La définition de Gymnastique du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Gymnastique
Nature : adj.
Prononciation : ji-mna-sti-k'
Etymologie : En grec (voy. ).

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La définition de Gymnastique

Qui concerne les exercices du corps. Les exercices gymnastiques.


Toutes les définitions de « gymnastique »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

GYMNASTIQUE. adj. des deux genres
. Qui est relatif aux exercices du corps. Les exercices gymnastiques. Employé comme nom féminin, il désigne l'Art, l'action d'exercer le corps pour le fortifier. La gymnastique des Grecs. La gymnastique moderne. Leçons de gymnastique. La gymnastique militaire. La gymnastique médicale. La gymnastique suédoise. Société de gymnastique. Une leçon de gymnastique. Aller à la gymnastique. Par apposition, Pas gymnastique, Pas de course cadencé. Par extension, La gymnastique de l'esprit. Ces exercices sont une bonne gymnastique pour l'esprit.

Littré

GYMNASTIQUE (ji-mna-sti-k') adj.
  • 1Qui concerne les exercices du corps. Les exercices gymnastiques.
  • 2 S. f. L'art, l'action d'exercer le corps pour le fortifier. La danse est un des exercices du corps que les Grecs ont cultivés avec beaucoup de soin?; elle faisait partie de ce que les anciens appelaient la gymnastique, partagée suivant Platon en deux genres, l'orchestique, qui tire son nom de la danse?; et le palestrique appelé ainsi du mot grec qui signifie la lutte, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. IV, p. 538, dans POUGENS. La gymnastique est la culture régulière du corps?; elle est pour lui ce que l'étude est pour l'esprit, Barth. St-Hilaire, Préface, p. VIII, de la Gymnastique pratique de LAISNÉ. La gymnastique bien comprise est une partie essentielle du perfectionnement de notre être, et l'on ne doit pas être surpris qu'à ce titre elle ait attiré les méditations des philosophes les plus vénérés du genre humain, d'un Platon, d'un Locke, ID. ib. p. IX. Les jeux ordinaires avec leurs inconvénients désordonnés et sans suite ne sauraient remplacer la gymnastique?; et, réciproquement la gymnastique, régulière et disciplinée comme elle est, ne doit point exclure les jeux où les enfants se livrent à tous les ébats de leur âge, ID. ib. p. IX. Si la gymnastique est distincte du jeu, elle ne l'est pas moins de l'orthopédie? elle prévient le mal en affermissant la santé et en fortifiant tous les organes, qu'elle exerce avec vigueur et continuité, ID. ib. p. IX. Les femmes ont besoin de la gymnastique, plus même que les hommes?; pour elles, les obstacles que la vie civilisée oppose au développement corporel sont bien plus multipliés et bien plus funestes encore, ID. ib. p. XII.

    Fig. La déclamation était une espèce d'apprentissage de l'éloquence appliquée à des sujets anciens ou fictifs, une gymnastique où l'athlète essayait des forces qu'il devait employer dans la suite aux choses publiques, Diderot, Claude et Nér. I, 1.

  • 3 Par extension, le lieu où sont établis les objets nécessaires à ces exercices et où l'on va s'exercer. Aller à la gymnastique.

HISTORIQUE

XIVe s. Travaillements gymnastiques, Oresme, Thèse de MEUNIER. Gymnastique, maniere de luite [lutte] pour exerciter son corps en force et en vitesse, Oresme, ib.

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Encyclopédie, 1re édition

GYMNASTIQUE, s. f. (Littérat. greq. & rom.) l'art ou la science des divers exercices du corps.

Les hommes acquérant la force & l'agilité de leur corps par divers exercices, se sont proposé différentes fins : d'abord ils ont eu en vûe de pourvoir à leur sûreté, & de se rendre plus propres aux fonctions de la guerre, en s'accoûtumant à tous les mouvemens qui peuvent être de quelque utilité pour l'attaque ou pour la défense ; & c'est ce qui a produit la gymnastique militaire. Voyez Gymnastique militaire.

Le soin qu'ils ont pris de leur santé, les a engagés à la fortifier du secours des exercices les plus convenables, qu'ils ont assujettis à certaines lois, conformément aux avis & aux décisions des medecins ; & de-là est née la gymnastique médicinale. Voyez Gymnastique médicinale.

L'amour du plaisir, & sur-tout de celui qui est inséparable des spectacles, joint au desir de donner des preuves publiques de sa force & de son agilité, en remportant un prix proposé, mit en grande vogue une troisieme espece de gymnastique, la plus fameuse de toutes, la gymnastique athlétique. Voy. Gymnastique athlétique.

