La définition de Abbé du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Abbé
Nature : s. m.
Prononciation : a-bé
Etymologie : Provenç. abbat ; espagn. abad ; portug. abbade ; ital. abbate ; de abbatem, au nominatif abbas, du syrien aba qui signifie père. Dans l'ancien français au nominatif singulier li abe [e muet], venant de ábbas avec l'accent sur la première syllabe ; le abé, li abé, les abés [e fermé] au régime singulier, au nominatif pluriel et au régime pluriel, venant de abbátem, abbátes, avec l'accent sur la seconde syllabe.
Ce mot vient de ce que les premiers Moines appellerent leur Supérieur Ab-bot, qui en langue Syriaque signifie pere. Ainsi ces mots de Abba, pater, qu'on trouve dans les Epîtres aux Romains, & aux Galates, & ailleurs , qui semblent dire la même chose, ne font pas pourtant un pléonasme, comme dit St. Augustin, puisque l'un est un nom de nature, & l'autre de dignité. D'autres disent qu'il vient du mot Hébreu ab a, qui signifie aimer, vouloir du bien
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La définition de Abbé
Celui qui gouverne ou possède une abbaye. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé.
Toutes les définitions de « abbé »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Celui qui porte le costume ecclésiastique et remplit ou se prépare à remplir les fonctions sacerdotales. Nous avons rencontré plusieurs abbés. Allez parler à Monsieur l'abbé. Les abbés du catéchisme de Saint-Sulpice sont généralement de jeunes séminaristes. Il s'est dit de Celui qui dirigeait une abbaye. Abbé de l'ordre de Saint-Benoît. Abbé régulier. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé. Bénir un abbé. Prov. et fig., Nous l'attendrons comme les moines font l'abbé, S'il n'arrive pas à l'heure du dîner, nous nous mettrons à table sans lui. Prov. et fig., Le moine répond comme l'abbé chante, Ordinairement les inférieurs prennent quelque chose du ton, des habitudes de leurs supérieurs. Il se disait aussi de Tout homme qui portait l'habit ecclésiastique, sans remplir les fonctions sacerdotales. Un jeune abbé. Un petit abbé. Un abbé de cour.
Littré
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1Celui qui gouverne ou possède une abbaye. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé.
Abbé régulier, abbé qui était religieux lui-même et portait l'habit de son ordre.
Abbé en second, prieur d'un monastère.
Abbé des abbés, titre de l'abbé du Mont-Cassin, parce que tous les moines de l'Occident avaient reçu leur règle de cette abbaye.
Abbé cardinal, titre honorifique accordé par le pape, particulièrement aux abbés en chef, lorsque des abbayes qui avaient été réunies se séparaient.
Prov. Pour un moine on ne laisse pas de faire un abbé, c'est-à-dire que l'absence d'un homme n'empêche pas un projet de s'exécuter.
Nous l'attendrons comme les moines font l'abbé, c'est-à-dire, s'il ne vient pas à l'heure fixée, nous ne l'attendrons pas.
Le moine répond comme l'abbé chante, c'est-à-dire les inférieurs se conforment aux habitudes de leurs supérieurs.
Jouer à l'abbé, jeu où l'on est obligé de faire tout ce que fait celui qui a été désigné pour chef et qu'on nomme abbé.
Se promettre la vigne de l'abbé, se promettre une vie de délices.
-
2Tout homme qui porte un habit ecclésiastique. Un jeune abbé. Un abbé de cour.
Qui peut concevoir que certains abbés, à qui il ne manque rien de l'ajustement, de la mollesse et de la vanité des sexes et des conditions, qui entrent auprès des femmes en concurrence avec le marquis et le financier, et qui l'emportent sur tous les deux, qu'eux-mêmes soient, originairement et dans l'étymologie de leur nom, les pères et les chefs de saints moines et d'humbles solitaires, et qu'ils en devraient être l'exemple??
La Bruyère, 14.
HISTORIQUE
XIe s. Assez i a evesques et abéz
, Ch. de Rol. 209.
XIIe s. Donc enveia li bers au comte dous [deux] abéz, Qu'il lui doinse [donne] conduit?
, Th. le Mart. 51. Quatorze rois i ot à heure de souper, Evesques et abbés, que je ne sai nomer
, Sax. 13.
XIIIe s. Là trova il moult grant gent et maint abbés et maint barons et maint autres homes du païs de Bourgogne
, Villehardouin, 28. La justice laie les doit penre [prendre] et rendre à lor abbés
, Beaumanoir, LVI, 1. Quant evesque et abbé reviendront de signer [faire le signe de la croix]
, Berte, 11. Lors fu li abes molt dolent, Pleins fu de maltalent e d'ire
, Grégoire le Grand, p. 44.
XVIe s. Plusieurs allans le chemin de Paris voyoient chapeaux et manteaux par terre qu'on ne daignoit amasser, les prenoient pour fils venant de St-Mathurin ou pour gens qui jouoient à l'abbé de Maugouverne
, D'Aubigné, Hist. I, 134.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ABBÉ. Ajoutez?:
Encyclopédie, 1re édition
ABBÉ, s. m. Supérieur d'un Monastere de Religieux, érigé en Abbaye ou Prélature. Voyez Abbaye & Abbesse.
