La définition de Rebuter du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Rebuter
Nature : v. a.
Prononciation : re-bu-té
Etymologie : Rebuter est le même que rebouter, de re..., et bouter : bouter arrière, repousser.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de rebuter de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec rebuter pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Rebuter ?


La définition de Rebuter

Rejeter avec dureté.


Toutes les définitions de « rebuter »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

REBUTER. v. tr.
Rejeter, repousser avec dureté, avec rudesse. Quand je lui parlai de cette affaire, il me rebuta. Rien ne lui plaît, il rebute tout. Rebuter une proposition. Il signifie encore Décourager, dégoûter par des obstacles, par des difficultés, etc. La moindre chose le rebute. Il a été rebuté par les mauvais procédés dont on a usé envers lui. Il ne faut pas se rebuter si vite. Prenez garde que ce cheval ne se rebute. Il signifie aussi Choquer, déplaire. C'est un air, une mine qui rebute. Cet homme a des manières qui rebutent tous ceux qui ont affaire à lui.

Littré

REBUTER (re-bu-té) v. a.
  • 1Rejeter avec dureté. Je lui demandai s'ils ne décideraient pas formellement que la grâce est donnée à tous, afin qu'on n'agitât plus ce doute?; mais il me rebuta rudement, et me dit que ce n'était pas là le point, Pascal, Prov. I. Diogène, étant connu à Athènes, alla trouver Antisthène, qui le rebuta fort?, Rollin, Hist. anc. liv. XXVI, 1re part. II, 6. Les prétextes dont vous vous servez tous les jours pour rebuter ces pauvres errants?, Massillon, Carême, Mauv. riche. Pascal, abusant de ce principe [qu'il ne faut aimer que Dieu], traitait sa s?ur avec dureté et rebutait ses services, de peur de paraître aimer une créature, Voltaire, Rem. Pens. Pascal, X.
  • 2Il se dit des choses qu'on repousse. Vous rebutiez toujours nos fidèles avis, Tristan, Marianne, II, 8. Vous rebutez mes v?ux et me poussez à bout, Molière, Éc. des femm. V, 4. Qu'ils [vos confrères] vous deviennent plus chers à mesure que vous voyez qu'ils s'égarent?; ne vous rebutez pas, quoiqu'ils paraissent rebuter eux-mêmes vos douces remontrances, Massillon, Confér. Retraite pour des curés. Pourrait-il rebuter les pleurs des malheureux?? Voltaire, Orphel. III, 1.
  • 3Écarter. On rebute ceux qui ne sont bons que pour eux, Rousseau, Hél. IV, 10.

    Il se dit des femmes qui refusent l'hommage d'un amant. Mais Alphée aujourd'hui n'est pas tant rebuté?; Vous ne fuyez plus sa présence, Quinault, Proserp. II, 5. Assez coquette pour ne rebuter personne, Hamilton, Gramm. VI. J'ai rebuté Damis?: quelle honte de retourner à lui?! D'Allainval, École des bourgeois, III, 5.

  • 4Il signifie quelquefois simplement refuser. Rebuter une pièce de monnaie qui est de mauvais aloi.

    Ne pas vouloir d'une chose. Avant qu'un peu de terre obtenu par prière Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière, Mille de ses beaux traits aujourd'hui si vantés Furent des sots esprits à nos yeux rebutés, Boileau, Ép. VII. Il [l'oiseau royal] rebute celui [riz] qui n'est pas de bonne qualité, Buffon, Ois. t. XIV, p. 21. Si la fonte ne pesait pas au moins cinq cent vingt livres le pied cube, on rebuterait la pièce comme non recevable, Buffon, Hist. min. introd. part. exp. ?uv. t. VIII, p. 143.