On vint à introduire dans les cérémonies de la religion, c'est-à-dire dans le culte divin & dans les honneurs funebres rendus aux manes des défunts, la plûpart de ces exercices qui n'avoient servi qu'à disposer les hommes au métier de la guerre : or comme il étoit difficile de perfectionner tous ces exercices, sans les assujettir à certaines lois ou les renfermer dans certaines regles, on forma de toutes ces choses une science fort étendue à laquelle on donna le nom général de gymnastique, parce qu'elle enseignoit tout ce qui concernoit les exercices du corps ; mais cette doctrine gymnastique se trouve éparse en tant de livres différens d'antiquité, qu'on doit être fort redevable aux littérateurs modernes qui se sont donné la peine de la rassembler ; c'est à l'exécution de cette entreprise qu'ont dignement concouru Mercurialis, Faber, Falconerii, Van Dale, Meursius, & M. Burette : disons un mot de leurs travaux.

Mercurialis (Hyeronimus) a singulierement approfondi la gymnastique des Grecs & des Romains, surtout la gymnastique médicinale : la bonne édition de ses six livres de arte gymnasticâ, est de Paris, 1677, in-4°.

Fabri (Petri) agonisticor. lib. III. peuvent servir de supplément à Mercurialis ; on auroit tort de lui refuser des louanges du côté de l'érudition, ce n'est pas ce qui lui manque : mais le desordre qui regne dans son traité, est capable de pousser à bout la patience des lecteurs les plus studieux. L'ouvrage de M. Dufour, de même que celui de Mercurialis, sont insérés dans le trésor des antiq. greq. & rom. de Grævius & de Gronovius.

Falconerii (Octavii) notæ ad inscript. athleticas : ce savant antiquaire a recueilli avec tant de soin tous les monumens, les statues, & les inscriptions décernées aux athletes, que son livre ne laisse presque rien à desirer en ce genre ; on le trouve, aussi dans le trésor de Gronovius, tome VIII.

Van Dale a rassemblé plusieurs particularités très curieuses sur la gymnastique & les officiers des gymnases, dans ses dissert. antiq. marmor.

Meursius, dans son petit livre intitulé, de orchestrâ, sive de saltationibus veterum, a surpassé tous les autres sur l'orchestrique, par l'exactitude du détail.

Enfin M. Burette a publié sur la gymnastique dans le recueil de l'académie des Inscriptions, des mémoires également exacts, profonds, méthodiques, agréables, & en même tems si bien digérés, qu'ils peuvent tenir lieu de tous les écrivains qui l'ont précédé.

Cependant je ne prétens point assûrer que ce sujet ne fournît encore de quoi glaner amplement à des érudits & des antiquaires de profession, qui se dévoüeroient à de nouvelles recherches sur les variétés & les circonstances de tous les exercices gymnastiques, sur la maniere dont les anciens les ont successivement cultivés, & les divers usages qu'ils en ont fait, soit pour la religion soit pour la guerre, soit pour la santé soit pour le simple divertissement : cette riche mine n'est point épuisée, mais le goût de ces sortes d'études a passé de mode ; & c'est, je crois, pour long-tems. (D. J.)

Gymnastique athlétique, (Littérat. greq. & rom.) art ou science qui consistoit à instruire dans les exercices des jeux publics, certains sujets que leur inclination & les qualités avantageuses de leur corps, en rendoient capables.

L'on appelloit aussi la gymnastique athlétique du nom de gymnique, à cause de la nudité des athletes, & de celui d'agonistique, à cause des jeux ??????, qui en étoient le principal objet. La vogue, la magnificence, & le retour fréquent de ces jeux établis dans les principales villes de la Grece, fut ce qui contribua le plus à mettre en crédit la gymnastique athlétique.

Platon se déclara le zélé défenseur de cette espece de gymnastique ; car après avoir marqué dans le huitieme livre des lois, de quelle importance il étoit pour la guerre, de cultiver la force & l'agilité du corps, soit pour esquiver ou atteindre l'ennemi, soit pour remporter l'avantage lorsqu'on étoit aux prises & que l'on combattoit corps à corps ; il ajoûte que dans une république bien policée on doit y proposer des prix pour tous les exercices qui servent à perfectionner l'art militaire, tels que sont ceux qui rendent le corps plus leger & plus propre à la course, & que l'on doit se contenter de donner l'exclusion à ceux de ces exercices qui sont absolument inutiles à la guerre.

Solon ne blâmoit pas la gymnastique athlétique en elle-même : il trouvoit seulement & avec raison, que l'entêtement général pour les athletes entraînoit après soi une dépense excessive ; que les victoires de ces gens-là devenoient à charge au public ; & que leurs couronnes étoient plus dommageables à la patrie, qu'affligeantes pour les antagonistes vaincus.

Euripide se déclara, je ne sai pourquoi, si peu favorable à la gymnastique athlétique, qu'il n'hésita pas de heurter sur ce point, dans une de ses pieces satyriques, le goût dominant de toute la Grece : mais entre ceux qui ont décrié la gymnastique athlétique, il y en a peu qui l'ayent attaqué aussi vivement que Galien ; cependant toutes ses réflexions portent plus sur les défauts qui regnoient de son tems dans cet art, au sujet du régime & de la conduite des athletes, que sur l'art même, dont on tira de grands avantages avant qu'il eût dégénéré en extravagances & en folies. (D. J.)