Le nom d'Abbé tire son origine du mot hébreu ??, qui signifie pere ; d'où les Chaldéens & les Syriens ont formé abba : de là les Grecs abbas, que les Latins ont retenu. D'abbas vient en françois le nom d'Abbé, &c. S. Marc & S. Paul, dans leur Texte grec, se servent du Syriaque abba, parce que c'étoit un mot communément connu dans les Synagogues & dans les premieres assemblées des Chrétiens. Ils y ajoûtent en forme d'interprétation, le nom de pere, abba, ? ?????, abba, pere, comme s'ils disoient, abba, c'est-à-dire, pere. Mais ce nom ab & abba, qui d'abord étoit un terme de tendresse & d'affection en Hébreu & en Chaldéen, devint ensuite un titre de dignité & d'honneur. Les Docteurs Juifs l'affectoient, & un de leurs plus anciens Livres, qui contient les Apophthegmes, ou Sentences de plusieurs d'entre eux, est intitulé Pirke abbot, ou avot ; c'est-à-dire, Chapitre des Peres. C'est par allusion à cette affectation que J. C. défendit à ses Disciples d'appeller pere aucun homme sur la terre : & S. Jerôme applique cette défense aux Supérieurs des Monasteres de son tems, qui prenoient le titre d'Abbé ou de Pere.
Le nom d'Abbé par conséquent paroît aussi ancien que l'Institution des Moines eux-mêmes. Les Directeurs des premiers Monasteres prenoient indifféremment les titres d'Abbés ou d'Archimandrites. Voyez Moine & Archimandrite.
Les anciens Abbés étoient des Moines qui avoient établi des Monasteres ou Communautés, qu'ils gouvernoient comme S. Antoine & S. Pacôme ; ou qui avoient été préposés par les Instituteurs de la vie monastique pour gouverner une Communauté nombreuse, résidante ailleurs que dans le chef-lieu de l'Ordre ; ou enfin, qui étoient choisis par les Moines mêmes d'un Monastere, qui se soûmettoient à l'autorité d'un seul. Ces Abbés & leurs Monasteres, suivant la disposition du Concile de Chalcédoine, étoient soûmis aux Evêques, tant en Orient qu'en Occident. A l'égard de l'Orient, le quatrieme Canon de ce Concile en fait une loi ; & en Occident, le 21e Canon du premier Concile d'Orléans, le 19 du Concile d'Epaune, le 22 du II. Concile d'Orléans, & les Capitulaires de Charlemagne, en avoient reglé l'usage, surtout en France. Depuis ce tems-là quelques Abbés ont obtenu des exemptions des Ordinaires pour eux & pour leurs Abbayes, comme les Monasteres de Lérins, d'Agaune, & de Luxeuil. Ce Privilége leur étoit accordé du consentement des Evêques, à la priere des Rois & des Fondateurs. Les Abbés néanmoins étoient bénis par les Evêques, & ont eu souvent séance dans les Conciles après eux : quelques-uns ont obtenu la permission de porter la Crosse & la Mitre ; d'autres de donner la Tonsure & les Ordres mineurs. Innocent VIII. a même accordé à l'Abbé de Cîteaux le pouvoir d'ordonner des Diacres & des Soûdiacres, & de faire diverses Bénédictions, comme celles des Abbesses, des Autels, & des Vases sacrés.
Mais le gouvernement des Abbés a été différent, selon les différentes especes de Religieux. Parmi les anciens Moines d'Egypte, quelque grande que fût l'autorité des Abbés, leur premiere supériorité étoit celle du bon exemple & des vertus : ni eux, ni leurs inférieurs, n'étoient Prêtres, & ils étoient parfaitement soûmis aux Evêques. En Occident, suivant la Regle de Saint Benoît, chaque Monastere étoit gouverné par un Abbé, qui étoit le Directeur de tous ses Moines pour le spirituel & pour la conduite intérieure. Il disposoit aussi de tout le temporel, mais comme un bon pere de famille ; les Moines le choisissoient d'entre eux, & l'Evêque diocésain l'ordonnoit Abbé par une Bénédiction solemnelle : cérémonie formée à l'imitation de la Consécration des Evêques. Les Abbés étoient souvent ordonnés Prêtres, mais non pas toûjours. L'Abbé assembloit les Moines pour leur demander leur avis dans toutes les rencontres importantes, mais il étoit le maître de la décision ; il pouvoit établir un Prevôt pour le soulager dans le gouvernement ; & si la Communauté étoit nombreuse, il mettoit des Doyens pour avoir soin chacun de dix Religieux, comme le marque le mot Decanus. Au reste, l'Abbé vivoit comme un autre Moine, excepté qu'il étoit chargé de tout le soin de la Maison, & qu'il avoit sa Mense, c'est-à-dire, sa table à part pour y recevoir les hôtes ; ce devoir ayant été un des principaux motifs de la fondation des Abbayes.
Ils étoient réellement distingués du Clergé, quoique souvent confondus avec les Ecclésiastiques, à cause de leur degré au-dessus des Laïques. S. Jerôme écrivant à Héliodore, dit expressément : alia Monachorum est causa, alia Clericorum. Voyez Clergé, Prêtres, &c.