  • 5Décourager, dégoûter par les difficultés, par les obstacles. Si cette cruauté ne rebute un amant, Il a beaucoup d'ardeur ou peu de sentiment, Rotrou, Bélis. III, 2. Il est vrai, son humeur a rebuté la mienne, La Fontaine, Florent. I, 8. Ce qui rebute les mauvais chrétiens de la pratique de la vertu?, Fléchier, Serm. Samarit. Le péril ne vous rebute point?: cela est fier, cela est héroïque, Regnard, la Sérénade, 7. L'opération de ranger les mots dans leur ordre naturel au milieu des inversions latines demande une contention d'esprit qui fait une véritable peine à leur cerveau [des enfants], et par conséquent qui les rebute, Dumarsais, ?uv. t. I, p. 8. J'étais facile à rebuter, Rousseau, Confess. II.

    Il se dit avec de et un infinitif. On la rebute de venir voir son nourrisson, Rousseau, Ém. I.

    Absolument. Ce n'est point un honneur qui rebute en deux jours?; Et qui règne un moment aime à régner toujours, Corneille, Sophon. III, 6.

    Il se dit de soldats qui refusent de continuer le combat. Nos troupes semblent rebutées autant par la résistance des ennemis que par l'effroyable disposition des lieux, Bossuet, Louis de Bourbon. Ils vinrent plusieurs fois à la charge?; mais ils perdirent tant de monde, qu'ils furent enfin rebutés, Fléchier, Hist. de Théodose, II, 14. M. de Luxembourg était, dit-on, quelque chose de plus qu'humain, volant partout, et même s'opiniâtrant à continuer les attaques dans le temps que les plus braves étaient rebutés, Racine, Lett. à Boileau, 36. Les Abydéniens se défendirent quelque temps avec beaucoup de courage, et ils ne désespéraient pas même de rebuter les ennemis, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. VIII, p. 205, dans POUGENS.

    Terme de manége. Rebuter un cheval, exiger de lui plus qu'il ne peut faire, et finir par le rendre insensible aux aides et au châtiment.

  • 6Choquer, déplaire, dégoûter par la répugnance. Cet homme a des manières qui rebutent ceux qui ont affaire à lui. Rien ne le rebuta, ni sa vue éraillée [de la femme qu'il voulait épouser], Ni sa masse de chair bizarrement taillée, Boileau, Sat. X. Des m?urs grossières peuvent être comiques?; mais c'est un comique local, dont la peinture ne peut amuser que le peuple à qui elle ressemble, et qui rebutera un siècle plus poli, une nation plus cultivée, Marmontel, ?uv. t. IX, p. 397.

    Absolument. Les vers les mieux pensés et les plus exacts rebutent quelquefois?; on en ignore la raison?; elle vient du défaut d'harmonie, Voltaire, Comm. Corn. Rem. Rod. I, 2.

  • 7Se rebuter, v. réfl. Se décourager. Vous ne vous rebutez point, et, pied à pied, vous gagnez mes résolutions, Molière, Bourg. gent. III, 18. Voyez, parlez, pressez?; pourquoi vous rebuter?? Th. Corneille, Comtesse d'Orgueil, III, 5. Je suis éloigné de me rebuter de vos faiblesses, Bossuet, Lett. Corn. 118. Il n'était pas homme à se rebuter pour un refus, Hamilton, Gramm. 9. Il [Voltaire] fut occupé huit années entières à leur faire rendre justice [aux Sirven], et ne se rebuta jamais?; il en vint à bout, Voltaire, Comm. ?uv. aut. Henriade. Plus sensible au souvenir des bienfaits qu'à celui des outrages, il [le chien] ne se rebute pas par les mauvais traitements, Buffon, Quadrup. t. I, p. 311. Généralement les hommes sont moins constants que les femmes, et se rebutent plutôt qu'elles de l'amour heureux, Rousseau, Ém. V.

    Se rebuter de, avec un infinitif. Celle [la profession] de perruquier, qui n'est jamais nécessaire, et qui peut devenir inutile d'un jour à l'autre, tant que la nature ne se rebutera pas de nous donner des cheveux, Rousseau, ib. III.