Gymnastique médicinale, (Hist. de la Méd. antiq.) c'étoit cette partie de la gymnastique qui enseignoit la méthode de conserver & de rétablir la santé par le moyen de l'exercice.

Hérodicus de Lentini, autrefois Léontini, en Sicile, né quelque tems avant Hippocrate & son contemporain, est déclare par Platon pour être l'inventeur de la gymnastique médicinale, fille de la gymnastique militaire. Hérodicus étoit medecin, & de plus maître d'une académie où la jeunesse venoit s'exercer pour les jeux publics qu'on célebroit en divers lieux de la Grece avec tant de solennité. Voy. Gymniques (Jeux).

Hérodicus ayant remarqué que les jeunes gens qu'il avoit sous sa conduite, & qui apprenoient ces exercices, étoient pour l'ordinaire d'une très-forte santé, il imputa d'abord ce bonheur au continuel exercice qu'ils faisoient : ensuite il poussa plus loin cette premiere réflexion qui étoit fort naturelle, & se persuada qu'on pouvoit tirer beaucoup d'autres avantages de l'exercice, si on se proposoit uniquement pour but l'acquisition ou la conservation de la santé.

Sur ces principes, il laissa la gymnastique militaire & celle des athletes, pour ne s'attacher qu'à la gymnastique médicinale, & pour donner là-dessus les regles & les préceptes qu'il jugea nécessaires. Nous ne savons pas quelles étoient ces regles ; mais il y a de l'apparence qu'elles regardoient d'un côté les différentes sortes d'exercices que l'on pouvoit pratiquer pour la santé, & de l'autre les précautions dont il falloit user selon la différence des sexes, des tempéramens, des âges, des climats, des saisons, des maladies, &c. Herodicus régloit encore sans doute la maniere de se nourrir ou de faire abstinence, par rapport aux différens exercices que l'on feroit ; ensorte que sa gymnastique renfermoit la Diététique, cette partie de la Medecine auparavant inconnue, & qui fut depuis très-cultivée.

Hippocrate saisit des idées si sages, & ne manqua pas d'employer la gymnastique en diverses maladies. Tous les medecins qui lui succéderent goûterent tellement ce genre de medecine, qu'il n'y en eut point qui ne le regardât comme une partie essentielle de l'art : nous n'avons plus les écrits que Dioclès, Praxagore, Philotime, Erasistrate, Hérophile, Asclépiade, & plusieurs autres, avoient donnés sur cette matiere ; mais ce qui s'en trouve dans Galien & dans les auteurs qui citent ceux qu'on vient de nommer, suffit pour justifier en quelle estime étoit la gymnastique médicinale parmi les anciens.

Les Medecins n'étoient pas les seuls qui la recommandassent ; tout le monde en général se convainquit si fort de l'utilité qu'on en retiroit, qu'il y avoit une infinité de gens qui passoient une partie de leur vie dans les lieux d'exercices qu'on appelloit gymnases ; il est vrai néanmoins que ces lieux étoient autant destinés à la gymnastique athlétique qu'à la gymnastique médicinale. Voyez Gymnase.

Les exercices qu'on y faisoit, consistoient à se promener dans des allées couvertes & découvertes ; à joüer au palet, à la paume, au ballon ; à lancer le javelot, à tirer de l'arc, à lutter, à danser, à courir, à monter à cheval, &c.

Une partie de ces exercices étoit pratiquée par toutes sortes de personnes pour la santé ; mais les appartemens affectés à ce dernier usage, étoient le lieu des bains, celui où l'on se deshabilloit, où l'on se faisoit décrasser, frotter avec des instrumens faits exprès, & oindre avec certaines drogues, &c. Chacun usoit de ces exercices comme il lui plaisoit ; les uns ne prenoient part qu'à un seul, pendant que d'autres s'occupoient successivement de plusieurs. Les gens de lettres commençoient par oüir les philosophes & les savans qui s'y rendoient ; ils joüoient ensuite à la paume, ou bien ils s'exerçoient de quelque autre maniere, & enfin ils entroient dans le bain : il n'y a rien de plus naturel que cette espece de medecine gymnastique ; tout homme judicieux la doit préférer à celle qui consiste dans l'usage des médicamens, parce que cette derniere est presque toûjours palliative, desagréable, & souvent dangereuse.

Les Romains ne commencerent à bâtir des lieux d'exercices que long-tems après les Grecs ; mais ils les surpasserent de beaucoup, soit par le nombre soit par la magnificence des bâtimens, comme on en peut juger par les descriptions des auteurs, & par les ruines qui subsistent encore : on en étoit si fort épris à Rome, que selon la remarque de Varron, quoique chacun eût le sien, à peine étoit-on content.

