La définition de Puer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Puer
Nature : v. n.
Prononciation : pu-é
Etymologie : Provenç. pudir ; ital. putire ; du lat. putere, puer ; du grec, pourrir ; sanscr. puy, pourrir, puer.

Voir les citations du mot PuerSignification du mot Puer


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de puer de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec puer pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Puer ?


La définition de Puer

Exhaler une odeur fétide. Viande qui commence à puer. Ces charognes puèrent longtemps.


Toutes les définitions de « puer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

PUER. (Ce verbe n'est usité qu'au présent, à l'imparfait, au futur de l'indicatif, au conditionnel présent, au subjonctif présent, à l'infinitif et au participe présent.) v. intr.
Sentir mauvais. Ces perdrix puent. Si vous gardiez ces fleurs plus longtemps dans la même eau, elles pueraient. Fig. et pop., Cela lui pue, lui pue au nez, Il en est rebuté, dégoûté.

PUER s'emploie transitivement. Cet homme pue le vin, pue l'ail. Ses habits puent la vieille graisse. Cela pue le musc, l'ambre, etc., se dit d'une Chose qui a une odeur de musc, d'ambre, etc., excessive et incommode.

Littré

PUER (pu-é) v. n.

Je puais, nous puions, vous puiez?; que je pue, que nous puions, que vous puiez?; d'après l'Académie, ce verbe n'a que le présent je pue, l'imparfait je puais, le futur je puerai, le conditionnel je puerais, et il manque des autres temps?; mais on ne voit pas pourquoi on ne se servirait pas du prétérit défini je puai, de l'imparfait du subjonctif que je puasse et des temps composés.

  • 1Exhaler une odeur fétide. Viande qui commence à puer. Ces charognes puèrent longtemps.

    Il pue comme un rat mort, comme un bouc, comme une charogne, comme la peste, se dit d'un homme qui sent très mauvais.

    Fig. et populairement. Cela lui pue, lui pue au nez, il en est dégoûté, rebuté. Les bancs, le séminaire, l'apprentissage de l'épiscopat, toutes ces choses lui puaient horriblement [à l'abbé de Polignac], Saint-Simon, 153, 240.

    Fig. et familièrement. Il fait tellement parade de son savoir qu'il en pue.

  • 2Activement. Puer l'ail, exhaler une odeur d'ail. Retirez-vous?: vous puez le vin à pleine bouche, Molière, G. Dandin, III, 12.

    Cela pue le musc, l'ambre, la civette, se dit d'une odeur forte et incommode de musc, d'ambre, de civette.

    Fig. ?Ah?! sollicitude à mon oreille est rude?; Il pue étrangement son ancienneté, Molière, Femm. sav. II, 7. Il se trouve dans les mémoires de Villars des traits dont la hardiesse pue la fausseté, Saint-Simon, 111, 204.


    PROVERBE

    Paroles ne puent point, ou parole ne pue point, se dit par excuse quand on est obligé de nommer quelque chose de sale.
    Pour Dieu, daignez m'envoyer (paroles ne puent pas) la feuille de l'infâme Fréron contre M. le Brun, Voltaire, Lett. Mme d'Argental, 14 janv. 1761.

REMARQUE

Autrefois on disait puer ou puir?; Richelet et Furetière les admettent dans leurs dictionnaires, en disant que ce sont deux verbes défectueux?; que puir n'est point usité à l'infinitif, mais seulement puer, et qu'au présent on conjugue je pus, tu pus, il put. Malherbe a dit?: Phlègre qui les reçut [les géants], put encore la foudre Dont ils furent touchés, II, 12?; Dancourt?: La bourgeoisie me put horriblement à l'heure qu'il est, Cur. de Comp. sc. 9?; Lesage?: Tant mieux, s'écria-t-il, l'esprit me put, et je le regarde à l'heure qu'il est comme le présent le plus funeste que le ciel puisse faire à l'homme, Gil Bl. II, 7. Aujourd'hui, puir étant tombé dans l'oubli, cette conjugaison anomale a disparu, et l'on conjugue je pue, tu pues, il pue.


