La définition de Vestale du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Vestale
Nature : s. f.
Prononciation : vè-sta-l'
Etymologie : Lat. vestalis, de Vesta.

Voir les citations du mot VestaleSignification du mot Vestale


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de vestale de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec vestale pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Vestale ?


La définition de Vestale

Chez les Romains, prêtresse de Vesta, consacrée à la virginité.


Toutes les définitions de « vestale »


Wiktionnaire


Nom commun - français

vestale \v?s.tal\ féminin (pour un homme, on dit : vestal)

  1. (Antiquité, Religion) Vierge consacrée à Vesta.
    • Telles étaient jadis les vestales chez les Romains ; telles furent les vierges du soleil dans les temples de Cusco ; telles sont encore, hélas ! parmi nous, ces pauvres filles qui se consacrent, dans l'ombre des cloîtres, à de puérils devoirs par des v?ux éternels. (Dartigues, cité par Jane de Magny & Georges Anquetil dans L'Amant légitime ou la Bourgeoise libertine, 1923)
    • Une vestale qui manquait à la chasteté était punie de mort.
  2. (Figuré) Femme, jeune fille qui est d'une chasteté exemplaire.
    • Elle aura de la peine à passer pour une vestale.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Littré

VESTALE (vè-sta-l') s. f.
  • 1Chez les Romains, prêtresse de Vesta, consacrée à la virginité. Seigneur, j'irai remplir le nombre des vestales, Racine, Brit. III, 8. Il n'y avait que six vestales?; nous avons des milliers de couvents de filles, Saint-Foix, Ess. Paris, ?uv. t. IV, p. 229, dans POUGENS. Une vestale est un être en même temps historique, poétique et moral, Diderot, Salon de 1765, ?uv. t. XIII, p. 38, dans POUGENS. À peu de distance de là, l'on aperçoit un champ où les vestales infidèles à leurs v?ux étaient enterrées vivantes, Staël, Corinne, v, 2.

    Il se dit figurément, dans le style élevé, des religieuses chrétiennes. Votre fille est née pour le monde?; ne l'enfermez pas parmi les vestales, La Bruyère, II. C'est la religion qui fait gémir, au milieu de la nuit, la vestale sous ses dômes tranquilles, Chateaubriand, Génie, III, I, 1.

  • 2 Fig. Femme d'une chasteté exemplaire. Lamothe s'est piquée depuis d'avoir une passion pour le roi [Louis XIV], qui l'a rendue une vestale pour tous les autres hommes, La Fayette, Hist. Henr. d'Anglet. 3e part. Tout ce que chacune a pu gagner par une continuelle affectation qui ne s'est jamais démentie, a été de faire dire de soi?: on l'aurait prise pour une vestale, La Bruyère, III.

    Ce n'est pas une vestale, c'est une femme de m?urs légères. J'avais fort ouï parler d'elles?; et la vérité est qu'elles ne passaient pas pour des vestales de la dernière sévérité, Lesage, Guzm. d'Alf. VI, 4.


HISTORIQUE

XIVe s. Les vierges vestales, c'estoient celles qui servoient à la deesse Veste, Bercheure, f° 112, verso. Les vierges vestaux, Bercheure, f° 116, verso. Postumia vierge vestal suspecte d'avoir esté incestueuse, Bercheure, f° 90, verso.

XVIe s. On moys de juing, on jour des festes vestales, Rabelais, IV, 1.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

VESTALE, s. f. (Hist. rom.) vestalis ; perpetuos servans ignes, & canæ colens penetralia vestæ ; fille vierge romaine, qui chez les Romains, étoit consacrée toute jeune au service de Vesta, & à l'entretien perpétuel du feu de son temple.

Celui de tous les législateurs qui donna le plus d'éclat à la religion dont il jetta les fondemens, & qui jugea que le sacerdoce étoit inséparable de la royauté, fut Numa Pompilius. Il tint d'une main ferme le sceptre & l'encensoir, porta l'un dans le palais des rois, & posa l'autre dans le temple des dieux. Mais entre ses établissemens religieux, le plus digne de nos regards, est sans doute celui de l'ordre des vestales. Il m'est aisé d'en tracer l'histoire, au-moins d'après l'abbé Nadal, & de contenter sur ce sujet la curiosité d'un grand nombre de lecteurs.

L'ordre des vestales venoit originairement d'Albe, & n'étoit point étranger au fondateur de Rome. Amulius après avoir dépouillé son frere Numitor de ses états, crut à la maniere des tyrans, que pour jouir en liberté de son usurpation, il n'avoit pas d'autre parti à prendre que de sacrifier toute sa race. Il commença par Egeste, le fils de ce malheureux roi, qu'il fit assassiner dans une partie de chasse, où il pensa qu'il lui seroit facile de couvrir son crime. Il se contenta cependant de mettre Rhéa Silvia, ou Ilie, sa niece, au nombre des vestales, ce qu'il entreprit de faire d'autant plus volontiers, que non-seulement il ôtoit à cette princesse, les moyens de contracter aucune alliance dont il pût craindre les suites, mais que d'ailleurs sur le pié que l'ordre des vestales se trouvoit à Albe, c'étoit placer d'une maniere convenable une princesse même de son sang.