La gymnastique médicinale étoit déjà tombée dans des minuties aussi nombreuses que frivoles, témoins les conseils des trois livres intitulés du régime, attribués faussement à Hippocrate : ils ne roulent que sur les différens tems propres à s'exercer ; ils indiquent si ce doit être à jeun ou après avoir pris de la nourriture, le matin ou le soir, à l'air, au soleil ou à l'ombre ; s'il faut être nud, c'est-à-dire sans manteau, ou s'il faut être habillé ; quand il convient d'aller lentement, & quand il est nécessaire d'aller vîte ou de courir : ce même ouvrage traite de plusieurs autres minuties, comme d'un jeu de main & de doigts prétendu très-utile pour la santé, & qui s'appelloit chironomie ; il y est aussi parlé d'une espece de ballon suspendu qu'on nommoit corycus, & qu'on poussoit de toute sa force avec les bras.

Mais comme les bains composoient principalement la gymnastique médicinale, aussi bien que la coûtume de se faire frotter & de se faire oindre, il arriva que l'application des huiles, des onguens, & des parfums liquides dont on se servoit, soit avant soit après le bain, soit dans d'autres conjonctures, occupa chez les Romains, dans le tems de leur décadence, autant de personnes que les bains mêmes.

Ceux qui faisoient profession d'ordonner ces onguens ou ces huiles aux malades & aux gens sains, s'appelloient jatraliptæ, c'est-à-dire medecins des onguens ; ils avoient sous leurs ordres des gens qu'on nommoit unctores, qui ne servoient qu'à oindre, & qu'il faut distinguer non-seulement des unguentarii, ou vendeurs d'huiles & d'onguens, mais encore des olearii, lesquels étoient des esclaves qui portoient le pot à essence pour leurs maîtres, lorsqu'ils alloient au bain.

Après avoir oint, & avant qu'on oignît, on frottoit & on racloit la peau ; ce qui étoit l'office des frotteurs, fricatores : ils se servoient pour cela d'un instrument appellé strigil, fait exprès pour décrasser la peau, pour en ôter les restes de l'huile & même de la poussiere dont on se couvroit lorsqu'on vouloit lutter ou prendre quelque autre exercice. Voyez Strigil.

Ce n'est pas tout, les jatraliptes avoient encore sous eux les gens qui se mêloient de manier doucement les jointures & les autres parties du corps, pour les rendre plus souples ; on nommoit ceux-ci tractatores. C'est de ces gens-là que parle Séneque, lorsqu'il dit, indigné des abus qui se commettoient à cet égard : « Faut-il que je donne mes jointures à amollir à ces efféminés ? ou faut-il que je souffre que quelque femmelette ou quelque homme change en femme, m'étende mes doigts délicats ? Pourquoi n'estimerai-je pas plus heureux un Mucius Scævola qui manioit aussi aisément le feu avec sa main, que s'il l'eût tendue à un de ceux qui professent l'art de manier les jointures » ? Ce qui mettoit Séneque de mauvaise humeur contre cette espece de remede & contre ceux qui le pratiquoient, c'est qu'ils le faisoient la plûpart par mignardise & par délicatesse.

Pour dire ici quelque chose de plus honteux, les hommes employoient à cet usage des femmes choisies que l'on appelloit tractatrices ; je ne veux pour preuve de cette dépravation, que l'épigramme de Martial contre un riche voluptueux de son tems.

Percurrit agile corpus arte tractatrix.
Manumque doctam spargit omnibus membris.

Lib. III. epigr. 81.

Enfin dans ce genre de luxe, comme les huiles, les onguens, les parfums liquides, ne pouvoient pas être commodément administrés qu'on n'ôtât le poil, on dépiloit industrieusement avec des pincettes, des pierres-ponces, & toutes sortes de dépilatoires composés avec art : les hommes qui servoient à cet office, étoient appellés dropacistæ & alipilarii, & les femmes picatrices & paratileriæ. Ainsi la medecine gymnastique, simple dans son origine, devint minutieuse dans la pratique, & finit par dégénerer en rafinement de luxe, de mollesse, & de volupté. Article de M. le chevalier de Jaucourt.

Gymnastique militaire, (Littérat. greq. & rom.) science des divers exercices du corps relativement à l'art militaire.

Les principaux de ces exercices étoient le saut, le disque, la lutte, le javelot, le pugilat, la course à pié & en chariots ; tous ces exercices furent extrèmement cultivés, parce que donnant au corps de la force & de l'agilité, ils tendoient à rendre les hommes plus propres aux fonctions de la guerre ; c'est pourquoi Salluste loue Pompée de ce qu'il couroit, sautoit, & portoit un fardeau aussi-bien qu'Homme de son tems ; en effet de l'exercice vient l'aisance à tout faire & à tout souffrir ; c'est l'école de la souplesse & de la vigueur. La souplesse rend l'homme expéditif dans l'action ; la force éleve le courage au-dessus des douleurs, & met la patience à l'épreuve des besoins.

