Citations sur boileau

.... Je vois que d'un conte odieux Vous avez, comme moi, sali votre mémoire

Sur un lièvre flanqué de six poulets étiques S'élevaient trois lapins, animaux domestiques

On prétend que ce fut l'envie qui l'engagea à écrire contre Homère, et que c'est ce qui a fait que tous les envieux ont depuis été appelés du nom de Zoïles

Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux

....à ce discours je te trouve un peu morne

Dans son génie étroit il est toujours captif ; Pour lui Phébus est sourd et Pégase est rétif

Mais dans une profane et riante peinture De n'oser de la Fable employer la figure, C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement

Et j'espérais ma part d'une si riche proie

À peine du limon où le vice m'engage, J'arrache un pied timide et sors en m'agitant, Que l'autre m'y reporte et s'embourbe à l'instant

Et, pour finir enfin par un trait de satire, Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire

Les cloches dans les airs, de leurs voix argentines, Appelaient à grand bruit les chantres à matines, Quand leur chef, agité d'un sommeil effrayant, Encor tout en sueur, se réveille en criant

L'un peut tracer en vers une amoureuse flamme ; L'autre, d'un trait plaisant aiguiser l'épigramme

Un ver, une fourmi, Un insecte rampant qui ne vit qu'à demi, Un taureau qui rumine, une chèvre qui broute, Ont l'esprit mieux tourné que n'a l'homme ? oui sans doute

L'un miaule en grondant comme un tigre en furie

Enfin, bornant le cours de tes galanteries, Alcippe, il est donc vrai, dans peu tu te maries ?

Il faut souffrir la faim et coucher sur la dure

Pour moi qu'en santé même un autre monde étonne, Qui crois l'âme immortelle, et que c'est Dieu qui tonne

Ronsard..., par une autre méthode, Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode

Former des accusations contre quelqu'un

Je ne puis pour louer rencontrer une rime ; Dès que j'y veux rêver, ma veine est aux abois

Dût ma muse par là choquer tout l'univers, Riche, gueux, triste ou gai, je veux faire des vers

L'autre, en vain se lassant à polir une rime.... Dans la fin d'un sonnet te compare au soleil

Sans succomber pourtant tu soutins cet orage

Il [Ronsard] vit... Tomber de ses grands mots le faste pédantesque

La satire en leçons, en nouveautés fertile, Sait seule assaisonner le plaisant et l'utile