La définition de Pus du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Pus
Nature : s. m.
Prononciation : pû ; l's se lie : un pû-z épais
Etymologie : Lat. pus ; du grec, pourrir ; sanscr. puy, puer.

Voir les citations du mot PusSignification du mot Pus


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de pus de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec pus pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Pus ?


La définition de Pus

Terme de médecine. Humeur morbide sans analogue dans l'état sain, caractérisée par des globules spéciaux, et se produisant d'ordinaire par l'effet d'une inflammation.


Toutes les définitions de « pus »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

POUVOIR. (Je puis ou je peux, tu peux, il peut; nous pouvons, vous pouvez, ils peuvent. Je pouvais. Je pus, tu pus, il put; nous pûmes, vous pûtes, ils purent. J'ai pu. Je pourrai. Je pourrais. Que je puisse. Que je pusse. Que j'eusse pu. Pouvant.) v. intr.
Avoir la faculté, être en état de. Pouvoir marcher. Je pourrais sortir. Je ne puis vous répondre. Je ne peux pas dormir. Il n'a pu réussir dans cette affaire. Quand le pronom je doit suivre le verbe, on préfère puis à peux. Puis-je vous être utile? Sauve qui peut, Se sauve qui pourra, se tire du péril qui pourra. Le cri de sauve qui peut se fit entendre. Prov., Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait! Si la jeunesse avait de l'expérience et que la vieillesse eût de la force!

POUVOIR s'emploie au subjonctif présent par une manière de vœu, de souhait. Puisse le ciel vous donner de longs jours! Puissiez-vous réussir dans vos projets! Puissent vos projets réussir! Puisse-t-il arriver bientôt!

POUVOIR se dit encore pour marquer la possibilité de quelque événement, de quelque dessein. Un accident pourrait arriver. Cela se peut faire. Cela pourrait bien être. Cela se peut. Cela ne se peut pas. Il pourrait bien en mourir. Il s'emploie impersonnellement soit seul, soit avec le pronom Se, dans cette acception. Il se peut que votre projet réussisse. Il pourra venir un temps meilleur. Il pourra, il pourrait arriver que... Il se pourrait que... Peut-être. Voyez cette expression à son rang alphabétique.

POUVOIR s'emploie aussi transitivement et signifie Avoir l'autorité, le crédit, le moyen, la faculté, etc., de faire. Vous pouvez tout sur lui, sur son esprit. Si je puis quelque chose pour votre service, je m'y emploierai avec joie. C'est un homme qui peut beaucoup dans l'affaire dont il s'agit. Je ne puis rien en cela. Il peut tout ce qu'il veut. Je ne puis pas y aller. On ne peut plus, on ne peut mieux, Il n'est pas possible de faire ou d'être plus, de faire ou d'être mieux. Il est on ne peut plus aimable. Il s'y conduisit on ne peut mieux. N'en pouvoir plus, N'en plus pouvoir, Être dans un accablement causé soit par la vieillesse, soit par la maladie, soit par la fatigue, le travail, la faim, la soif, ou encore par la souffrance morale, l'inquiétude, le chagrin. Je n'en puis plus. Il est fatigué à n'en pouvoir plus. Il est accablé de travail, il n'en peut plus. Je n'en puis plus de soif, de lassitude. Quand il est arrivé chez lui, il n'en pouvait plus. J'ai trop souffert, je n'en puis plus. Après tout ce qu'il a enduré, il n'en peut plus. Ce cheval n'en peut plus. N'en pouvoir mais, Ne pouvoir plus ou N'y rien pouvoir. Je suis désolé de ce qui arrive : je n'en peux mais, je n'en puis mais.

Littré

PUS (pû?; l's se lie?: un pû-z épais) s. m.
  • Terme de médecine. Humeur morbide sans analogue dans l'état sain, caractérisée par des globules spéciaux, et se produisant d'ordinaire par l'effet d'une inflammation. Quand l'abcès était caché, on se croyait sain et propre?; quand il crève, on sent l'infection du pus, Fénelon, t. XVIII, p. 421.

    Pus louable, pus de bonne qualité.

    Fig. On disait du roi qu'il tirait le sang de tous ses sujets sans distinction, qu'il en exprimait jusqu'au pus, Saint-Simon, 284, 108.

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Encyclopédie, 1re édition

PUS, s. m. (Chirurg.) matiere liquide, épaisse, blanchâtre, qui s'engendre dans les abscès, ou qui sort des plaies & des ulceres. La formation du pus, & son écoulement sont connus sous le nom de suppuration. Elle est louable lorsque le pus est de bonne qualité, d'une couleur uniforme, & sans mauvaise odeur. La suppuration est putride lorsque les sucs qui forment le pus sont viciés par quelque cause que ce soit. Voyez Putride & Purulent.

Il n'y a que les tissus cellulaires qui suppurent. La suppuration est une terminaison d'un engorgement inflammatoire. Voyez Inflammation. C'est l'action violente des arteres qui conjointement avec la chaleur extraordinaire qu'elle excite dans la partie, qui brise les vaisseaux, & mêle le sang, la lymphe & les sucs graisseux qui se produisent sous la forme de pus. A l'égard de celui qui est fourni par les plaies & les ulceres, il n'est pas difficile de voir comment la nature produit cette liqueur, qu'on dit ne ressembler à aucune de celles du corps. Son excrétion me paroît un effet tout simple & tout naturel de la solution de continuité.