La gymnastique militaire procuroit ces grands avantages, & entretenoit les forces de toute une nation ; elle fut établie chez les Grecs par les Lacédemoniens & les Crétois ; ils ouvrirent à ce sujet ces académies si célebres dans le monde, & qui dans le siecle de Platon, se rapportoient toutes à l'art militaire : du tems d'Epaminondas, le seul exercice de la lutte contribua principalement à faire gagner aux Thébains la bataille de Leuctres. C'étoit pour perfectionner ces exercices militaires, & pour exciter chez ceux qui les cultivoient une louable émulation, que dans les fêtes & les autres cérémonies solennelles on célebroit des jeux publics connus sous le nom de combats gymniques, où les vainqueurs recevoient tant d'honneurs & de récompenses. Voyez Gymniques (jeux).

Mais comme les coûtumes les plus utiles s'alterent, il arriva que ce qui n'étoit qu'un aiguillon pour réveiller la valeur martiale & disposer les guerriers à se procurer des avantages solides, en gagnant des victoires plus importantes, devint le pur objet des divertissemens publics auxquels les peuples accouroient en foule pour couronner les athletes qui rapportoient uniquement à ces jeux leurs talens, leur genre de vie, & leurs occupations les plus sérieuses.

Enfin quand les Grecs n'eurent plus de vertus, les institutions gymnastiques détruisirent l'art militaire même ; on ne descendit plus sur l'arene pour se former à la guerre, mais pour se corrompre : du tems de Plutarque, les parcs où l'on se battoit à nud, & les combats de la lutte rendoient les jeunes gens lâches, les portoient à un amour infâme, & ne faisoient que des baladins. Dans nos siecles modernes, un homme qui s'appliqueroit trop aux exercices, nous paroîtroit méprisable, parce que nous n'avons plus d'autres objets de recherches que ce que nous nommons les agrémens ; c'est le fruit de notre luxe asiatique. La danse ne nous inspire que la mollesse, & l'exercice des armes la fureur des combats singuliers ; deux pestes que nous ne regardons point avec effroi, & qui cependant moissonnent la jeunesse des états les plus florissans. (D. J.)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

gymnastique \?im.nas.tik\ féminin

  1. Art, l'action d'exercer le corps pour le fortifier.
    • Aujourd'hui, quand les Français font du sport en dehors de leur domicile [?] ils choisissent majoritairement de jouer au tennis [?], ou bien ils participent à des séances de gymnastique, d'assouplissement, de musculation ou d'aérobic (9 % en 1985), ou bien encore ils nagent (8,6 % des interviewés joggent ou marathonent). (Revue Esprit, 1987, page 44)
  2. (Par extension) (Plus rare) Activité corporelle.
    • Les mousses, en raison de leur gymnastique particulière, ont aussi les bras et les muscles pectoraux très-gros. (Jean Déhès, Essai sur l'amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
    • Elle [?] n'affirme sa supériorité que dans la gymnastique amoureuse. Elle excelle aux tortillements, tour à tour fougueuse et alanguie, [?]. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 199)
  3. (Par extension) Exercice.
    • La gymnastique de l'esprit.
    • Ces exercices sont une bonne gymnastique pour l'esprit.
  4. (Par extension) Opération difficile et complexe.
    • Le grand public qui lit un communiqué de presse, un catalogue ou un manuel ne peut pas se douter de la gymnastique linguistique de haut niveau qui se cache derrière le produit fini qu'il a entre les mains, comment des traducteurs et des réviseurs se sont cassé la tête à essayer de découdre soigneusement la fibre étrangère sans ne rien en perdre pour la retricoter selon une tout autre logique afin de permettre au lecteur d'appréhender le texte comme s'il avait été taillé sur mesure pour lui. (Thomas Ouellet-St-Pierre, « Laisser une trace », Blogue Edgar, 15 novembre 2017)

Adjectif - français

gymnastique \?im.nas.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est relatif aux exercices du corps.
    • Les exercices gymnastiques.
  2. (En particulier) Qualifie un pas de course cadencé.
    • Ce fut au pas gymnastique que je gravis la petite côte qui menait à la villa de Conan, cette villa célèbre dans tout le corps d'armée. (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 216.)
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Trésor de la Langue Française informatisé


GYMNASTIQUE, adj. et subst. fém.

