La définition de Abjection du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Abjection
Nature : s. f.
Prononciation : ab-jèk-sion
Etymologie : Provenç. abjectio ; ital. abbiezzione ; de abjectione, de abjectus (voy. ).

Voir les citations du mot AbjectionSignification du mot Abjection


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de abjection de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec abjection pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Abjection ?


La définition de Abjection

État abject. Tomber dans l'abjection. Il vécut dans la débauche et l'abjection. L'abjection des sentiments. Pour abaisser notre orgueil et relever notre abjection.


Toutes les définitions de « abjection »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ABJECTION. n. f.
État d'abaissement qui attire le mépris de tous. Vivre dans l'abjection. Il s'est relevé de l'abjection, de l'état d'abjection où il était tombé. Il se dit également de Choses basses et méprisables. L'abjection de ses sentiments et de ses mœurs. L'abjection de sa conduite, de son langage. Il signifie Objet de rebut, dans cette phrase de l'Écriture sainte : L'opprobre des hommes et l'abjection du peuple.

Littré

ABJECTION (ab-jèk-sion) s. f.
  • 1État abject. Tomber dans l'abjection. Il vécut dans la débauche et l'abjection. L'abjection des sentiments. Pour abaisser notre orgueil et relever notre abjection. On ne remarque chez cette nation [espagnole] aucun de ces tours de phrase qui annoncent l'abjection des pensées, Chateaubriand, Abenc. 165.
  • 2 Terme de dévotion. Humiliation profonde devant Dieu. Une abjection volontaire et une entière abnégation des honneurs.
  • 3En style de l'Écriture, rebut. L'opprobre des hommes et l'abjection du peuple.

SYNONYME

ABJECTION, BASSESSE. Signification commune, défaut d'élévation. La nature a placé des êtres dans l'élévation et d'autres dans la bassesse?; mais elle ne place personne dans l'abjection?: l'homme s'y jette de son choix ou y est plongé par la dureté d'autrui, GUIZOT., En effet bassesse exprime un état où l'on est, et abjection un état où l'on a été jeté. La bassesse, quoique aussi grande que l'abjection, n'excite pas autant de mépris. Dans la bassesse on est au plus bas degré, dans l'abjection on inspire la répugnance et le dégoût. Dans la bassesse du langage et des sentiments, il y a manque de dignité?; dans l'abjection, il y a quelque chose d'ignominieux qui repousse, LAFAYE.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Nom commun - français

abjection \ab.??k.sj??\ féminin

  1. État d'abaissement qui attire le mépris de tous.
    • Vivre dans l'abjection.
    • Il s'est relevé de l'abjection, de l'état d'abjection où il était tombé.
  2. Choses basses et méprisables.
    • Je tripote la merde et l'abjection à longueur d'année, et pourtant je bouffe des carottes râpées. Vous avez une explication à ça ? (Jean Vautrin, Le Voyage immobile (de Kléber Bourguignault), dans le recueil Baby Boom, 1985, p. 135)
    • [?] le Jardin de cactus. Différentes espèces, choisies pour leur morphologie répugnante, sont disposées le long d'allées pavées de pierre volcanique. Gras et piquants, les cactus symbolisent parfaitement l'abjection de la vie végétale ? pour ne pas dire plus. (Michel Houellebecq, Rudi, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 8.)
  3. Objet de rebut, dans cette phrase de la Bible.
    • L'opprobre des hommes et l'abjection du peuple.
  4. (Au pluriel) Agissements vils et méprisables.
    • Et ce n'est pas leur bore et leurs vapeurs de soufre
      Qui viendront nous blanchir de nos abjections.
      (Charles Péguy, Ève, L'Artisan du Livre, 1914)
    • Les terroristes nous ont habitués à des abjections inimaginables. Il leur arrive de tuer la mère uniquement pour piéger le fils le jour de la levée du corps [...]. (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 111)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


ABJECTION, subst. fém.