Dans ces premiers tems, les Abbés étoient soûmis aux Evêques & aux Pasteurs ordinaires. Leurs Monasteres étant éloignés des Villes, & bâtis dans les solitudes les plus reculées, ils n'avoient aucune part dans les affaires ecclésiastiques. Ils alloient les Dimanches aux Eglises Paroissiales avec le reste du peuple ; ou s'ils étoient trop éloignés, on leur envoyoit un Prêtre pour leur administrer les Sacremens : enfin on leur permit d'avoir des Prêtres de leur propre Corps. L'Abbé lui-même ou l'Archimandrite, étoit ordinairement Prêtre : mais ses fonctions ne s'étendoient qu'à l'assistance spirituelle de son Monastere, & il demeuroit toujours soûmis à son Evêque.
Comme il y avoit parmi les Abbés plusieurs Personnes savantes, ils s'opposerent vigoureusement aux hérésies qui s'éleverent de leur tems ; ce qui donna occasion aux Evêques de les appeller de leurs déserts, & de les établir d'abord aux environs des Faubourgs des Villes, & ensuite dans les Villes mêmes. C'est de ce tems que l'on doit dater l'époque de leur relâchement. Ainsi les Abbés étant bientôt déchûs de leur premiere simplicité, ils commencerent à être regardés comme une espece de petits Prélats. Ensuite ils affecterent l'indépendance de leurs Evêques, & devinrent si insupportables, que l'on fit contre-eux des lois fort séveres au Concile de Chalcédoine & autres, dont on a parlé.
L'Ordre de Cluny pour établir l'uniformité, ne voulut avoir qu'un seul Abbé. Toutes les Maisons qui en dépendoient, n'eurent que des Prieurs, quelques grandes qu'elles fussent, & cette forme de gouvernement a subsisté jusqu'à présent. Les Fondateurs de Cîteaux crurent que le relâchement de Cluny venoit en partie de l'autorité absolue des Abbés : pour y remédier ils donnerent des Abbés à tous les nouveaux Monasteres qu'ils fonderent, & voulurent qu'ils s'assemblassent tous les ans en Chapitre général, pour voir s'ils étoient uniformes & fideles à observer la Regle. Ils conserverent une grande autorité à Cîteaux sur ses quatre premieres Filles, & à chacune d'elles sur les Monasteres de sa filiation ; ensorte que l'Abbé d'une Mere Eglise présidât à l'élection des Abbés des Filles, & qu'il pût avec le conseil de quelques Abbés, les destituer s'ils le méritoient.
Les Chanoines Réguliers suivirent à peu près le gouvernement des Moines, & eurent des Abbés dans leurs principales Maisons, de l'élection desquels ils demeurerent en possession jusqu'au Concordat de l'an 1516, qui transporta au Roi en France le droit des élections pour les Monasteres, aussi-bien que pour les Evêchés. On a pourtant conservé l'élection aux Monasteres qui sont Chefs-d'Ordre, comme Cluny, Cîteaux & ses quatre Filles, Prémontré, Grammont, & quelques autres ; ce qui est regardé comme un privilége, quoiqu'en effet ce soit un reste du Droit commun.
Les biens des Monasteres étant devenus considérables, exciterent la cupidité des Séculiers pour les envahir. Dès le V. siecle en Italie & en France, les Rois s'en emparerent, ou en gratifierent leurs Officiers & leurs Courtisans. En vain les Papes & les Evêques s'y opposerent-ils. Cette licence dura jusqu'au Regne de Dagobert, qui fut plus favorable à l'Eglise : mais elle recommença sous Charles Martel, pendant le Regne duquel les Laïques se mirent en possession d'une partie des biens des Monasteres, & prirent même le titre d'Abbés. Pepin & Charlemagne réformerent une partie de ces abus, mais ne les détruisirent pas entierement ; puisque les Princes leurs successeurs donnoient eux-mêmes les revenus des Monasteres à leurs Officiers, à titre de récompense pour leurs services, d'où est venu le nom de Bénéfice, & peut-être l'ancien mot, Beneficium propter officium ; quoiqu'on l'entende aujourd'hui dans un sens très-différent, & qui est le seul vrai, savoir des services rendus à l'Eglise. Charles le Chauve fit des lois pour modérer cet usage, qui ne laissa pas de subsister sous ses successeurs. Les Rois Philippe I. & Louis VI. & ensuite les Ducs d'Orléans, sont appellés Abbés du Monastere de S. Aignan d'Orléans. Les Ducs d'Aquitaine prirent le titre d'Abbés de S. Hilaire de Poitiers. Les Comtes d'Anjou, celui d'Abbés de S. Aubin ; & les Comtes de Vermandois, celui d'Abbés de S. Quentin. Cette coûtume cessa pourtant sous les premiers Rois de la troisieme race ; le Clergé s'opposant à ces innovations, & rentrant de tems en tems dans ses droits.