Cette distinction que l'ordre des vestales avoit eu dans son origine, le rendit encore plus vénérable aux Romains, dont les yeux se portoient avec un respect tout particulier sur l'établissement d'un culte, qui avoit long-tems subsisté chez leurs voisins avec une grande dignité.

Il ne faut donc pas envisager l'ordre des vestales romaines, comme un établissement ordinaire qui n'a eu que de ces foibles commencemens, que la piété hazarde quelquefois, & qui ne doivent leur succès qu'aux caprices des hommes, & aux progrès de la religion. Il ne se montra à Rome qu'avec un appareil auguste. Numa Pompilius, s'il en faut croire quelques auteurs, recueillit & logea les vestales dans son palais. Quoi qu'il en soit, il dota cet ordre des deniers publics, & le rendit extrèmement respectable au peuple, par les cérémonies dont il chargea les vestales, & par le v?u de virginité qu'il exigea d'elles. Il fit plus, il leur confia la garde du palladium, & l'entretien du feu sacré qui devoit toujours brûler dans le temple de Vesta, & étoit le symbole de la conservation de l'empire.

Il crut, selon Plutarque, ne pouvoir déposer la substance du feu qui est pure & incorruptible, qu'entre les mains de personnes extrèmement chastes, & que cet élément qui est stérile par sa nature, n'avoit point d'image plus sensible que la virginité. Ciceron a dit, que le culte de Vesta ne convenoit qu'à des filles dégagées des passions & des embarras du monde. Numa défendit qu'on reçût aucune vestale au-dessous de six ans, ni au-dessus de dix, afin que les prenant dans un âge si tendre, l'innocence n'en pût être soupçonnée, ni le sacrifice équivoque.

Quelque distinction qui fût attachée à cet ordre, on auroit peut-être eu de la peine à trouver des sujets pour le remplir, si l'on n'eût pas été appuyé de l'autorité & de la loi. La démarche devenoit délicate pour les parens, & outre qu'il pouvoit y entrer de la tendresse & de la compassion, le supplice d'une vestale qui violoit ses engagemens, déshonoroit toute une famille. Lors donc qu'il s'agissoit d'en remplacer quelqu'une, tout Rome étoit en émotion, & l'on tâchoit de détourner un choix où étoient attachés de si étranges inconvéniens.

On ne voit rien dans les anciens monumens, dit Aulugelle, touchant la maniere de les choisir, & sur les cérémonies qui s'observoient à leur élection, si ce n'est que la premiere vestale fut enlevée par Numa. Nous lisons que la loi papia ordonnoit au grand pontife, au défaut de vestales volontaires, de choisir vingt jeunes filles romaines, telles que bon lui sembleroit, de les faire toutes tirer au sort en pleine assemblée, & de saisir celle sur qui le sort tomberoit. Le pontife la prenoit ordinairement des mains de son pere, de l'autorité duquel il l'affranchissoit, & l'emmenoit alors comme prise de bonne guerre, veluti bello abducitur.

Numa avoit d'abord fait les premieres cérémonies de la réception des vestales, & en avoit laissé ses successeurs en possession ; mais après l'expulsion des rois, cela passa naturellement aux pontifes. Les choses changerent dans la suite : le pontife recevoit des vestales sur la présentation des parens sans autre cérémonie, pourvû que les statuts de la religion n'y fussent point blessés. Voici la formule dont usoit le grand pontife à leur réception, conservée par Aulugelle, qui l'avoit tirée des annales de Fabius Pictor : Sacerdotem. vestalem. quæ. sacra. faciat. quæ. Jovi. fiet. sacerdotem. vestalem. facere. pro. populo. Romano. quiritibusque. sit. ei. quæ. optuma. lege. fovit. ità. te. Amata. capio. Le pontife se servoit de cette expression amata, à l'égard de toutes celles qu'il recevoit, parce que selon Aulugelle, celle qui avoit été la premiere enlevée à sa famille, portoit ce nom.

Si-tôt qu'on avoit reçu une vestale, on lui coupoit les cheveux, & on attachoit sa chevelure à cette plante si renommée par les fictions d'Homere appellée lotos, ce qui dans une cérémonie religieuse où tout devoit être mystérieux, étoit regardé comme une marque d'affranchissement & de liberté.

Numa Pompilius n'institua que quatre vestales. Servius Tullius en ajouta deux, selon Plutarque. Denis d'Halycarnasse & Valere Maxime, prétendent que ce fut Tarquinius Priscus qui fit cette augmentation. Ce nombre ne s'accrut, ni ne diminua pendant toute la durée de l'empire : Plutarque qui vivoit sous Trajan, ne compte que six vestales. Sur les médailles de Faustine la jeune, & de Julie, femme de Severe, on n'en représente que six. Ainsi le témoignage de S. Ambroise qui fait mention de sept vestales, ne doit point prescrire contre les preuves contraires à son récit.