I.? [En parlant d'une pers. envisagée du point de vue de son niveau mor., plus rarement d'une chose (mise en relation avec une pers.)] Dernier degré de l'abaissement ou de la dégradation. Valeur nettement péjorative déjà en langue :
1. Que faire, comment sortir de cet état d'abjection ou de nullité de valeur morale? Maine de Biran, Journal,1819, p. 205.
2. Démence, mensonge, sagesse, sophisme, amour divin, négation impie, chasteté, désordre; tous les éléments d'erreur et de vérité, de grandeur et d'abjection, ont tournoyé et flotté confusément dans le chaos de mon imagination. G. Sand, Lélia,1839, p. 403.
3. Il y a une laideur d'abjection et de dégradation, de bassesse de race, qui est le stigmate des millionnaires : voyez Rothschild, Pereire... E. et J. de Goncourt, Journal,juillet, 1863, p. 1299.
4. Ame royale, livrée, dans un moment d'oubli, au crabe de la débauche, au poulpe de la faiblesse de caractère, au requin de l'abjection individuelle, au boa de la morale absente, et au colimaçon monstrueux de l'idiotisme! Lautréamont, Les Chants de Maldoror,1869, p. 247.
5. Vous allez me reprendre mes cent balles. ? J'en donnerais plutôt cent autres pour tirer de vous une parole qui ne soit pas abjection pure. ? Abjection, objection, projection, dit l'idiot. G. Bernanos, L'Imposture,1927, p. 467.
6. Je me refuse à l'existence. On dirait que je veux ne connaître le réel que dressé contre moi. Abjection congénitale du c?ur qui s'obstine à être comme perdu parmi les choses. J. Bousquet, Traduit du silence,1936, p. 111.
? Employé au plur., le mot se réfère à des situations concr. (cf. styl.) :
7. Néanmoins si des abjections sous lesquelles on se courbe vous permettent de ramper à travers des abaissements où ne passerait point une tête élevée, ces abjections finissent par s'écrouler sur vous et elles vous écrasent. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 517.
8. Et ce n'est pas leur bore et leurs vapeurs de soufre Qui viendront nous blanchir de nos abjections Et ce n'est pas leur chlore et leurs objections Qui viendront nous tirer du fond du dernier gouffre. Ch. Péguy, Ève,1913, p. 896.
Rem. Les ex. 1, 3 et 7 font apparaître des séries synon. Dans l'ex. 1, le degré extrême de dégradation est assimilé à l'absence de valeur mor. Abjection renchérit sur abaissement (ex. 7). L'ex. 3 permet d'apprécier la nuance de sens séparant abjection de bassesse; la bassesse est inhérente à une pers. ou à une chose (cf. dans le texte de l'ex. : bassesse de race); l'abjection est un état accidentel (cf. dans le texte : abjection et dégradation) dont on est responsable ou dont d'autres pers. sont responsables et qui suscite un mépris plus grand que la bassesse. La qualification de congénitale donnée à abjection dans l'ex. 6 produit dès lors un effet de surprise. L'ex. 2 atteste l'existence de séries anton. parallèles à celles qui ont été rencontrées pour l'adj.
? Groupes associatifs :
a) Abjection est souvent associé à des mots péj. tels que misère, orgueil, pauvreté, nuit, etc., avec lesquels il se trouve en harmonie sém. et styl.
b) Les adj. qualificatifs les plus usuels concernent l'intensité (abjection profonde), la péjoration (abjection dégoûtante), la nature (abjection morale et intellectuelle).
La qualification (inversante) par adj. valorisant est rare : elle est un fait de style d'auteur et non un fait de lang. :
9. Elle, ailée, transfigurée, qui est montée à la vie haute et légère, et ne vit que du miel des fleurs, comment s'accommoderait-elle des ténèbres, de l'utile abjection où l'enfant se fortifie? Ce qui est salutaire et vital pour ce fils ténébreux de la terre serait mortel à une mère aérienne qui déjà a volé dans la tiédeur et la douce lumière du ciel. J. Michelet, L'Insecte,1857, p. 44.
c) D'autres groupes expriment en clair 2 idées compl. contenues dans abjection :
? l'état d'infériorité, de soumission auquel on est amené contre son gré ou dans lequel on s'est mis volontairement :
? réduire à un état (au dernier degré) d'abjection;
? s'enfoncer, tomber dans l'abjection, se relever de son abjection (mêmes types d'assoc. ds Ac. 1835).
? l'aspect pénible de cet état :
? abîme d'abjection;