HISTORIQUE

XIIIe s. ?La grace dechiet D'aucun dit, que trop est en cours?; Il est si vieus en toutes cours, Qu'il semble à chascun que il pue, Si est sa grace corrumpue, Baudouin de Condé, t. I, p. 234. Et moult en trouverent par les rues qui estoient mort de maladie tout puant, Chr. de Rains, 39. Li femiers [fumiers], Qui de puir est coustumiers, la Rose, 8950. Car tant cum avarice put à Dieu qui de ses biens reput Le monde?, ib. 5261.

XVe s. Il samble voir qu'argens me pue?; Dalès moi ne peut arrester, Froissart, le Dit dou florin.

XVIe s. Puants au dedans toute sorte de vices, Montaigne, II, 223.

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Encyclopédie, 1re édition

PUER, (Langue lat.) chez les Romains puer s'étendoit jusqu'à 17 ans & au-delà. Cicéron dit en parlant d'Octavius, qui avoit 18 ans, sed est planè puer ; à présent nos jeunes gens se croient des hommes à 15 ou 16 ans, ce n'est pas certainement qu'ils soient plûtôt formés que ne l'étoient les Romains, mais c'est qu'ils entrent dans le monde avant que d'être formés. (D. J.)

PUER, v. n. (Grammaire.) rendre une mauvaise odeur, blesser l'odorat. Malherbe a sçu employer ce mot si-non avec noblesse, du-moins poétiquement & hardiment ; il dit en parlant des géans :

Ces colosses d'orgueil furent tous mis en poudre,
Et tout couverts des monts qu'ils avoient arrachés ;
Phlegre qui les reçut, put encore le foudre
Dont ils furent touchés.

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Wiktionnaire


Verbe - français

puer \p?e\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Sentir mauvais.
    • Savon et tabac. Curieux mélange, mais les tabacs morts finissent tous par puer pareillement. (Philippe Claudel, Parfums, Chambres d'hôtel, Stock, 2012)
    • Il puait la vinasse et suait à grosses gouttes. Avec celle du courrier, il avait déjà commencé la tournée des bistros. (Gilles Laporte, Des fleurs à l'encre violette, Presses de la Cité, 2013)
  2. (Transitif) Avoir l'odeur de quelque chose de façon excessive ou incommode.
    • Cet homme pue l'ail.
    • Ses habits puent la vieille graisse.
    • Cela pue le musc, l'ambre.
    • « Mais qu'est-ce qui t'arrive, Maurice, mais tu pues bon ! » Le fait est qu'il embaume. « Ben, quoi, je portais à quelqu'un un flacon de parfum et il s'est écrasé dans ma poche, dans le tabac ! » Ce tabac ! À chaque fois qu'on lui prenait du tabac pour rouler une cigarette, le parfum violent remettait sur le tapis l'histoire du flacon de parfum? (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 322)

Nom commun - français

puer \Prononciation ?\ masculin

  1. (Entomologie) Genre d'insecte névroptère appartenant à la famille des Ascalaphidae.
    • Le genre puer ne comporte qu'une espèce, le Puer maculatus ou Ascalaphe moucheté.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


PUER, verbe intrans.