Les prêtresses de Vesta établies à Albe, faisoient v?u de garder leur virginité pendant toute leur vie. Amulius, dit Tite-Live, sous prétexte d'honorer sa niece, la consacra à la déesse Vesta, & lui ôta toute espérance de postérité par les engagemens d'une virginité perpétuelle. Numa n'exigea au contraire des vestales qu'une continence de trente années, dont elles passeroient les dix premieres à apprendre leurs obligations, les dix suivantes à les pratiquer, & le reste à instruire les autres, après quoi elles avoient liberté de se marier ; & quelques-unes prirent ce parti.

Au bout des trente années de réception, les vestalet pouvoient encore rester dans l'ordre, & elles y jouissoient des privileges & de la considération qui y étoient attachés ; mais elles n'avoient plus la même part au ministere. Le culte de Vesta avoit ses bienséances aussi bien que ses lois ; une vieille vestale séoit mal dans les fonctions du sacerdoce ; la glace des années n'avoit nulle des convenances requises avec le feu sacré ; il falloit proprement de jeunes vierges, & même capables de toute la vivacité des passions, qui pussent faire honneur aux mysteres.

Tandem virgineam fastidit Vesta senectam.

On s'attacha à chercher aux vestales des dédommagemens de leur continence ; on leur abandonna une infinité d'honneurs, de graces & de plaisirs, dans le dessein d'adoucir leur état & d'illustrer leur profession ; on se reposa pour leur chasteté sur la crainte des châtimens, qui quelqu'effrayans qu'ils soient, ne sont pas toujours le plus sûr remede contre l'emportement des passions. Elles vivoient dans le luxe & dans la mollesse ; elles se trouvoient aux spectacles dans les théatres & dans le cirque ; les hommes avoient la liberté d'entrer le jour chez elles, & les femmes à toute heure ; elles alloient souvent manger dans leur famille. Une vestale fut violée, en rentrant le soir dans sa maison, par de jeunes libertins qui ignoroient, ou prétendirent ignorer qui elle étoit. De-là vint la coutume de faire marcher devant elles un licteur avec des faisceaux pour les distinguer par cette dignité, & pouvoir prévenir de semblables désordres.

Sous prétexte de travailler à la réconciliation des familles, elles entroient sans distinction dans toutes les affaires ; c'étoit la plus sûre & la derniere ressource des malheureux. Toute l'autorité de Narcisse ne put écarter la vestale Vibidia, ni l'empêcher d'obtenir de Claude que sa femme fût ouïe dans ses défenses ; ni les débauches de l'impératrice, ni son mariage avec Silius, du vivant même de César, n'empêcherent point la vestale de prendre fait & cause pour elle ; en un mot, une prêtresse de Vesta ne craignit point de parler pour Messaline.

Leur habillement n'avoit rien de triste, ni qui pût voiler leurs attraits, tel au moins que nous le voyons sur quelques médailles. Elles portoient une coëffe ou espece de turban, qui ne descendoit pas plus bas que l'oreille, & qui leur découvroit le visage ; elles y attachoient des rubans que quelques-unes nouoient par-dessous la gorge ; leurs cheveux que l'on coupoit d'abord, & que l'on consacroit aux dieux, se laisserent croître dans la suite, & reçurent toutes les façons & tous les ornemens que purent inventer l'art & l'envie de plaire.

Elles avoient sur leur habit un rochet de toile fine & d'une extrème blancheur, & par-dessus une mante de pourpre ample & longue, qui ne portant ordinairement que sur une épaule, leur laissoit un bras libre retroussé fort haut.

Elles avoient quelques ornemens particuliers les jours de fête & de sacrifices, qui pouvoient donner à leur habit plus de dignité, sans lui ôter son agrément. Il ne manquoit pas de vestales qui n'étoient occupées que de leur parure, & qui se piquoient de goût, de propreté & de magnificence. Minutia donna lieu à d'étranges soupçons par ses airs, & par ses ajustemens profanes. On reprochoit à d'autres l'enjouement & l'indiscrétion des discours. Quelques-unes s'oublioient jusqu'à composer des vers tendres & passionnés.

Sans toutes ces vanités & ces dissipations, il étoit difficile que des filles à qui l'espérance de se marier n'étoit pas interdite, & que les lois favorisoient en tant de manieres, qui malgré les engagemens de leur état recueilloient quelquefois toute la fortune de leur maison, prissent le goût de la retraite, qui seul étoit capable de les maintenir dans le genre de vie qu'elles avoient embrassé sans le connoître. Tout cela cependant n'empêchoit pas que leurs fautes ne tirassent à d'extrêmes conséquences.

La négligence du feu sacré devenoit un présage funeste pour les affaires de l'empire ; d'éclatans & de malheureux événemens que la fortune avoit placés à-peu-près dans le tems que le feu s'étoit éteint, établirent sur cela une superstition qui surprit les plus sages. Dans ces cas, elles étoient exposées à l'espece de châtiment dont parle Tite-Live, cæsa flagro est vestalis, par les mains mêmes du souverain pontife. On les conduisoit donc pour les punir dans un lieu secret où elles se dépouilloient nues. Les pontifes à la vérité prenoient toutes les précautions pour les soustraire dans cet état à tous autres regards qu'aux leurs.