? croupir dans l'abjection.
d) Parmi les assoc. citées ds Ac. 1835 : l'abjection de ses sentiments et de ses m?urs, l'abjection de sa conduite, de son langage, seule la première est apparue, de façon partielle et par un ex. unique (sous la forme l'abjection des m?urs) dans les textes dépouillés.
II.? RELIGION
A.? Humiliation profonde, voulue ou acceptée, devant Dieu :
10. Dès que ce palais de l'abjection chrétienne [une maisonnette de bois et de terre glaise, une cabane de pauvre] fut achevé, elle alla s'y installer avec ses enfants et fidèles suivantes. C. de Montalembert, Histoire de Sainte Élisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe,1836, p. 199.
11. Oui, c'est bien d'elle dont il est écrit : Vase admirable, ?uvre du Très Haut. Vase admirable par la vertu de son humilité, l'abjection de son corps, la tendresse de sa compassion, et que tous les siècles aussi admireront!... C. de Montalembert, Histoire de Sainte Élisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe,1836p. 309.
12. Un des épisodes les plus mystérieux de la vie du Père de Foucault, avant sa conversion, demeure la longue randonnée qu'il fit, déguisé en Juif, à travers le Maroc inconnu. Ce temps d'abjection volontaire, d'ascétisme, de solitude creusait, dans ce c?ur, le lit de la grâce. F. Mauriac, Journal,1934, p. 26.
Rem. L'ex. 10 (abjection chrétienne) montre que, dans ce sens, abjection se prend en bonne part, l'humiliation devant Dieu étant considérée comme une vertu. Les autres groupes associatifs subst. + adj. soulignent cette valeur : . abjection volontaire (ex. 12); . heureuse abjection (Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?, 1934, p. 426); . pieuse abjection (J. et J. Tharaud, L'An prochain à Jérusalem!, 1924, p. 210).
B.? État de dégradation dans lequel se trouve le corps de l'homme par suite du péché originel :
13. Saint Paul nous l'atteste : « le corps est semé dans la corruption, il ressuscitera dans l'incorruptibilité. Il est semé dans l'abjection, il ressuscitera dans la gloire. Il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la force. Il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel. » F. Mauriac, Journal,1934, p. 28.
Rem. Dans l'ex. 13, abjection s'oppose à gloire, employé au sens relig. d'état (lumineux) d'un corps ressuscité, semblable à celui de Dieu dans ses manifestations terrestres.
C.? Objet de rebut, dans l'expr. biblique : l'opprobre des hommes et l'abjection du peuple, désignant le Christ (cf. hist. II B).
Stylistique ? Voir abject.
Prononc. : [ab? ?ksj? ?]. Enq. /ab?eksiõ/.
Étymol. ? Corresp. rom. : a. prov. abjectio; ital. abiezióne; esp. abyeccion; port. abjecca?o; cat. abjecció. 1. 1372 « état de ce qui est rejeté, bas » (J. Corbichon, Propriété des choses, 14, 5, éd. 1522; Delboulle ds Quem. : Ung nom de vilité et de abjection); dans un texte relig. « abaissement volontaire, humilité » (1609, St François de Sales, Introd. à la vie dévote, III, 40 ds Hug. : La vraye vefve est en l'Église une petite violette de mars, qui respand une suavité nompareille par l'odeur de sa devotion, et se tient presque tous-jours cachee sous les larges feuilles de son abjection); 2. xives. « action de rejeter, de dédaigner » (Fabl. d'Ovide, Ars. 5069, fol. 85eds Gdf. : Pelops denote abjection De richesse et perfection D'umble et de vraie povreté); dans un texte relig. « mépris, dédain (de soi) » (1609, St François de Sales, op. cit., III, 1 ds Hug. : Sainte Elizabeth, toute grande princesse qu'elle estoit, aymoit sur tout l'abjection de soy mesme). [abjeccion terme jur., attesté uniquement en 1374 (Arch. Nat., MM 30, fol. 3 vo), et que Gdf. explique par « aliénation » n'a aucun fondement en lat. médiév. et paraît plutôt signifier dans ce cont. « redevance »; il s'agit prob. d'un hapax, créé par le copiste à partir du lat. jace?re, jactare, en relation avec l'a. fr. get « redevance »]. Empr. au lat. abjectio (dér. de abicere au sens de « abaisser, rejeter, mépriser ») seulement attesté au sens « abattement (de l'âme) » en lat. class. (Cicéron, Pis., 88 ds TLL s.v., 92, 21 : quid debilitatio atque abjectio animi tui). Se spécialise en lat. chrét. au sens d'« abaissement