HISTORIQUE

XIIIe s. Blanceflor saut, avant s'est mise?; Et Floires la reboute arriere, Fl. et Bl. 2978. Et ce ne pot fere cil qui ne pot parler, et por ce doit il estre reboutés de estre arbitres, Beaumanoir, XLI, 10.

XVe s. Quand messire Hue de Cavrelée se vit ainsi rebouté de cel evesque qui estoit de grand lignage, Froissart, II, II, 207. D'entour lui [il] doit touz menteurs rebouter, Deschamps, Des vertus nécess. au prince. Seigneurs, ce present ne fait pas à rebouter, puisque c'est envoy de pucelle, Perceforest, t. V, f° 60. Il n'est homme qui n'en fust rompu et rebuté [d'éternels pâtés d'anguille], Louis XI, Nouv. X.

XVIe s. Peu de temps après, il vint à demander le consulat, et fleschissoit desja la commune à sa requeste, ayant aucunement honte de rebuter et esconduire un tel personnage, Amyot, Cor. 19. Il attenta par deux et trois fois de surprendre ce port de Piroee, ne se rebutant point pour avoir failly une fois, Amyot, Aratus, 41. Les appetits charnels, rebutez et endormis, Montaigne, I, 283. La priere me gaigne, la menace me rebute, Montaigne, IV, 68.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe - français

rebuter \??.by.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Rejeter ou repousser avec dureté, avec rudesse.
    • Aussi les Mores portent toujours des balances , & rebutent les pièces qui ne sont pas de poids: il faut les remettre à la fonte , ce qui produit des sommes considérables aux Juifs, qui sont les seuls monnoyeurs & fondeurs de ce Pays. (Histoire des révolutions de l'empire de Maroc, depuis la mort du dernier Empereur Muley Ismael, écrite par John Braithwaite, traduite de l'anglois, Amsterdam : chez Pierre Mortier, 1731, page 461)
    • Pour moi, je tiens scrupuleusement aux véritables devoirs. Je rebute ou admets les imaginaires, selon qu'ils me choquent ou qu'ils me plaisent. (Saint Evremond, A M. le maréchal de Créqui)
    • [?].. et vous vous en prenez à moi, à moi qui devrais plutôt vous en vouloir ; car, enfin , vous m'avez rebuté, et il n'a pas dépendu de moi que je ne jouasse aujourd'hui le premier rôle dans la cérémonie qui se prépare. (Armand Overnay & Théodore Nézel, La nuit des noces, drame en trois actes, acte 1, scène 6, créé au Théâtre de l'Ambigu-Comique, le 24 janvier 1826, Paris : chez Duvernois, 1826, page 10)
    • On ne faisait attention qu'à elle, et moi, on me rebutait. (Willy [Henry Gauthier-Villars] et Sidonie-Gabrielle Colette, Claudine à l'école, Le Livre de Poche, 1900, page 106)
    • Ragaillardi, il entonna ses improvisations préférées, filles difformes du rythme et du verbe, conçues aux heures où son esprit d'étudiant, rebutant le travail, s'accrochait sans le savoir au relief des mots qu'il détergeait de leur sens. (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 108)
  2. Décourager ou dégoûter par des obstacles, par des difficultés, etc.
    • L'on est écrasé de magnificences, rebuté et soûl de chefs-d'?uvre, on ne sait plus où donner de la tête ; le désir et l'impossibilité de tout voir vous causent des espèces de vertiges fébriles. (Théophile Gautier, Voyage en Espagne/XIVVoyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Force fut encore à ce voyageur intrépide de revenir à la factorerie sans avoir obtenu aucun résultat. Mais il ne se rebuta pas. Il partit une troisième fois, le 7 décembre 1770, [?]. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
  3. Choquer ; déplaire.
    • C'est un air, une mine qui rebute. Cet homme a des manières qui rebutent tous ceux qui ont affaire à lui.
    • Il faut en prendre son parti avec ce prodigieux écrivain [André Suarès] : il enthousiasme aussi naturellement qu'il rebute. (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 350)
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Trésor de la Langue Française informatisé


REBUTER, verbe trans.