Après la punition de la vestale, on songeoit à rallumer le feu ; mais il n'étoit pas permis de se servir pour cela d'un feu matériel, comme si ce feu nouveau ne pouvoit être qu'un présent du ciel : du-moins, selon Plutarque, n'étoit-il permis de le tirer que des rayons mêmes du soleil à l'aide d'un vase d'airain, au centre duquel les rayons venant à se réunir, subtilisoient si fort l'air qu'ils l'enflammoient, & que par le moyen de la réverbération, la matiere seche & aride dont on se servoit, s'allumoit aussi-tôt.

Le soin principal des vestales étoit de garder le feu jour & nuit ; d'où il paroît que toutes les heures étoient distribuées, & que les vestales se relevoient les unes après les autres. Chez les Grecs le feu sacré se conservoit dans des lampes où on ne mettoit de l'huile qu'une fois l'an ; mais les vestales se servoient de foyers & de rechaux ou vases de terre, qui étoient placés sur l'autel de Vesta.

Outre la garde du feu sacré, les vestales étoient obligées à quelques prieres ; & à quelques sacrifices particuliers, même pendant la nuit. Elles étoient chargées des v?ux de tout l'empire, & leurs prieres étoient la ressource publique.

Elles avoient leurs jours solemnels. Le jour de la fète de Vesta, le temple étoit ouvert extraordinairement, & on pouvoit pénétrer jusqu'au lieu même où reposoient les choses sacrées, que les vestales n'exposoient qu'après les avoir voilées, c'est-à-dire, ces gages ou symboles de la durée & de la félicité de l'empire romain, sur lesquels les auteurs se sont expliqués si diversement. Quelques-uns veulent que ce soit l'image des grands dieux. D'autres croyent que ce pouvoit être Castor & Pollux, & d'autres Apollon & Neptune. Pline parle d'un dieu particulierement révéré des vestales, qui étoit le gardien des enfans & des généraux d'armées. Plusieurs, selon Plutarque, affectant de paroître plus instruits des choses de la religion que le commun du peuple, estimoient que les vestales conservoient dans l'intérieur du temple, deux petits tonneaux, dont l'un étoit vuide & ouvert, l'autre fermé & plein, & qu'il n'y avoit qu'elles seules à qui il étoit permis de les voir : ce qui a quelque rapport avec ceux dont parle Homere, qui étoient à l'entrée du palais de Jupiter, dont l'un étoit plein de maux, & l'autre de biens. Disons mieux que tout cela, c'étoit le palladium même que les vestales avoient sous leur garde.

Il suffisoit pour être reçue vestale, que d'un côté ni d'un autre, on ne fût point sorti de condition servile, ou de parens qui eussent fait une profession basse. Mais quoique la loi se fût relâchée jusque-là, il y a toujours lieu de penser que le pontife avoit plus en vue les filles d'une certaine naissance, comme sujets plus susceptibles de tous les honneurs attachés à un ordre qui étoit, pour ainsi dire, à la tête de la religion. Une fille patricienne qui joignoit à son caractere de vestale la considération de sa famille, devenoit plus propre pour une société de filles, chargées non-seulement des sacrifices de Vesta, mais qui jouoient le plus grand rôle dans les affaires de l'état.

Elles jouissoient de la plus haute considération. Auguste lui-même jura que si quelqu'une de ses nieces étoit d'un âge convenable, il la présenteroit volontiers pour être reçue vestale. Il faut regarder comme un effet de l'estime des Romains pour la condition de vestale, l'ordonnance dont nous parle Capito Atéius, qui en excluoit toute autre qu'une romaine.

Dès que le choix de la vestale étoit fait, qu'elle avoit mis le pié dans le parvis du temple, & étoit livrée aux pontifes, elle entroit dès-lors dans tous les avantages de sa condition, & sans autre forme d'émancipation ou changement d'état, elle acquéroit le droit de tester, & n'étoit plus liée à la puissance paternelle.

Rien de plus nouveau dans la société, que la condition d'une fille qui pouvoit tester à l'âge de six ans ; rien de plus étrange qu'une pleine majorité du vivant même du pere, & avant le nombre d'années que les lois donnent à la raison. Elle étoit habile à la succession au sortir des vestales, où elle portoit une dot dont elle disposoit selon sa volonté. Leur bien restoit à la maison si elles mouroient sans testament : elles perdoient à la vérité le droit d'hériter ab intestat. Une vestale disposoit même de son bien sans l'entremise d'un curateur : ce qu'il y avoit de bisarre en cela, c'est que cette prérogative dont on vouloit bien gratifier des vierges si pures, avoit été jusques-là le privilege des femmes qui avoient eu au-moins trois enfans.

Il y a apparence que dans les premiers tems le respect des peuples leur tint lieu d'une infinité de privileges, & que les vertus des vestales suppléoient à tous ces honneurs d'établissement, qui leur firent accordés dans la suite, selon le besoin & le zèle du peuple romain.