volontaire, humilité » (Greg. le Grand, In Evang. homeliae, 6, 1 ds Blaise : abjectio mortis suae) et de « mépris, dédain » (Tertullien, De patientia, 7 ds TLL s.v., 92, 27 : abjectionem divitiarum.) HIST. ? Dès son entrée dans la lang. et simultanément (cf. étymol.), le mot renferme les 2 notions d'état et d'action; la 1rel'emporte au xviies. Le mot s'applique d'abord à une chose et dans cet emploi disparaît très tôt (cf. inf. I A). Au xviies., il s'applique à une pers. et prend 2 orientations parallèles, l'une relig., disparue au xviiies., sauf dans une expr. stéréotypée (cf. inf. II B), l'autre, morale, toujours attestée. I.? Sens et emplois disparus av. 1789. ? A.? En parlant d'une chose : 1. « action de rejeter, de dédaigner une chose » (cf. étymol. 2); 2. « état de mépris où est une chose », attesté en 1372 comme ex. isolé (cf. étymol. 1). Ung nom de vilité et de abjection. B.? Abjection d'esprit « état d'abjection où se trouve l'esprit », expr. signalée uniquement par Fur. et Trév. 1704 et 1752 : Quelques-uns ont écrit abjection d'esprit pour dire abattement d'esprit. (Fur. 1690). Empr. au lat. class. (cf. étymol. abjectio animi « abattement de l'âme »). C.? Sens issu de A sup. : dans la lang. relig., en parlant d'une pers. « humiliation, mépris de soi, humilité » (cf. étymol. 1 et 2 et abject, hist. I B) : 1. action : St François de Sales, Introd. à la Vie dévote, III, 1 (cf. étymol. 2); 2. état : La vraye vefve est en l'Eglise une petite violette de mars, qui respand une suavité nompareille par l'odeur de sa devotion, et se tient presque tous-jours cachee sous les larges feuilles de son abjection. Id., ibid., III, 40 (Hug.). ? Rem. 1. Le mot peut, pour exprimer l'état, présenter un emploi absolu : Avec combien peu d'orgueil un chrétien se croit-il uni à Dieu! avec combien peu d'abjection s'égalet-il aux vers de la terre! Pascal, Pens., éd. Havet, I, 189 (cf. aussi Dub.-Lag., s.v. abjection). 2. Ce sens, usuel à la fin du xvies., vieillit au xviies., disparaît vers la fin du xviiies. (cf. Trév. 1752, 1771), bien qu'il soit encore noté ds certains dict. à vocation hist. tels que Besch. et Littré (cf. Brunot, IV, p. 586 et Dub.-Lag. s.v. abjection). 3. Ce sens a été remis en usage par 2 écrivains mod. traitant de biogr. relig. (cf. sém. II, ex. 1, 2, 3). D.? En parlant de la condition sociale (cf. abject, hist. I A) : 1. sens apparu au xviies. sans idée péj. : S'il était permis à ce malheureux que vous outragez de vous répondre, si l'abjection de son état n'avait pas mis le frein de la honte et du respect sur sa langue. Massillon, Car (Dub.-Lag.); 2. ne semble pas s'être maintenu au-delà du xviiies. Les différentes éd. de Fur. et Trév. en donnent une signification ambiguë où cependant le cont. condition servile paraît indiquer un sens princ. ou primitivement social : Abjection. Condition servile qui fait tomber une personne dans le mépris. La fortune a réduit ce gentilhomme dans une grande abjection. Trév. 1752. E.? Terme jur., « aliénation » ou mieux « redevance » (cf. étymol.) : Ledit frère Jehan sera tenus de fere le fait de la baillie et a soustenir tous les frais, missions et coustemens et paier ledit chapitre, avecques autres subvencions ou abjections quelconques. (ds Gdf., réf. ds étymol.). II.? Historique des sens attestés apr. 1789. ? A.? « état de mépris où est une pers. » (cf. sém. II). Apparaît au xviies. : Il est tombé dans une telle abjection que, etc. Ac. 1694. À partir de Ac. 1798, le mot s'applique p. ext. à certaines valeurs humaines d'ordre psychol., moral ou social : L'abjection de ses sentiments et de ses m?urs. Perman. de ce sens dans ces 2 accept. (cf. sém.) B.? « obj. de rebut », dans la lang. de l'Écriture, pour désigner le Christ; il s'agit d'une ext. de I, C. ? 1reattest. ds St François de Sales (d'apr. H. Lemaire, Les Images chez St François de Sales, Paris, 1962). Transcription littérale de la Vulgate (Ps. XXI, 7). ? Perman. attestée jusqu'à l'époque contemp. : Ac. 1694 à 1932; Besch.; Littré; DG.
STAT. ? Fréq. abs. litt. : 181.
BBG. ? Feugère (F.). En marge de l'exposition Charles V Dans le vocabulaire de Duguesclin. Déf. Lang. fr. 1968, no45, pp. 26-28. ? Gramm. 1789.

