La définition de Abbé du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Abbé
Nature : s. m.
Prononciation : a-bé
Etymologie : Provenç. abbat ; espagn. abad ; portug. abbade ; ital. abbate ; de abbatem, au nominatif abbas, du syrien aba qui signifie père. Dans l'ancien français au nominatif singulier li abe [e muet], venant de ábbas avec l'accent sur la première syllabe ; le abé, li abé, les abés [e fermé] au régime singulier, au nominatif pluriel et au régime pluriel, venant de abbátem, abbátes, avec l'accent sur la seconde syllabe.
Ce mot vient de ce que les premiers Moines appellerent leur Supérieur Ab-bot, qui en langue Syriaque signifie pere. Ainsi ces mots de Abba, pater, qu'on trouve dans les Epîtres aux Romains, & aux Galates, & ailleurs , qui semblent dire la même chose, ne font pas pourtant un pléonasme, comme dit St. Augustin, puisque l'un est un nom de nature, & l'autre de dignité. D'autres disent qu'il vient du mot Hébreu ab a, qui signifie aimer, vouloir du bien

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Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec abbé pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Abbé ?


La définition de Abbé

Celui qui gouverne ou possède une abbaye. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé.


Toutes les définitions de « abbé »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ABBÉ. n. m.
Celui qui porte le costume ecclésiastique et remplit ou se prépare à remplir les fonctions sacerdotales. Nous avons rencontré plusieurs abbés. Allez parler à Monsieur l'abbé. Les abbés du catéchisme de Saint-Sulpice sont généralement de jeunes séminaristes. Il s'est dit de Celui qui dirigeait une abbaye. Abbé de l'ordre de Saint-Benoît. Abbé régulier. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé. Bénir un abbé. Prov. et fig., Nous l'attendrons comme les moines font l'abbé, S'il n'arrive pas à l'heure du dîner, nous nous mettrons à table sans lui. Prov. et fig., Le moine répond comme l'abbé chante, Ordinairement les inférieurs prennent quelque chose du ton, des habitudes de leurs supérieurs. Il se disait aussi de Tout homme qui portait l'habit ecclésiastique, sans remplir les fonctions sacerdotales. Un jeune abbé. Un petit abbé. Un abbé de cour.

Littré

ABBÉ (a-bé) s. m.
  • 1Celui qui gouverne ou possède une abbaye. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé.

    Abbé régulier, abbé qui était religieux lui-même et portait l'habit de son ordre.

    Abbé en second, prieur d'un monastère.

    Abbé des abbés, titre de l'abbé du Mont-Cassin, parce que tous les moines de l'Occident avaient reçu leur règle de cette abbaye.

    Abbé cardinal, titre honorifique accordé par le pape, particulièrement aux abbés en chef, lorsque des abbayes qui avaient été réunies se séparaient.

    Prov. Pour un moine on ne laisse pas de faire un abbé, c'est-à-dire que l'absence d'un homme n'empêche pas un projet de s'exécuter.

    Nous l'attendrons comme les moines font l'abbé, c'est-à-dire, s'il ne vient pas à l'heure fixée, nous ne l'attendrons pas.

    Le moine répond comme l'abbé chante, c'est-à-dire les inférieurs se conforment aux habitudes de leurs supérieurs.

    Jouer à l'abbé, jeu où l'on est obligé de faire tout ce que fait celui qui a été désigné pour chef et qu'on nomme abbé.

    Se promettre la vigne de l'abbé, se promettre une vie de délices.

  • 2Tout homme qui porte un habit ecclésiastique. Un jeune abbé. Un abbé de cour. Qui peut concevoir que certains abbés, à qui il ne manque rien de l'ajustement, de la mollesse et de la vanité des sexes et des conditions, qui entrent auprès des femmes en concurrence avec le marquis et le financier, et qui l'emportent sur tous les deux, qu'eux-mêmes soient, originairement et dans l'étymologie de leur nom, les pères et les chefs de saints moines et d'humbles solitaires, et qu'ils en devraient être l'exemple?? La Bruyère, 14.

HISTORIQUE

XIe s. Assez i a evesques et abéz, Ch. de Rol. 209.

XIIe s. Donc enveia li bers au comte dous [deux] abéz, Qu'il lui doinse [donne] conduit?, Th. le Mart. 51. Quatorze rois i ot à heure de souper, Evesques et abbés, que je ne sai nomer, Sax. 13.

XIIIe s. Là trova il moult grant gent et maint abbés et maint barons et maint autres homes du païs de Bourgogne, Villehardouin, 28. La justice laie les doit penre [prendre] et rendre à lor abbés, Beaumanoir, LVI, 1. Quant evesque et abbé reviendront de signer [faire le signe de la croix], Berte, 11. Lors fu li abes molt dolent, Pleins fu de maltalent e d'ire, Grégoire le Grand, p. 44.

XVIe s. Plusieurs allans le chemin de Paris voyoient chapeaux et manteaux par terre qu'on ne daignoit amasser, les prenoient pour fils venant de St-Mathurin ou pour gens qui jouoient à l'abbé de Maugouverne, D'Aubigné, Hist. I, 134.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ABBÉ. Ajoutez?:

3Nom donné autrefois aux chefs de certaines confréries d'artisans dans le Midi. Le local de la confrérie se nommait abbaye, nom qui est encore usité en Suisse, notamment à Berne.
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Encyclopédie, 1re édition

ABBÉ, s. m. Supérieur d'un Monastere de Religieux, érigé en Abbaye ou Prélature. Voyez Abbaye & Abbesse.

Le nom d'Abbé tire son origine du mot hébreu ??, qui signifie pere ; d'où les Chaldéens & les Syriens ont formé abba : de là les Grecs abbas, que les Latins ont retenu. D'abbas vient en françois le nom d'Abbé, &c. S. Marc & S. Paul, dans leur Texte grec, se servent du Syriaque abba, parce que c'étoit un mot communément connu dans les Synagogues & dans les premieres assemblées des Chrétiens. Ils y ajoûtent en forme d'interprétation, le nom de pere, abba, ? ?????, abba, pere, comme s'ils disoient, abba, c'est-à-dire, pere. Mais ce nom ab & abba, qui d'abord étoit un terme de tendresse & d'affection en Hébreu & en Chaldéen, devint ensuite un titre de dignité & d'honneur. Les Docteurs Juifs l'affectoient, & un de leurs plus anciens Livres, qui contient les Apophthegmes, ou Sentences de plusieurs d'entre eux, est intitulé Pirke abbot, ou avot ; c'est-à-dire, Chapitre des Peres. C'est par allusion à cette affectation que J. C. défendit à ses Disciples d'appeller pere aucun homme sur la terre : & S. Jerôme applique cette défense aux Supérieurs des Monasteres de son tems, qui prenoient le titre d'Abbé ou de Pere.