Ce fut dans ces tems si purs que la pitié d'Albinus se signala à leur égard. Les Gaulois étoient aux portes de Rome, & tout le peuple dans la consternation ; les uns se jettent dans le capitole pour y défendre, selon Tite-Live, les dieux & les hommes ; ceux d'entre les vieillards qui avoient obtenu les honneurs du triomphe & du consulat, s'enferment dans la ville, pour soutenir par leur exemple le commun du peuple.

Les vestales dans ce desordre général, après avoir délibéré sur la conduite qu'elles avoient à tenir à l'égard des dieux & des dépouilles du temple, en cacherent une partie dans la terre près de la maison du sacrificateur, qui devint un lieu plus saint, & qui fut honoré dans la suite jusqu'à la superstition ; elles chargerent le reste sur leurs épaules, & s'en alloient, dit Tite-Live, le long de la rue qui va du pont de bois au janicule.

Cet Albinus, homme plébéien, fuyoit par le même chemin avec sa famille, qu'il emmenoit sur un chariot. Il fut touché d'un saint respect a la vue des vestales ; il crut que c'étoit blesser la religion que de laisser des prêtresses, &, pour ainsi dire, des dieux même à pié ; il fit descendre sa femme & ses enfans, & mit à la place non-seulement les vestales, mais ce qui se trouva de pontifes avec elles : il se détourna de son chemin, dit Valere Maxime, & les conduisit jusqu'à la ville de Céré, où elles furent reçues avec autant de respect, que si l'état de la république avoit été aussi florissant qu'à l'ordinaire. La mémoire d'une si sainte hospitalité, ajoute l'historien, s'est conservée jusqu'à nous : c'est de-là que les sacrifices ont été appellés cérémonies, du nom même de la ville ; & cet équipage vil & rustique où il ramassa si à-propos les vestales, a égalé ou passé la gloire du char de triomphe le plus riche & le plus brillant.

On a lieu de croire que dans cet effroi des vestales, le service du feu sacré souffrit quelque interruption. Elles se chargerent de porter par-tout le culte de Vesta, & d'en continuer les solemnités tant qu'il y en auroit quelqu'une qui survivroit à la ruine de Rome ; mais il ne paroît point que dans la conjoncture présente elles eussent pourvu au foyer de Vesta, ni que cette flamme fatale ait été compagne de leur fuite. Peut-être eût-il été plus digne d'elles d'attendre tout événement dans l'intérieur de leur temple, & au milieu des fonctions du sacerdoce. La vue d'une troupe de prêtresses autour d'un brasier sacré, dans un lieu jusque-là inaccessible, recueillies ainsi au milieu de la désolation publique, n'eût pas été moins digne de respect & d'admiration, que l'aspect de tous ces sénateurs qui attendoient la fin de leur destinée assis à leur porte avec une gravité morne, & revêtus de tous les ornemens de leur dignité. Peut-être aussi eurent-elles raison de craindre l'insolence des barbares, & des inconvéniens plus grands que l'extinction même du feu sacré.

Quoi qu'il en soit, l'action d'Albinus devint à la postérité une preuve éclatante & du respect avec lequel on regardoit les vestales, & de la simplicité de leurs m?urs : elles ignoroient encore l'usage de ces marques extérieures de grandeur qui se multiplierent si fort dans la suite : ce ne fut que sous les triumvirs qu'elles commencerent à ne plus paroître en public qu'accompagnées d'un licteur. Les faisceaux que l'on porta devant elles imposerent au peuple, & l'écarterent sur leur route. Il manquoit à la vérité à cette distinction une cause plus honorable ; l'honneur eût été entier s'il n'eût pas été en même tems une précaution contre l'emportement des libertins, & si au rapport de Dion Cassius, ce nouveau respect n'eût pas été déterminé par le violement d'une vestale.

Ce fut apparemment dans ce tems-là que les préséances furent réglées entre les vestales & les magistrats. Si les consuls ou les préteurs se trouvoient sur leur chemin, ils étoient obligés de prendre une autre route ; ou si l'embarras étoit tel, qu'ils ne pussent éviter leur rencontre, ils faisoient baisser leurs haches & leurs faisceaux devant elles, comme si dans ce moment ils eussent remis entre leurs mains l'autorité dont ils étoient revêtus, & que toute cette puissance consulaire se fût dissipée devant des filles, qui avoient été chargées des plus grands mysteres de la religion par la préférence même des dieux, & qui tenoient, pour ainsi dire, de la premiere main, les ressources & la destinée de l'empire.

On les regardoit donc comme personnes sacrées, & à l'abri de toute violence, du-moins publique. Ce fut par-là que l'entreprise des tribuns contre Claudius fut rompue. Comme il triomphoit malgré leur opposition, ils entreprirent de le renverser de son char au milieu même de la marche de son triomphe. La vestale Claudia sa fille avoit suivi tous leurs mouvemens. Elle se montra à-propos, & se jetta dans le char, au moment même que le tribun alloit renverser Claudius : elle se mit entre son pere & lui, & arrêta par ce moyen la violence du tribun, retenu alors malgré sa fureur par cet extrème respect qui étoit dû aux vestales, & qui ne laissoit à leur égard qu'aux pontifes seuls la liberté des remontrances, & des voies de fait : ainsi, l'un alla en triomphe au capitole, & l'autre au temple de Vesta ; & on ne put dire à qui on devoit le plus d'acclamations, ou à la victoire du pere, ou à la piété de la fille.