Le pus est produit par l'action organique des chairs qui forment le fonds de la plaie ; mais ce n'est qu'un simple écoulement proportionné à la quantité des cellules graisseuses qui sont ouvertes dans la surface de la plaie. Ce n'est pas une sécrétion nouvelle dans la partie, comme on a pu le croire ; mais une excrétion des sucs qui, sans la solution de continuité, seroient déposés dans les cellules de la membrane adipeuse, & y auroient été modifiés différemment. On ne connoît, dira-t-on, dans nos humeurs aucun suc qui soit de la nature du pus ? mais nous ne connoissons pas plus dans la masse générale la plûpart des liqueurs particulieres qui sont filtrées dans différens couloirs. Y reconnoissons-nous la salive & la mucosité du nez ; y distinguons-nous le suc pancréatique & l'humeur spermatique, &c ? On ne connoît ces humeurs qu'après qu'elles ont été formées & séparées dans les couloirs que la nature a destinés pour leur fonction. Le fond d'une plaie ne peut pas former un nouveau genre d'organe secrétoire, c'est-à-dire un organe composé & destiné à un genre particulier de secrétion. Le pus n'est donc que la liqueur qui auroit été filtrée & déposée dans les cellules de la membrane adipeuse, & qui s'écoule à-peu-près sous la même forme qu'elle auroit eue dans l'état naturel. Des sucs huileux mêlés intimement à une humeur séreuse qui leur sert de véhicule, & avec des sucs muqueux & lymphatiques, dont on ne peut savoir la proportion, forment le mélange que nous appellons pus dans les plaies & dans les ulceres. Voyez les indications curatives des plaies qui suppurent & des ulceres au mot Détersif, & au mot Ulcere ; sur la régénération des chairs, voyez l'article Incarnation. (Y)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

pus \py\ masculin

  1. (Médecine) Matière liquide, épaisse, blanchâtre, qui se forme dans les abcès, qui sort des plaies et des ulcères.
    • Le cryptocoque est cultivable à 38°, en ensemençant, avec du pus aseptique d'abcès, de la gélose au crottin de cheval recouverte d'une macération de ganglions du même animal : [?]. (G. Marotel, Parasitologie vétérinaire, J.-B. Baillière & fils, 1927, page 520)
    • Le pus présent dans les lésions d'actinobacillose est un pus blanc laiteux, inodore, visqueux, renfermant des grains parfois difficiles à observer. L'écrasement du pus entre lame et lamelle permet de mieux visualiser les grains [?]. (J.P. Euzéby, Abrégé de Bactériologie Générale et Médicale à l'usage des étudiants de l'École Nationale Vétérinaire de Toulouse, chap. « Actinobacillus »,)
    • (Sens figuré) ? Au loin, il y avait de ces champignons qui érigent un gland glueux de pus verdâtre ou qui s'affaissent, flasques, comme des éponges pourries aux puanteurs de charognes. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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Trésor de la Langue Française informatisé


POUVOIR1, verbe trans.