Le nom d'Abbé par conséquent paroît aussi ancien que l'Institution des Moines eux-mêmes. Les Directeurs des premiers Monasteres prenoient indifféremment les titres d'Abbés ou d'Archimandrites. Voyez Moine & Archimandrite.

Les anciens Abbés étoient des Moines qui avoient établi des Monasteres ou Communautés, qu'ils gouvernoient comme S. Antoine & S. Pacôme ; ou qui avoient été préposés par les Instituteurs de la vie monastique pour gouverner une Communauté nombreuse, résidante ailleurs que dans le chef-lieu de l'Ordre ; ou enfin, qui étoient choisis par les Moines mêmes d'un Monastere, qui se soûmettoient à l'autorité d'un seul. Ces Abbés & leurs Monasteres, suivant la disposition du Concile de Chalcédoine, étoient soûmis aux Evêques, tant en Orient qu'en Occident. A l'égard de l'Orient, le quatrieme Canon de ce Concile en fait une loi ; & en Occident, le 21e Canon du premier Concile d'Orléans, le 19 du Concile d'Epaune, le 22 du II. Concile d'Orléans, & les Capitulaires de Charlemagne, en avoient reglé l'usage, surtout en France. Depuis ce tems-là quelques Abbés ont obtenu des exemptions des Ordinaires pour eux & pour leurs Abbayes, comme les Monasteres de Lérins, d'Agaune, & de Luxeuil. Ce Privilége leur étoit accordé du consentement des Evêques, à la priere des Rois & des Fondateurs. Les Abbés néanmoins étoient bénis par les Evêques, & ont eu souvent séance dans les Conciles après eux : quelques-uns ont obtenu la permission de porter la Crosse & la Mitre ; d'autres de donner la Tonsure & les Ordres mineurs. Innocent VIII. a même accordé à l'Abbé de Cîteaux le pouvoir d'ordonner des Diacres & des Soûdiacres, & de faire diverses Bénédictions, comme celles des Abbesses, des Autels, & des Vases sacrés.

Mais le gouvernement des Abbés a été différent, selon les différentes especes de Religieux. Parmi les anciens Moines d'Egypte, quelque grande que fût l'autorité des Abbés, leur premiere supériorité étoit celle du bon exemple & des vertus : ni eux, ni leurs inférieurs, n'étoient Prêtres, & ils étoient parfaitement soûmis aux Evêques. En Occident, suivant la Regle de Saint Benoît, chaque Monastere étoit gouverné par un Abbé, qui étoit le Directeur de tous ses Moines pour le spirituel & pour la conduite intérieure. Il disposoit aussi de tout le temporel, mais comme un bon pere de famille ; les Moines le choisissoient d'entre eux, & l'Evêque diocésain l'ordonnoit Abbé par une Bénédiction solemnelle : cérémonie formée à l'imitation de la Consécration des Evêques. Les Abbés étoient souvent ordonnés Prêtres, mais non pas toûjours. L'Abbé assembloit les Moines pour leur demander leur avis dans toutes les rencontres importantes, mais il étoit le maître de la décision ; il pouvoit établir un Prevôt pour le soulager dans le gouvernement ; & si la Communauté étoit nombreuse, il mettoit des Doyens pour avoir soin chacun de dix Religieux, comme le marque le mot Decanus. Au reste, l'Abbé vivoit comme un autre Moine, excepté qu'il étoit chargé de tout le soin de la Maison, & qu'il avoit sa Mense, c'est-à-dire, sa table à part pour y recevoir les hôtes ; ce devoir ayant été un des principaux motifs de la fondation des Abbayes.

Ils étoient réellement distingués du Clergé, quoique souvent confondus avec les Ecclésiastiques, à cause de leur degré au-dessus des Laïques. S. Jerôme écrivant à Héliodore, dit expressément : alia Monachorum est causa, alia Clericorum. Voyez Clergé, Prêtres, &c.

Dans ces premiers tems, les Abbés étoient soûmis aux Evêques & aux Pasteurs ordinaires. Leurs Monasteres étant éloignés des Villes, & bâtis dans les solitudes les plus reculées, ils n'avoient aucune part dans les affaires ecclésiastiques. Ils alloient les Dimanches aux Eglises Paroissiales avec le reste du peuple ; ou s'ils étoient trop éloignés, on leur envoyoit un Prêtre pour leur administrer les Sacremens : enfin on leur permit d'avoir des Prêtres de leur propre Corps. L'Abbé lui-même ou l'Archimandrite, étoit ordinairement Prêtre : mais ses fonctions ne s'étendoient qu'à l'assistance spirituelle de son Monastere, & il demeuroit toujours soûmis à son Evêque.

Comme il y avoit parmi les Abbés plusieurs Personnes savantes, ils s'opposerent vigoureusement aux hérésies qui s'éleverent de leur tems ; ce qui donna occasion aux Evêques de les appeller de leurs déserts, & de les établir d'abord aux environs des Faubourgs des Villes, & ensuite dans les Villes mêmes. C'est de ce tems que l'on doit dater l'époque de leur relâchement. Ainsi les Abbés étant bientôt déchûs de leur premiere simplicité, ils commencerent à être regardés comme une espece de petits Prélats. Ensuite ils affecterent l'indépendance de leurs Evêques, & devinrent si insupportables, que l'on fit contre-eux des lois fort séveres au Concile de Chalcédoine & autres, dont on a parlé.

L'Ordre de Cluny pour établir l'uniformité, ne voulut avoir qu'un seul Abbé. Toutes les Maisons qui en dépendoient, n'eurent que des Prieurs, quelques grandes qu'elles fussent, & cette forme de gouvernement a subsisté jusqu'à présent. Les Fondateurs de Cîteaux crurent que le relâchement de Cluny venoit en partie de l'autorité absolue des Abbés : pour y remédier ils donnerent des Abbés à tous les nouveaux Monasteres qu'ils fonderent, & voulurent qu'ils s'assemblassent tous les ans en Chapitre général, pour voir s'ils étoient uniformes & fideles à observer la Regle. Ils conserverent une grande autorité à Cîteaux sur ses quatre premieres Filles, & à chacune d'elles sur les Monasteres de sa filiation ; ensorte que l'Abbé d'une Mere Eglise présidât à l'élection des Abbés des Filles, & qu'il pût avec le conseil de quelques Abbés, les destituer s'ils le méritoient.

Les Chanoines Réguliers suivirent à peu près le gouvernement des Moines, & eurent des Abbés dans leurs principales Maisons, de l'élection desquels ils demeurerent en possession jusqu'au Concordat de l'an 1516, qui transporta au Roi en France le droit des élections pour les Monasteres, aussi-bien que pour les Evêchés. On a pourtant conservé l'élection aux Monasteres qui sont Chefs-d'Ordre, comme Cluny, Cîteaux & ses quatre Filles, Prémontré, Grammont, & quelques autres ; ce qui est regardé comme un privilége, quoiqu'en effet ce soit un reste du Droit commun.