ABJECTION, subst. fém.
Étymol. ? Corresp. rom. : a. prov. abjectio; ital. abiezióne; esp. abyeccion; port. abjecca?o; cat. abjecció. 1. 1372 « état de ce qui est rejeté, bas » (J. Corbichon, Propriété des choses, 14, 5, éd. 1522; Delboulle ds Quem. : Ung nom de vilité et de abjection); dans un texte relig. « abaissement volontaire, humilité » (1609, St François de Sales, Introd. à la vie dévote, III, 40 ds Hug. : La vraye vefve est en l'Église une petite violette de mars, qui respand une suavité nompareille par l'odeur de sa devotion, et se tient presque tous-jours cachee sous les larges feuilles de son abjection); 2. xives. « action de rejeter, de dédaigner » (Fabl. d'Ovide, Ars. 5069, fol. 85eds Gdf. : Pelops denote abjection De richesse et perfection D'umble et de vraie povreté); dans un texte relig. « mépris, dédain (de soi) » (1609, St François de Sales, op. cit., III, 1 ds Hug. : Sainte Elizabeth, toute grande princesse qu'elle estoit, aymoit sur tout l'abjection de soy mesme). [abjeccion terme jur., attesté uniquement en 1374 (Arch. Nat., MM 30, fol. 3 vo), et que Gdf. explique par « aliénation » n'a aucun fondement en lat. médiév. et paraît plutôt signifier dans ce cont. « redevance »; il s'agit prob. d'un hapax, créé par le copiste à partir du lat. jace?re, jactare, en relation avec l'a. fr. get « redevance »]. Empr. au lat. abjectio (dér. de abicere au sens de « abaisser, rejeter, mépriser ») seulement attesté au sens « abattement (de l'âme) » en lat. class. (Cicéron, Pis., 88 ds TLL s.v., 92, 21 : quid debilitatio atque abjectio animi tui). Se spécialise en lat. chrét. au sens d'« abaissement volontaire, humilité » (Greg. le Grand, In Evang. homeliae, 6, 1 ds Blaise : abjectio mortis suae) et de « mépris, dédain » (Tertullien, De patientia, 7 ds TLL s.v., 92, 27 : abjectionem divitiarum.) HIST. ? Dès son entrée dans la lang. et simultanément (cf. étymol.), le mot renferme les 2 notions d'état et d'action; la 1rel'emporte au xviies. Le mot s'applique d'abord à une chose et dans cet emploi disparaît très tôt (cf. inf. I A). Au xviies., il s'applique à une pers. et prend 2 orientations parallèles, l'une relig., disparue au xviiies., sauf dans une expr. stéréotypée (cf. inf. II B), l'autre, morale, toujours attestée. I.? Sens et emplois disparus av. 1789. ? A.? En parlant d'une chose : 1. « action de rejeter, de dédaigner une chose » (cf. étymol. 2); 2. « état de mépris où est une chose », attesté en 1372 comme ex. isolé (cf. étymol. 1). Ung nom de vilité et de abjection. B.? Abjection d'esprit « état d'abjection où se trouve l'esprit », expr. signalée uniquement par Fur. et Trév. 1704 et 1752 : Quelques-uns ont écrit abjection d'esprit pour dire abattement d'esprit. (Fur. 1690). Empr. au lat. class. (cf. étymol. abjectio animi « abattement de l'âme »). C.? Sens issu de A sup. : dans la lang. relig., en parlant d'une pers. « humiliation, mépris de soi, humilité » (cf. étymol. 