Citations sur boileau

Trahissant la vertu sur un papier coupable

Aussitôt de longs clous il prend une poignée

S'agite, se démène et s'use le cerveau

Le blé pour se donner, sans peine ouvrant la terre, N'attendait point qu'un boeuf pressé de l'aiguillon Tracât à pas tardifs un pénible sillon

Que de traits surprenants sans cesse il nous réveille, Qu'il coure dans ses vers de merveille en merveille

J'ai cent mille vertus en louis bien comptés ; Est-il quelque talent que l'argent ne me donne ? C'est ainsi qu'en son coeur ce financier raisonne

Doucement ! diras-tu, que sert de s'emporter ?

Prends, au lieu de Platon, le Guidon des finances

À la fin tous ces jeux que l'athéisme élève, Conduisent tristement le plaisant à la Grève

Que Racine, enfantant des miracles nouveaux, De ses héros sur lui [le roi] forme tous les tableaux

On peut trouver encor quelque femme fidèle ; Sans doute, et dans Paris, si je sais bien compter, Il en est jusqu'à trois que je pourrais citer

Ce nouvel Adonis à la blonde crinière

La satire, en leçons, en nouveautés fertile, Sait seule assaisonner le plaisant et l'utile

....C'est en vain qu'un ridicule auteur Croit te prendre aux filets d'une sotte louange

Que si on me demande ce que c'est que cet agrément et ce sel, je répondrai que c'est un je ne sais quoi qu'on peut beaucoup mieux sentir que dire ; à mon avis néanmoins, il consiste principalement à ne jamais présenter au lecteur que des pensées vraies et des expressions justes

Rien n'égale en fureur, en monstrueux caprices, Une fausse vertu qui s'abandonne aux vices

Que si quelqu'un, mes vers, alors vous importune Pour savoir mes parents, ma vie et ma fortune, Contez-lui....

....Mais tout n'irait que mieux, Quand de ces médisants [les poëtes satiriques] l'engeance tout entière Irait la tête en bas rimer dans la rivière

C'est ainsi qu'une femme en doux amusements Sait du temps qui s'envole employer les moments

Sans simonie, on put contre un bien temporel Hardiment échanger un bien spirituel

Les rois .... Laissaient leur sceptre aux mains ou d'un maire ou d'un comte

Du plus habile chantre un bouc était le prix

Et qui saurait sans moi que Cotin a prêché ?

Mais du discours enfin l'harmonieuse adresse De ces sauvages moeurs adoucit la rudesse

Est-ce pour travailler que vous êtes prélat ?