Les biens des Monasteres étant devenus considérables, exciterent la cupidité des Séculiers pour les envahir. Dès le V. siecle en Italie & en France, les Rois s'en emparerent, ou en gratifierent leurs Officiers & leurs Courtisans. En vain les Papes & les Evêques s'y opposerent-ils. Cette licence dura jusqu'au Regne de Dagobert, qui fut plus favorable à l'Eglise : mais elle recommença sous Charles Martel, pendant le Regne duquel les Laïques se mirent en possession d'une partie des biens des Monasteres, & prirent même le titre d'Abbés. Pepin & Charlemagne réformerent une partie de ces abus, mais ne les détruisirent pas entierement ; puisque les Princes leurs successeurs donnoient eux-mêmes les revenus des Monasteres à leurs Officiers, à titre de récompense pour leurs services, d'où est venu le nom de Bénéfice, & peut-être l'ancien mot, Beneficium propter officium ; quoiqu'on l'entende aujourd'hui dans un sens très-différent, & qui est le seul vrai, savoir des services rendus à l'Eglise. Charles le Chauve fit des lois pour modérer cet usage, qui ne laissa pas de subsister sous ses successeurs. Les Rois Philippe I. & Louis VI. & ensuite les Ducs d'Orléans, sont appellés Abbés du Monastere de S. Aignan d'Orléans. Les Ducs d'Aquitaine prirent le titre d'Abbés de S. Hilaire de Poitiers. Les Comtes d'Anjou, celui d'Abbés de S. Aubin ; & les Comtes de Vermandois, celui d'Abbés de S. Quentin. Cette coûtume cessa pourtant sous les premiers Rois de la troisieme race ; le Clergé s'opposant à ces innovations, & rentrant de tems en tems dans ses droits.

Mais quoiqu'on n'abandonnât plus les revenus des Abbayes aux Laïques, il s'introduisit, surtout pendant le schisme d'Occident, une autre coûtume, moins éloignée en général de l'esprit de l'Eglise, mais également contraire au droit des Réguliers. Ce fut de les donner en commende à des Clercs séculiers ; & les Papes eux-mêmes furent les premiers à en accorder, toûjours pour de bonnes intentions, mais qui manquerent souvent d'être remplies. Enfin par le Concordat entre Léon X. & François I. la nomination des Abbayes en France fut dévolue au Roi, à l'exception d'un très-petit nombre ; ensorte que maintenant presque toutes sont en commende.

Malgré les Reglemens des Conciles dont nous avons parlé, les Abbés, surtout en Occident, prirent le titre de Seigneur, & des marques de l'Episcopat, comme la Mitre. C'est ce qui donna l'origine à plusieurs nouvelles especes d'Abbés ; sçavoir aux Abbés mitrés, crossés, & non crossés ; aux Abbés ?cuméniques, aux Abbés Cardinaux, &c.

Les Abbés mitrés sont ceux qui ont le privilége de porter la Mitre, & qui ont en même tems une autorité pleinement épiscopale dans leurs divers territoires. En Angleterre on les appelloit aussi Abbés souverains & Abbés généraux, & ils étoient Lords du Parlement. Selon le Sr. Edouard Coke, il y en avoit en Angleterre vingt-sept de cette sorte, sans compter deux Prieurs mitrés. Voyez Prieur. Les autres qui n'étoient point mitrés, étoient soûmis à l'Evêque diocésain.

Le Pere Hay, Moine Bénédictin, dans son Livre intitulé Astrun inextinctum, soûtient que les Abbés de son Ordre ont non-seulement une Jurisdiction [comme] épiscopale, mais même une Jurisdiction [comme] papale. Potestatem quasi episcopalem, imo quasi papalem : & qu'en cette qualité ils peuvent conférer les Ordres inférieurs de Diacres & de Soûdiacres. Voyez Ordination.

Lorsque les Abbés commencerent à porter la Mitre, les Evêques se plaignirent amerement que leurs priviléges étoient envahis par des Moines : ils étoient principalement choqués de ce que dans les Conciles & dans les Synodes, il n'y avoit aucune distinction entre-eux. C'est à cette occasion que le Pape Clément IV. ordonna que les Abbés porteroient seulement la Mitre brodée en or, & qu'ils laisseroient les pierres précieuses aux Evêques. Voyez Mitre.

Les Abbés crossés sont ceux qui portent les Crosses ou le Bâton pastoral. Voyez Crosse.

Il y en a quelques-uns qui sont crossés & non mitrés, comme l'Abbé d'une Abbaye de Bénédictins à Bourges ; & d'autres qui sont l'un & l'autre.

Parmi les Grecs il y a des Abbés qui prennent même la qualité d'Abbés ?cuméniques, ou d'Abbés universels, à l'imitation des Patriarches de Constantinople. Voyez ?cuménique.

Les Latins n'ont pas été de beaucoup inférieurs aux Grecs à cet égard. L'Abbé de Cluny dans un Concile tenu à Rome, prend le titre d'Abbas Abbatum, Abbé des Abbés : & le Pape Calixte donne au même Abbé le titre d'Abbé Cardinal. Voyez Cluny. (L'Abbé de la Trinité de Vendôme se qualifie aussi Cardinal-Abbé) pour ne rien dire des autres Abbés-Cardinaux, ainsi appellés, de ce qu'ils étoient les principaux Abbés des Monasteres, qui dans la suite vinrent à être séparés.

Les Abbés-Cardinaux qui sont séculiers, ou qui ne sont point Chefs-d'Ordre, n'ont point de jurisdiction sur les Religieux, ni d'autorité dans l'intérieur des Monasteres.

Les Abbés aujourd'hui se divisent principalement en Abbés Réguliers (ou Titulaires), & en Abbés Commendataires.

Les Abbés Réguliers sont de véritables Moines ou Religieux, qui ont fait les v?ux & portent l'habit de l'Ordre. Voyez Régulier, Religieux, &c.

Tous les Abbés sont présumés être tels, les Canons défendant expressément qu'aucun autre qu'un Moine ait le commandement sur des Moines : mais dans le fait il en est bien autrement.

En France les Abbés Réguliers n'ont la jurisdiction sur leurs Moines que pour la correction Monachale concernant la Regle. S'il est question d'autre excès non concernant la Regle, ce n'est point à l'Abbé, mais à l'Evêque d'en connoître ; & quand ce sont des excès privilégiés, comme s'il y a port d'armes, ce n'est ni à l'Abbé, ni à l'Evêque, mais au Juge Royal d'en connoître.

Les Abbés Commendataires, ou les Abbés en commende, sont des Séculiers qui ont été auparavant tonsurés. Ils sont obligés par leurs Bulles de prendre les Ordres quand ils seront en âge. Voyez Séculier, Tonsure, &c.

Quoique le terme de Commende insinue qu'ils ont seulement pour un tems l'administration de leurs Abbayes, ils ne laissent pas d'en joüir toute leur vie, & d'en percevoir toûjours les fruits, aussi-bien que les Abbés Réguliers.