I. ? Adjectif
A. ? Relatif aux exercices du corps. Méthode gymnastique :
1. Quant à MmeDaudet, c'est un emballement sans critique pour l'Angleterre; il n'y a que les femmes qu'elle trouve filamenteuses et d'une maigreur homasse, maigreur qu'elle attribue à la fatigue des exercices gymnastiques. Goncourt, Journal,1895, p. 797.
B. ? Qui permet la pratique de ces exercices. Il peut procéder logiquement à l'accomplissement de la même opération au moyen d'une échelle, d'une perche, d'une corde à n?uds ou de tout autre appareil gymnastique (Courteline, Article 330,1900, p. 286).
C. ? Obtenu par cette pratique. Aristophane promet au jeune homme qui suivra ses bons conseils la belle santé et la beauté gymnastique (Taine, Philos., t. 2, 1865, p. 162).
? (Au) pas (de) gymnastique. (Au) pas de course cadencé. Morrel marchait au pas gymnastique, et le pauvre Barrois le suivait de son mieux (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 296).Souffrir d'avoir à se promener ainsi au pas de gymnastique (Jouhandeau, M. Godeau,1926, p. 291).P. ext. Très vite. Trois et quatre fois les samedis je m'appuyais les livraisons de la place des Vosges, rue Royale, au pas de gymnastique encore! La peine en ce temps-là on en parlait pas (Céline, Mort à crédit,1936, p. 48).
II. ? Subst. Art d'exercer, de fortifier et de développer le corps par un certain nombre d'exercices physiques appropriés (aux agrès ou au sol); p. méton., les exercices eux-mêmes. Cours, leçon, mouvement, séance de gymnastique; professeur de gymnastique; appareil de gymnastique; salle de gymnastique; championnat de gymnastique aux J.O.; faire de la gymnastique :
2. La compagnie s'est efforcée d'encourager parmi son personnel l'organisation de sociétés sportives. Sous son patronage, se sont constituées de nombreuses sociétés de gymnastique. Des salles munies de tous les agrès nécessaires, des terrains de football sont mis à la disposition des différents groupements. Becquet, Organ. loisirs travaill.,1939, p. 233.
? Gymnastique corrective. ,,Ensemble de pratiques méthodiques destinées à améliorer ou guérir les anomalies de stature`` (Lafon 1969). La gymnastique corrective s'adresse aux enfants atteints de déviation réductible (Pratique médico-chir.,1953, p. 824).
? Gymnastique médicale. ,,Gymnastique pratiquée à des fins médicales et notamment orthopédiques`` (Méd. Biol. t. 2 1971).
? Gymnastique suédoise*.
? P. anal. Efforts acrobatiques :
3. ... j'ai eu tant de gymnastique à faire pour visiter les châteaux gothiques des Vosges, que, le soir, il ne me restait plus de force pour prendre une plume. Mérimée, Lettres à une inconnue, t. 1, 1850, p. 311.
? Au fig., dans le domaine intellectuel, spirituel, moralLe langage mathématique oblige à une gymnastique intellectuelle extrêmement poussée (Gds cour. pensée math.,1948, p. 341).Péj. Virtuosité intellectuelle :
4. Toute l'?uvre écrite ou parlée de ce poète [T. Gautier] a été une gymnastique étourdissante sur le terrain du paradoxe. Zola, Doc. littér., Gautier, 1881, p. 110.
REM. 1.
Gym, subst. fém.,fam. Abrév. de gymnastique. J'ai fait du chahut à la gym (Montherl., Ville prince,1951, I, 5, p. 877).
2.
Gymnastiquer, verbe trans.,rare. Entraîner par des exercices appropriés. Pour les cadres moyens et supérieurs, au contraire, il faudrait que de très nombreux exercices à double action sur la carte puissent les gymnastiquer aux formules intermédiaires (Beaufre, Dissuasion et strat.,1964, p. 150).
Prononc. et Orth. : [?imnastik]. Att. ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. Av. 1382 adj. Travaillemens gymnastiques (Oresme ds Meunier); 2. id. subst. fém. gymnastique, maniere de luite pour exerciter son corps en force ou en vitesce (ibid.); 1779 fig. « exercice pour développer une faculté intellectuelle » (Diderot, Claude et Néron, I, 1 ds Littré). 1 empr. au lat. class. gymnasticus « gymnastique », gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « qui concerne les exercices du corps »; 2 empr. au gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « l'art de la gymnastique ». Fréq. abs. littér. : 418. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 179, b) 587; xxes. : a) 664, b) 910.

GYMNASTIQUE, adj. et subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Av. 1382 adj. Travaillemens gymnastiques (Oresme ds Meunier); 2. id. subst. fém. gymnastique, maniere de luite pour exerciter son corps en force ou en vitesce (ibid.); 1779 fig. « exercice pour développer une faculté intellectuelle » (Diderot, Claude et Néron, I, 1 ds Littré). 1 empr. au lat. class. gymnasticus « gymnastique », gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « qui concerne les exercices du corps »; 2 empr. au gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « l'art de la gymnastique ».

Gymnastique au Scrabble


Le mot gymnastique vaut 29 points au Scrabble.

gymnastique

Informations sur le mot gymnastique - 11 lettres, 4 voyelles, 7 consonnes, 11 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot gymnastique au Scrabble ?


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Les mots proches de Gymnastique

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Les citations avec le mot Gymnastique


  1. Une conception trop apollinienne ou trop gymnastique de la beauté risque paradoxalement d'empailler ou de durcir le beau.

    Auteur : Aimé Césaire - Source : Sur la poésie


  2. Il n'est point de combat plus guerrier que le combat de l'homme contre la nature. Le combat de l'homme contre l'homme n'est qu'une gymnastique d'insectes et aucun dieu ne s'en préoccupe.