Le peuple étoit sur le caractere des vestales dans une prévention religieuse, dont rien n'eût pu le dépouiller. Ce n'étoit pas seulement le dépôt qui leur étoit confié qui avoit établi cette prévention, mais une infinité de marques extérieures d'autorité & de puissance.

Quelle impression ne devoit point faire sur lui cette prérogative si singuliere, de pouvoir sauver la vie à un criminel qu'elles rencontroient sur leur chemin, lorsqu'on le menoit au supplice ? La seule vue de la vestale étoit la grace du coupable. A la vérité elles étoient obligées de faire serment qu'elles se trouvoient là sans dessein, & que le hasard seul avoit part à cette rencontre.

Elles étoient de tout tems appellées en témoignage & entendues en justice, mais elles n'y pouvoient être contraintes. Pour faire plus d'honneur à la religion, elles étoient bien aises qu'on les crût sur une déposition toute simple, sans être obligées de jurer par la déesse Vesta, qui étoit la seule divinité qu'elles pouvoient attester ; ce qui arrivoit en effet très rarement, parce que par-là, on écartoit tous les autres témoignages, & qu'il ne se trouvoit personne qui voulût aller contre le rapport & le serment des vestales.

Il y avoit une loi qui punissoit de mort sans rémission quiconque se jetteroit sur leur char, ou sur leur litiere, lorsqu'elles iroient par la ville ; elles assistoient aux spectacles, où Auguste leur donna une place séparée vis-à-vis celle du préteur. La grande vestale, vestalis maxima, portoit une bulle d'or.

Numa Pompilius qui dans leur institution, les avoit dotée de deniers, comme nous l'avons déjà observé, assigna des terres particulieres selon quelques auteurs, sur lesquelles il leur attribua des droits & des revenus. Dans la suite des tems, elles eurent quantité de fondations & de legs testamentaires, en quoi la piété des particuliers étoit d'autant plus excitée, que le bien des vestales étoit une ressource assurée dans les nécessités publiques.

Auguste qui s'appliqua particulierement à augmenter la majesté de la religion, crut que rien ne contribueroit davantage au dessein qu'il avoit, que d'accroître en même tems la dignité & le revenu des vestales. Mais outre les donations communes à tout l'ordre, on faisoit encore des dons particuliers aux vestales. Quelquefois c'étoit des sommes d'argent considérables. Cornelia, selon Tacite, ayant été mise à la place de la vestale Scatia, reçut un don de deux mille grands sesterces, environ deux cens mille livres, par un arrêt qui fut rendu à l'occasion d'une élection nouvelle d'un prêtre de Jupiter. Il y en avoit de plus opulentes les unes que les autres, & qui par conséquent étoient en état de se distinguer par un plus grand nombre d'esclaves, & de se montrer en public avec plus de faste, & de mieux soutenir au-dehors la dignité de l'ordre.

A certains jours de l'année, elles alloient trouver le roi des sacrifices, qui étoit la seconde personne de la religion : elles l'exhortoient à s'acquitter scrupuleusement de ses devoirs, c'est-à-dire, à ne pas négliger les sacrifices, à se maintenir dans cet esprit de modération que demandoit de lui la loi de son sacerdoce, à se tenir sans cesse sur ses gardes, & à veiller toujours sur le service des dieux.

Elles interposoient leur médiation pour les reconciliations les plus importantes & les plus délicates, & elles entroient dans une infinité d'affaires indépendantes de la religion.

La condition des vestales étoit trop brillante, pour ne pas engager quelques grands par goût & par vanité à tenter quelque avanture dans le temple de Vesta. Catilina & Néron, hommes dévoués à toutes les actions hardies & criminelles, ne furent pas les seuls qui entreprirent de les corrompre. Parmi celles que la vivacité des passions ; le commerce des hommes, ou leurs recherches trop pressantes, jetterent dans l'incontinence ; il y en a eu quelques-unes de trop indiscretes, & qui ne se ménageant point assez à l'extérieur, donnerent lieu de le soupçonner, & d'approfondir leur conduite : quelques autres se conduisirent avec tant de précaution & de mystere, que leur galanterie, pour nous servir de termes de Minutius-Felix, fut ignorée même de la déesse Vesta.

L


Trésor de la Langue Française informatisé


VESTALE, subst. fém.