Les Bulles leur donnent un plein pouvoir, tam in spiritualibus quam in temporalibus : mais dans la réalité les Abbés Commendataires n'exercent aucune fonction spirituelle envers leurs Moines, & n'ont sur eux aucune jurisdiction : ainsi cette expression in spiritualibus, n'est que de style dans la Cour de Rome, & n'emporte avec elle rien de réel.

Quelques Canonistes mettent les Abbayes en Commende au nombre des Bénéfices, inter titulos Beneficiorum : mais elles ne sont réellement qu'un titre canonique, ou une provision pour joüir des fruits d'un Bénéfice ; & comme de telles provisions sont contraires aux anciens Canons, il n'y a que le Pape qui puisse les accorder en dispensant du Droit ancien. Voyez Commende, Bénéfice, &c.

Comme l'Histoire d'Angleterre parle très-peu de ces Abbés Commendataires, il est probable qu'ils n'y furent jamais communs : ce qui a donné lieu à quelques Auteurs de cette Nation de se méprendre, en prenant tous les Abbés pour des Moines. Nous en avons un exemple remarquable dans la dispute touchant l'Inventeur des Lignes, pour transformer les Figures géométriques, appellées par les Francois les Lignes Robervalliennes. Le Docteur Gregory dans les Transactions philosophiques, année 1694, tourne en ridicule l'Abbé Gallois, Abbé Commendataire de l'Abbaye de S. Martin de Cores ; & le prenant pour un Moine : « Le bon Pere, dit-il, s'imagine que nous sommes revenus à ces tems fabuleux, où il étoit permis à un Moine de dire ce qu'il vouloit ».

L'Abbé releve cette méprise, & retorque avec avantage la raillerie sur le Docteur dans les Mémoires de l'Académie, année 1703.

La cérémonie par laquelle on établit un Abbé, se nomme proprement Bénédiction, & quelquefois, quoiqu'abusivement, Consécration. Voyez Bénédiction & Consécration.

Cette cérémonie consistoit anciennement à revêtir l'Abbé de l'habit appellé Cuculla, Coulle, en lui mettant le Bâton pastoral dans la main, & les souliers, appellés pedales, (sandales) à ses piés. Nous apprenons ces particularités de l'Ordre Romain de Théodore, Archevêque de Cantorbéry.

En France la nomination & la collation des Bénéfices dépendans des Abbayes en Commende, appartiennent à l'Abbé seul, à l'exclusion des Religieux. Les Abbés Commendataires doivent laisser aux Religieux le tiers du revenu de leurs Abbayes franc & exempt de toutes charges. Les biens de ces Abbayes se partagent en trois lots : le premier est pour l'Abbé ; le second pour les Religieux, & le troisieme est affecté aux réparations & charges communes de l'Abbaye ; c'est l'Abbé qui en a la disposition. Quoique le partage soit fait entre l'Abbé & les Religieux, ils ne peuvent ni les uns, ni les autres, aliéner aucune partie des fonds dont ils joüissent, que d'un commun consentement, & sans observer les solemnités de Droit.

La Profession des Religieux faite contre le consentement de l'Abbé est nulle. L'Abbé ne peut cependant recevoir aucun Religieux sans prendre l'avis de la Communauté.

Les Abbés tiennent le second rang dans le Clergé, & sont immédiatement après les Evêques : les Abbés Commendataires doivent marcher avec les Réguliers, & concurremment avec eux, selon l'ancienneté de leur réception.

Les Abbés Réguliers ont trois sortes de Puissance : l'?conomique, celle d'Ordre, & celle de Jurisdicdiction. La premiere consiste dans l'administration du temporel du Monastere : la seconde, à ordonner du Service-Divin, recevoir les Religieux à Profession, leur donner la Tonsure, conférer les Bénéfices qui sont à la nomination du Monastere : la troisieme, dans le droit de corriger, d'excommunier, de suspendre. L'Abbé Commendataire n'a que les deux premieres sortes de Puissance. La troisieme est exercée en sa place par le Prieur-claustral, qui est comme son Lieutenant pour la discipline intérieure du Monastere. Voyez Prieur & Claustral.

Abbé, est aussi un titre que l'on donne à certains Evêques, parce que leurs Siéges étoient originairement des Abbayes, & qu'ils étoient même élûs par les Moines : tels sont ceux de Catane & de Montréal en Sicile. Voyez Evêque.

Abbé, est encore un nom que l'on donne quelquefois aux Supérieurs ou Généraux de quelques Congrégations de Chanoines Réguliers, comme est celui de Sainte Génevieve à Paris. Voyez Chanoine, Génevieve, &c.

Abbé, est aussi un titre qu'ont porté différens Magistrats, ou autres personnes laïques. Parmi les Génois, un de leurs premiers Magistrats étoit appellé l'Abbé du Peuple : nom glorieux, qui dans son véritable sens signifioit Pere du Peuple. (H & G)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

abbé \a.be\ masculin (pour une femme, on dit : abbesse)

  1. Moine supérieur d'une abbaye.
    • Les anciens moines donnèrent ce nom au supérieur qu'ils élisaient. L'abbé était leur père spirituel. L'abbé spirituel était un pauvre à la tête de plusieurs autres pauvres : mais les pauvres pères spirituels ont eu depuis deux cents, quatre cents mille livres de rente [?] (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1765)
    • [?], Rinaldi expliquait si gaiement comme quoi, son père le destinant à la moinaille, on l'avait enfermé en un couvent d'où il s'était enfui, un beau jour, avec la caisse de l'économe, la nièce de l'abbé et une douzaine de mots latins dans la cervelle pour tout bagage, [?]. (Adrien Paul, Les Malvivants, ou le Brigandage moderne en Italie, Paris : Librairie centrale, 1866, page 131)
    • Les grands abbés de ce temps, d'Odilon de Cluny à Didier du Mont-Cassin, étaient assez avisés pour ne pas chercher à « monachiser » le monde qui les entourait. (Robert Fossier et ?André Vauchez, Histoire du Moyen Age, tome 2 : Xe-XIe siècles, Éditions Complexe, 2005, page 32)
  2. Celui qui porte le costume ecclésiastique et remplit ou se prépare à remplir les fonctions sacerdotales.
    • Nous avons rencontré plusieurs abbés.
    • Allez parler à Monsieur l'abbé.
    • Les abbés du catéchisme de Saint-Sulpice sont généralement de jeunes séminaristes.
  3. (Vieilli) Tout homme qui portait l'habit ecclésiastique, sans remplir les fonctions sacerdotales.
    • Un jeune abbé.
    • Un petit abbé.
    • Un abbé de cour.
  4. (Suisse) (Vaud) Président d'une confrérie agricole.
    • La Confrérie des Vignerons est une émanation de la bourgeoisie veveysanne. Ses Abbés (présidents du Conseil de la Confrérie) étaient ? et sont encore ? le plus souvent membres des Conseils de la ville, avocats, notaires ou juges.(Site de la confrérie des vignerons de Vevey)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ABBÉ, subst. masc.