I. ? Empl. trans., de sens plein
A. ? Être capable de faire quelque chose. Voyez pourtant ce que peut une bonne conscience! (A. Daudet,Tartarin Alpes, 1885, p.214).Minos et Médor échappaient, l'un subtil et souple, souvent perché hors d'atteinte; l'autre, indépendant et fugace. L'âne pouvait moins. Il fut dompté (Adam,Enf. Aust., 1902, p.133).
? Absol. Il est évident que si nous devons nous pouvons (Cousin,Hist. philos. mod., t.1, 1846, p.352).
? Proverbes. Qui peut le plus peut le moins*; si jeunesse* savait et vieillesse pouvait.
? Loc. verb., littér. Ne pouvoir que... ne + subj. Ne pas pouvoir s'empêcher de, être dans l'impossibilité de ne pas:
1. Le rhétoriqueur fait sa part au langage une fois pour toutes, et se trouve ensuite libre de traiter d'amour ou de peur, d'esclavage ou de liberté. Mais le terroriste ne peut qu'il ne mêle à la peur, à l'amour, à la liberté, un continuel souci de langage et d'expression. Paulhan,Fleurs Tarbes, 1941, p.166.
? [Tournure plus usuelle] Ne pas pouvoir ne pas + inf. ,,Vous ne pouvez pas ne pas avoir raison. Vous ne pouvez faire autrement que d'avoir raison`` (Dupré 1972). Anne ne pouvait pas ne pas remarquer l'intonation de mon père (Sagan,Bonjour tristesse, 1954, p.144).
? N'en plus pouvoir. Être abattu, à bout de forces. Synon. pop. et fam. être sur les genoux (v. genou), sur les rotules (v. rotule), au bout du rouleau*.N'en plus pouvoir de fatigue, de chaleur. Robert se laisse tomber au pied d'un arbre: Ah! de l'eau, mes amis. Je n'en puis plus, un peu d'eau, si cela est possible (La Martelière,Robert, 1793, v, 1, p.55).
? Au fig. Être excédé. Écoute, Edmond, il faut que tu saches... Je n'en peux plus de ces mensonges (Aragon,Beaux quart., 1936, p.348).
? P. ext., fam. Être écroulé (de rire). N'en plus pouvoir (de rire).
Rem. Claudel emploie la forme arch. puit et avec un suj. désignant une chose: Face à l'ouragan, il me manquait encore l'horreur (...) de ce bateau pourri qui n'en puit plus (Le Figaro littéraire, 7 mars 1953 cité par Grev., 32, p.674, § 614, 12o, note ds Dupré 1972).
B. ?
1. [Le suj. désigne qqn] Avoir l'autorité, la puissance de faire quelque chose. Pouvoir qqc., tout, beaucoup pour qqn, auprès de qqn; que puis-je pour votre service? Le comte pouvait tout sur l'esprit de son maître, on en eut à Parme une preuve qui frappa tous les esprits (Stendhal,Chartreuse, 1839, p.111):
2. ?J'ai ma mission, moi aussi, dit-elle d'un ton farouche, et je la remplirai. Je ne permettrai pas qu'on te détourne de toi. Il ne pouvait rien contre ces grands mots... Beauvoir,Mandarins, 1954, p.257.
? Loc. verb.
? Y pouvoir (qqc.) (à la forme interr.). Être responsable en quelque chose. Quoi de neuf? ?Tenez. Et elle lui montra le papier. ?Eh bien, qu'y puis-je? (Flaub.,MmeBovary, t.2, 1857, p.137).
? N'y rien* pouvoir; n'en pouvoir rien* (région., Belgique); n'en pouvoir mais (v. mais2).
2. [Le suj. désigne qqc.] Avoir une possibilité d'action. L'imagination consiste en ceci que l'homme juge des choses extérieures, de ce qu'elles sont et de ce qu'elles peuvent, d'après l'état de son propre corps (Alain,Propos, 1921, p.207).Qu'une lotion (...) provoque la repousse des cheveux n'a en soi rien d'illogique. Le client s'y attend: il suffit de créer sa confiance. Mais l'image peut davantage; elle peut créer des convictions sans fondement justifiable (Huyghe,Dialog. avec visible, 1955, p.46).
II. ? Auxil. de mode, verbe modalisateur. [Suivi d'un inf., et servant à exprimer les différentes modalités du possible]
A. ? [Valeurs modales exprimant le devoir ou le droit]
1. Avoir la faculté de faire quelque chose ou de produire un effet.
a) Avoir la capacité de (selon des qualités inhérentes à la personne et dans certaines conditions matérielles). Synon. être capable de, être en état* de, être en mesure* de, être susceptible* de, être à même* de, être de force* à.
?) [Le suj. désigne un animé] Faire ce qu'on peut. Étaient conviés également l'ex-ministre Carteron (qui put me donner d'assez récentes nouvelles d'Athènes) (Gide,Journal, 1943, p.178).Et quelques-uns d'entre eux [les prisonniers de la peste], comme Rambert, arrivaient même à imaginer, on le voit, qu'ils agissaient encore en hommes libres, qu'ils pouvaient encore choisir (Camus,Peste, 1947, p.1353).
? Avoir la possibilité matérielle de. À la sortie du lycée, Georges et Phiphi avaient enfin pu se rejoindre (Gide,Faux-monn., 1925, p.1137).
? [Avec le pron. pers. le compl. d'obj. reprenant l'inf. ou la phrase exprimée] Perpetua ne se lassa point de penser dans le secret à l'âme de son bon ange, d'agir comme elle le pouvait pour le bien de cette âme (Jouve,Paulina, 1925, p.175).
? Absol. [Sans pron. de reprise] Si l'on peut, quand on peut, dès qu'on peut, comme on peut, autant qu'on peut. Ils s'arrêtèrent devant l'enclos sacré où dormaient les bêtes, couchées ou debout, les taureaux dans le fond, à la place la meilleure, les vaches par-devant, où elles pouvaient (Montherl.,Bestiaires, 1926, p.570).
? [Sans pron. pers. de reprise] Il faut que je vous quitte, adieu. ?Restez. ?Je ne puis (A. France,Révolte anges, 1914, p.286).
? [Avec pron. pers. de reprise] Il faut me faire cette promesse, mon fils. ?Je ne le puis, mon père (Billy,Introïbo, 1939, p.165).
? [Après un superl.] Ninon monta le plus vite qu'elle put (Boylesve,Leçon d'amour, 1902, p.137).
? Proverbes. La plus belle femme* du monde ne peut donner que ce qu'elle a; il ne faut jamais remettre au lendemain* ce qui peut être fait le jour même.
? [Avec un suj. indéterminé] Quant aux légendes, néant. Nous n'inventons pas de légendes. Et pourtant, explique qui pourra, nous sommes le pays du culte des morts! (Barrès,Génie Rhin, 1921, p.236).
? Proverbe. Fais ce que dois, advienne que pourra. V. devoir1.
? Sauve-qui-peut*.
? Loc. adv. et adj. On ne peut moins*; on ne peut plus*; on ne peut mieux*.
? Tant (autant) que faire se peut, se pourra. Dans la mesure du possible (d'apr. Rey-Chantr. Expr. 1979).
? Ne pas/plus pouvoir sentir* (fam.), blairer* (pop.), piffer (pop., dér. s.v. pif2), encadrer* (pop.), voir en peinture* (fam.) qqn. Avoir en aversion, être agacé de.
?) [Le suj. désigne une chose] C'est étonnant, pensait-il, comme cette petite prend soin de moi; elle devine tout ce qui peut me faire plaisir (Erckm.-Chatr.,Ami Fritz, 1864, p.54).Je m'avisais un peu tard que les sciences exactes peuvent seules construire et armer les intelligences (A. France,Vie fleur, 1922, p.509).
b) [Le suj. désigne une pers., souvent en cont. exclam. ou interr.] Avoir l'audace de. Synon. oser, daigner, avoir le front* de (littér.).Ah, si tu savais ce qu'il a pu me faire souffrir! (Martin du G.,Thib., Cah. gr., 1922, p.608):
3. C'est moi qui ai tort, dit-elle; je vous en demande bien pardon. Comment ai-je pu me fâcher d'un mot qui n'était sûrement pas dit pour me faire de la peine? Krüdener,Valérie, 1803, p.22.
? Absol. [En cont. exclam. ou interr.] Célestincic: Ma petite fille. Ma petite (...). Elle avait une poupée bleue. Comment, comment a-t-elle pu... Ma petite... Alarica: Le mal court (Audiberti,Mal court, 1947, iii, p.198).
2. [Le suj. désigne une pers.] Avoir le droit, la permission de.
a) [Souvent en interr.] Avoir la permission, l'autorisation de. Puis-je parler? Siegfried fait un geste affirmatif (Giraudoux,Siegfried, 1922, iv, 3, p.168).Je peux vous dire bonjour? Vous ne me détestez plus? (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.183):
4. ... seulement après le départ du dernier enfant, balayage du préau. (Les enfants que les parents viennent chercher peuvent rester jusqu'à six heures en hiver, jusqu'à sept heures en été). Frapié,Maternelle, 1904, p.13.
b) Avoir le droit, la capacité légale de. Le mandant peut révoquer sa procuration quand bon lui semble, et contraindre, s'il y a lieu, le mandataire à lui remettre (...) l'écrit sous seing privé qui la contient (Code civil, 1804, art. 2004, p.360).
c) Être en droit de, selon la raison, la logique ou conformément à des normes particulières. La reine, avec force. Il vous serait assuré, je vous le jure... M'en jurerez-vous autant; je ne dis pas avant, mais après le danger? Rantzau: Vraiment!... Il y en a donc? La reine: Puis-je me fier à vous? (Scribe,Bertrand, 1833, i, 6, p.131).
d) Avoir le droit de, selon des normes châtiées de langage. J'aimerais bien: vaquerait. Cela ne peut-il se dire en sous-entendant: «à des soins» ou quelque chose comme ça? (Rivière,Corresp.[avec Alain-Fournier], 1907, p.284).
e) Être en droit de, conformément à la morale. Ma soeur Zoé, que vous voyez là, avait besoin pour sa santé de voyager dans le Midi. Je ne pouvais la laisser aller seule, et nous arrangeâmes un voyage en Italie afin de concilier tous les intérêts (Delécluze,Journal, 1827, p.428).