    Auteur : Yves Thériault - Source : Ashini (1960)


  3. Il y a une gymnastique du faux. Un sophiste est un faussaire et dans l'occasion ce faussaire brutalise le bon sens.

    Auteur : Victor Hugo - Source : L'Homme qui rit (1869)


  4. Je le savais. Oui, je le savais. Que plus tard, on en rirait. Que l'on serait vieilles un jour et que vu qu'on aurait jamais fait notre gymnastique du périnée sérieusement, on se pisserait dessus en se rappelant cette soirée.

    Auteur : Anna Gavalda - Source : L'Echappée belle (2001)


  5. Gymnastique: On ne saurait trop en faire. Exténue les enfants.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  6. Aujourd’hui, j’ai atteint le demi-siècle et je cours toujours après ces souvenirs qui s’éloignent à toute vitesse. Il paraît que la mémoire est un muscle qu’il faut faire travailler. C’est à cette gymnastique littéraire que je vous convie.

    Auteur : Mohammed Aïssaoui - Source : Petit éloge des souvenirs (2014)


  7. Ma seule gymnastique, c'est d'aller aux enterrements de mes amis qui faisaient de la gymnastique pour rester en bonne santé.

    Auteur : Georges Feydeau - Source : Sans référence


  8. Vous n'imaginez pas la gymnastique effectuée machinalement par votre langue pour produire tous les sons du français. Pour l'instant je bute sur le « l » , piteux rédacteur en chef qui ne sait plus articuler le nom de son propre journal.

    Auteur : Jean-Dominique Bauby - Source : Le Scaphandre et le Papillon (1997)


  9. L'amitié est comme la gymnastique: elle demande des exercices quotidiens.

    Auteur : Nadine Lhopitalier, dite Nadine de Rothschild - Source : Ma philosophie... d'un boudoir à l'autre, Carnets intimes (2010)


  10. Si vous venez avec votre seul intellect, vous pouvez faire un peu de gymnastique mentale, construire des théories intellectuelles, mais vous ne trouverez pas la vérité.

    Auteur : Swami Vivekananda - Source : Complete Works


  11. La vraie philosophie me paraît devoir se réduire, ou se confondre, ou s'élever à un art de penser qui soit à la pensée naturelle ce que la gymnastique, la danse, etc sont à l'usage accidentel et spontané des membres et des forces.

    Auteur : Paul Valéry - Source : Cahiers


  12. L'histoire n'est que violence et perversité, la géographie n'est que cartes, quant à la poésie, ce n'est rien de plus qu'une gymnastique pour la mémoire.

    Auteur : Charlie Chaplin - Source : Sans référence


  13. Comme beaucoup d'autres avant moi, je crois aux coïncidences et quelquefois à un don de voyance chez les romanciers - le mot "don" n'étant pas le terme exact, parce qu'il suggère une sorte de supériorité. Non, cela fait simplement partie du métier : les efforts d'imagination, nécessaire à ce métier, le besoin de fixer son esprit sur des points de détail - et cela de manière obsessionnelle - pour ne pas perdre le fil et se laisser aller à sa paresse -, toute cette tension, cette gymnastique cérébrale peut sans doute provoquer à la longue de brèves intuitions "concernant des événements passés ou futurs", comme l'écrit le dictionnaire Larousse à la rubrique "Voyance".

    Auteur : Patrick Modiano - Source : Dora Bruder (1997)


  14. Les arbres font relativement peu de gymnastique. Avec le vent, ils agitent les branches et inclinent le tronc, mais un seul parmi eux est capable de faire le poirier.

    Auteur : Philippe Geluck - Source : Le chat a encore frappé (2005)


  15. La littérature ayant jusqu'ici magnifié l'immobilité pensive, l'extase et le sommeil, nous voulons exalter le mouvement agressif, l'insomnie fiévreuse, le pas gymnastique, le saut périlleux, la gifle et le coup de poing.

    Auteur : Filippo Tommaso Marinetti - Source : Manifeste du futurisme, Le Figaro, 20 février 1909.


  16. Je n'en avais pas moins pour le nouvel écrivain l'admiration d'un enfant gauche et à qui on donne zéro pour la gymnastique, devant un autre enfant plus adroit.

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, Le Côté de Guermantes (1921-1922)


  17. On ne peut aimer qu'une fois, le reste c'est de la bagatelle. C'est emballant, amusant, rajeunissant et c'est aussi bon pour la santé que la gymnastique suédoise, mais c'est cela et rien de plus.

    Auteur : Alice Parizeau - Source : Côte-des-Neiges (1983)


Les citations du Littré sur Gymnastique


  1. Les jeux ordinaires avec leurs inconvénients désordonnés et sans suite ne sauraient remplacer la gymnastique ; et, réciproquement la gymnastique, régulière et disciplinée comme elle est, ne doit point exclure les jeux où les enfants se livrent à tous les ébats de leur âge

    Auteur : BARTH. ST-HILAIRE - Source : ib. p. IX.