Mais quoiqu'on n'abandonnât plus les revenus des Abbayes aux Laïques, il s'introduisit, surtout pendant le schisme d'Occident, une autre coûtume, moins éloignée en général de l'esprit de l'Eglise, mais également contraire au droit des Réguliers. Ce fut de les donner en commende à des Clercs séculiers ; & les Papes eux-mêmes furent les premiers à en accorder, toûjours pour de bonnes intentions, mais qui manquerent souvent d'être remplies. Enfin par le Concordat entre Léon X. & François I. la nomination des Abbayes en France fut dévolue au Roi, à l'exception d'un très-petit nombre ; ensorte que maintenant presque toutes sont en commende.
Malgré les Reglemens des Conciles dont nous avons parlé, les Abbés, surtout en Occident, prirent le titre de Seigneur, & des marques de l'Episcopat, comme la Mitre. C'est ce qui donna l'origine à plusieurs nouvelles especes d'Abbés ; sçavoir aux Abbés mitrés, crossés, & non crossés ; aux Abbés ?cuméniques, aux Abbés Cardinaux, &c.
Les Abbés mitrés sont ceux qui ont le privilége de porter la Mitre, & qui ont en même tems une autorité pleinement épiscopale dans leurs divers territoires. En Angleterre on les appelloit aussi Abbés souverains & Abbés généraux, & ils étoient Lords du Parlement. Selon le Sr. Edouard Coke, il y en avoit en Angleterre vingt-sept de cette sorte, sans compter deux Prieurs mitrés. Voyez Prieur. Les autres qui n'étoient point mitrés, étoient soûmis à l'Evêque diocésain.
Le Pere Hay, Moine Bénédictin, dans son Livre intitulé Astrun inextinctum, soûtient que les Abbés de son Ordre ont non-seulement une Jurisdiction [comme] épiscopale, mais même une Jurisdiction [comme] papale. Potestatem quasi episcopalem, imo quasi papalem : & qu'en cette qualité ils peuvent conférer les Ordres inférieurs de Diacres & de Soûdiacres. Voyez Ordination.
Lorsque les Abbés commencerent à porter la Mitre, les Evêques se plaignirent amerement que leurs priviléges étoient envahis par des Moines : ils étoient principalement choqués de ce que dans les Conciles & dans les Synodes, il n'y avoit aucune distinction entre-eux. C'est à cette occasion que le Pape Clément IV. ordonna que les Abbés porteroient seulement la Mitre brodée en or, & qu'ils laisseroient les pierres précieuses aux Evêques. Voyez Mitre.
Les Abbés crossés sont ceux qui portent les Crosses ou le Bâton pastoral. Voyez Crosse.
Il y en a quelques-uns qui sont crossés & non mitrés, comme l'Abbé d'une Abbaye de Bénédictins à Bourges ; & d'autres qui sont l'un & l'autre.
Parmi les Grecs il y a des Abbés qui prennent même la qualité d'Abbés ?cuméniques, ou d'Abbés universels, à l'imitation des Patriarches de Constantinople. Voyez ?cuménique.
Les Latins n'ont pas été de beaucoup inférieurs aux Grecs à cet égard. L'Abbé de Cluny dans un Concile tenu à Rome, prend le titre d'Abbas Abbatum, Abbé des Abbés : & le Pape Calixte donne au même Abbé le titre d'Abbé Cardinal. Voyez Cluny. (L'Abbé de la Trinité de Vendôme se qualifie aussi Cardinal-Abbé) pour ne rien dire des autres Abbés-Cardinaux, ainsi appellés, de ce qu'ils étoient les principaux Abbés des Monasteres, qui dans la suite vinrent à être séparés.
Les Abbés-Cardinaux qui sont séculiers, ou qui ne sont point Chefs-d'Ordre, n'ont point de jurisdiction sur les Religieux, ni d'autorité dans l'intérieur des Monasteres.
Les Abbés aujourd'hui se divisent principalement en Abbés Réguliers (ou Titulaires), & en Abbés Commendataires.
Les Abbés Réguliers sont de véritables Moines ou Religieux, qui ont fait les v?ux & portent l'habit de l'Ordre. Voyez Régulier, Religieux, &c.
Tous les Abbés sont présumés être tels, les Canons défendant expressément qu'aucun autre qu'un Moine ait le commandement sur des Moines : mais dans le fait il en est bien autrement.
En France les Abbés Réguliers n'ont la jurisdiction sur leurs Moines que pour la correction Monachale concernant la Regle. S'il est question d'autre excès non concernant la Regle, ce n'est point à l'Abbé, mais à l'Evêque d'en connoître ; & quand ce sont des excès privilégiés, comme s'il y a port d'armes, ce n'est ni à l'Abbé, ni à l'Evêque, mais au Juge Royal d'en connoître.
Les Abbés Commendataires, ou les Abbés en commende, sont des Séculiers qui ont été auparavant tonsurés. Ils sont obligés par leurs Bulles de prendre les Ordres quand ils seront en âge. Voyez Séculier, Tonsure, &c.
Quoique le terme de Commende insinue qu'ils ont seulement pour un tems l'administration de leurs Abbayes, ils ne laissent pas d'en joüir toute leur vie, & d'en percevoir toûjours les fruits, aussi-bien que les Abbés Réguliers.