A. ? Exhaler une odeur nauséabonde, très désagréable. Synon. empester, empuantir; sentir* mauvais; pop. ou arg. cocotter2, schlinguer.
1. Puer ferme; personne qui pue. Le Réalisme (...) n'a pas en effet l'unique mission de décrire ce qui est bas, ce qui est répugnant, ce qui pue (E. de Goncourt, Zemganno, 1879, p. 10).La Ville Lumière pue. Dès la rue de Varenne, je suis enveloppé d'une éc?urante odeur de pétrole qui empoisonne mes promenades (Green, Journal, 1956, p. 252):
1. Tiens! disait-on sur les gradins, où montait une odeur forte, pénétrante et salace comme celle qui sort des étables à cabrils [var. de cabris], ça pue, ici! Le fait est que ça, vraiment, empestait à tel point qu'on se bouchait le nez... Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 293.
? Puer + compl. prép. de (désignant une partie du corps).Puer de la bouche. Messieurs, si nous prêtions des ridicules aux hommes vertueux de la droite? Si nous disions que Monsieur de Bonald pue des pieds? (Balzac, Illus. perdues, 1839, p. 395).
2. [Constr. directement avec un compl. (précédé de l'art. déf.) spécifiant le type d'odeur] Puer le vin. J'avais compris: elle puait le whisky: elle était ivre (Larbaud, Barnabooth, 1913, p. 252).Les fauteuils étaient convenables, mais la pièce puait le tabac, le pétrole, le charbon (Drieu La Roch., Rêv. bourg., 1937, p. 87):
2. [Une pièce] sent le renfermé, le moisi, le rance; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné; elle pue le service, l'office, l'hospice. Balzac, Goriot, 1835, p. 10.
B. ? Au fig., péj.
1. Être (ressenti et/ou présenté par le locuteur comme) odieux, comme propre à exciter un profond dégoût. Nos fautes puent et d'une façon différente, selon leur genre (Huysmans, Cathédr., 1898, p. 429).Je ne souhaite pas à Dieu d'avoir son âme. Elle doit puer (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 150).
? Puer à qqn, puer au nez (à qqn) (vieilli). Dégoûter, répugner. La maison Hachette me pue au nez avec ses couronnes de prix (Flaub., Corresp., 1862, p. 291).Les cajoleries semblaient lui puer maintenant, pour être surannées et fanées (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 189).
2. [Constr. directement avec un compl. (précédé de l'art. déf.)] Avoir un comportement, des caractères qui révèlent une situation, une réalité, un type humain (tenu pour méprisable, très désagréable, condamnable par le locuteur) ou qui y font penser. Ça pue la combine, la ma gouille. Ces espèces de recommandations au public puent le Dumas! merci (Flaub., Corresp., 1877, p. 68).Je ne me fierais pas à cette fille. C'est de la pourriture. Elle pue la drogue (Cendrars, Homme foudr., 1945, p. 152):
3. Elle dit: « Vous qui faites de l'art. » En effet, ils en font, ils en font trop. Ils puent l'art, ces messieurs. Non! Assez! Plus d'art, que je me débarbouille en embrassant Marinon et Fantec! Renard, Journal, 1889, p. 47.
REM.
Pue-, élém. de compos. entrant dans la constr. de subst. masc. fam. dépréc. désignant des pers.a)
Pue-du-bec. Personne qui a (est réputée avoir) une haleine qui sent mauvais. [Lange] avait cet âge où l'on appelle « pue-du-bec », le camarade qui a l'haleine forte (Mauriac, Trois récits, 1929, p. 113).
b)
Pue-la-sueur. Travailleur manuel pauvre. (Ds Rey-Chantr. Expr. 1979).
Prononc. et Orth.: [p?e], [pye], (il) pue [py]. Att. ds Ac. dep. 1694; Ac. 1798 ,,on écrivoit je pus, tu pus, il put. L'usage a réformé cet abus``. Étymol. et Hist. 1. 1176-81 puir intrans. « sentir très mauvais » (Chrétien de Troyes, Chevalier lion, éd. M. Roques, 116); 2. a) xiiies. [ms. fin xiiies.] trans. « répandre une très mauvaise odeur de » (Lancelot, éd. A. Micha, t. 3, p. 90: puier); b) 1580 fig. (Montaigne, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 498: puans au dedans toute sorte de vices). Du lat. pop. *put? ?re, lat. class. pute?re « être pourri; sentir très mauvais ». Puir s'est empl. jusqu'au xviies., et l'on trouve encore les formes je pus, tu pus, il put ds Ac. 1762 et Trév. 1771, s.v. puer. Puer est att. sporadiquement et peut-être régionalement à l'inf. en a. fr. (cf. puier ds Lancelot, loc. cit.), au fut. en 1530 (Palsgr., p. 736a: je pueray, parmi les formes de puir), à l'impér. en 1656 (Rayot ds Fouché Morphol., p. 160: pue), à l'ind. en 1664 (Lonchamps, ibid.: pue), à l'inf. en 1673 (Ménage ds Fouché Morphol., p. 220, puis dans les dict. dep. Rich. 1680). Le changement de conjug. a pu se faire sous l'infl. des formes du plur. de l'ind. prés. et de verbes en -uer comme diminuer, remuer, saluer, tuer (Fouché Morphol., p. 160, 220). Fréq. abs. littér.: 151.