I.? RELIG. Supérieur ecclésiastique exerçant sa juridiction sur une abbaye ou un monastère régulier.
A.? Sens propre
1. [Abbé est suivi du nom de l'abbé ou de l'abbaye dont il est titulaire] :
1. ... il confondit les tems et les races; donna Clovis, au lieu de Dagobert, pour fondateur à cette abbaye, et fit de l'abbé Suger le confesseur de Charlemagne ... V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 4, 1813, p. 12.
2. ... l'abbé de Saint-Denis, revêtu de ses ornements pontificaux, lui adressa un beau discours où il lui rappela les devoirs de la royauté, ... P. de Barante, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois,t. 3, 1824, p. 264.
3. Le sire de Villette, abbé de Saint-Denis, avait revêtu ses ornements sacerdotaux, et s'était réfugié à l'autel dans la chapelle, où il tenait élevée la sainte hostie. P. de Barante, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois,t. 4, 1824, p. 179.
4. Supérieur général et abbé triennal de la congrégation de Sainte-Geneviève, il avait porté la crosse et la mitre, et même tenu tête à l'archevêque de Paris ... F. Mauriac, La Vie de Jean Racine,introd. 1928, p. 38.
5. Un abbé mitré n'a qu'à passer la consigne au frère portier. G. Bernanos, Journal d'un Curé de campagne,1936, p. 1043.
6. Il a eu l'idée de se faire bénédictin, mais le révérendissime père abbé de l'abbaye de Sainte-Madeleine-des-Sables le juge incapable, en raison de son âge, de s'adapter à l'austère discipline de ce couvent. G. Bernanos, Journal d'un Curé de campagne,1936p. 222.
2. Style formulaire (emploi appellatif) :
7. Nous arrivâmes à la pointe du jour, et nous fûmes reçus par le père cellérier, dont le visage était quadrangulaire et le nez en obélisque. « Messieurs, dit le bon père, soyez les bienvenus : notre « révérend abbé sera bien content quand il saura que vous êtes arrivés; ... » J.-A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût,1825, p. 371.
8. « Dimanche, à trois heures, vêpres chantées; cérémonie de vêture, présidée par le Révérendissime Père Dom Etienne, abbé de la Grande Trappe, et salut. » J.-K. Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 197.
9. ... je viens de rencontrer le révérend père abbé qui m'a dit que j'avais fait une impertinence en vous laissant seul et que je ne manquerais pas de trouver, derrière ma cellule, mon jardin, ... M. Barrès, La Colline inspirée,1913, p. 119.
10. ... le religieux se nomma : Dom Rocard, vicaire du révérendissime abbé provincial ... A. Billy, Introïbo,1939, p. 13.
11. ... Dom Garé avait réalisé son rêve : il était devenu abbé révérendissime de l'abbaye de Saint-Antoine, ... A. Billy, Introïbo,1939p. 210.
3. Expr. proverbiale (cf. Ac. 1835 et Rob.) :
12. L'ami Daumont arriva comme on enlevait la soupe : il s'annonça par un gros rire dont j'observai qu'il faisait toujours précéder ses plaisanteries : « Je m'aperçois qu'on m'attend, comme l'abbé attend les moines, dit-il en serrant la main à chaque convive l'un après l'autre, ... V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 5, 1814, p. 36.
Rem. Au sens propre, la dénomination canonique est abbé régulier.
B.? P. ext. Bénéficiaire partiel du revenu, séculier ou laïc, d'un monastère sur lequel il n'existe aucune juridiction [p. oppos. à abbé régulier] :
13. Il n'y avait pas de sort plus heureux que celui d'un riche prieur ou d'un abbé commendataire; ils avaient de la considération, de l'argent, point de supérieurs, et rien à faire. J.-A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût,1825, p. 368.
14. ... il commençait par obtenir les bénéfices simples, qui fournissaient aux frais de son éducation; et dans la suite, il devenait prince, abbé, commendataire ou évêque selon qu'il avait plus ou moins de dispositions à l'apostolat. J.-A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût,1825p. 367.
15. Abbé de cour, ancien grand vicaire, homme de table et de boudoir dans sa jeunesse, homme d'aventures ensuite pendant une longue émigration, il avait fréquenté les salons du cardinal de Bernis ... A. de Lamartine, Nouvelles Confidences,1851, p. 85.
16. Pendant vingt ans le docteur Neubourg (bien qu'il fût, dans son domaine, éminent) avait trouvé « qu'il faisait, mon cher, abbé du xviiien'est-ce pas? » ... A. Malraux, L'Espoir,1937, p. 751.
Rem. On trouve dans ce sens les groupes associatifs abbé commendataire (ex. 13, 14), abbé de cour (ex. 15), abbé du XVIIIes. (ex. 16).
II.? P. ext. Titre donné à un clerc qui se destine à exercer ou le plus souvent exerce la fonction sacerdotale, depuis le clerc tonsuré jusqu'au vicaire général s'il n'est pas prélat.
A.? [Quand le nom (habituellement de famille) est indiqué, il suit immédiatement abbé. Le clerc est volontiers appelé, sans autre indication, Monsieur l'abbé ou l'abbé] :
17. « Monsieur l'abbé », reprit-il aussitôt, en souriant, et sans laisser au prêtre le temps de la riposte, ... R. Martin du Gard, Les Thibault,La Mort du père, 1929, p. 1385.
18. ... il sentait confusément que c'était par là qu'il pourrait reconquérir le prêtre, et sans rien avoir à céder sur la question du pénitencier. Une force le poussait à faire davantage encore, à surprendre l'abbé par la profondeur de sa foi, (...) ? « L'abbé! » fit-il soudain, ... R. Martin du Gard, Les Thibault,Le Pénitencier, 1922, p. 735.
B.? [L'exercice de la fonction sacerdotale est fréquemment précisé dans le contexte] :
19. ... on élevait de jeunes demoiselles sous la direction d'un saint homme prêtre, abbé qui les confessait, les instruisait, catéchisait, ... P.-L. Courier, Pamphlets politiques,Réponses aux anonymes, 1822, p. 157.
20. Il s'y joignait une singulière impression d'effroi qui dérivait de l'enseignement donné par l'abbé Martel, le prêtre chargé de nous préparer à cette première communion. P. Bourget, Le Disciple,1889, p. 84.
21. L'abbé Guibourg officiait, consacrait l'hostie, la coupait en petits morceaux et la mêlait à ce sang obscurci de cendres; c'était là la matière du Sacrement. J.-K. Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 100.
22. L'abbé Boutarel l'avait mise en garde lorsqu'il était venu la communier pour Pâques ... H. Pourrat, Gaspard des Montagnes,À la belle bergère, 1925, p. 218.
23. ... l'abbé Maurer dirait-il vraiment la messe, le seize août, jour fixé pour leur propre ascension, à la croix du Matterhorn? J. Peyré, Matterhorn,1939, p. 123.
24. L'abbé Sancerre n'a pas violé le secret de la confession. A. Billy, Introïbo,1939, p. 235.
C.? [Sa place parmi les clercs séculiers est parfois notée] :
25. Pourquoi l'image s'imposa-t-elle aussitôt à son esprit d'un homme si différent de lui, si peu fait pour l'entendre, l'abbé Chevance, ancien curé de Costerel-sur-Meuse, actuellement prêtre habitué à l'église de Notre-Dame-des-Victoires? G. Bernanos, L'Imposture,1927, p. 336.
26. L'abbé Gamallon fit en sorte que je vinsse à confesse tous les samedis et à la table de communion tous les dimanches, fréquence qui n'était pas du goût du curé doyen, l'abbé Moriatte, prêtre de haute valeur ... A. Billy, Introïbo,1939, p. 23.
27. ... l'abbé Moble, premier vicaire de la cathédrale, refusa d'aller présenter ses v?ux à l'évêque. A. Billy, Introïbo,1939p. 109.
28. La paroisse de Fairières était desservie par trois prêtres, dont deux vicaires. Le plus jeune, l'abbé Gamallon, était d'une sainteté rare chez un débutant. A. Billy, Introïbo,1939p. 22.
29. Il y a toujours eu un ou deux mauvais prêtres dans votre vie ? enfin des prêtres suspects ? votre abbé Connétable, par exemple, ou ces pasteurs défroqués de la Christian Science, ... G. Bernanos, Un Mauvais rêve,1948, p. 922.
Rem. Le n. Connétable empl. ici rappelle le titre conféré autrefois dans l'Aquitaine angl. pour désigner certains clercs chargés de l'admin. financière (,,Connétable de Bordeaux``).
Stylistique ? Mot très stable aux xixeet xxes., le passage p. ext. du sens I au sens II étant ant. à cette période. À l'époque contemp. abbé est fortement concurrencé dans l'usage par le mot père.
Prononc. ET ORTH. ? 1. Forme phon. : [abe]. Enq. : / abe1/. 2. Homon. : abée, subst. fém. 3. Dér. et composés : abb-, abbé, abbesse; abbacomite, abbatial, abbatiat, abbaye. 4. Hist. ? Le mot apparaît sous sa forme actuelle au xiiies. (cf. ex. T.-L.) et dans les dict. dep. Nicot 1606. Le mot entre dans la lang. au xies. sous la forme abé sans redoublement de b (cf. étymol.), encore attestée ds Rich. 1680 et 1706; Ac. 1842 signale la forme abbat « abbé » (vx lang.). On rencontre en a. fr. les var. graph. abeit, abbeit, abbet.
ÉTYMOL. ? Corresp. rom. : a. prov. ábas; n. prov. abát; ital. roum. abate; esp. abad; port. abade; cat. abat. 1100 « supérieur d'une abbaye » (Roland, éd. Bédier, 2955 : Asez i ad evesques et abéz); ca 1130 « id. » (Couronnement de Louis, éd. Langlois, 1762 : Iluec trova et evesques et abes). Empr. au lat. chrét. abba?tem (acc. de abbás, d'où la forme ábes) empr. lui-même à l'araméen par l'intermédiaire du grec eccl. ? ? ? ? ? ? « père » (en s'adressant à Dieu) », Nouv. Test., passim. Lat. d'abord sous la forme abba, fréquente jusqu'au ixes., de même sens que le gr. (cf. St Jérôme, ds epist. ad Gal. 4, 6 ds Blaise : cum abba pater Hebraeo Syroque dicatur); attest. continues en lat. chrét. et médiév. au sens de « supérieur d'une abbaye ». HIST. ? Attesté pour la 1refois en 1100 (cf. étymol.), abbé est encore empl. dans la lang. contemp. dans son accept. primitive en usage dep. St Benoît. Pour ses accept. extensives (cf. sém. I B et C) ce mot subsiste aux xixeet xxes. par all. au passé. La distinction établie sous l'Anc. Régime entre l'abbé régulier et l'abbé commendataire est encore explicite dans la lang. contemp. et se retrouve implicitement dans les expr. : abbé commendataire, abbé de cour, abbé du XVIIIes. et abbé connétable. Le développement de la commende et l'habitude de voir des abbés vivre dans le monde ? tels les abbés de cour ? amenèrent la coutume d'appeler aux xviieet xviiies. tout ecclésiastique du nom d'abbé même s'il n'exerçait pas le sacerdoce, cf. Marion, Dict. des institutions de la France. De là la nouv. déf. donnée par la plupart des dict. au terme abbé : « tout homme revêtu de l'habit ecclésiastique » (Besch., Littré, DG, Dub.). Cet usage semble auj. périmé, abbé désignant plus précisément et sans considération vestimentaire le titre attaché à la fonction sacerdotale (sém. II). ? Rem. Dans certains emplois région. abbé désignait au Moy. Âge le chef de certaines confréries de jeunes gens organisant les fêtes du village (cf. Ac. Compl., Lar. 20e) ou « le chef de certaines confréries d'artisans dans le Midi » (cf. Littré). Cf. aussi Du Cange s.v. abbas : abbé des cornards (Rouen, Evreux), abbé de liesse (Arras).
STAT. ? Fréq. abs. litt. : 8 403. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 12 343, b) 13 709; xxes. : a) 12 771, b) 10 176.
BBG. ? Ahokas (J.). De l'Emploi des mots abbé et moine pour désigner des personnages et des organisations laïques. Neuphilol. Mitt. 1962, t. 63, no2, p. 81-106. ? Leloir 1961. ? Lep. 1948. ? Marcel 1938. ? Mét. 1955. ? Spr. 1967. ? Théol. cath. 1909.