A. ? Vieilli
1. Rebuter qqn.Repousser quelqu'un de façon humiliante. Il voulait entrer mais on le rebuta à la porte (Ac.).Cet homme, jadis fort bel archer, avait été recherché en mariage par plusieurs riches paysannes du pays de Lorch; mais il avait rebuté les épouses (Hugo,Rhin, 1842, p. 188).Tu fis bien de te tourner vers Dieu, qui seul ne rebute pas les élans d'un c?ur simple (Sand,Hist. vie, t. 3, 1855, p. 146).
2. Rebuter qqc.Rejeter quelque chose que l'on juge sans valeur. Je n'ai pas, madame, la prétention d'un Critique, mais je vais continuer la charge que j'avais acceptée de vous dire ce qui me plaît ou ce que je rebute dans les ouvrages nouveaux (Balzac, ?uvres div., t. 3, 1840, p. 272).[Un jardinier] surveillait le brasier (...) ? C'est rien que des débris qui étaient dans la resserre, près des écuries. Et de la mauvaise paille, et les paperasses que mademoiselle a rebutées (Lacretelle,Hts ponts, t. 1, 1932, p. 228).
B. ?
1. Rebuter qqn (de qqc.)
a) Détourner quelqu'un (de quelque chose) en le dégoûtant; décourager. Synon. désespérer, éc?urer, fatiguer, lasser.Ce qui fait un tort immense à la religion, c'est la mauvaise littérature religieuse, les niaiseries qui rebutent les bons esprits (Barrès,Cahiers, t. 10, 1913, p. 13).Absol. Il y a dans l'idée de durée attachée à une telle vie monacale quelque chose qui effraie, qui glace et qui rebute (Sainte-Beuve,Portraits littér., t. 3, 1846, p. 426).
b) Choquer, déplaire, inspirer de la répugnance. Synon. dégoûter, repousser, répugner.L'aspect seul de ce plat rebute; il a une mine qui rebute. Cet homme a des manières qui rebutent tous ceux qui ont affaire à lui (Ac.1935).
2. Empl. pronom. réfl. Se dégoûter, se décourager. Mon père me cherchait un précepteur; mais l'homme qui eût convenu à cet emploi, il ne le rencontrait pas (...). Mon père néanmoins ne se rebutait pas (Balzac, ?uvres div., t. 1, 1830, p. 254).Elle s'était vite rebutée du commerce, souffrant de l'immobilité, menaçant de tomber malade, se résignant pourtant, mais avec des attitudes de victime (Zola,Pot-Bouille, 1882, p. 225).
REM.
Rebutable, adj.,hapax. [Corresp. à supra B 2] Qui est susceptible de se rebuter. Les locataires ils y venaient tous, avec leur marmaille, pour voir si on l'évacuait leur merde et puis les papiers.. et les chiffons... Ils faisaient des tampons exprès... Caroline était pas rebutable, c'était une femme qui craignait rien (Céline,Mort à crédit, 1936, p. 113).
Prononc. et Orth.: [? ?byte], (il) rebute [? ?byt]. Barbeau-Rodhe 1930: je rebute [? ? ?byt], [? ? ?byt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [Cf. ca 1170-80 le dér. a rebutons « de mauvais gré » (Guillaume de Saint-Pair, Roman du Mont St-Michel, éd. P. Redlich, 3760)] 1. a) Ca 1225 « repousser, récuser (une chose) » (Pean Gâtineau, St Martin, 2074 ds T.-L.: Lor jugement lor rebuta); b) 1559 « repousser, éconduire (une personne) » rebuter et éconduire un personnage (Amyot, trad. de Plutarque, Hommes illustres, Coriolan, XIX, éd. G. Walter, t. 1, p. 485); 2. xiiies. agn. part. passé adj. cynégét. faucon rebuté « devenu vieux, qui a perdu son courage pour voler » (ds G. Tilander, Glanures lexicogr., p. 218), ex. isolé; 1559 réfl. (Amyot, op. cit., Aratus, XLI, t. 1, p. 1133); 1580 trans. « décourager d'une action, d'une entreprise » (Montaigne, Essais, II, 17, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 650); 3. 1588 « inspirer l'antipathie, être déplaisant » (Montaigne, op. cit., III, VI, p. 904: L'immoderée largesse [...] rebute plus de gens qu'elle n'en practique); 1674 part. prés. adj. (Boileau, Art poétique, I, 61 ds ?uvres, éd. F. Escal, p. 158); 4. ca 1590 réfl. « éprouver un dégoût physique » (Montaigne, op. cit., I, 42, p. 264). Dér. de buter*; préf. re-*, propr. « repousser du but ». A évincé l'a. fr. reboter « repousser » (1176-81 Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 3406), dér. de bouter*. Fréq. abs. littér.: 446. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 716, b) 412; xxes.: a) 586, b) 709.

REBUTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [Cf. ca 1170-80 le dér. a rebutons « de mauvais gré » (Guillaume de Saint-Pair, Roman du Mont St-Michel, éd. P. Redlich, 3760)] 1. a) Ca 1225 « repousser, récuser (une chose) » (Pean Gâtineau, St Martin, 2074 ds T.-L.: Lor jugement lor rebuta); b) 1559 « repousser, éconduire (une personne) » rebuter et éconduire un personnage (Amyot, trad. de Plutarque, Hommes illustres, Coriolan, XIX, éd. G. Walter, t. 1, p. 485); 2. xiiies. agn. part. passé adj. cynégét. faucon rebuté « devenu vieux, qui a perdu son courage pour voler » (ds G. Tilander, Glanures lexicogr., p. 218), ex. isolé; 1559 réfl. (Amyot, op. cit., Aratus, XLI, t. 1, p. 1133); 1580 trans. « décourager d'une action, d'une entreprise » (Montaigne, Essais, II, 17, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 650); 3. 1588 « inspirer l'antipathie, être déplaisant » (Montaigne, op. cit., III, VI, p. 904: L'immoderée largesse [...] rebute plus de gens qu'elle n'en practique); 1674 part. prés. adj. (Boileau, Art poétique, I, 61 ds ?uvres, éd. F. Escal, p. 158); 4. ca 1590 réfl. « éprouver un dégoût physique » (Montaigne, op. cit., I, 42, p. 264). Dér. de buter*; préf. re-*, propr. « repousser du but ». A évincé l'a. fr. reboter « repousser » (1176-81 Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 3406), dér. de bouter*.

Rebuter au Scrabble


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rebuter

Informations sur le mot rebuter - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 5 lettres uniques.

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rebuter

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Les citations avec le mot Rebuter


  1. Il ne faut pas rejeter tous les méchants conseils, de peur de rebuter les personnes qui pourraient nous en donner de bons.

    Auteur : Charles de Saint-Evremond - Source : Oeuvres mêlées (12), Maximes, XL


  2. Pomme pourrie dans un panier,
    Fait rebuter toute la panerée.


    Auteur : Proverbes flamands - Source : Quelque six mille proverbes et aphorismes usuels ... (1856) - Charles Cahier


Les citations du Littré sur Rebuter


  1. Le dessein qu'a pris notre société pour le bien de la religion est de ne rebuter personne

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. 6


  2. Elle semblait raser les airs à la manière Que les dieux marchent dans Homère ; Ceci n'est-il point trop savant ? Des éruditions la cour est ennemie, Même on les voit assez souvent Rebuter par l'Académie