PUER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. 1176-81 puir intrans. « sentir très mauvais » (Chrétien de Troyes, Chevalier lion, éd. M. Roques, 116); 2. a) xiiies. [ms. fin xiiies.] trans. « répandre une très mauvaise odeur de » (Lancelot, éd. A. Micha, t. 3, p. 90: puier); b) 1580 fig. (Montaigne, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 498: puans au dedans toute sorte de vices). Du lat. pop. *put? ?re, lat. class. pute?re « être pourri; sentir très mauvais ». Puir s'est empl. jusqu'au xviies., et l'on trouve encore les formes je pus, tu pus, il put ds Ac. 1762 et Trév. 1771, s.v. puer. Puer est att. sporadiquement et peut-être régionalement à l'inf. en a. fr. (cf. puier ds Lancelot, loc. cit.), au fut. en 1530 (Palsgr., p. 736a: je pueray, parmi les formes de puir), à l'impér. en 1656 (Rayot ds Fouché Morphol., p. 160: pue), à l'ind. en 1664 (Lonchamps, ibid.: pue), à l'inf. en 1673 (Ménage ds Fouché Morphol., p. 220, puis dans les dict. dep. Rich. 1680). Le changement de conjug. a pu se faire sous l'infl. des formes du plur. de l'ind. prés. et de verbes en -uer comme diminuer, remuer, saluer, tuer (Fouché Morphol., p. 160, 220).

Puer au Scrabble


Le mot puer vaut 6 points au Scrabble.

puer

Informations sur le mot puer - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 4 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Puer


  1. Bien que la plupart de nos visions nocturnes ne soient peut-être rien d'autre que de vagues et bizarres reflets de nos expériences à l'état de veille – n'en déplaise à Freud avec son symbolisme puéril -, il en reste néanmoins dont le caractère dépaysant et éthéré ne permet aucune interprétation banale, et dont l'effet vaguement provocateur et inquiétant évoque la possibilité de brefs aperçus dans une sphère d'existence mentale non moins importante que la vie physique, et pourtant séparée d'elle par une barrière pratiquement infranchissable.

    Auteur : Howard Phillips Lovecraft - Source : L'Appel de Cthulhu (1926)


  2. Pour nous, le choix est fait. Nous sommes de ceux qui refusent d'oublier. Nous sommes de ceux qui refusent l'amnésie même comme méthode. Il ne s'agit ni d'intégrisme, ni de fondamentalisme, encore moins de puéril nombrilisme.

    Auteur : Aimé Césaire - Source : Discours sur le Colonialisme (1950)


  3. Mais on passe là soudain du sérieux de l'univers de l'enfance à la puérilité du monde des adultes. Le football des adultes m'indiffère.

    Auteur : Jean-Philippe Toussaint - Source : Football (2015)


  4. A quoi pouvons nous croire ? Toutes les religions sont stupides, avec leur morale puérile et leurs promesses égoïstes, monstrueusement bêtes.