3. [En cont. partic., exprime diverses modalités]
a) [Le souhait (valeur optative, dans des phrases exclam., le verbe étant au subj.)] Synon. fasse le ciel que (v. faire1F 3 b), plût aux dieux que...! (v. plaire A 3 a).Puissé-je réussir! Chacun de nous ?ah! puissiez-vous retenir ces paroles d'un vieil ami! ?est tour à tour, de quelque manière, un criminel ou un saint (Bernanos,Soleil Satan, 1926, p.221):
5. La plupart (...) s'arrêtent encore sur le seuil de l'église. Puissent-ils voir dans ces pages combien je suis heureux de l'avoir franchi, et puissent quelques-uns de ces hésitants être entraînés par mon exemple et par mon acte de foi. Coppée,Bonne souffr., 1898, p.19.
b) [L'oppos. (valeur concess., en déb. de phrase, le verbe étant souvent accompagné de bien)] Avoir beau. Le wagon enragé peut bien Écraser ma tête coupable (...) Je m'en moque comme de Dieu (Baudel.,Fl. du Mal, 1857, p.189).
? Pop. ou arg. [En exclam., p.iron.] Pouvoir se fouiller* (pop.), se palper* (arg.), se brosser* (arg., pop.).
c) [L'étonnement, l'impatience ou la perplexité (lié à l'intensité, en renforcement d'une phrase interr. ou exclam.)] On creusait jamais bien profond: un coup de bêche ou deux, qu'est-ce que ça peut faire? (Giono,Colline, 1929, p.172).Ce que ça peut être blond, un croissant! (Aragon,Beaux quart., 1936, p.389).
d) [Un ordre ou un reproche atténué ou une suggestion (notamment avec peut-être, bien que cet empl. avec peut-être soit rejeté par certains puristes, v. Grev. 1969, § 891)] Je n'avais point le loisir, mon départ étant précipité, de m'expliquer longuement sur la feuille volante que j'ai laissée sur la table; c'est pourquoi tu as peut-être pu t'imaginer que j'étais parti pour le Caucase (Miomandre,Écrit sur eau, 1908, p.237).Regarde les cendres sur mes tapis! Ne pourrais-tu fumer ailleurs? (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.153):
6. Si vous pouviez me donner une tasse de quelque chose de chaud à boire... Ça ne va pas... Je ne sais pas ce que j'ai. Je n'ai pas pris mon petit déjeuner ce matin. Triolet,Prem. accroc, 1945, p.41.
? [Dans un système hypothétique avec si] V. lettre P A 1 ex. de Saussure.
? Au cond. V. littérature ex. 1.
B. ? [Valeurs modales relatives au savoir et aux connaissances]
1. [Éventualité] Synon. risquer de, il est possible que.Ma mère commença à croire que Putois pouvait bien exister, et qu'elle pouvait bien n'avoir pas menti (A. France,Putois, 1904, p.76).Attention au coeur! répète le médecin chaque soir (...), le coeur peut flancher (Bernanos,M. Ouine, 1943, p.1353).
? Empl. impers. Il peut se faire, arriver que + subj.Il pouvait y avoir d'autres notes du même genre, et il était inutile que Jacques les trouvât (Martin du G.,Thib., Mort père, 1929, p.1324).
? Empl. pronom. impers. Il se peut que. C'est possible. Ce sont des contes, et vous-même, monsieur, vous êtes fabuleux. ?Que je le sois devenu dans la suite des âges, il se peut (A. France,Jard. Épicure, 1895, p.176).
? Fam. Ça se peut. C'est possible, probable. Synon. peut-être.On a tendu d'un arbre à l'autre une corde pour vous barrer le passage (...) ?Ça se pourrait bien, dit le brigadier (Balzac,Tén. affaire, 1841, p.146).
2. [Approximation] La comtesse peut avoir vingt-sept ou vingt-huit ans, impossible d'être plus jolie, plus adorable (Stendhal,Chartreuse, 1839, p.86).
3. [Présentation d'une hyp., dans un ouvrage didact.]
? [Seule une possibilité de choix est exprimée, l'ensemble des possibilités étant présupposé] On pourra par exemple/notamment + inf. Au XVIIesiècle Fénelon pouvait écrire que le plus grand miracle de la divinité était d'avoir pu mêler en nous la grossièreté de la matière et la spiritualité de l'âme (Warcollier,Télépathie, 1921, p.310).
? [Présentation de deux hyp.] Un animal domestique peut devenir bon ou méchant, franc ou sournois, fin ou stupide, non seulement suivant les leçons que lui donne son maître, mais selon ce qu'est son maître (Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p.1575).
? [Dans un cont. d'oppos.] Contrairement à ce qu'on pouvait penser; on aurait pu croire... mais /or/en réalité... J'écoute à la radio, six fois par jour, les mêmes nouvelles que déjà j'avais lues dans le journal du matin, comme si mon attentive impatience pouvait hâter les événements (Gide,Journal, 1944, p.276).
? [Dans une formule d'atténuation au sens de il est possible que] On peut établir..., on ne peut plus admettre que..., enfin on peut signaler... Je pourrais dire que ce fut une loyauté de ma part, ce conseil donné au marquis de laisser Mmede Jussat heureuse à Paris (Bourget,Disciple, 1889, p.183).
? En incise. Si l'on peut dire, si je puis dire. Synon. pour ainsi dire (v. dire1).Des êtres sonores indiscutables, remplissant tout l'espace, ?tout l'abîme pourrait-on dire ?entre l'explicite musical et l'explicite dramatique (Schaeffer,Rech. mus. concr., 1952, p.145).
Prononc. et Orth.: [puvwa:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug. Ind. prés.: je peux ou je puis (quand je suit le verbe toujours puis-je: puis-je vous aider?), tu peux, il peut, nous pouvons, vous pouvez, ils peuvent; imp.: je pouvais; passé simple: je pus, nous pûmes, vous pûtes (rare), ils purent; fut.: je pourrai; cond. prés.: je pourrais; subj. prés.: que je puisse, que nous puissions; subj. imp.: que je pusse, qu'il pût, que nous pussions; part. prés.: pouvant; part. passé: pu (sans fém.); pas d'impér. La forme puis remplace peux, à la 1repers. du sing., toujours en forme interr., souvent dans la lang. soutenue à la forme affirm., nég. Vx: il n'en puit plus (Claudel, par souci d'archaïsme, v. Grev. Orth. 1962, § 1596). Étymol. et Hist.1. 842 régissant un verbe à l'inf. «avoir la force, la possibilité de» (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.1); 2. 2emoitié xes. avec valeur d'auxil., en sous-entendant le verbe exprimé dans l'autre partie de la phrase (St Léger, éd. J. Linskill, 40); 3. fin xes. au subj. pour exprimer un souhait (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 513, 515); 4. ca 1050 avec verbe à l'inf. «avoir la possibilité, l'occasion de» (Alexis, éd. Chr. Storey, 546: ki ad pechét s'en pot recorder); 5. ca 1050 «avoir sujet, avoir motif de» (ibid., 478: E! gentils hom, cum dolente puis estra!); 6. ca 1150 avec adv. (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1007; al miels que il unques poeient), s'employait fréq. en a. fr. avec un adv., en partic. pour remplacer un verbe de mouvement (v. T.-L.), empl. subsistant dans les loc. adv.: n'en pouvoir mais «être à bout de forces» (dep. ca 1160, Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 4390: qui mes ne puet), on ne peut mieux (dep. ca 1485, Mystère du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 45436) ou adj. on ne peut plus + adj. (1768, Diderot, Salon de 1767, pp.87-88); 7. ca 1160 impers. (Enéas, 1064: molt me torne a grant contraire Que morz ne soi, se il puet faire), v. aussi peut-être. Du lat. pop. *potere, réfection du lat. class. posse d'apr. les formes à rad. en pot-: potest, potui, potens. Bbg. Anscombre (J.-Cl.). Voulez-vous dériver avec moi? Communications. 1980, no32, pp.96-100. _ Blumenthal (P.). Imperfekt und Perfekt der frz. Modalverben. Z. fr. Spr. Lit. 1976, t.86, pp.26-39. _ Bryant (W. H.). Unequivocal passé composé/imparfait contexts for falloir and pouvoir Fr. R. 1980, t.53, pp.514-524. _ Lanly (A.). Morphol. hist. des verbes fr. Paris, 1977, pp.154-157. _ Moignet (G.). Syst. de la lang. fr. Paris, 1981, p.276. _ Muller (Ch.). Les verbes les plus fréquents du fr. Fr. Monde. 1974, no103, pp.14-17. _ Perret (D.). À propos du verbe pouvoir et de certains de ses compl. Cah. Lexicol. 1973, no23, pp.35-50; Les verbes pouvoir et vouloir ds les énoncés de prop. Lang. fr. 1974, no21, pp.106-121. _ Pottier (B.). Sur la formulation des modalités en linguistique. Langages. Paris. 1976, no43, pp.39-46. _ Quem. DDL t.19. _ Roulet (E.). Modalité et illocution: pouvoir et devoir. Communications. 1980, no32, pp.216-239; Des modalités implicites intégrées en fr. contemp. Cah. F. Sauss. 1979, no33, pp.50-58. _ Schnur (M.). Das d. und das frz. System der modalen Hilfsverben. Z. rom. Philol. 1977, t.93, pp.276-293. _ Sueur (J.-P.) À propos des restrictions de sélection: les inf. devoir et pouvoir. Ling. Investig. 1977, t.1, pp.375-409; Une Analyse sém. des verbes devoir et pouvoir. Fr. Mod. 1979, t.47, pp.97-120; Quantificateurs et modalités. Langages. 1977, no48, pp.84-98. _ Todorov (Ch.). La Hiérarchie des liens ds le récit. Semiotica. 1971, t.3, no2, pp.121-139. _ Vidalenc (J.-P.). Pouvoir, can, may. Contrastes. 1981, no2, pp.55-62.