Les Bulles leur donnent un plein pouvoir, tam in spiritualibus quam in temporalibus : mais dans la réalité les Abbés Commendataires n'exercent aucune fonction spirituelle envers leurs Moines, & n'ont sur eux aucune jurisdiction : ainsi cette expression in spiritualibus, n'est que de style dans la Cour de Rome, & n'emporte avec elle rien de réel.
Quelques Canonistes mettent les Abbayes en Commende au nombre des Bénéfices, inter titulos Beneficiorum : mais elles ne sont réellement qu'un titre canonique, ou une provision pour joüir des fruits d'un Bénéfice ; & comme de telles provisions sont contraires aux anciens Canons, il n'y a que le Pape qui puisse les accorder en dispensant du Droit ancien. Voyez Commende, Bénéfice, &c.
Comme l'Histoire d'Angleterre parle très-peu de ces Abbés Commendataires, il est probable qu'ils n'y furent jamais communs : ce qui a donné lieu à quelques Auteurs de cette Nation de se méprendre, en prenant tous les Abbés pour des Moines. Nous en avons un exemple remarquable dans la dispute touchant l'Inventeur des Lignes, pour transformer les Figures géométriques, appellées par les Francois les Lignes Robervalliennes. Le Docteur Gregory dans les Transactions philosophiques, année 1694, tourne en ridicule l'Abbé Gallois, Abbé Commendataire de l'Abbaye de S. Martin de Cores ; & le prenant pour un Moine : « Le bon Pere, dit-il, s'imagine que nous sommes revenus à ces tems fabuleux, où il étoit permis à un Moine de dire ce qu'il vouloit ».
L'Abbé releve cette méprise, & retorque avec avantage la raillerie sur le Docteur dans les Mémoires de l'Académie, année 1703.
La cérémonie par laquelle on établit un Abbé, se nomme proprement Bénédiction, & quelquefois, quoiqu'abusivement, Consécration. Voyez Bénédiction & Consécration.
Cette cérémonie consistoit anciennement à revêtir l'Abbé de l'habit appellé Cuculla, Coulle, en lui mettant le Bâton pastoral dans la main, & les souliers, appellés pedales, (sandales) à ses piés. Nous apprenons ces particularités de l'Ordre Romain de Théodore, Archevêque de Cantorbéry.
En France la nomination & la collation des Bénéfices dépendans des Abbayes en Commende, appartiennent à l'Abbé seul, à l'exclusion des Religieux. Les Abbés Commendataires doivent laisser aux Religieux le tiers du revenu de leurs Abbayes franc & exempt de toutes charges. Les biens de ces Abbayes se partagent en trois lots : le premier est pour l'Abbé ; le second pour les Religieux, & le troisieme est affecté aux réparations & charges communes de l'Abbaye ; c'est l'Abbé qui en a la disposition. Quoique le partage soit fait entre l'Abbé & les Religieux, ils ne peuvent ni les uns, ni les autres, aliéner aucune partie des fonds dont ils joüissent, que d'un commun consentement, & sans observer les solemnités de Droit.
La Profession des Religieux faite contre le consentement de l'Abbé est nulle. L'Abbé ne peut cependant recevoir aucun Religieux sans prendre l'avis de la Communauté.
Les Abbés tiennent le second rang dans le Clergé, & sont immédiatement après les Evêques : les Abbés Commendataires doivent marcher avec les Réguliers, & concurremment avec eux, selon l'ancienneté de leur réception.
Les Abbés Réguliers ont trois sortes de Puissance : l'?conomique, celle d'Ordre, & celle de Jurisdicdiction. La premiere consiste dans l'administration du temporel du Monastere : la seconde, à ordonner du Service-Divin, recevoir les Religieux à Profession, leur donner la Tonsure, conférer les Bénéfices qui sont à la nomination du Monastere : la troisieme, dans le droit de corriger, d'excommunier, de suspendre. L'Abbé Commendataire n'a que les deux premieres sortes de Puissance. La troisieme est exercée en sa place par le Prieur-claustral, qui est comme son Lieutenant pour la discipline intérieure du Monastere. Voyez Prieur & Claustral.
Abbé, est aussi un titre que l'on donne à certains Evêques, parce que leurs Siéges étoient originairement des Abbayes, & qu'ils étoient même élûs par les Moines : tels sont ceux de Catane & de Montréal en Sicile. Voyez Evêque.
Abbé, est encore un nom que l'on donne quelquefois aux Supérieurs ou Généraux de quelques Congrégations de Chanoines Réguliers, comme est celui de Sainte Génevieve à Paris. Voyez Chanoine, Génevieve, &c.
Abbé, est aussi un titre qu'ont porté différens Magistrats, ou autres personnes laïques. Parmi les Génois, un de leurs premiers Magistrats étoit appellé l'Abbé du Peuple : nom glorieux, qui dans son véritable sens signifioit Pere du Peuple. (H & G)
Wiktionnaire
Nom commun - français
abbé \a.be\ masculin (pour une femme, on dit : abbesse)
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Moine supérieur d'une abbaye.