    Auteur : Guy de Maupassant - Source : Bel-Ami (1885)


  5. Comme tu es légère légère en ton sommeil puéril
    Abandonnée et confiante abandonnée à tes périls
    O léger souffle de ma vie ô douce à veiller cœur sans bruit
    Émerveillé que je te garde et te regarde dans la nuit


    Auteur : Louis Aragon - Source : Elsa


  6. On est toujours puéril lorsqu'on s'émerveille de la vie.

    Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt - Source : Le Visiteur (1993)


  7. L'être humain ignore souvent lui-même, et n'aime ni montrer, ni discuter, cette puérile superstition irrationnelle.

    Auteur : Alistair Stuart MacLean - Source : L'île aux ours (1971)


  8. ... la recherche des phrases nouvelles et des mots peu connus vient d'une ambition puérile et pédantesque. Puissé-je ne me servir que de ceux qui servent aux Halles à Paris!

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 26


  9. Toute hauteur affectée est puérile; si elle se fonde sur des titres supposés, elle est ridicule; et si ces titres sont frivoles, elle est basse: le caractère de la vraie hauteur est d'être toujours à sa place.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  10. Ne devrait-on pas dire que c'est une puérilité, et souvent un défaut contraire à la simplicité et à la naïveté du style, que le soin minutieux d'éviter les hiatus dans la prose comme le pratique l'abbé de la Bletterie?

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 11 mars 1770


  11. J'entendais maudire, conspuer, calomnier et avilir tout ce que j'avais vu respecter et redouter la veille.

    Auteur : George Sand - Source : Histoire de ma vie (1855)


  12. L'abbé de St-Pierre est l'auteur d'une expression qui commence à prendre faveur; c'est le mot de gloriole, si bien adapté à cette vanité puérile qui ne vit, si on peut parler de la sorte, que de la fumée la plus légère et la plus prompte à s'exhaler.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, abbé de Saint-Pierre


  13. Tu en es encore à la tentation d'Antoine. L'ébat du zèle écourté, les tics d'orgueil puéril, l'affaissement et l'effroi.

    Auteur : Arthur Rimbaud - Source : Illuminations (1873-1875)


  14. L'intelligence, dans la nature, ce n'était qu'une pauvre petite lueur qui devait nous guider dans l'accomplissement des actes quotidiens. Et nous sommes comme serait un homme qui porte une lampe dans un souterrain à la recherche d'un trésor. Soudain, la lampe fume, ou flamboie, ou ronfle, ou crépite. Alors, il s'arrête, il s'assied par terre, il fait monter ou descendre la mèche, il règle des éclairages. Et ce travail l'intéresse tant qu'il a oublié le trésor, qu'il finit par croire que le bonheur c'est de perfectionner une lampe et de faire danser des ombres sur le mur. Et il se contente de ces pauvres joies de lampiste, jusqu'au jour où il voit soudain que sa vie s'est passée à ce jeu puéril… Alors, il veut se lever, il tend les mains vers le trésor… Trop tard ! La mort déjà le tient à la gorge. L'intelligence, c'est la lampe. Le trésor, ce sont les joies de la vie.

    Auteur : Marcel Pagnol - Source : Jazz (1954)


  15. S'il y a de la pédanterie à révérer avec superstition l'ancien usage, il y a de la puérilité à le braver avec affectation.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Régnier Desmarais


  16. Oh ! Cette dernière chaîne de l'Himalaya, le dernier col très large qui s'inclinait vers une pente descendant à la steppe immense, déserte, où s'érige, sentinelle puérile mais émouvante, le fortin de la première ville tibétaine… Moi, je serais restée là des jours… des mois peut-être et parfois la folle envie me prend de louer des yacks, d'emmener deux ou trois serviteurs tibétains plus robustes que les miens et de remonter là-haut pour revoir… voir mieux, davantage, cela que je ne reverrai jamais…

    Auteur : Alexandra David-Neel - Source : Journal de voyage


  17. C'est du narcissisme d'aimer un mur et de lui en vouloir de ne pas être aimé en retour. De la perversité. Le véritable amour est partagé, il s'épanouit dans la réciprocité. On ne peut pas aimer vraiment sans recevoir de tendresse en retour, sinon ce n'est qu'une obsession, une projection. C'est puéril.

