Définition de « abject »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot abject de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur abject pour aider à enrichir la compréhension du mot Abject et répondre à la question quelle est la définition de abject ?

ADJ genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-accord-rég|ab.??kt) abject

  • Qui est dans un état d’abjection, qui est rejeté et digne de l’être ; vil, méprisable. - Un homme abject. - Une âme abjecte. - Un esprit abject. - Une créature abjecte. - Une physionomie abjecte. - Des emplois abjects. - Des sentiments abjects. - Un langage abject. Synonyme : méprisable, vil




    Définitions de « abject »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ABJECT, ECTE, adj.

    I.? Sens moral. [En parlant d'une personne ou d'une chose en relation avec une personne] Qui inspire le dégoût, le mépris par sa bassesse, sa dégradation morale.
    A.? Employé comme adj. Cf. une âme abjecte; un esprit abject; une créature abjecte; une physionomie abjecte; des emplois abjects; des m?urs abjectes; des sentiments abjects; un langage abject. (Ac. 1835) :
    1. Le militaire et le bourreau occupent en effet les deux extrémités de l'échelle sociale; mais c'est dans le sens inverse de cette belle théorie. Il n'y a rien de si noble que le premier, rien de si abject que le second : ... J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg ou Entretiens sur le gouvernement temporel de la Providence, t. 2, 1821, p. 8.
    2. Ainsi, quand je serai perdu dans la mémoire Des hommes, dans le coin d'une sinistre armoire Quand on m'aura jeté, vieux flacon désolé, Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé, Je serai ton cercueil, aimable pestilence! Ch. Baudelaire, Les Fleurs du Mal,1857, p. 79.
    3. Pas de bête qui n'ait un reflet d'infini; Pas de prunelle abjecte et vile que ne touche L'éclair d'en haut, parfois tendre et parfois farouche; V. Hugo, La Légende des siècles,t. 2, 1859, p. 732.
    4. D'ailleurs le cachet de sa puissance est là aussi, et la titanique sentine de Paris réalise, parmi les monuments, cet idéal étrange réalisé dans l'humanité par quelques hommes tels que Machiavel, Bacon et Mirabeau : le grandiose abject. V. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 509.
    5. Ne considérais-tu pas l'humanité, telle qu'elle est encore, prosternée, vautrée, comme abjecte? A. Gide, Journal,1941, p. 65.
    B.? Employé comme adj. subst. :
    6. Au fond, poursuivit-il, en souriant, il y avait déjà la démonstration par l'absurde, mais celle-ci pourrait s'intituler la démonstration par l'abject, car si le mystère eucharistique est sublime, il n'en est pas de même du spiritisme qui n'est, en fin de compte, que la latrine du surnaturel, que le goguenot de l'au-delà! J.-K. Huysmans, En route,1895, p. 175.
    7. En vain j'essaie de comprendre comment il se peut qu'un artiste (Rouault) qui est exactement le contraire d'un ignorant et d'un abject ? le seul, peut-être, qui fasse penser encore un peu à Rembrandt ? se voit voué à cette caricature abominable où se dégrade mortellement, en sa personne, la plus virile peinture de notre temps. L. Bloy, Journal,1907, p. 347.
    Rem. Les 2 ex., qui relèvent de séries synon. font apparaître un emploi masc. (ex. 7) et un emploi neutre (ex. 6).
    II.? Sens social sans nuance péj. Humble, modeste :
    8. Dans ces quartiers presque populaires, quelle existence modeste, abjecte, mais douce, mais nourrie de calme et de bonheur, il eût accepté de vivre indéfiniment! M. Proust, À la recherche du temps perdu,Du côté de chez Swann, 1913, p. 219.
    Rem. Cette accept. est attestée par un seul ex. propre à « la langue classique et littéraire » (cf. Lar. encyclop.).