A. ? ANTIQ. ROMAINE. Prêtresse de Vesta choisie dès l'enfance dans une famille patricienne, ayant pour mission d'entretenir le feu sacré dans le temple de la déesse et vouée à la chasteté pendant les trente années de ses fonctions. Sage vestale; bandelettes, tunique de lin, voile des vestales; collège, maison, temple des vestales. Fantine avait les longs doigts blancs et fins de la vestale qui remue les cendres du feu sacré avec une épingle d'or (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 162).Le respect qu'on portait aux Vestales prouve l'importance de leur sacerdoce (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p. 183).
? La grande vestale. Celle qui exerce l'autorité. L'idée religieuse intervient pour continuer à faire mettre à mort les Vestales qui n'observent pas leur v?u de chasteté: sous Domitien, la grande Vestale est enterrée vive et son complice, un chevalier pourtant, meurt sous les verges (A. Aymard, J. Auboyer, Hist. gén. des civilisations, Paris, P.U.F., 1962, p. 348).
? Loc. adj. De vestale. Chasteté, m?urs de vestale. Paule observait la scène d'un air de vestale outragée. « Quelle faiseuse d'embarras! » pensa-t-il avec agacement (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 363).
B. ? P. anal.
1. Littér., parfois péj. Femme, fille parfaitement chaste. C'est une vestale (Ac. 1798-1935). Élevée depuis seize ans à l'ombre de ce cloître, n'ayant jamais vécu qu'avec des vestales pures et chastes comme elle, les pensées de la jeune princesse ne se portoient pas au-delà de sa retraite (Cottin, Mathilde, t. 1, 1805, p. 80).Gérard: ? Se marier, elle!. Anna: ? Pourquoi pas? Quelle raison aurais-tu donc d'en faire une vestale? (Balzac, Éc. mén., 1839, II, 4, p. 413).
2. Plais. Celui, celle qui garde le foyer, conserve les traditions. Le malheureux se rassied, s'éponge, reçoit les félicitations de deux ou trois confrères, les dernières vestales du style académique (A. Daudet, Rois en exil, 1879, p. 292).
Prononc. et Orth.: [v?stal]. Martinet-Walter 1973 [v?-], [ve-] (13, 5). Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1355 adj. « (prêtresse) de Vesta » vierges vestales (Bersuire, Tit. Liv., Bibl. nat. 20312 ter, fol. 112c ds Gdf. Compl.); 1537 subst. (B. Des Périers [?], Cymbalum mundi, I, éd. P. H. Nurse, p. 5: mener a Charon [...] huict petitz enfans que les Vestales ont suffocquez); 2. 1680 « femme vertueuse » (Rich.). Empr. au lat.vestalis adj. « de Vesta » [Vestalis virgo, Tite Live], subst. « prêtresse de Vesta ». Fréq. abs. littér.: 97.

VESTALE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1355 adj. « (prêtresse) de Vesta » vierges vestales (Bersuire, Tit. Liv., Bibl. nat. 20312 ter, fol. 112c ds Gdf. Compl.); 1537 subst. (B. Des Périers [?], Cymbalum mundi, I, éd. P. H. Nurse, p. 5: mener a Charon [...] huict petitz enfans que les Vestales ont suffocquez); 2. 1680 « femme vertueuse » (Rich.). Empr. au lat.vestalis adj. « de Vesta » [Vestalis virgo, Tite Live], subst. « prêtresse de Vesta ».

Vestale au Scrabble


Le mot vestale vaut 10 points au Scrabble.

vestale

Informations sur le mot vestale - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot vestale au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

vestale

Les mots proches de Vestale

VesceVésical, aleVésicationVésicatoireVésiculaireVésiculeVesperVespérieVespériserVesseVesserVessieVessigonVestVestaleVesteVestiaireVestibuleVestigeVestimental, aleVésuveVésuvienneVesaignes-sous-LafaucheVesaignes-sur-MarneVesancyvésanievésaniesVescvesceVescemontvescesVescheimVesclesVescoursVescovatoVescovatoVesdunVésenex-CrassyvésicalevésicantevésicatoirevésicatoiresvésiculairevésiculevésiculesVésigneul-sur-CooleVésigneul-sur-MarneVésinesVésinetVesles-et-CaumontVesludVeslyVeslyVeslyVeslyVesoulVesoulVesoulvespavespasvespasienvespasiennevespasiennevespasiennesvespéralvespéralevespéralesvespérauxVespièrevespréeVesquevillevesse-de-loup


Mots du jour


Boucon     Compté, ée     Approximation     Humidité     Régale     Fanatique     Conversation     Synthésique     Glapissement     Exorable     

Les citations avec le mot Vestale


  1. Mlle Lemierre devait faire un rôle de vestale dans l'opéra nouveau; mais elle est grosse pour la seconde fois; on ne sait qui la doublera.

    Auteur : Denis Diderot - Source : Le Neveu de Rameau (1762)


  2. Numa dit qu'il falloit destiner la fonteinne qui sourdoit au lieu mesme, aux religieuses vestales.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Numa, 23


  3. Estans advertiz que les religieuses vestales avoient quelques consignations et autres deniers mis en depost et en garde entre leurs mains, ilz les allerent enlever par force.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Antonius, 24


  4. Ma flamme poétique, quand par hasard elle s'allume, n'est jamais de longue durée. Après avoir flambé un moment, mon feu s'éteint. J'aurais été une bien mauvaise vestale.