  2. Travaillements gymnastiques

    Auteur : ORESME - Source : Thèse de MEUNIER.


  3. Vous n'ignorez pas que ces quinquercions étaient des gens qui avaient la vanité de se signaler dans tous les exercices de la gymnastique

    Auteur : DIDER. - Source : Lett. sur les sourds et muets.


  4. L'origine des sorboniques vient d'un certain cordelier qui, ayant été refusé à une thèse, demanda à entrer en lice et à soutenir la discussion contre tout venant et sur toutes sortes de sujets depuis huit heures du matin jusqu'à huit heures du soir ; depuis ce temps tout candidat est obligé de subir cet exercice, très convenable à une poitrine de cordelier, mais qu'on a adouci par ce qu'on appelle le bouillon ; ce sont deux heures d'intervalle qu'on accorde au soutenant pour dîner ; mais alors quelqu'un monte en chaire et dispute pour tenir en haleine l'assemblée ; cette espèce de gymnastique théologique se renouvelle tous les deux ans par un discours d'apparat

    Auteur : BACHAUM. - Source : Mém. secr. 6 juill. 1770


  5. Les femmes ont besoin de la gymnastique, plus même que les hommes ; pour elles, les obstacles que la vie civilisée oppose au développement corporel sont bien plus multipliés et bien plus funestes encore

    Auteur : BARTH. ST-HILAIRE - Source : ib. p. XIII


  6. Qu'est-ce qui remplira votre attente ? est-ce l'athlète que sa sensibilité décompose et que la douleur subjugue, ou l'athlète académisé qui pratique les leçons sévères de la gymnastique jusqu'au dernier soupir ?

    Auteur : DIDER. - Source : dans GRIMM, Corresp. litt. oct. 1770


  7. Pas de course gymnastique sur place : au premier commandement, les élèves fixeront leur attention et porteront tout le poids du corps sur la jambe droite ; à celui de en position, ils lèveront la jambe gauche en avant en baissant la pointe du pied et de manière à ce que la cuisse forme un angle droit avec elle ; au commandement de marche, ils s'enlèveront un peu sur le pied droit, puis ils retomberont immédiatement sur le gauche ; ils en feront ensuite autant sur celui-ci pour retomber sur le droit, et ils continueront en comptant, à haute voix, un, pour tomber sur le pied gauche, et deux, pour retomber sur le droit

    Auteur : LAISNÉ - Source : ib. 55 et 56


  8. À la gymnastique on a fait succéder l'art de farder les corps et de leur donner une beauté factice

    Auteur : FÉN. - Source : t. XXI, p. 33


  9. La danse est un des exercices du corps que les Grecs ont cultivés avec beaucoup de soin ; elle faisait partie de ce que les anciens appelaient la gymnastique, partagée suivant Platon en deux genres, l'orchestique, qui tire son nom de la danse ; et le palestrique appelé ainsi du mot grec qui signifie la lutte

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. IV, p. 538, dans POUGENS


  10. Gymnastique, maniere de luite [lutte] pour exerciter son corps en force et en vitesse

    Auteur : ORESME - Source : ib.


  11. La gymnastique est la culture régulière du corps ; elle est pour lui ce que l'étude est pour l'esprit

    Auteur : BARTH. ST-HILAIRE - Source : Préface, p. VIII, de la Gymnastique pratique de LAISNÉ.


  12. Opération très lente qui, pour chaque airée de pâte, exigeait 16 ou 18 heures d'une gymnastique en place, horriblement fatigante

    Auteur : MAXIME DU CAMP - Source : Rev. des Deux-Mondes, 15 juin, 1873, p. 783


  13. La gymnastique bien comprise est une partie essentielle du perfectionnement de notre être, et l'on ne doit pas être surpris qu'à ce titre elle ait attiré les méditations des philosophes les plus vénérés du genre humain, d'un Platon, d'un Locke

    Auteur : BARTH. ST-HILAIRE - Source : ib. p. IX.


  14. Convaincu que la douleur de ce passage [la mort] qui nous effraye est bien peu de chose, puisqu'elle ne suffisait pas pour ôter aux gladiateurs la force de tomber avec grâce et d'expirer selon les lois de la gymnastique

    Auteur : DIDER. - Source : Claude et Nér. II, 54


  15. Caton le censeur enseignait à son fils les éléments des belles-lettres, les lois et la gymnastique, c'est-à-dire l'équitation, la voltige, le maniement de toute espèce d'armes, la lutte, la natation

    Auteur : NAUDET - Source : Instit. Mém. Acad. inscr. t. IX, p. 423


  16. Si la gymnastique est distincte du jeu, elle ne l'est pas moins de l'orthopédie.... elle prévient le mal en affermissant la santé et en fortifiant tous les organes, qu'elle exerce avec vigueur et continuité

    Auteur : BARTH. ST-HILAIRE - Source : ib. p. IX




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Mise à jour le mardi 4 novembre 2025 à 23h35










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