et, toujours mécontent de ce qu'il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire

Qu'on est assis à l'aise aux sermons de Cottin

Si je voulais vanter un objet nonpareil, Je mettrais à l'instant plus beau que le soleil

Vil esclave toujours sous le joug du péché, Au démon qu'il redoute il demeure attaché

Prends-moi le bon parti, laisse là tous les livres

Je ne puis arracher du creux de ma cervelle Que des vers plus forcés que ceux de la Pucelle

Muse, redis-moi donc quelle ardeur de vengeance De ces hommes sacrés rompit l'intelligence

À peine ai-je senti cette liqueur traîtresse, Que de ces vins mêlés j'ai reconnu l'adresse

L'épigramme, plus libre en son tour plus borné, N'est souvent qu'un bon mot de deux rimes orné

Les voyageurs sans guide assez souvent s'égarent, L'un à droit, l'autre à gauche....

.... A fait de méchants vers douze fois douze cents

Qui dit froid écrivain dit détestable auteur

Que Rohault vainement sèche pour concevoir Comme, tout étant plein, tout a pu se mouvoir

Car de penser alors que Dieu tourne le monde, Et règle les ressorts de la machine ronde....

Le Rhin les voit d'un oeil qui porte la menace

On s'ennuie aux exploits d'un conquérant vulgaire