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Poésies mêlées, LXV


  3. Son colonel [d'un régiment], le jeune Fezensac, sut ranimer ces hommes à demi perclus de froid.... toute sensation physique portait à se rebuter et à fuir, la nature le conseillait de ses cent voix les plus pressantes, et pourtant quelques mots d'honneur suffirent pour obtenir le dévouement le plus héroïque

    Auteur : SÉGUR - Source : ib. IX, 13


  4. Assez coquette pour ne rebuter personne, assez magnifique pour vouloir aller de pair avec celles qui l'étaient le plus

    Auteur : HAMILT. - Source : Gramm. 6


  5. Pourrait-il rebuter les pleurs des malheureux ?

    Auteur : Voltaire - Source : Orphel. III, 1


  6. Il faut y travailler [à son salut] avec vivacité et avec prudence : avec vivacité, pour ne pas se rebuter ; avec prudence, pour ne pas s'y méprendre

    Auteur : MASS. - Source : Carême, Salut.


  7. Je suis éloigné de me rebuter de vos faiblesses

    Auteur : BOSSUET - Source : Lett. Corn. 118


  8. Je l'ai vu mener par goût une vie égale, simple et routinière, sans s'en rebuter jamais

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : 2e dial.


  9. Qu'ils [vos confrères] vous deviennent plus chers à mesure que vous voyez qu'ils s'égarent ; ne vous rebutez pas, quoiqu'ils paraissent rebuter eux-mêmes vos douces remontrances

    Auteur : MASS. - Source : Confér. Retraite pour des curés


  10. J'étais facile à rebuter

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Confess. II


  11. Quel appetit ne se rebuteroit à veoir trois cents femmes à sa mercy, comme les a le grand seigneur en son serrail ?

    Auteur : MONT. - Source : I, 332


  12. Le petit monstre [le fils de la fée Dentue].... se mit à grogner comme un cochon de ce qu'elle [Fleur d'Épine] avait la hardiesse de rebuter ses familiarités

    Auteur : HAMILTON - Source : Hist. de Fleur d'épine.


  13. Les prétextes dont vous vous servez tous les jours pour rebuter ces pauvres errants....

    Auteur : MASS. - Source : Carême, Mauv. riche.


  14. Peu de temps après, il vint à demander le consulat, et fleschissoit desja la commune à sa requeste, ayant aucunement honte de rebuter et esconduire un tel personnage

    Auteur : AMYOT - Source : Cor. 19


  15. Il ne pensa plus qu'à ce jeune prince [le dauphin, fils de Louis XIV].... de peur de l'amollir par la tendresse, il emprunta l'autorité du roi ; de peur de le rebuter par l'austérité des préceptes, il prit les entrailles du père

    Auteur : FLÉCH. - Source : Duc de Montausier.


  16. L'affaire de M. de Surville n'est pas facile à raccommoder ; mais il ne faut pas se rebuter

    Auteur : MAINTENON - Source : Lett. à Mme de Villette, 20 mars 1707


  17. Il n'était pas homme à se rebuter pour un refus

    Auteur : HAMILT. - Source : Gramm. 9


  18. Quel appetit ne se rebuteroit à veoir trois cents femmes à sa mercy ?

    Auteur : MONT. - Source : I, 332


  19. Des moeurs grossières peuvent être comiques ; mais c'est un comique local, dont la peinture ne peut amuser que le peuple à qui elle ressemble, et qui rebutera un siècle plus poli, une nation plus cultivée

    Auteur : MARMONTEL - Source : Oeuv. t. IX, p. 397


  20. Mais, direz-vous, j'ai à converser avec cette soeur qui est d'une humeur si rustique et si incivile, qu'il me faut toute ma patience, pour ne la choquer ni rebuter quand elle est dans sa mauvaise humeur

    Auteur : BOSSUET - Source : Instruct. aux ursul. sur le silence, 2


  21. Voyez, parlez, pressez ; pourquoi vous rebuter ?

    Auteur : TH. CORN. - Source : Comtesse d'Orgueil, III, 5




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 14h03










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