    Stylistique ? Abject, abjectement et abjection relèvent de la lang. litt. dans laquelle abjection se trouve particulièrement bien attesté, en raison de sa fréquence. Cette localisation semble mieux attestée pour ce dernier terme (cf. Dub.). Les emplois aujourd'hui disparus de abject dans un cont. soc. (cf. sém. II et hist. I A) et de abjection dans un cont. relig. (cf. sém. II et hist. I C) apparaissent comme des arch. isolés. À noter une grande extens., née au xixes., du champ d'application des mots abject et abjection. D'un emploi gén. limité jusqu'au xviiies. aux valeurs humaines d'ordre psychol. (cf. pourtant une physionomie abjecte), moral ou soc., ils peuvent même concerner des réalités concr. sur lesquelles tout jugement moral est exclu : . un front abject (J. de Maistre, Soirées de Saint-Pétersbourg, 1821, p. 274); . un costume abject (A. de Lamartine, Toussaint Louverture, 1850, p. 1309); . cf. aussi art. sém. abject. I, ex. 2; . un âne abject (V. Hugo, La Légende des siècles, Le Crapaud, 1859, p. 739) : 9. Tu as cette horreur de toute surface libre qui a engendré les faux tanagras, les cache-pot, la végétation des cristaux, le peuple des bronzes! Connais-tu seulement l'abjection des maisons françaises? Le papier des murs, le simple papier d'un bon salon bourgeois ... J. Chardonne, L'Épithalame, 1921, p. 182. Ces mots de sens négatif très fort se rencontrent plusieurs fois dans des alliances de mots : cf. abject, ex. 4 et abjectement. On notera pour abjection d'une part des ex. originaux : ? assoc. de 5 types d'animaux antipathiques à 5 entités morales négatives et dignes de mépris (ex. 4); juxtaposition de 3 termes provenant d'une même source étymol., de consonance apparentée, mais de sens différent (paronomase et homéotéleute), ex. 5. ? d'autre part des attest. au plur. (cf., ex. 7, 8) qui peignent des manifestations de l'état d'abjection et qui désignent ainsi des actions, des choses ou des attitudes abjectes.
    Prononc. ET ORTH. ? 1. Forme phon. : (ab? ?kt). ? Prononc. de la finale -ct : D'apr. Fouché, c'est entre [-kt], [k] et zéro que se distribuent actuell. les mots en -ct ou -nct. ,,On a [-kt] dans compact, contact, intact, tact, abject, correct, direct, infect, intellect, strict, et zéro dans aspect, respect, instinct. Pour les autres mots il y a hésitation; trois prononc. : [-kt], [-k], zéro pour circonspect, suspect; deux : [-kt], zéro pour distinct, succinct; [-kt], [-k] pour district; [-kt], zéro pour exact.`` (Fouché Phonét. 1952, p. 790 et Nyrop Phonét. 1963, § 193). 2. Dér. et composés : abjection, abjectement. 3. Hist. des formes. ?Ce mot d'orig. sav. apparaît sous sa forme actuelle dès le xves. (cf. étymol.). À partir du xvies., on note un doublet graph. et phon. abject (Gdf. Suppl.), abgette (Hug.) relevé par les dict. jusqu'au mil. du xviiies., (Fur. 1701 et Trév. 1704 le citent comme vedette unique, Trév. 1752 propose les 2 graph. en vedette : ,,Abject, ecte, ou Abject, ette (...). Le dernier est plus en usage``. Fér. Crit. 1787 : ,,Trévoux met abjet, abjette, mauvaise orthogr. qui induit à une mauvaise prononciation``. ? Rem. Seule la graph. mod. est citée dans les différentes éd. du Dict. de l'Ac. Prononc. et graph. du groupe ct dans les mots d'empr. ,,Le groupe ct est un de ceux que la graphie du moyen français a longtemps reproduits, pour se rapprocher du latin...`` (Bourc. 1967, § 135). ct est prononcé [t] dans les mots d'empr., cf. Nyrop 1930, t. 1, § 407 : ,,... grâce à une assimilation on a prononcé (...) t au lieu de ct; on trouve par exemple, les graphies dottrine, objetter...`` (cf. aussi M.-A. Pope, From latin to modern french, 1966, § 650). C'est ce qui explique également la graph. abjet pour abject. Pour la prononc. de ce mot, cf. les rimes : ...abgettes ...vergettes (Peletier du Mans, cité par Hug.) et ...abjets ...projets (Corneille, Cinna, vers 1207-1208). Selon Fouché (Phonét., p. 790) ,,Il y a donc eu à un moment donné quatre prononciations pour le même mot : [-kt], [-k], [-t], zéro.