    Auteur : Louise Ackermann - Source : Pensées d'une solitaire (1903)


Les citations du Littré sur Vestale


  1. On moys de juing, on jour des festes vestales

    Auteur : François Rabelais - Source : IV, 1


  2. Crassus fut absouls à pur et à plein de l'inceste [accointance avec une vestale] dont il estoit mescreu

    Auteur : AMYOT - Source : Crass. 1


  3. À peu de distance de là, l'on aperçoit un champ où les vestales infidèles à leurs voeux étaient enterrées vivantes

    Auteur : STAËL - Source : Corinne, V, 2


  4. Ma fuite arrêtera vos discordes fatales ; Seigneur, j'irai remplir le nombre des vestales

    Auteur : Jean Racine - Source : Brit. III, 8


  5. Si par cas d'adventure elles [les vestales] rencontrent quelque pauvre criminel que l'on mene à la mort, elles luy sauvent la vie

    Auteur : AMYOT - Source : Numa, 18


  6. Lamothe s'est piquée depuis d'avoir une passion pour le roi [Louis XIV], qui l'a rendue une vestale pour tous les autres hommes

    Auteur : Mme DE LA FAYETTE - Source : Hist. Henr. d'Anglet. 3e part.


  7. Un peuple [les Romains] dont le sénat se piqua quelquefois d'humanité, et dont ce même sénat immola aux dieux deux Grecs et deux Gauloises pour expier la galanterie d'une de ses vestales

    Auteur : Voltaire - Source : Aux aut. gaz. littér.


  8. Il fault que la religieuse [vestale] afferme par serment, que la rencontre soit casuelle, et non point faicte à propos

    Auteur : AMYOT - Source : Numa, 18


  9. Les Romains eux-mêmes tombèrent dans ce crime de religion ; et Plutarque rapporte qu'ils immolèrent deux Grecs et deux Gaulois pour expier les galanteries de trois vestales

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Idolâtr.


  10. Estans advertiz que les religieuses vestales avoient quelques consignations et autres deniers mis en depost et en garde entre leurs mains, ilz les allerent enlever par force

    Auteur : AMYOT - Source : Anton. 24


  11. Tout ce que chacune a pu gagner par une continuelle affectation qui ne s'est jamais démentie, a été de faire dire de soi : on l'aurait prise pour une vestale

    Auteur : LA BRUY. - Source : III


  12. Seigneur, j'irai remplir le nombre des vestales

    Auteur : Jean Racine - Source : Brit. III, 8


  13. Si li commanda [à une vestale absoute] le souverain prestre, que elle ne frequentast plus tielx [tels] jeux, et que elle se gouvernast des ores mes plus saintement que cointement

    Auteur : BERCHEURE - Source : f° 90, verso.


  14. Les vierges vestales, c'estoient celles qui servoient à la deesse Veste

    Auteur : BERCHEURE - Source : f° 112, verso.


  15. Une vestale met à flot un gros vaisseau engravé en le tirant avec sa ceinture

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Histoire, 2


  16. Ma fuite arrêtera vos discordes fatales ; Seigneur, j'irai remplir le nombre des vestales

    Auteur : Jean Racine - Source : Brit. III, 8


  17. Il n'y avait que six vestales ; nous avons des milliers de couvents de filles

    Auteur : ST-FOIX - Source : Ess. Paris, Oeuv. t. IV, p. 229, dans POUGENS


  18. L'ordre des vestales se montra à Rome avec un cortége de simulacres et de mystères

    Auteur : DESFONTAINES - Source : Hist. des Vestales.


  19. Les premieres filles qui furent rendues et vouées à cette religion [vestales] par Numa furent Gegania et Verenia

    Auteur : AMYOT - Source : Numa, 17


  20. Numa dit qu'il falloit destiner la fonteinne qui sourdoit au lieu mesme, aux religieuses vestales

    Auteur : AMYOT - Source : Numa, 23


  21. Une vestale est un être en même temps historique, poétique et moral

    Auteur : DIDER. - Source : Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 38, dans POUGENS


  22. Si elles [les vestales] venoient le moins du monde à faillir de leur corps, elles estoient cent fois plus punies rigoureusement que quand elles n'avoient pas bien gardé le feu sacré, car on les enterroit toutes vives avec des pitiez effroyables

    Auteur : BRANT. - Source : Dames gal. t. II, p. 242, dans LACURNE




Les mots débutant par Ves  Les mots débutant par Ve

Une suggestion ou précision pour la définition de Vestale ? -


Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h55










 -  Vacance  -  Vache  -  Vacuite  -  Vaincre  -  Valeur  -  Vanite  -  Vanité  -  Vengeance  -  Verbe  -  Verge  -  Vérité  -  Verite  -  Vertu  -  Vetement  -  Vice  -  Victoire  -  Vie  -  Vieillard  -  Vieillesse  -  Vierge  -  Vieux  -  Vie_heureuse  -  Ville  -  Vin  -  Violence  -  Visage  -  Visite  -  Vitesse  -  Vivre  -  Vivre  -  Voeux  -  Voisinage  -  Voiture  -  Voleur  -  Volonte  -  Volonté  -  Volupté  -  Vote  -  Voyage  -  Voyager

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur vestalePoèmes vestaleProverbes vestale

La définition du mot Vestale est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Vestale sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Vestale présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.