Citations sur boileau

Et, sans dire un seul mot, j'avalais au hasard Quelque aile de poulet dont j'arrachais le lard

Le duc et le marquis se reconnut aux pages

Tandis que Colletet, crotté jusqu'à l'échine, Va mendier son pain de cuisine en cuisine

On dit qu'on l'a drapé dans certaine satire

Sans cesse en écrivant variez vos discours

Mais sans errer en vain dans ces vagues propos

Étudiez la cour et connaissez la ville ; L'une et l'autre est toujours en modèles fertile

Que toujours dans vos vers le sens, coupant les mots, suspende l'hémistiche, en marque le repos

Ces valets, autour d'eux étendus, De leur sacré repos ministres assidus

Muse, c'est donc en vain que la main vous démange ; S'il faut rimer ici, rimons quelque louange

J'occupe ma raison d'utiles rêveries

Quelquefois dans sa course un esprit vigoureux, Trop resserré par l'art, sort des règles prescrites

Déjà nouveau seigneur, il vante sa noblesse ; Quoique fils de meunier, encor blanc du moulin, Il est prêt à fournir ses titres en vélin

La colère est superbe et veut des mots altiers

Un cousin, abusant d'un fâcheux parentage, Veut qu'encor tout poudreux, et sans me débotter, Chez vingt juges pour lui j'aille solliciter

Tel qui hait à se voir peint en de faux portraits, Sans chagrin voit tracer ses véritables traits

À ces mots, il saisit un vieil infortiat, Inutile ramas de gothique écriture, Dont quatre ais mal unis formaient la couverture

Irai-je dans une ode, en phrases de Malherbe, Troubler dans ses roseaux le Danube superbe ?

Ainsi, recommençant un ouvrage vingt fois, Si j'écris quatre mots, j'en effacerai trois

Là [La Nuit et le hibou] s'élançant d'un vol que le vent favorise

Jamais, contre un renard chicanant un poulet, Un renard de son sac n'alla charger Rolet

Ma muse, qui se plaît dans leurs routes perdues [des bois], ne saurait plus marcher sur le pavé des rues

Qui l'eût cru que pour moi le ciel dût se fléchir ?

À peine ai-je senti cette liqueur traîtresse, Que de ces vins mêlés j'ai reconnu l'adresse

Ô toi [nuit], de mon repos compagne aimable et sombre, à de si noirs forfaits prêteras-tu ton ombre ?