`` [-k] est encore recommandé par Land. 1834 et Gattel 1841 pour le masc. ab-jek, [-kt] pour le fém. ab-jèk-te. Rich. 1680 donne abjet au masc. et abjecte au fém., ce qui correspond à la prononc. indiquée plus tard par Littré : ,,(ab-jè-kt' ou ab-jè, au fém. ab-jè-kt') (...). Je crois (...) qu'il faut prononcer abject au masculin singulier ou pluriel comme on prononce sujet et projet...`` et il réserve [kt] pour le masc., en liaison avec une initiale vocalique. Passy en 1914 donne encore les 2 possibilités de prononc. : [ab? ?kt], qui s'est imposé en fr. mod. (cf. I), ou [ab? ?] masc. et [ab? ?kt] fém.
    Étymol. ? Correspondants rom. : prov. abjèto; ital. abietto; esp. abyecto; cat. abjecte. 1. xves. « vil, méprisable » (d'une pers.; cont. relig.; notion d'abaissement volontaire, d'humilité) (Infernale consolation, 59 Bibl. Elz.; Delboulle; Quem.); 1470 même cont. (Le livre de la discipline d'amour divine, f. 50 b, éd. 1537; R. Et. rabel., IX, 298); 2. 1475 « digne de mépris » (qualifie tromperie) (Chr. des chanoines de Neuchâtel, 38; R. Hist. litt. Fr. I, 179); 3. 1549 « de basse condition » (Du Bellay, Deffense, II, 5; Hug.). Empr. au lat. abjectus, adj. (part. pass. de abicere, specialement au sens de « abaisser, rejeter, mépriser »), attesté dep. Cicéron au sens 3 de « humilis » (TLL s.v., 90,72) et aussi ds Hrotswitha, Mittellat. W. s.v. Ne paraît pas attesté en lat. chrét. ni médiév. (dans un cont. semblable à celui de 1, emploi sans doute dû à l'influence de abjectio (voir abjection)). 2 « pessimus, scididus » (d'une chose), dep. Valère Maxime (TLL s.v., 91, 11). HIST. ? Un seul sens « vil, méprisable » avec différents emplois. I.? Emplois disparus av. 1789. ? A) Dans un cont. social : « de basse condition ». (Cf. abjection, hist. I D) : 1. au xvies., 1reattest. : O toy... non de trop haulte condition, ou appellé au régime publiq', non aussi abject et pauvre. Du Bellay, cf. étymol. 3. 2. subsiste jusqu'au xviiies. : ? xviies. : Je ne suis pas d'un lignage si abject que ce vous soit une honte de m'avoir pour gendre. Sorel, Franc., IX, (Dub.-Lag.). ? xviiies., plus rarement : Une rivale abjecte à qui elle avait donné du pain. Saint-Simon, XII, 98 (DG). ? Rem. 1. Il est vieilli à cette époque. Vauvenargues, I, 177, Connaiss. XLIII, atteste encore cet emploi : Ceux-ci [les grands] n'ont pas moins de désirs que les hommes les plus abjects [les laboureurs]. Morellet suggère pourtant de substituer de l'état le plus abject àles plus abjects dans cet ex. (Brunot t. 6 1933, p. 1335). 2. Le mot a pris une extens. péjor. comme terme d'injure au même titre que vil, impur, infâme, mais vers la fin du xviiies., il a perdu, comme ces derniers, beaucoup de son relief (cf. Brunot t. 10 1943, p. 56). 3. À noter une curieuse résurgence de cet emploi au xxes. dans un ex. isolé de Proust (cf. sém. II, ex. 11), où abject se rapporte non plus à une classe sociale mais à sa condition. B) Dans un cont. relig. « humble, modeste ». Attesté seulement ds Hug. (4 ex.); l'adj. est très souvent associé à humble : Elle [l'Écriture Sainte] requiert un cueur humble et abject, A vanitez et abus non subject. F. Habert, Deplor. de Du Prat, Epistre. II.? Emploi attesté apr. 1789. ? 1reattest. au xves. (cf. étymol. 1 et 2) et remarquable perman. jusqu'au xxes. Peut qualifier les pers. dans leurs sentiments, comportements, etc. ? xviies. : Néron n'avoit tiré de l'amour d'une servante que des sentiments bas et abjects. D'Ablancourt, Tac. (Rich.). ? xviiies. : Un homme vil et abject. Un esprit abject (...) Une physionomie abjecte. Des emplois, des usages vils et abjects. Ac. 1710.
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 332. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 323, b) 492, xxes. : a) 636, b) 489.