1 et 2 et abject, hist. I B) : 1. action : St François de Sales, Introd. à la Vie dévote, III, 1 (cf. étymol. 2); 2. état : La vraye vefve est en l'Eglise une petite violette de mars, qui respand une suavité nompareille par l'odeur de sa devotion, et se tient presque tous-jours cachee sous les larges feuilles de son abjection. Id., ibid., III, 40 (Hug.). ? Rem. 1. Le mot peut, pour exprimer l'état, présenter un emploi absolu : Avec combien peu d'orgueil un chrétien se croit-il uni à Dieu! avec combien peu d'abjection s'égalet-il aux vers de la terre! Pascal, Pens., éd. Havet, I, 189 (cf. aussi Dub.-Lag., s.v. abjection). 2. Ce sens, usuel à la fin du xvies., vieillit au xviies., disparaît vers la fin du xviiies. (cf. Trév. 1752, 1771), bien qu'il soit encore noté ds certains dict. à vocation hist. tels que Besch. et Littré (cf. Brunot, IV, p. 586 et Dub.-Lag. s.v. abjection). 3. Ce sens a été remis en usage par 2 écrivains mod. traitant de biogr. relig. (cf. sém. II, ex. 1, 2, 3). D.? En parlant de la condition sociale (cf. abject, hist. I A) : 1. sens apparu au xviies. sans idée péj. : S'il était permis à ce malheureux que vous outragez de vous répondre, si l'abjection de son état n'avait pas mis le frein de la honte et du respect sur sa langue. Massillon, Car (Dub.-Lag.); 2. ne semble pas s'être maintenu au-delà du xviiies. Les différentes éd. de Fur. et Trév. en donnent une signification ambiguë où cependant le cont. condition servile paraît indiquer un sens princ. ou primitivement social : Abjection. Condition servile qui fait tomber une personne dans le mépris. La fortune a réduit ce gentilhomme dans une grande abjection. Trév. 1752. E.? Terme jur., « aliénation » ou mieux « redevance » (cf. étymol.) : Ledit frère Jehan sera tenus de fere le fait de la baillie et a soustenir tous les frais, missions et coustemens et paier ledit chapitre, avecques autres subvencions ou abjections quelconques. (ds Gdf., réf. ds étymol.). II.? Historique des sens attestés apr. 1789. ? A.? « état de mépris où est une pers. » (cf. sém. II). Apparaît au xviies. : Il est tombé dans une telle abjection que, etc. Ac. 1694. À partir de Ac. 1798, le mot s'applique p. ext. à certaines valeurs humaines d'ordre psychol., moral ou social : L'abjection de ses sentiments et de ses m?urs. Perman. de ce sens dans ces 2 accept. (cf. sém.) B.? « obj. de rebut », dans la lang. de l'Écriture, pour désigner le Christ; il s'agit d'une ext. de I, C. ? 1reattest. ds St François de Sales (d'apr. H. Lemaire, Les Images chez St François de Sales, Paris, 1962). Transcription littérale de la Vulgate (Ps. XXI, 7). ? Perman. attestée jusqu'à l'époque contemp. : Ac. 1694 à 1932; Besch.; Littré; DG.