PUS, subst. masc.

PATHOL. Exsudat pathologique apparaissant à un point infecté de l'organisme, d'aspect plus ou moins liquide et visqueux, de couleur variable allant du jaunâtre au verdâtre, et contenant du sérum, des leucocytes polynucléaires, des microbes, des hématies, des cellules du tissu atteint. Globules, sérum du pus; poche, écoulement de pus; pus (qui coule) d'un abcès, d'une plaie, d'un ulcère; pus fétide, sanguinolent; faire sortir le pus d'un abcès; former du pus; infecté de pus. Dans le cheval (...) un grand sac membraneux, placé au côté de l'arrière-bouche (...) dans quelques circonstances, se remplit de pus (Cuvier,Anat. comp., t. 2, 1805, p. 492):
Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle Et que languissamment je me tournai vers elle Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus Qu'une outre aux flancs gluants toute pleine de pus. Baudel.,Fleurs du Mal, 1857, p. 263.
? Vieilli. Pus louable. ,,Pus lorsqu'il est épais, d'apparence crémeuse, considéré jadis comme de bon pronostic`` (Méd. Biol. t. 3 1972). V. louable B méd. ex. de Zola.
Prononc. et Orth.: [py]. Homon. formes de puer et de pouvoir. Vieilli [pys] ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 3 1788, Gattel 1841; selon Grammont Prononc. 1958, p. 52 [pys] prononc. mérid. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1520 puls (Le Guidon en fr., avec les gloses de... Maistre Jehan Falcon, Lyon, f o135 ds Sigurs, p. 412: humeurs... muscillagineuses: plaines de substance melline de puls et de gresse); 1538 pus (ibid., nouvellement reveu... par Maistre Jehan Canappe, Lyon, f o51, ibid.). Empr. au lat.pus, puris « pus, humeur ». Fréq. abs. littér.: 129.