    abject, e « digne du plus grand mépris, qui inspire une violente répulsion » (primitivement « jeté à part »)


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    abject \ab.??kt\ masculin

    1. Ce qui est, ou celui qui est abject.
      • Et puisque, [?], il est des mots, comme celui de « réactionnaire » [?], que l'on se garde bien de définir mais qui sont censés n'avoir qu'un seul sens, et un sens définitivement péjoratif, Carlo Gozzi continue d'être décrit, exclusivement, tantôt comme une espèce d'occultiste cinglé, tantôt comme un abject, forcément abject réactionnaire. (Olivier Mathieu, Marguerite Mathieu, Le dernier vénitien : Carlo Gozzi, 1720-1806 : biographie, page 40, 1996, Éditions du siècle tramontane)
      • La perspective adoptée refuse toute idéalisation de la scène érotique et bascule fréquemment dans le grotesque ou l'abject. (Carle Bonafous-Murat, André Topia, L'inhumain, page 176, 2004, Presses Sorbonne Nouvelle)

    Adjectif - français

    abject \ab.??\ ou \ab.??kt\ Note : La prononciation \ab.??\ est vieillie.

    1. Qui est dans un état d'abjection, qui est rejeté et digne de l'être ; vil, méprisable.
      • Un homme abject.
      • Une âme abjecte.
      • Un esprit abject.
      • Une créature abjecte.
      • Une physionomie abjecte.
      • Des emplois abjects.
      • Des sentiments abjects.
      • Un langage abject.
      • Mais cette fois, je confesse ma surprise. Je n'avais pas imaginé qu'un organisme censé servir la jeunesse en détresse instrumentalise sans gêne ses malheurs de la manière la plus abjecte. J'étais dégoûté. (Mathieu Bock-Côté, La tentation raciste de Jeunesse, J'écoute, Le Journal de Montréal, 12 novembre 2020)
      • Après la mort de son père, la famille manquant de ressources, la jeune femme doit travailler en tant qu'ouvrière dans une faïencerie, où elle se heurte à d'abjectes propositions, qui ont probablement inspiré sont deuxième roman, Le silence des femmes (1911). (Nuit blanche, n° 161, hiver 2021, pages 19-20)
      • Ô vieux sage à moustaches grotesques ! Je pense que les endives cuites sont abjectes, mais on m'a dit que j'étais dans l'erreur. Qu'en est-il ? (Boulet, Ma pizza métal, 29 mai 2012 ? lire en ligne)
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ABJECT, ECTE. adj.
    Qui est dans un état d'abjection. Un homme abject. Une âme abjecte. Un esprit abject. Une créature abjecte. Une physionomie abjecte Des emplois abjects. Des sentiments abjects. Un langage abject.

    Littré

    ABJECT (ab-jè-kt' ou ab-jè, au fém. abjè-kt') adj.
    • Qui est rejeté et digne de l'être?; et, par conséquent, vil, méprisable. Les âmes abjectes. Il est d'une naissance abjecte. Tout ce qu'il y a de grand et tout ce qu'il y a d'abject, Pascal, Édit. Cous. A peine peuvent-ils souffrir que l'Église soit dans l'éclat où elle est maintenant?; ils voudraient qu'elle fût aussi dépendante des puissances temporelles, aussi pauvre et aussi abjecte qu'elle l'était du temps des premiers Césars, Bourdaloue, Sermons pour les dimanches, t. IV, p. 233. Un sauveur pauvre, un sauveur abject et humilié, un sauveur souffrant et pénitent, Bourdaloue, Pensées, t. III, p. 232. Et moi, tout méprisable, tout néant que je suis, vile et abjecte créature, Bourdaloue, ib. t. II, p. 12. Le reconnaître, malgré son état pauvre et abject, pour le Dieu et le souverain maître de l'univers, Bourdaloue, ib. t. III, p. 244. Le sang le plus abject vous était précieux, Racine, Brit. IV, 3. De quoi peut satisfaire un c?ur si généreux Le sang abject et vil de ces deux malheureux?? Corneille, Mort de Pomp. IV, 1. Un choix abject, Corneille, Sert. v, 4. Et dans les plus bas rangs les noms les plus abjects Ont voulu s'ennoblir par de si hauts projets, Corneille, Cinna, IV, 4. [Elle] ne prendra jamais un c?ur assez abject Pour se laisser réduire à l'hymen d'un sujet, Corneille, Nic. I, 1. Rang abject, Corneille, ib. II, 1. Exemple abject, Corneille, ?d. II, 4. Esclave abject, Corneille, Agés. II, 1. Fortune abjecte, Rotrou, St-Gen. I, 7. Au contraire, cet autre, abject en son langage, Fait parler les bergers comme on parle au village, Boileau, Art poét. II. J'avoue que la modestie des ministres et des pasteurs de l'Église ne doit avoir rien d'abject et de méprisable, Massillon, t. X, p. 298. Le mot esclave ne se présente à notre esprit qu'avec des idées abjectes, Diderot, Ess. sur Richardson.