Abjection au Scrabble


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Les citations avec le mot Abjection


  1. Ne cherche pas à calmer ton ami quand il est en colère,
    Ni à le consoler près du cadavre de celui qu'il pleure,
    Ni à l'interroger quand il est en prière,
    Ni à l'égayer quand il est dans l'abjection.


    Auteur : Proverbes juifs - Source : Proverbe


  2. Ainsi parfois, au sein même de l'abjection, tout à coup, se découvrent d'étranges délicatesses sentimentales, comme croît une fleur azurée au milieu d'un tas de fumier.

    Auteur : André Gide - Source : Les Caves du Vatican (1914)


  3. Il faut différencier l'esclavage affectif, l'abjection et la libération. On parle d'esclavage affectif quand une personne pense qu'elle doit toujours agir en fonction de ce que les autres estiment approprié, juste ou normal. Cette attitude se situe aux antipodes de la CNV.

    Auteur : Marshall Rosenberg - Source : Être vraiment soi, aimer pleinement l'autre ! : La Communication NonViolente en couple et entre amis (2011)


  4. Près de Stilitano à l'époque où je la devais vivre je cessai de désirer l'abjection morale et he haïs ce qui en doit être le signe: mes poux, mes haillons et ma crasse.

    Auteur : Jean Genet - Source : Journal du Voleur (1949)


  5. L'Algérie arabo-islamique, c'est une Algérie contre elle-même, une Algérie étrangère à elle-même. C'est une Algérie imposée par les armes, parce que l'islam ne se fait pas avec des bonbons et des roses. Il s'est fait dans les larmes et le sang, il s'est fait par l'écrasement, par la violence, par le mépris, par la haine, par les pires abjections que puisse supporter un peuple. On voit le résultat.

    Auteur : Yacine Kateb - Source : « Aux origines des cultures du peuple : entretien avec Kateb Yacine » (1987), dans Revue Awal, n° 9/1992 - Hommage à Kateb Yacine, Kateb Yacine, éd. MSH, 1992, p. 125


  6. Au fait ! Maintenant que j'ai atteint la pleine abjection morale, à quoi est-ce que je pense ? Je pense comme ce serait beau si cette abjection était aussi matérielle, si j'avais par exemple des souliers troués.

    Auteur : Cesare Pavese - Source : Le Métier de vivre (1952)


  7. Ces excès et d’autres, ignobles, conduisent ceux qui y excellent à la veulerie la plus abjecte. Cette abjection ne peut qu’inquiéter de la part de ceux qui ont charge de représenter la France. Ce sont eux qui assument la responsabilité des maux dont souffrent, à l’heure actuelle, certaines parties du pays des noirs. C’est que, pour avancer en grade, il fallait qu’ils n’eussent « pas d’histoires ». Hantés de cette idée, ils ont abdiqué toute fierté, ils ont hésité, temporisé, menti et délayé leurs mensonges. Ils n’ont pas voulu voir. Ils n’ont rien voulu entendre. Ils n’ont pas eu le courage de parler. Et à leur anémie intellectuelle l’asthénie morale s’ajoutant, sans un remords, ils ont trompé leur pays.