POUVOIR1, verbe trans.
Étymol. et Hist.1. 842 régissant un verbe à l'inf. «avoir la force, la possibilité de» (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.1); 2. 2emoitié xes. avec valeur d'auxil., en sous-entendant le verbe exprimé dans l'autre partie de la phrase (St Léger, éd. J. Linskill, 40); 3. fin xes. au subj. pour exprimer un souhait (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 513, 515); 4. ca 1050 avec verbe à l'inf. «avoir la possibilité, l'occasion de» (Alexis, éd. Chr. Storey, 546: ki ad pechét s'en pot recorder); 5. ca 1050 «avoir sujet, avoir motif de» (ibid., 478: E! gentils hom, cum dolente puis estra!); 6. ca 1150 avec adv. (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1007; al miels que il unques poeient), s'employait fréq. en a. fr. avec un adv., en partic. pour remplacer un verbe de mouvement (v. T.-L.), empl. subsistant dans les loc. adv.: n'en pouvoir mais «être à bout de forces» (dep. ca 1160, Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 4390: qui mes ne puet), on ne peut mieux (dep. ca 1485, Mystère du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 45436) ou adj. on ne peut plus + adj. (1768, Diderot, Salon de 1767, pp.87-88); 7. ca 1160 impers. (Enéas, 1064: molt me torne a grant contraire Que morz ne soi, se il puet faire), v. aussi peut-être. Du lat. pop. *potere, réfection du lat. class. posse d'apr. les formes à rad. en pot-: potest, potui, potens.

Pus au Scrabble


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Les mots proches de Pus

PusPuséysmePuséystePusillanimePusillanimementPusillanimitéPustulePustuleux, eusepuspuspusPuseyPusignanPusignanpusillanimepusillanimespusillanimitéPussayPussaypussePussemangepussentpussespussiezPussignyPussypustulepustulespustuleusepustuleuxPusy-et-Épenoux


Mots du jour


Réadjudication     Pulvériser     Rabbin     Inhiber     Entre-gourmer (s)     Havir     Touchable     Conditionner     Transportant, ante     Désenivrer     

Les citations avec le mot Pus


  1. La superstition ... porte quelque image de pusillanimité.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, II, 1


  2. En vérité, en vérité, je vous le dis l'épouse qui presse le furoncle du mari pour en faire tendrement sortir le pus, c'est autrement plus grave et plus beau que les coups de reins et sauts de carpe de la Karénine.

    Auteur : Albert Cohen - Source : Belle du Seigneur (1968)


  3. Il n'y a de bonne intimité que crépusculaire.

    Auteur : Michel Tournier - Source : Le médianoche amoureux


  4. La solitude s'est révélée, comme une brèche immense dans laquelle Louise s'est regardée sombrer. La solitude, qui collait à sa chair, à ses vêtements, a commencé à modeler ses traits et lui a donné des gestes de petite vieille. La solitude lui sautait au visage au crépuscule, quand la nuit tombe et que les bruits montent des maisons où l'on vit à plusieurs.