    REMARQUE

    1. Il se met après son substantif?; dans quelques circonstances on peut le placer avant, mais surtout avec des noms féminins?: abjecte naissance, abjecte créature.

    2. La prononciation de ce mot est incertaine. Plusieurs prononcent ab-jè-kt', et de même au pluriel?; d'autres ne font pas sentir le c, et disent abjè, comme dans sujet?; mais au féminin, ab-jé-kt'. Le fait est que dans le XVIIe siècle Corneille a fait rimer abject avec sujet et projet (voy. les exemples), ne prononçant pas le c. Je crois que c'est en effet la meilleure prononciation, et qu'il faut prononcer abject au masculin singulier ou pluriel comme on prononce sujet et projet, qui d'ailleurs sont composés de même?; et si la langue avait été conséquente, le c aurait disparu d'abject comme il a disparu des mots précités. On pourrait ainsi formuler la règle?: quand la voix pourra s'arrêter sur abject, on ne fera entendre ni le c ni le t?: un homme abject, prononcez abjè?; mais quand la voix ne s'y arrêtera pas, on fera sentir le c et le t?: et dans ce vers de Boileau, Au contraire cet autre abject en son langage, on dira?: ab-jè-kt en son langage. L'intervention de l'Académie pour décider ce cas de prononciation serait nécessaire.


    HISTORIQUE

    XVIe s. N'y ayant si pauvre, vil et abjet, criminel et prisonnier à qui cette permission [de faire l'aumône] soit jamais par aucune loi refusée, Marie Stuart, Lettre du 15 mai 1585.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Étymologie de « abject »

    Abjectus, de abjicere, rejeter, de ab, marquant éloignement, et jicere pour jacere, jeter (voy. ce mot).

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    (XVIe siècle) Emprunt tardif au latin abiectus.
    Avant la Révolution de 1789, désignait une personne de basse condition sociale ou caractérisée par la modestie, l'humilité. Il prit ensuite un sens péjoratif (injure). Après la Révolution, il présentera les sens actuels (voir ci-dessous).
    (Nom commun) Adjectif substantivé.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ABJECT, ECTE, adj.
    Étymol. ? Correspondants rom. : prov. abjèto; ital. abietto; esp. abyecto; cat. abjecte. 1. xves. « vil, méprisable » (d'une pers.; cont. relig.; notion d'abaissement volontaire, d'humilité) (Infernale consolation, 59 Bibl. Elz.; Delboulle; Quem.); 1470 même cont. (Le livre de la discipline d'amour divine, f. 50 b, éd. 1537; R. Et. rabel., IX, 298); 2. 1475 « digne de mépris » (qualifie tromperie) (Chr. des chanoines de Neuchâtel, 38; R. Hist. litt. Fr. I, 179); 3. 1549 « de basse condition » (Du Bellay, Deffense, II, 5; Hug.). Empr. au lat. abjectus, adj. (part. pass. de abicere, specialement au sens de « abaisser, rejeter, mépriser »), attesté dep. Cicéron au sens 3 de « humilis » (TLL s.v., 90,72) et aussi ds Hrotswitha, Mittellat. W. s.v. Ne paraît pas attesté en lat. chrét. ni médiév. (dans un cont. semblable à celui de 1, emploi sans doute dû à l'influence de abjectio (voir abjection)). 2 « pessimus, scididus » (d'une chose), dep. Valère Maxime (TLL s.v., 91, 11). HIST. ? Un seul sens « vil, méprisable » avec différents emplois. I.? Emplois disparus av. 1789. ? A) Dans un cont. social : « de basse condition ». (Cf. abjection, hist. I D) : 1. au xvies., 1reattest. : O toy... non de trop haulte condition, ou appellé au régime publiq', non aussi abject et pauvre. Du Bellay, cf. étymol. 3. 2. subsiste jusqu'au xviiies. : ? xviies. : Je ne suis pas d'un lignage si abject que ce vous soit une honte de m'avoir pour gendre. Sorel, Franc., IX, (Dub.-Lag.). ? xviiies., plus rarement : Une rivale abjecte à qui elle avait donné du pain. Saint-Simon, XII, 98 (DG). ? Rem. 1. Il est vieilli à cette époque. Vauvenargues, I, 177, Connaiss. XLIII, atteste encore cet emploi : Ceux-ci [les grands] n'ont pas moins de désirs que les hommes les plus abjects [les laboureurs]. Morellet suggère pourtant de substituer de l'état le plus abject àles plus abjects dans cet ex. (Brunot t. 6 1933, p. 1335). 2. Le mot a pris une extens. péjor. comme terme d'injure au même titre que vil, impur, infâme, mais vers la fin du xviiies., il a perdu, comme ces derniers, beaucoup de son relief (cf. Brunot t. 10 1943, p. 56). 3. À noter une curieuse résurgence de cet emploi au xxes. dans un ex. isolé de Proust (cf. sém. II, ex. 11), où abject se rapporte non plus à une classe sociale mais à sa condition. B) Dans un cont. relig. « humble, modeste ». Attesté seulement ds Hug. (4 ex.); l'adj. est très souvent associé à humble : Elle [l'Écriture Sainte] requiert un cueur humble et abject, A vanitez et abus non subject. F. Habert, Deplor. de Du Prat, Epistre. II.? Emploi attesté apr. 1789. ? 1reattest. au xves. (cf. étymol. 1 et 2) et remarquable perman. jusqu'au xxes. Peut qualifier les pers. dans leurs sentiments, comportements, etc. ? xviies. : Néron n'avoit tiré de l'amour d'une servante que des sentiments bas et abjects. D'Ablancourt, Tac. (Rich.). ? xviiies. : Un homme vil et abject. Un esprit abject (...) Une physionomie abjecte. Des emplois, des usages vils et abjects. Ac. 1710.