- Les anciens moines donnèrent ce nom au supérieur qu'ils élisaient. L'abbé était leur père spirituel. L'abbé spirituel était un pauvre à la tête de plusieurs autres pauvres : mais les pauvres pères spirituels ont eu depuis deux cents, quatre cents mille livres de rente [?] ? (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1765)
- [?], Rinaldi expliquait si gaiement comme quoi, son père le destinant à la moinaille, on l'avait enfermé en un couvent d'où il s'était enfui, un beau jour, avec la caisse de l'économe, la nièce de l'abbé et une douzaine de mots latins dans la cervelle pour tout bagage, [?]. ? (Adrien Paul, Les Malvivants, ou le Brigandage moderne en Italie, Paris : Librairie centrale, 1866, page 131)
- Les grands abbés de ce temps, d'Odilon de Cluny à Didier du Mont-Cassin, étaient assez avisés pour ne pas chercher à « monachiser » le monde qui les entourait. ? (Robert Fossier et ?André Vauchez, Histoire du Moyen Age, tome 2 : Xe-XIe siècles, Éditions Complexe, 2005, page 32)
- Celui qui porte le costume ecclésiastique et remplit ou se prépare à remplir les fonctions sacerdotales.
- Nous avons rencontré plusieurs abbés.
- Allez parler à Monsieur l'abbé.
- Les abbés du catéchisme de Saint-Sulpice sont généralement de jeunes séminaristes.
-
(Vieilli) Tout homme qui portait l'habit ecclésiastique, sans remplir les fonctions sacerdotales.
- Un jeune abbé.
- Un petit abbé.
- Un abbé de cour.
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(Suisse) (Vaud) Président d'une confrérie agricole.
- La Confrérie des Vignerons est une émanation de la bourgeoisie veveysanne. Ses Abbés (présidents du Conseil de la Confrérie) étaient ? et sont encore ? le plus souvent membres des Conseils de la ville, avocats, notaires ou juges.? (Site de la confrérie des vignerons de Vevey)
Trésor de la Langue Française informatisé
ABBÉ, subst. masc.
Abbé au Scrabble
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Informations sur le mot abbe - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 3 lettres uniques.
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Les mots proches de Abbé
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Les citations avec le mot Abbé
- Philipp avait été éduqué à une école plus réaliste. Le père Peter, l'abbé de son premier monastère, disait toujours : Priez pour demander des miracles, mais plantez des choux.Auteur : Ken Follett - Source : Les Piliers de la terre (1989)
- Ils aiment des attitudes forcées ou immodestes, une manière dure, sauvage, étrangère, qui font un capitan d'un jeune abbé, et un matamore d'un homme de robe.Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696), 15, VI, De la mode
- On y trouve plusieurs expressions impropres ou recherchées; ces expressions furent relevées avec l'affectation la plus maligne dans le dictionnaire néologique de l'abbé Desfontaines.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Houtteville
- C'est l'abbé qui fait l'église
C'est le roi qui fait la tour
Qui fait l'hiver ? C'est la bise.
Qui fait le nid ? C'est l'amour.Auteur : Victor Hugo - Source : Les Chansons des rues et des bois (1865) - Sauf durant les seize premières années de sa vie, où la religiosité, dans un milieu chrétien, était inévitable, M. l'abbé de Pradts n'avait jamais cru en Dieu. Son esprit n'avait pas besoin d'un Dieu ; son coeur n'avait pas besoin d'un Dieu. Le surnaturel était un monde qui lui était aussi fermé que celui des sciences, par exemple, ou celui de l'économie politique : le naturel le comblait largement. Selon lui, les hommes avaient inventé Dieu, parce que la grande majorité en avait besoin, de tête ou de coeur ; ce besoin était, selon lui, une des caractéristiques les plus communes de la faiblesse humaine. Ensuite ils avaient travaillé sans répit tant pour donner un sens à cette invention, que pour lui donner du prestige, afin de n'avoir pas honte d'elle, qui avouait si cruellement leur débilité. Comme ils étaient capables, toujours, du meilleur et du pire, ils avaient construit sur cette idée de Dieu, chacun dans son pays et dans son époque, un système plein de beautés et d'absurdités, en partie admirable, en partie risible, en partie odieux, duquel ils tiraient toutes sortes d'actes allant eux aussi de l'admirable à l'odieux, en passant par le risible. De ces édifices construits sur des nuées, le plus important était sans doute le catholicisme. Telles étaient les vues de M. l'abbé de Pradts, qui ne prétendaient ni à l'originalité ni à la profondeur.Auteur : Henry de Montherlant - Source : Les Garçons (1969)
- Il (l'abbé Abeille) pensait, et avec très grande raison, que la scène peut être une école de vertu, et qu'à ce titre jamais un citoyen honnête ne doit avoir de scrupule d'y consacrer ses talents.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Gaspard Abeille
- On opina par boules sur la punition qu'il (l'abbé de Saint-Pierre) avait encourue; toutes les boules, à l'exception d'une seule, furent pour l'exclure de nos séances; cette boule courageuse fut donnée par Fontenelle.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, abbé de Saint-Pierre
- L'abbé bègue qui raconte, qui raconte...Auteur : Lionel Chrzanowski - Source : Petit dictionnaire à mourir de rire de Philippe Héraclès et Lionel Chrzanowski