    Auteur : Claire Messud - Source : Les enfants de l'empereur (2006)


  18. Il y a quelque chose de puéril dans la mélancolie, on veut punir la vie parce qu'on estime qu'elle nous a punis, on est comme ces enfants qui boudent et bientôt ne savent plus sortir de leur bouderie.

    Auteur : Christian Bobin - Source : La plus que vive (1996)


  19. Je suis, quand j'écris, dans la situation d'un enfantement interminable, d'un travail puerpéral qui se contrarierait obstinément lui-même, et ne garderait que la souffrance de l'accouchement sans s'accorder la délivrance finale.

    Auteur : Henri-Frédéric Amiel - Source : Fragments d'un journal intime (1884)


  20. L'amour parental qui est émouvant et dans son fond si puéril n'est rien d'autre que le narcissisme des parents ressucité...

    Auteur : Sigmund Freud - Source : Le Narcissisme dans Freud (1977) d'Octave Mannoni.


  21. J'ai souvent relu mes premiers comptes rendus et vu l'ignorance, la naïveté puérile, le cerveau peu intelligent qui, dans une pièce obscure, regardait par le trou de la serrure, la lumière éblouissante du dehors.

    Auteur : Daniel Keyes - Source : Des fleurs pour Algernon (1959)


  22. J'ai eu, d'abord, en voyant la plupart des grands, une crainte puérile. Dès que j'ai eu fait connaissance, j'ai passé, presque sans milieu, jusqu'au mépris.

    Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : Sans référence


  23. Je ne parlerai pas de moi à la troisième personne - «l'auteur de ces pages», etc. - parce que c'est une hypocrisie puérile. Je dirai je, parce que c'est là qu'est la simplicité et le naturel.

    Auteur : Henry de Montherlant - Source : Service inutile (1935)


  24. Comment le mensonge ne serait-il pas une tentation quand l'homme faible et puéril est si vite ébloui.

    Auteur : Vladimir Jankélévitch - Source : Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien (1981)


  25. Tous les ouvrages de puériculture elle les avait lus et surtout ceeux qui lyrisent à en pâmer les maternités, ces livres qui vouslibèrent, si vous les assimilez entièrement, de l'envie de copuler.

    Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


Les citations du Littré sur Puer


  1. Il a régné pendant quelque temps une sorte de conversation fade et puérile, qui roulait toute sur des questions frivoles qui avaient relation au coeur et à ce qu'on appelle passion ou tendresse

    Auteur : LA BRUY. - Source : V


  2. La scolastique est moins une philosophie particulière, qu'une méthode d'argumentation syllogistique, sèche et serrée, sous laquelle on a réduit l'aristotélisme fourré de cent questions puériles

    Auteur : DIDER. - Source : Opin. des anc. philos. (scolastiques).


  3. Elle [Junon] tient de sa droite une grenade, symbole mystérieux qu'on n'explique point aux profanes ; de sa gauche, un sceptre surmonté d'un coucou, attribut singulier qui donne lieu à des contes puérils

    Auteur : BARTHÉL. - Source : Anach. ch. 53


  4. Un sermon où les applications de l'Écriture sont fausses, où une histoire profane est rapportée d'une manière froide et puérile, où l'on voit régner partout une affectation de bel esprit, est-il bon ?

    Auteur : FÉN. - Source : Dial. sur l'éloq. I


  5. Ils portaient puérilement aux pieds du monarque un vain et lâche tribut d'adulation

    Auteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. V, p. 289


  6. Ce qui me choque de ces beaux esprits, c'est qu'ils ne se rendent pas utiles à leur patrie et qu'ils amusent leurs talents à des choses puériles

    Auteur : Montesquieu - Source : Lett. pers. 36


  7. Que pouvoit-il sortir de leurs bouches pollues et pueriles, sinon choses folles et immondes, s'ils eussent parlé leurs paroles mesmes ?