ABBÉ, subst. masc.
ÉTYMOL. ? Corresp. rom. : a. prov. ábas; n. prov. abát; ital. roum. abate; esp. abad; port. abade; cat. abat. 1100 « supérieur d'une abbaye » (Roland, éd. Bédier, 2955 : Asez i ad evesques et abéz); ca 1130 « id. » (Couronnement de Louis, éd. Langlois, 1762 : Iluec trova et evesques et abes). Empr. au lat. chrét. abba?tem (acc. de abbás, d'où la forme ábes) empr. lui-même à l'araméen par l'intermédiaire du grec eccl. ? ? ? ? ? ? « père » (en s'adressant à Dieu) », Nouv. Test., passim. Lat. d'abord sous la forme abba, fréquente jusqu'au ixes., de même sens que le gr. (cf. St Jérôme, ds epist. ad Gal. 4, 6 ds Blaise : cum abba pater Hebraeo Syroque dicatur); attest. continues en lat. chrét. et médiév. au sens de « supérieur d'une abbaye ». HIST. ? Attesté pour la 1refois en 1100 (cf. étymol.), abbé est encore empl. dans la lang. contemp. dans son accept. primitive en usage dep. St Benoît. Pour ses accept. extensives (cf. sém. I B et C) ce mot subsiste aux xixeet xxes. par all. au passé. La distinction établie sous l'Anc. Régime entre l'abbé régulier et l'abbé commendataire est encore explicite dans la lang. contemp. et se retrouve implicitement dans les expr. : abbé commendataire, abbé de cour, abbé du XVIIIes. et abbé connétable. Le développement de la commende et l'habitude de voir des abbés vivre dans le monde ? tels les abbés de cour ? amenèrent la coutume d'appeler aux xviieet xviiies. tout ecclésiastique du nom d'abbé même s'il n'exerçait pas le sacerdoce, cf. Marion, Dict. des institutions de la France. De là la nouv. déf. donnée par la plupart des dict. au terme abbé : « tout homme revêtu de l'habit ecclésiastique » (Besch., Littré, DG, Dub.). Cet usage semble auj. périmé, abbé désignant plus précisément et sans considération vestimentaire le titre attaché à la fonction sacerdotale (sém. II). ? Rem. Dans certains emplois région. abbé désignait au Moy. Âge le chef de certaines confréries de jeunes gens organisant les fêtes du village (cf. Ac. Compl., Lar. 20e) ou « le chef de certaines confréries d'artisans dans le Midi » (cf. Littré). Cf. aussi Du Cange s.v. abbas : abbé des cornards (Rouen, Evreux), abbé de liesse (Arras).