    abject au Scrabble


    Le mot abject vaut 17 points au Scrabble.

    abject

    Informations sur le mot abject - 6 lettres, 2 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot abject au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    abject

    Les rimes de « abject »


    On recherche une rime en KT .

    Les rimes de abject peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en kt

    Rimes de entr'acte      Rimes de impacts      Rimes de convict      Rimes de indirect      Rimes de autodidacte      Rimes de humecte      Rimes de circonspectes      Rimes de notonectes      Rimes de bectent      Rimes de jactes      Rimes de infectent      Rimes de diffractent      Rimes de infecte      Rimes de autodidactes      Rimes de suspectes      Rimes de concoctent      Rimes de circonspecte      Rimes de suspecte      Rimes de objectent      Rimes de compact      Rimes de compact      Rimes de direct      Rimes de affect      Rimes de dialectes      Rimes de district      Rimes de humectent      Rimes de pacte      Rimes de intellect      Rimes de indistincte      Rimes de éructes      Rimes de intactes      Rimes de infectes      Rimes de docte      Rimes de éructe      Rimes de artéfact      Rimes de verdicts      Rimes de doctes      Rimes de directe      Rimes de décontracte      Rimes de artefact      Rimes de Koningshooikt      Rimes de dialecte      Rimes de affectent      Rimes de éjectent      Rimes de suspectes      Rimes de abject      Rimes de inexacts      Rimes de docte      Rimes de compacte      Rimes de notonecte     

    Mots du jour

    entr'acte     impacts     convict     indirect     autodidacte     humecte     circonspectes     notonectes     bectent     jactes     infectent     diffractent     infecte     autodidactes     suspectes     concoctent     circonspecte     suspecte     objectent     compact     compact     direct     affect     dialectes     district     humectent     pacte     intellect     indistincte     éructes     intactes     infectes     docte     éructe     artéfact     verdicts     doctes     directe     décontracte     artefact     Koningshooikt     dialecte     affectent     éjectent     suspectes     abject     inexacts     docte     compacte     notonecte     


    Les citations sur « abject »

    1. A un enfant de bonne famille, qui s'adonne à l'étude des lettres, non pas pour gagner de l'argent (car un but aussi abject est indigne de la grâce et de la faveur des Muses, et de toute façon cela ne concerne que les autres et ne dépend que d'eux), et qui ne recherche pas non plus d'éventuels avantages extérieurs, mais plutôt les siens propres, pour s'en enrichir et s'en emparer au-dedans, comme j'ai plutôt envie de faire de lui un homme habile qu'un savant, je voudrais que l'on prenne soin de lui choisir un guide qui eût plutôt la tête bien faite que la tête bien pleine.

      Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 26, De l'institution des enfants. A Madame Diane de Foix, comtesse de Gurson


    2. Au fait ! Maintenant que j'ai atteint la pleine abjection morale, à quoi est-ce que je pense ? Je pense comme ce serait beau si cette abjection était aussi matérielle, si j'avais par exemple des souliers troués.

      Auteur : Cesare Pavese - Source : Le Métier de vivre (1952)


    3. La femme-objet est une création de l'homme abject.

      Auteur : Louise Leblanc - Source : Croque-messieurs


    4. A peine peuvent-ils souffrir que l'Eglise soit dans l'éclat où elle est maintenant; ils voudraient qu'elle fût aussi dépendante des puissances temporelles, aussi pauvre et aussi abjecte qu'elle l'était du temps des premiers Césars.

      Auteur : Louis Bourdaloue - Source : Sermons pour les dimanches, tome IV


    5. Nous sommes condamnés par une morale surannée à passer de l'état naturel directement, à l'état d'imbécillité passive, fonctionnante, et d'humiliation abjecte.

      Auteur : Georges Darien - Source : Le Voleur (1897)


    6. Ces hommes qui mourront, foule abjecte et grossière, - Sont de la boue avant d'être de la poussière.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Châtiments (1853), IV


    7. Au contraire, cet autre, abject en son langage, - Fait parler les bergers comme on parle au village.

      Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : L'art poétique (1674), II


    8. L'homme est une chose abjecte et vile, s'il ne s'élève au-dessus de l'humanité.

      Auteur : Sénèque - Source : Sans référence


    9. Qui a l'âme élevée sans être fort, sera hypocrite ou abject.

      Auteur : Henri Michaux - Source : Face aux verrous (1954)


    10. Quand à moi, je prétends que s'il y a quelque chose de plus méprisable que l'homme, et de plus abject, c'est beaucoup d'hommes.

      Auteur : André Gide - Source : Les Faux-Monnayeurs (1925)


    11. Le cinéma comme la littérature transforment la représentation du meurtre en plaisir caché pour l’oeil. Celui qui lit, qui regarde, est autant impliqué que celui qui agit, il devient complice par sa fascination pour le sang versé. Ainsi est fait l’être humain. Voyeurisme et délectation de l’abject.

      Auteur : Franck Thilliez - Source : Il était deux fois (2021)


    12. La mission du précepteur que vous donnerez à votre enfant – et dont le choix conditionne la réussite de son éducation – comporte plusieurs autres grandes tâches dont je ne parlerai pas, parce que je ne saurais rien en dire de valable. Et sur le point à propos duquel je me mêle de lui donner un avis, il m'en croira pour autant qu'il y verra quelque apparence de raison. A un enfant de bonne famille, qui s'adonne à l'étude des lettres, non pas pour gagner de l'argent (car un but aussi abject est indigne de la grâce et de la faveur des Muses, et de toute façon cela ne concerne que les autres et ne dépend que d'eux), et qui ne recherche pas non plus d'éventuels avantages extérieurs, mais plutôt les siens propres, pour s'en enrichir et s'en emparer au-dedans, comme j'ai plutôt envie de faire de lui un homme habile qu'un savant, je voudrais que l'on prenne soin de lui choisir un guide qui eût plutôt la tête bien faite que la tête bien pleine. Et si on exige de lui les deux qualités, que ce soit plus encore la valeur morale et l'intelligence que le savoir, et qu'il se comporte dans l'exercice de sa charge d'une nouvelle manière.

      Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 26, De l'institution des enfants. A Madame Diane de Foix, comtesse de Gurson


    13. L'Algérie arabo-islamique, c'est une Algérie contre elle-même, une Algérie étrangère à elle-même. C'est une Algérie imposée par les armes, parce que l'islam ne se fait pas avec des bonbons et des roses. Il s'est fait dans les larmes et le sang, il s'est fait par l'écrasement, par la violence, par le mépris, par la haine, par les pires abjections que puisse supporter un peuple. On voit le résultat.