    Auteur : CALV. - Source : ib. 922


  8. Aux evenements je me porte virilement ; en la conduicte, puerilement ; l'horreur de la cheute me donne plus de fiebvre que le coup

    Auteur : MONT. - Source : III, 47


  9. Le plus communement nous nous sentons plus esmeus des trepignements, jeux et niaiseries pueriles de nos enfants, que nous ne faisons aprez de leurs actions toutes formées

    Auteur : MONT. - Source : II, 71


  10. Si l'on faisait attention à tout ce qui se dit de froid, de vain et de puéril.... l'on se condamnerait peut-être à un silence perpétuel qui serait une pire chose dans le commerce que les discours inutiles

    Auteur : LA BRUY. - Source : ib.


  11. Le défaut du style enflé, c'est de vouloir aller au delà du grand ; il en est tout au contraire du puéril ; car il n'y a rien de si bas, de si petit, ni de si opposé à la noblesse du discours

    Auteur : BOILEAU - Source : Longin, Sublime, ch. 2


  12. Toutes ces affectations, si basses et si puériles, ne viennent que d'une seule cause, c'est à savoir de ce qu'on cherche la nouveauté dans les pensées, qui est la manie surtout des écrivains d'aujourd'hui

    Auteur : BOILEAU - Source : Longin, Subl. ch. 4


  13. La recherche des phrases nouvelles et des mots peu cogneus vient d'une ambition puerile et pedantesque ; peusse je ne me servir que de ceulx qui servent aux hales à Paris !

    Auteur : MONT. - Source : I, 192


  14. C'est un pathos très puéril que fait ici le cardinal de Bouillon

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 279, 27


  15. Ceux qui ont des passions plus sérieuses étant froids sur ces puérilités, toute la vivacité de leur esprit demeure concentrée

    Auteur : VAUVENARGUES. - Source : Vivacité.


  16. Qu'un vieux Sertorius aime je ne sais quelle Viriate, et qu'il soit assassiné par Perpenna, amoureux de cette Espagnole, tout cela est petit et puéril ; il le faut dire hardiment

    Auteur : Voltaire - Source : Oreste, Épît.


  17. Je ne sçais pas faire mes besongnes d'une puerile et apprentisse intelligence

    Auteur : MONT. - Source : II, 100


  18. Il y a eu une mesme Eglise entre eux [Juifs], que la nostre, mais elle estoit encores comme en aage puerile ; pourtant le Seigneur les a entretenues en ceste pedagogie : c'est de ne leur donner point clairement les promesses spirituelles

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 341


  19. S'il y a de la pédanterie à révérer avec superstition l'ancien usage, il y a de la puérilité à le braver avec affectation

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Éloges, Régnier Desmarais.


  20. Que dirait Socrate de l'éducation publique qu'on donne à notre jeune noblesse, des puérilités dont on se plaît à la nourrir, comme si on n'avait rien de bon à lui apprendre ?

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Ess. sur la soc. des g. de lettres. Oeuv. t. III, p. 37, dans POUGENS.


  21. L'esprit y est toujours naturel et exempt de ce jargon ridicule, à la fois puéril et barbare, dont plusieurs de nos pièces modernes sont si cruellement infectées

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Éloges, Boissi.


  22. Les calomnies de nos adversaires pueront et seront detestables à toutes gens de sens rassis et d'integrité

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 1114


  23. Aux evenements, je me porte virilement ; en la conduite, puerilement

    Auteur : MONT. - Source : III, 47


  24. La bulle Unigenitus et le livre de l'Esprit des lois ont été les causes occasionnelles qui ont fait faire au critique un raisonnement si puéril

    Auteur : Montesquieu - Source : Espr. Défense, part. 1


  25. Je voudrais savoir s'il passe quelquefois dans les coeurs des autres hommes des puérilités pareilles à celles qui passent dans le mien

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Confess. VI




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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 03h45











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