Abbé au Scrabble


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Les citations avec le mot Abbé


  1. Les amis mêmes de l'abbé Régnier lui avaient donné le nom de l'abbé Pertinax, parce qu'il avait, dit-on, l'habitude de disputer opiniâtrément dans les assemblées.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Régnier Desmarais


  2. - Dieu a fait l'homme à son image, disait un abbé. - - Oh! l'homme le lui a bien rendu, répliqua Fontenelle. - Les nations n'ont de grands hommes que malgré elles.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Journaux intimes (1887), Mon coeur mis à nu


  3. Avec un extérieur peu attirant et presque fait pour repousser ceux qui n'y étaient pas aguerris, l'abbé d'Olivet portait au fond du coeur une envie d'obliger sincère et active, que plusieurs gens de lettres ont éprouvée.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, d'Olivet


  4. Dans le moment qu'il développait cela, il arrive que Mme de Bricoule prit conscience que son nez luisait. Cette luisance qui venait facilement à son nez était un des soucis de la comtesse. D'abord elle l'éteignait en passant sur lui une feuille de papier à cigarettes, ensuite elle le poudrait. Elle n'osa pas, devant l'abbé, user du papier à cigarettes, mais elle se poudra le nez sans vergogne, avec sa poudre Rêve de Mignon. Ce faisant, elle aperçut dans la petite glace du poudrier les deux rides qui descendaient de son nez, et, du pouce et du médius, elle les tira ; ce fut plus fort qu'elle. Ensuite elle épousseta, avec humeur, la poudre qui, comme d'habitude, était tombée sur son jabot. M. de Pradts vit les trois gestes, et méprisa.

    Auteur : Henry de Montherlant - Source : Les Garçons (1969)


  5. M. l'abbé Mongin, vainqueur dans trois concours, fit encore, avec l'applaudissement de la compagnie, un autre essai de son éloquence.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


  6. L'abbé de Choisy alla en Italie comme conclaviste du cardinal de Bouillon, après la mort de Clément X.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, abbé de Choisy


  7. En turc, le mot muhabbet signifie à la fois conversation et amour. Pour l'un et l'autre, on dit : faire muhabbet. J'aime l'idée que la conversation est comme une fenêtre donnant sur le coeur et l'esprit.

    Auteur : Alberto Manguel - Source : Journal d' un lecteur (2004)


  8. Dans l'affaire du quiétisme, il (l'abbé Fleury) adopta la doctrine de Bossuet, sans perdre l'amitié de Fénelon; ses lumières le préservèrent des pieuses erreurs de l'un, et sa modération, de l'impétuosité de l'autre.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Fleury


  9. Ne devrait-on pas dire que c'est une puérilité, et souvent un défaut contraire à la simplicité et à la naïveté du style, que le soin minutieux d'éviter les hiatus dans la prose comme le pratique l'abbé de la Bletterie?

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 11 mars 1770


  10. Il y a entre les moeurs anciennes et les nôtres le même rapport qui se trouve entre Aristide, contrôleur général des athéniens, et l'abbé Terray.

    Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes (1795)


  11. Et il me plait que cette généalogie de l'athéisme philosophique procède d'un prêtre: l'Abbé Meslier, saint, héros et martyr de la cause athée enfin repérable...

    Auteur : Michel Onfray - Source : Traité d'athéologie (2005)


  12. Le bon abbé ne se porte pas bien; il a mal à un genou, et un peu d'émotion tous les soirs.

    Auteur : Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné - Source : Lettres (1646-1696), 19 février 1676


  13. L'abbé de Vertot, qui, emporté dans sa jeunesse par une fièvre de dévotion, avait commencé par se faire capucin, et qui, relevé de ses voeux, devint membre de l'Académie des belles-lettres et un de nos historiens les plus estimés.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, abbé de Saint-Pierre


  14. On assure que Despréaux et son ami Racine trempèrent dans l'élection de l'abbé de Mauroy, par le seul motif d'écarter Fontenelle, son concurrent.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, J. Test. de Mauroy


  15. Il n'y a pas de plus sage abbé que celui qui a été moine.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  16. On opina par boules sur la punition qu'il (l'abbé de Saint-Pierre) avait encourue; toutes les boules, à l'exception d'une seule, furent pour l'exclure de nos séances; cette boule courageuse fut donnée par Fontenelle.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, abbé de Saint-Pierre


  17. Philipp avait été éduqué à une école plus réaliste. Le père Peter, l'abbé de son premier monastère, disait toujours : Priez pour demander des miracles, mais plantez des choux.

    Auteur : Ken Follett - Source : Les Piliers de la terre (1989)


  18. Mais si vous n'êtes monsieur l'abbé que pour avoir été tonsuré, pour porter un petit collet, un manteau court, et pour attendre un bénéfice simple, vous ne méritez pas le nom d'abbé.

    Auteur : Voltaire - Source : Dictionnaire philosophique portatif (1764), Abbé


  19. Un curé y vieillit aussi qu'on a oublié là vers la fin de sa vie, y élève des abeilles. Il s'appelle l'abbé Vergélian. C'est un bon prêtre; mais il a peu de paroissiens à sa messe du dimanche.