      Auteur : Yacine Kateb - Source : « Aux origines des cultures du peuple : entretien avec Kateb Yacine » (1987), dans Revue Awal, n° 9/1992 - Hommage à Kateb Yacine, Kateb Yacine, éd. MSH, 1992, p. 125


    14. Le mot esclave ne se présente à notre esprit qu'avec des idées abjectes.

      Auteur : Denis Diderot - Source : Essai sur Richardson


    15. L'âme humaine est abjecte, vue de près; elle est pareille à ces ruisselets glissant en puretés de cristal sur des lits de vase pestiférée où grouillent d'immondes animaux!

      Auteur : Georges Courteline - Source : Les Linottes (1912)


    16. Le tragique, c’est aussi reconnaître l’autre comme un semblable, même dans ses dimensions les plus abjectes. Lorsqu’on est en face d’un djihadiste, notre premier réflexe est de penser qu’on vaut mieux que lui. Or, nous ne sommes que des miroirs les uns des autres, pour le pire comme pour le meilleur.

      Auteur : Mohamed Mbougar Sarr - Source : Interview Demain Dakar par Lucie Alexandre, 26 juin 2018


    17. Les centrales bandent plus roide, plus noir et sévère, la grave et lente agonie du bagne était, de l'abjection, un épanouissement plus parfait.

      Auteur : Jean Genet - Source : Journal du Voleur (1949)


    18. Ces excès et d’autres, ignobles, conduisent ceux qui y excellent à la veulerie la plus abjecte. Cette abjection ne peut qu’inquiéter de la part de ceux qui ont charge de représenter la France. Ce sont eux qui assument la responsabilité des maux dont souffrent, à l’heure actuelle, certaines parties du pays des noirs. C’est que, pour avancer en grade, il fallait qu’ils n’eussent « pas d’histoires ». Hantés de cette idée, ils ont abdiqué toute fierté, ils ont hésité, temporisé, menti et délayé leurs mensonges. Ils n’ont pas voulu voir. Ils n’ont rien voulu entendre. Ils n’ont pas eu le courage de parler. Et à leur anémie intellectuelle l’asthénie morale s’ajoutant, sans un remords, ils ont trompé leur pays.

      Auteur : René Maran - Source : Batouala (1921)


    19. Et moi, tout méprisable, tout néant que je suis, vile et abjecte créature.

      Auteur : Louis Bourdaloue - Source : Pensées, tome II


    20. La nature crie aux plus puissants, comme aux plus abjects des hommes, qu'ils sont tous membres d'un même corps.

      Auteur : Stanislas Leszczynski - Source : Pensées diverses in Oeuvres choisies de Stanislas I, Roi de Pologne


    21. Sans un souffle de cette littérature, soeur de la politesse, la vie retombe assez vite à la goujaterie et à l'abjection.

      Auteur : Georges Duhamel - Source : Chronique des Pasquier: III. Vue de la Terre promise (1933-1945)


    22. Un sauveur pauvre, un sauveur abject et humilié, un sauveur souffrant et pénitent.

      Auteur : Louis Bourdaloue - Source : Pensées, tome III


    23. J'avoue que la modestie des ministres et des pasteurs de l'Eglise ne doit avoir rien d'abject et de méprisable.

      Auteur : Jean-Baptiste Massillon - Source : Sans référence


    24. Le sang le plus abject vous était précieux.

      Auteur : Jean Racine - Source : Britannicus (1689), IV, 3


    25. Monde abject qui n'a jamais vécu que l'érotisme des charniers. Sans lui, la mort n'aurait jamais commencé.

      Auteur : Antonin Artaud - Source : Suppôts et Supplications (1947)


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    Les mots proches de « abject »

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    Les synonymes de « abject»

    Les synonymes de abject :

      1. avili
      2. bas
      3. honteux
      4. ignoble
      5. ignominieux
      6. infâme
      7. sordide
      8. sale
      9. ordurier
      10. vil
      11. bref
      12. abrégé
      13. diminué
      14. courtaud
      15. petit
      16. commun
      17. vulgaire
      18. collant
      19. chaussette
      20. immonde
      21. indigne
      22. coupable
      23. méchant
      24. méprisable
      25. avilissant
      26. révoltant
      27. scandaleux
      28. odieux
      29. inqualifiable
      30. déshonorant
      31. infec

    synonymes de abject

    Fréquence et usage du mot abject dans le temps


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