- Avec un extérieur peu attirant et presque fait pour repousser ceux qui n'y étaient pas aguerris, l'abbé d'Olivet portait au fond du coeur une envie d'obliger sincère et active, que plusieurs gens de lettres ont éprouvée.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, d'Olivet
- Un célèbre abbé de mes amis, métaphysicien de la première force, croyait que tous les hommes étaient musiciens nés: parce qu'il ne se souvenait pas d'avoir appris les airs avec lesquels sa nourrice l'endormait.Auteur : Julien Offray de La Mettrie - Source : Traité de l'âme (1745)
- On sait combien l'abbé Suger, aussi grand homme d'Etat que l'abbé de Clairvaux était grand orateur, s'opposa à cette croisade malheureuse que Louis le Jeune entreprit par le conseil de saint Bernard.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Abus de la critique
- Ces mémoires (de l'abbé de Choisy), quoique fort négligés pour le style, sont peut-être le plus agréable de ses ouvrages.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, abbé de Choisy
- Parmi les verbes qui se conjuguent avec le pronom personnel se, et qu'il (l'abbé de Dangeau) appelle pronominaux, il en distingue de quatre sortes.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Dangeau
- J'assume, j'endosse tout. Ce que j'ai fait à l'époque avec 3 ou 4 cons, on était des types complètement paumés. J'écrivais, je dessinais, je produisais de la merde. Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite. Je me moquais des myopathes, de la faim dans le monde, de l'Abbé Pierre… Aujourd'hui, l'homme que je suis en a honte. Tout le parcours que j'ai fait depuis, tout mon parcours d'homme, c'est l'histoire de quelqu'un qui a essayé de s'arracher à cette géographie toxique, m'extraire de cette nasse.Auteur : Yann Moix - Source : Dans Libération, le 27 août 2019
- Il y a souvent plus d'orgueil à refuser la louange qu'à la recevoir ; on ne la rejette que dans la vue d'être forcé à en accepter une plus grande. C'est ainsi qu'un abbé refuse un petit bénéfice quand il aspire à l'évêché.Auteur : Alexander Pope - Source : Maximes et réflexions morales
- Ne devrait-on pas dire que c'est une puérilité, et souvent un défaut contraire à la simplicité et à la naïveté du style, que le soin minutieux d'éviter les hiatus dans la prose comme le pratique l'abbé de la Bletterie?Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 11 mars 1770
- Abbé : Homme d'église particulièrement tenace, car on n'a jamais vu un abbé céderAuteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)
- Il fait bon d'habiter,
Sous la crosse de l'abbé.Auteur : Proverbes allemands - Source : Proverbe - Les tragédies de l'abbé Abeille étaient données sous le nom du comédien la Thuillerie.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Gaspard Abeille
- Ci-dessous gît Monsieur l'Abbé - Qui ne savait ni A ni B. - Dieu nous en doit bientôt un autre - Qui sache au moins sa Patenôtre.Auteur : Gilles Ménage - Source : Epitaphe de l'Abbé Bonnet
- Mais si vous n'êtes monsieur l'abbé que pour avoir été tonsuré, pour porter un petit collet, un manteau court, et pour attendre un bénéfice simple, vous ne méritez pas le nom d'abbé.Auteur : Voltaire - Source : Dictionnaire philosophique portatif (1764), Abbé
- Le critique qui n'a rien produit est un lâche; c'est comme un abbé qui courtise la femme d'un laïque: celui-ci ne peut lui rendre la pareille ni se battre avec lui.Auteur : Théophile Gautier - Source : Mademoiselle de Maupin (1835)
- Ce curé, simple et pauvre, avait un neveu à bénéfice, abbé de cour, qui pouvait être utile.Auteur : Alfred de Musset - Source : La Mouche (1853)
- Les princes, dit l'abbé de Mongault, s'ennuient parce qu'on les élève pour ne s'ennuyer jamais. Toujours de nouveaux amusements. Il faut leur apprendre à s'ennuyer quelquefois, pour être gais dans la suite.Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : Spicilège
- Savez-vous bien qu'abbé signifie père? ... Les anciens moines donnèrent ce nom au supérieur qu'ils élisaient.Auteur : Voltaire - Source : Dictionnaire philosophique (1764)
Les citations du Littré sur Abbé
- Il est très faux que ce sonnet [Tonne, frappe, il est temps, rends-moi guerre pour guerre....] soit de Des Barreaux ; il était très fâché qu'on le lui imputât ; il est de l'abbé de Lavau, qui était alors jeune et inconsidéréAuteur : Voltaire - Source : Louis XIV, Écrivains, des Barreaux.
- M. l'abbé le Batteux, directeur [de l'Académie française], a ouvert la séance par une harangue à ce monarque [le roi de Danemark].... le fond ni la forme n'avaient rien de saillantAuteur : BACHAUMONT - Source : Mém. secrets, t. IV, p. 160
- L'abbesse, qui belle et jeune et en bon point lors estoit, nagueres s'acouche maladeAuteur : L. XI - Source : Nouv. 21
- Vous me le représentez [l'abbé de la Vergne] un fort honnête hommeAuteur : Madame de Sévigné - Source : 29 déc. 1675
- C'était un homme [l'abbé de Castries] extrêmement aimable dans la société, que le roi s'était capricé de ne point faire évêqueAuteur : SAINT-SIMON - Source : 52, 122
- Ô mort, où est ta victoire ? ta main avare n'a rien enlevé à cette vertueuse abbesse, parce que ton domaine n'est que sur le tempsAuteur : BOSSUET - Source : ib.