    Auteur : René Maran - Source : Batouala (1921)


  8. Filez vite ailleurs, c'est la devise de nos nouveaux utopistes, nomades et décadents, dérivant de Vincennes en Corrèze, c'est surtout la simple redite des vieux adages stoïciens, avec la grandeur en moins et l'abjection en plus.

    Auteur : Bernard-Henri Lévy - Source : La Barbarie à visage humain (1977)


  9. Nous ne devons pas nous livrer totalement à l'infirme, capituler devant l'infirme, nous devons nous affirmer face à lui, même si nous devons nous réfugier dans l'abjection.

    Auteur : Thomas Bernhard - Source : Les Mange-pas-cher (1980)


  10. Chacun porte en soi sa grandeur ou son abjection, et rien ne s'ajoute ou ne se retranche à ce qu'il doit être.

    Auteur : André Chamson - Source : Le Chiffre de nos jours


  11. C'est dur de lutter contre une telle couche d'aliénation. Pendant ces treize siècles, on a arabisé le pays mais on a en même temps écrasé le tamazight, forcément. Ça va ensemble. L'arabisation ne peut jamais être autre chose que l'écrasement du tamazight. L'arabisation, c'est imposer à un peuple une langue qui n'est pas la sienne, et donc combattre la sienne, la tuer. Comme les Français quand ils interdisaient aux écoliers algériens de parler arabe ou tamazight parce qu'ils voulaient faire l'Algérie française. L'Algérie arabo-islamique, c'est une Algérie contre elle-même, une Algérie étrangère à elle-même. C'est une Algérie imposée par les armes, parce que l'islam ne se fait pas avec des bonbons et des roses. Il s'est fait dans les larmes et le sang, il s'est fait par l'écrasement, par la violence, par le mépris, par la haine, par les pires abjections que puisse supporter un peuple. On voit le résultat.

    Auteur : Yacine Kateb - Source : « Aux origines des cultures du peuple : entretien avec Kateb Yacine » (1987), dans Revue Awal, n° 9/1992 - Hommage à Kateb Yacine, Kateb Yacine, éd. MSH, 1992, p. 125


  12. Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave ou la croix du délateur; lorsque tout tremble devant le tyran ...

    Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Sans référence


  13. Sans un souffle de cette littérature, soeur de la politesse, la vie retombe assez vite à la goujaterie et à l'abjection.

    Auteur : Georges Duhamel - Source : Chronique des Pasquier: III. Vue de la Terre promise (1933-1945)


  14. Les centrales bandent plus roide, plus noir et sévère, la grave et lente agonie du bagne était, de l'abjection, un épanouissement plus parfait.

    Auteur : Jean Genet - Source : Journal du Voleur (1949)


  15. Le comble de l'Orgueil, ou de l'Abjection, est le comble de l'ignorance de soi-même.

    Auteur : Baruch Spinoza - Source : L'Ethique (1677), Livre IV


Les citations du Littré sur Abjection


  1. Pour abaisser notre orgueil et relever notre abjection

    Auteur : Blaise Pascal - Source : édit. Cousin.


  2. On ne remarque chez cette nation [espagnole] aucun de ces tours de phrase qui annoncent l'abjection des pensées

    Auteur : Chateaubriand - Source : Abenc. 165


  3. Rien n'est moins surprenant que le passage de la méchanceté à l'abjection

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : 2e dial.


  4. Combien en sçavons-nous.... qui se sont jectez à l'abjection, vilité et mespris du monde !

    Auteur : MONT. - Source : I, 311


  5. Nous avons toujours du dessus et du dessous, de plus habiles et de moins habiles, de plus élevés et de plus misérables, pour abaisser notre orgueil et relever notre abjection

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Pensées.


  6. Avec combien peu d'orgueil un chrétien se croit-il uni à Dieu ! avec combien peu d'abjection s'égale-t-il aux vers de la terre !

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Pens. XII, 19, éd. HAVET.




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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 04h10









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