    Auteur : Leïla Slimani - Source : Chanson douce


  5. Quand tombe le soir, à cette heure du crépuscule, la terre harassée dégorge une vapeur tiède et grasse, une espèce de sueur qu'il faut toute la nuit pour dissoudre.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Monsieur Ouine (1943)


  6. Qui dira la pusillanimité de ces responsables qui, à la radio, à la télévision ou dans l'arène politique, s'affirment porteurs de grands projets et qui, dans l'exposé des motifs, usent et abusent de l'expression «un petit peu»?

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


  7. Elle lui souriait de profil, belle comme toujours au crépuscule, la joue brune et transparente, le coin de l'oeil et les dents du même blanc étincelant.

    Auteur : Sidonie Gabrielle Colette - Source : La Chatte (1933)


  8. L'espère! Quel joli nom pour désigner l'affût, l'attente du chasseur embusqué, et ces heures indécises où tout attend, espère, hésite encore entre le jour et la nuit. L'affût du matin un peu avant le lever du soleil, l'affût du soir au crépuscule.

    Auteur : Alphonse Daudet - Source : Lettres de mon moulin (1866), En Camargue


  9. Il existe dans la vie un crépuscule entre la joie et la douleur, un vent intermédiaire entre le zéphyr et le maëstral.

    Auteur : Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul - Source : Pensées extraites de tous les ouvrages de Johann Paul Friedrich Richter dit Jean-Paul


  10. ... Tout crépuscule est double, aurore et soir. Cette formidable chrysalide qu'on appelle l'univers trésaille éternellement de sentir à la fois agoniser la chenille et s'éveiller le papillon.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Philosophie, Commencement d'un livre


  11. Les vrais compagnons, ce sont les arbres, les brins d'herbe, les rayons du soleil, les nuages qui courent dans le ciel crépusculaire ou matinal, la mer, les montagnes. C'est dans tout cela que coule la vie, la vraie vie, et l'on n'est jamais seules quand on sait la voir et la sentir.

    Auteur : Alexandra David-Neel - Source : Journal de voyage


  12. Mais moi je ne veux pas
    devenir comme ils disent
    un monsieur de la ville
    un monsieur comme il faut
    Je préfère flâner le long des sucreries
    où sont les sacs repus
    que gonfle un sucre brun
    autant que ma peau brune.


    Auteur : Guy Tirolien - Source : Prière d'un petit enfant nègre (1943)


  13. La mélancolie se compose d'une suite de semblables oscillations morales dont la première touche au désespoir et la dernière au plaisir: dans la jeunesse, elle est le crépuscule du matin; dans la vieillesse, celui du soir.

    Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Femme de trente ans


  14. SI vous voulez que j'aime encore,
    Rendez-moi l'âge des amours;
    Au crépuscule de mes jours
    Rejoignez, s'il se peut, l'aurore.


    Auteur : Voltaire - Source : Stances, A la marquise du Châtelet


  15. Quel plaisir n'avais je pas, dit-il, à rester assis avec un livre jusqu'au crépuscule venant, jusqu'à ce que je ne puisse plus rien déchiffrer et que mes pensées commencent à tourner en rond, et quelle sécurité n'ai-je point ressentie, devant mon bureau, à ne voir pour ainsi dire, sous la lumière de la lampe, que la pointe du crayon courant d'elle-même, en absolue félicité après son ombre qui glissait régulièrement de gauche à droite, ligne après ligne, sur le papier réglé.

    Auteur : W. G. Sebald - Source : Austerlitz (2001)


  16. Amitié, doux repos de l'âme, crépuscule charmant des coeurs...

    Auteur : Alphonse de Lamartine - Source : Sans référence


  17. Tu es dans mes pensées et dans tous mes soupirs
    Au sein de mes rêves et de tous mes désirs
    Pas un seul crépuscule en l'absence de toi.


    Auteur : Patrick Huet - Source : Déclarations d'amour (2009)


  18. Mon grand-père avait décidé de m'inscrire au lycée Montaigne. Un matin, il m'emmena chez le proviseur et lui vanta mes mérites : je n'avais que le défaut d'être trop avancé pour mon âge. Le proviseur donna les mains à tout : on me fit entrer en huitième et je pus croire que j'allais fréquenter les enfants de mon âge. Mais non : après la première dictée, mon grand-père fut convoqué en hâte par l'administration ; il revint enragé, tira de sa serviette un méchant papier couvert de gribouillis, de taches et le jeta sur la table : c'était la copie que j'avais remise. On avait attiré son attention sur l'orthographe - « le lapen çovache ême le ten », - et tenté de lui faire comprendre que ma place était en dixième préparatoire. Devant « lapen çovache » ma mère prit le fou rire; mon grand-père l'arrêta d'un regard terrible. Il commença par m'accuser de mauvaise volonté et par me gronder pour la première fois de ma vie, puis il déclara qu'on m'avait méconnu ; dès le lendemain, il me retirait du lycée et se brouillait avec le proviseur.

    Auteur : Jean-Paul Sartre - Source : Les Mots (1964)


  19. Dans tout ce qu'on entreprend, il faut donner les deux tiers à la raison et l'autre tiers au hasard: augmentez la première fraction, vous serez pusillanime; augmentez la seconde, vous serez téméraire.

    Auteur : Napoléon Bonaparte - Source : Cité par Las Cases dans le Mémorial de Sainte-Hélène.


  20. Capus, frileux dans sa robe de chambre, l'air d'un petit curé qui vient se coucher avec sa bonne d'âge canonique.

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 19 janvier 1908


  21. Voilà bien ces yeux dont la flamme traverse le crépuscule; ces subtiles et terribles mirettes, que je reconnais à leur effrayante malice!