- Et parce que l'abbé, dernier possesseur, estoit religieux, et tenoit l'abbaye en titre, tout son bien estoit acquis au roy que l'on appelle robbe-morteAuteur : CARLOIX - Source : II, 10
- Créé cardinal le 10 mai 1712, il [l'abbé de Polignac] fut réservé in petto jusqu'au 30 janvier 1713, où il fut déclaréAuteur : MAIRAN - Source : Éloge du card. de Polignac.
- [Le saint abbé Winwalaeus] après avoir assemblé ses frères pour se recommander à leurs prièresAuteur : BOSSUET - Source : Déf. trad. sur la communion, II, 14
- Ci-dessous gît monsieur l'abbé, Qui ne savait ni A ni BAuteur : MALH. - Source : édit.de MÉNAGE, p. 275
- Je remercie Votre Majesté impériale de tout ce qu'elle daigne m'apprendre sur la Sibérie méridionale, elle m'en dit plus en dix lignes que l'abbé Chappe dans un in-folioAuteur : Voltaire - Source : Lett. Imp. Russ. 18 nov. 1771
- Leclerc ayant soutenu l'opinion de Huet et n'étant point évêque, [l'abbé] Boileau tomba plus rudement encore sur Leclerc, qui lui répondit de mêmeAuteur : Voltaire - Source : Pol. et lég. Fragm. hist. sur l'Inde, 23
- L'abbé de Choisi alla en Italie comme conclaviste du cardinal de Bouillon, après la mort de Clément XAuteur : D'ALEMBERT - Source : Éloges, Choisi.
- Il [l'abbé de Francheville] est grand cartésien ; c'est le maître de Mlle Descartes ; elle lui a montré votre lettre, il l'a admirée et votre esprit tout lumineuxAuteur : Madame de Sévigné - Source : 28 sept. 1689
- Madame de Montespan, disait-il [l'abbé Testu], parle comme une personne qui lit, madame de Thianges comme une personne d'esprit qui rêve, et madame l'abbesse de Fontevrault comme une personne qui parleAuteur : D'ALEMB. - Source : Élog. Testu.
- L'abbé Galiani m'a beaucoup déplu, à moi, en confessant qu'il n'avait jamais pleuré de sa vie, et que la perte de son père, de ses frères, de ses soeurs, de ses maîtresses ne lui avait pas coûté une larmeAuteur : DIDER. - Source : Mém. t. I, p. 255, dans POUGENS
- L'archier crioit : Monsieur le priour, monsieur l'abbé futur....Auteur : François Rabelais - Source : I, 44
- Son frère [de l'abbé Caudelet] prouva si nettement la fausseté de tous les allégués, que le P. de La Chaise fit tout ce qu'il put pour obtenir un gros évêché à l'abbé de CaudeletAuteur : SAINT-SIMON - Source : 54, 155
- L'abbé Testu, dans les sociétés où il vivait, cherchait à jouer un rôle distingué, et à se rendre l'objet principal ; ce défaut a été celui de plus d'un homme d'esprit, qui par cette raison aimait mieux vivre avec des sots qu'avec ses pareilsAuteur : D'ALEMB. - Source : Éloges, Testu.
- Vous connaissez le gros abbé et la joie qu'il a d'épargner son papier.... pour moi, je le trouve original sur l'économie, comme l'abbé de la Victoire sur l'avariceAuteur : Madame de Sévigné - Source : 2 oct. 1676
- L'abbé de Saint-Cyran, le patriarche des jansénistes, autrefois homme célèbre pour un peu de temps, écrivait, en 1608, un livre en faveur du suicideAuteur : Voltaire - Source : Pol. et lég. Prix just. et humanité, 5
- [L'abbé Testu] C'est un des premiers hommes qui ait fait connaître ce qu'on appelle des vapeursAuteur : SAINT-SIMON - Source : 160, 106
- Ce n'est pas, comme l'a entendu l'abbé Terrasson, la colère d'Achille en elle-même, mais la colère d'Achille fatale aux Grecs, qui fait le sujet de l'IliadeAuteur : MARMONTEL - Source : Oeuvres, t. VIII, p. 431
- L'abbé de Saint-Réal, qui a écrit cet événement célèbre avec le style de Salluste, y a mêlé quelques embellissements de roman ; mais le fond en est très vraiAuteur : Voltaire - Source : Moeurs, 186
- Pôles glacés, brûlants.... (vers d'un poëme de l'abbé Du Jarri, couronné par l'Académie française) ...un malin envieux de la gloire de M. l'abbé se souvint que nous n'avons que deux pôles ; encore sont-ils tous deux glacés, parce que le soleil ne passe jamais les tropiquesAuteur : Voltaire - Source : Lett. à M. D***.
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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 14h12
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