    Auteur : Henri Bosco - Source : Le Jardin d'Hyacinthe (1945)


  20. Il (l'abbé Boileau) ne fut pas toujours heureux dans ses stations à Versailles.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Boileau


  21. La traduction qu'il (l'abbé Delille) a entreprise de l'Enéide, prépare un nouveau tourment à l'envie, et de nouvelles sottises aux mauvais critiques.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Segrais


  22. Il (M. de Voltaire) donna à cet abbé Gaultier, qui la lui demanda, une profession de foi écrite tout entière de sa propre main, et par laquelle il déclare qu'il veut mourir dans la religion catholique où il est né.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre au roi de Prusse, 1er juillet 1778


  23. Vous pouvez rendre un grand service à la philosophie, en intercédant auprès de M. de Choiseul pour le pauvre abbé Morellet.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 18 juillet 1760


  24. Il (l'abbé Abeille) pensait, et avec très grande raison, que la scène peut être une école de vertu, et qu'à ce titre jamais un citoyen honnête ne doit avoir de scrupule d'y consacrer ses talents.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Gaspard Abeille


  25. L'abbé Girard, plus heureux que beaucoup d'autres philosophes aussi peu coupables, mais plus illustres et plus enviés, eut l'avantage d'échapper à la haine, par le peu de surface qu'il présentait à ses coups.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Girard


Les citations du Littré sur Abbé


  1. L'abbé Testu dit rudement à notre voisine : Mais, madame, si elle vous avait répondu que la pelle se moque du fourgon, qu'auriez-vous dit ? Monsieur, dit-elle, je ne suis point une pelle, et elle est un fourgon

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 387


  2. Ung prieuré ou chambre d'abbé dependant de la dite abbaye

    Auteur : DU CANGE - Source : camera.


  3. Il [l'abbé de Boufflers] fait très bien de petits vers, écrit très bien de petites lettres, va jouaillant un peu du sistre

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Confess. XI


  4. C'est toi qui l'as nommé, docte abbé : notre mal et le tien, l'indifférence pour la religion ; il en a fait un livre, comme ces médecins qui composent des traités sur une maladie dont eux-mêmes sont atteints, et en raisonnent d'autant mieux

    Auteur : P. L. COUR. - Source : Lett. VIII


  5. On nous conduisit immédiatement à l'hégoumène ou abbé [du couvent de Chico, en Chypre], qui était élu depuis deux jours

    Auteur : G. D'ORCET - Source : Rev. Brit. sept. 1874, p. 15 (voy. au Supplément HIGOUMÈNE, qui est la prononciation des Grecs)


  6. Cel abbé de Cheminon si me donna m'escharpe et mon bourdon

    Auteur : JOINV. - Source : 209


  7. Il y avait en Normandie un abbé de conards qu'on promenait sur un char

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 82


  8. Les draps fins, qu'on tirait auparavant d'Angleterre, furent fabriqués dans Abbeville ; le roi avançait au manufacturier deux mille livres par chaque métier battant, outre les gratifications considérables

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 29


  9. Car à ce fait ici doivent prince et baron Avoir certain conseil et bonne avision : Car autant lor en pent au nez ou au menton Guesclin. 10565. Que savez-vous que il vous pent, Bielle dame, devant vos ieuls [il s'agit du haut de chausse que l'abbesse avait mis par mégarde sur sa tête en place de couvre-chef] ?

    Auteur : J. DE CONDET - Source : p. 174


  10. Il avait pris, pour copier les thèmes du jeune prince, l'abbé Dubois, moitié scribe, moitié valet du curé de Saint-Eustache

    Auteur : DUCLOS - Source : Oeuvr. t. V, p. 197


  11. Si vint tout à pied messire Hervé jusques à Abbeville ; là se monterent ; mais le dit messire Hervé estoit si travaillé qu'il ne pouvoit souffrir le chevaucher

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 214


  12. Il a plu à M. l'abbé Terrai de les déclarer [certains habitants] ressortissants de Belley, quoique Belley soit à plus de quinze lieues, et que Gex ne soit qu'à une

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Fargès, 26 janv. 1776


  13. Votre communauté n'est point contrariante contre ses abbesses

    Auteur : BOSSUET - Source : Lett. abb. 54


  14. J'ai beaucoup vu dans mon enfance l'abbé Gédouin, l'abbé de Châteauneuf et Mlle Lenclos ; je puis assurer qu'à l'âge de quatre-vingts ans son visage portait les marques les plus hideuses de la vieillesse

    Auteur : Voltaire - Source : Dictionn. phil. Dictionnaire


  15. Ah ! c'est un lecturier de l'abbé Desfontaines et de cet exécrable Fréron [c'est Voltaire qui est censé parler]

    Auteur : DECOURCHAMP - Source : Souv. de la marq. de Créquy, III, 4


  16. M. l'abbé de Bernis a bien voulu m'envoyer, de la part du roi, un passe-port dans lequel Sa Majesté me conserve le titre de son gentilhomme ordinaire

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. d'Argental, 21 juin 1758


  17. Marie-Angélique Arnauld, par un usage qui n'était que trop commun en ces temps-là, en fut faite abbesse, n'ayant pas encore onze ans accomplis ; elle n'en avait que huit lorsqu'elle prit l'habit, et elle fit profession à neuf ans

    Auteur : Jean Racine - Source : Hist. Port-Royal, dans POUGENS


  18. On a peu de lettres d'elle [de Ninon], il y en a deux ou trois d'imprimées dans le recueil de St-Évremond ; l'abbé de Chateauneuf en avait beaucoup ; mais en mourant il a brûlé tous ses papiers

    Auteur : Voltaire - Source : Mél. litt. sur Mlle de l'Enclos.


  19. Bernard, simple abbé de Clervaux, était l'oracle de la France et de l'Europe

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 55


  20. Et je otroie que li abes [abbé] et li convens devant dit fassent fossez entour leur bos, de bonde en bonde [borne] toutes les fois que il vourront

    Auteur : DU CANGE - Source : bondula.


  21. J'ai vu hier une de vos lettres entre les mains de l'abbé de Pontcarré ; c'est la plus divine lettre du monde ; il n'y a rien qui ne pique et qui ne soit salé

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 19 juill. 1675


  22. L'abbé Têtu a été violemment occupé pour le mariage de M. de Chapes et de Mlle d'Humières

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 22 juin 1690


  23. Vous me parlez de M. de Beauvilliers et de l'abbé de Fénelon, et de la perfection de tous ces choix, comme je vous en ai déjà parlé : ils sont divins

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 11 sept. 1689


  24. [Une abbesse permettant l'entrée de son couvent].... ce fu, par m'ame, à grant peine ; car pourtant, s'elle est famme De tel honneur, si craint elle le blasme Des anciennes

    Auteur : CHRIST. DE PISAN - Source : Dit de Poissy.


  25. Il portait ses découvertes aux conférences de feu l'abbé Bourdelot, dont il était un des bons acteurs....

    Auteur : FONTEN. - Source : Poupart.




Les mots débutant par Abb  Les mots débutant par Ab

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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h21









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