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris (1862)


  22. L'effet de la morale du théâtre est moins d'opérer un changement subit dans les coeurs corrompus, que de prémunir contre le vice les âmes faibles par l'exercice des sentiments honnêtes.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Jean-Jacques Rousseau


  23. Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, - Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants, - Ayant l'expansion des choses infinies, - Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens ...

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), Correspondances


  24. Dans le désert au crépuscule, on s'assoit sur une dune, on ne voit rien, on n'entend rien et cependant quelque chose rayonne en vous.

    Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Le Petit Prince (1943)


  25. Oui, je ne pus souffrir d'abord de les voir si bien ensemble; le dépit alarma mes désirs, et je me figurai un plaisir extrême à pouvoir troubler leur intelligence, et rompre cet attachement, ...

    Auteur : Molière - Source : Dom Juan, ou le Festin de Pierre (1665), I, 2, Dom Juan


Les citations du Littré sur Pus


  1. Les seuls champions qui pussent tenir devant les chevaliers de France, étaient les chevaliers d'Angleterre

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : Génie, IV, V, 4


  2. Afin que le seul Caton pust fournir à tout exemple de vertu, il semble que son bon destin lui feist avoir mal en la main de quoy il se donna le coup, à ce qu'il eust loisir d'affronter la mort et de la colleter

    Auteur : MONT. - Source : II, 388


  3. M. Tyndall vient de faire à la Société Royale de Londres une lecture à ce sujet [les objets très petits], et il a trouvé moyen de démontrer, par l'analyse optique de l'atmosphère, l'existence de corpuscules ultramicroscopiques, c'est-à-dire invisibles aux plus puissants microscopes

    Auteur : BOUCHUT - Source : Journ. offic. 8 juill. 1876, p. 4959, 3e col.


  4. La [petite] verolle s'esleve en pustule pointue et blanchissante

    Auteur : PARÉ - Source : XXII, 1


  5. Juges iniques et corrompus

    Auteur : MONT. - Source : IV, 215


  6. Froit est mordant des ulceres, et fait doleur sans boe [pus], et reddeur, et froidures fievreuses et spames

    Auteur : LANFRANC - Source : f° 10


  7. Il y a eu des races de bossus, de six-digitaires, comme nous en voyons de rousseaux, de lippus, de longs nez et de nez plats

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Caton et suicide.


  8. Puis en partissant au sort les charges de la chose publique avec son compagnon, il luy escheut de faire la guerre à Philippus

    Auteur : AMYOT - Source : Flamin. 3


  9. Je voudrais être en lieu d'où je pusse aisément Contempler la foule importune De ceux qui cherchent vainement Cette fille du sort [la fortune] de royaume en royaume

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : ib. VII, 12


  10. C'est une chose agréable que l'attachement et l'amour de toute la noblesse pour lui [M. de Grignan] ; il y a très peu de gens qui pussent faire voir une si belle suite pour une si légère semonce [de l'accompagner au siége d'Orange]

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 4 déc. 1673


  11. Tu ne peux gourmander un penchant trop fatal, Homme pusillanime, imbécile, brutal

    Auteur : REGNARD - Source : Démocr. IV, 4


  12. Cette pustule [de variole, dans l'inoculation] fait, dans le bras où elle est insinuée, l'effet du levain dans un morceau de pâte

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Inoculation.


  13. L'intérieur de mon corps ne peut être pénétré que par des corpuscules très déliés

    Auteur : Voltaire - Source : Dial. VII, 2


  14. Il les rappaisa [ses gens] au plus bel qu'il pust

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 97


  15. Je ne crois pas que j'en pusse sortir, si on y recevait de vos nouvelles

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 164


  16. Pustuleux

    Auteur : COTGRAVE - Source :


  17. Que dites-vous de cette modération [de Pussort, qui avait été très violent contre Fouquet] ? c'est à cause qu'il est oncle de M. de Colbert, et qu'il a été récusé qu'il a voulu en user si honnêtement

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 17 déc. 1664


  18. Le mouvement d'Oxford, auquel le docteur Pusey donna son nom, fut l'exposant de cette tendance catholicisante qui, sans être romaine, regardait pourtant l'Église de Rome avec une indulgence qu'elle refusait aux Églises protestantes, dépourvues de sacrements surnaturels et de pouvoirs sacerdotaux

    Auteur : RÉVILLE - Source : Rev. des Deux-Mondes, 15 mars 1875, p. 286


  19. Pus noir, limoneux et de mauvaise odeur

    Auteur : PARÉ - Source : XI, 4


  20. Si la pente était si rapide que les terres mises en valeur pussent être entraînées malgré les sillons, on ajouterait d'espace en espace, et dans le même sens, de petites saignées qui rompraient en partie la force et la vitesse que la roideur des collines ajoute à la chute des grosses pluies

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XI, 25


  21. Vous vous disiez à vous-même que, certains engagements rompus, que, certaines bienséances finies, vous mettriez tout de bon ordre à votre conscience

    Auteur : MASS. - Source : Carême, Samar.


  22. Nos plus sages discours ne sont que vanités, Et nos sens corrompus n'ont goût qu'à des ordures

    Auteur : MALH. - Source : I, 1


  23. Les compaignons de Demosthenes, en l'ambassade vers Philippus

    Auteur : MONT. - Source : I, 289


  24. Ils osterent le corpus Domini, et aucun [quelque] autre reliquaire qui là estoit

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. XXXII


  25. Les dieux punirent griefvement les iniques voeux d'Oedipus, en les lui octroyant

    Auteur : MONT. - Source : I, 404




Les mots débutant par Pus  Les mots débutant par Pu

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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 16h25











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