Définition de « reine »
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot reine de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.
Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur reine pour aider à enrichir la compréhension du mot Reine et répondre à la question quelle est la définition de reine ?
Une définition simple : (fr-rég|??n) reine (f)
Expression : la reine du ciel, la reine des anges : La sainte Vierge. la reine de la fève : Celle qui a la fève dans sa part de gâteau, le jour des Rois, ou que le roi de la fève a choisie pour reine. la reine de la mi-Carême le roi boit, la reine boit (2) reine de cœur, à vous l’honneur : Citation de certains jeux de cartes indiquant que la personne qui commence doit avoir cette carte
Définitions de « reine »
Trésor de la Langue Française informatisé
REINE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - ancien français
reine \Prononciation ?\ féminin
- Reine.
Nom commun - français
reine \??n\ (France) ou [????n] (Québec) féminin (pour un homme, on dit : roi)
-
(Noblesse) Reine régnante, dirigeante d'un pays, appelé « royaume ». Son mari est souvent appelé « prince consort ».
- Vous pouvez alléguer que mon peu de fortune autant que mes goûts m'interdisent de porter des bagatelles qui ne conviennent qu'à des reines ou à des courtisanes. ? (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1855)
- Déjà, vers la fin du XVe siècle, la reine Isabelle la Catholique, sollicitée par les Cortès d'atténuer tout au moins le danger des corridas en ordonnant d'embouler les cornes des taureaux, s'y était refusée. ? (Robert Courau, Histoire pittoresque de l'Espagne, volume 2, Plon, 1962, page 342)
- Reine consort, épouse du roi.
- Je suis reine, répliqua Isabelle. Si je n'ai pas le bonheur, au moins j'ai un sceptre et un royaume que je respecte. ? (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- On dirait que rien ne s'est passé depuis l'heureux temps où les reines toisaient leurs hussards cornemusistes du centre sévère de leurs faces-à-main. C'étaient les soupapes de l'Empire, et le monde allait aussi bien que possible. ? (Charles-Albert Cingria, Florides helvètes, Porrentruy : Aux Portes de France, 1944, rééd. dans Florides helvètes et autres textes, Lausanne : L'Age d'Homme, 1993, page 108)
-
(Figuré) Femme affichant une prestance ou une beauté qui lui vaut l'attention ou les soins de tout son entourage.
- Née en 1889, ma mère ne tarda pas à envoûter les reporters par sa beauté qui d'emblée faisait d'elle la reine des bals des débutantes. Elle avait de quoi les séduire, ainsi costumée en sultane, un petit fez rouge sur la tête, ou en duchesse emperruquée, toute de blanc vêtue [?]. ? (Christopher Lee, Le Seigneur du désordre : autobiographie, Camion noir, 2013, chapitre 6)
- Cette femme a un port de reine.
- Belle comme une reine.
- C'était elle la reine du bal.
-
(Figuré) Femme en l'honneur de qui a lieu un événement.
- C'est la reine de la fête, la reine du bal.
- Personne ou réalité qui domine dans un milieu donné.
- L'opinion est la reine du monde.
- La beauté est la reine des c?urs.
- L'infanterie est la reine des batailles.
-
(Figuré) Personne ou réalité présentée comme symbole d'excellence en son genre.
- Rome fut appelée la reine des cités.
- La rose est la reine des fleurs.
-
(Zoologie) Seule femelle fertile d'une colonie d'animaux eusociaux comme les abeilles, les fourmis ou les termites, et dont la fonction principale est de pondre des ?ufs.
- Ce dernier, qui a plusieurs ruches à la maison, a mentionné qu'il n'était pas rare, au printemps, de voir des colonies se séparer, alors qu'un groupe d'abeilles suit une reine afin de trouver une nouvelle demeure. ? (Raphaël Lavoie, Il trouve 15 000 abeilles dans sa voiture en revenant de faire l'épicerie, 24heures.ca, 1er avril 2021)
- La reine produit des phéromones capitales dans la vie de la colonie.
-
(Échecs) Pièce la plus puissante aux échecs.
- Dans ce problème, la promotion du pion en reine n'est pas le meilleur coup.
- Échec à la reine.
- Sacrifier sa reine.
-
(Cartes à jouer) Une des trois cartes à visages d'un jeu de cartes.
- Reine de c?ur, à vous l'honneur.
- Pizza tomate, jambon, champignons, mozzarella.
- Une top-pizza , le mec c'est vraiment le top-cuisinier, toujours avec des top-recettes, genre reine, ou margherita. ? (Vincent Ravalec, Vol de sucettes: suivi de Recel de bâtons et autres nouvelles, J'ai lu, 2016, page 135)
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Femme de roi, ou Princesse qui de son chef possède un royaume. Reine régnante. Reine mère. Reine régente. Reine douairière. La feue reine. La reine du ciel, la reine des anges, La Sainte Vierge. Fam., Cette femme a un port de reine, Elle a un maintien noble et majestueux. Bouchée à la reine, Sorte de petit vol-au-vent pour une personne. La reine du bal, Celle pour qui on donne le bal. La reine de la fève, Celle qui a la fève dans sa part de gâteau, le jour des Rois, ou que le roi de la fève a choisie pour reine. On dit de même : La reine de la mi-carême. La reine des reines.
REINE s'emploie figurément pour désigner Celle qui domine dans un milieu donné. L'opinion est la reine du monde. La beauté est la reine des cœurs. L'infanterie est la reine des batailles. Il se dit aussi figurément de La plus excellente en son genre. Rome fut appelée la reine des cités. La rose est la reine des fleurs. Au jeu des Échecs, il désigne la Pièce qui est moins grande que le roi et qui est la seconde du jeu. La reine des abeilles, La femelle, ordinairement unique, qui se trouve dans une ruche. Reine-des-prés, Nom vulgaire de la spirée ulmaire. Des reines-des-prés.
Littré
-
1Femme de roi.
Combien de fois a-t-elle remercié Dieu de deux grandes grâces?: l'une de l'avoir faite chrétienne? l'autre de l'avoir faite reine malheureuse?!
Bossuet, Reine d'Anglet.Quoiqu'elle [la fille de Pharaon] sût que selon la coutume de ces temps, il y eût, pour la magnificence de la cour [de Salomon], soixante reines et un nombre infini de femmes et de jeunes filles, elle sentit que seule elle avait le c?ur
, Bossuet, Polit. X, V, 1.Il est vrai que tout le poids de l'autorité et toute la grandeur de l'État est en la personne des rois?; mais on peut dire que la discipline des m?urs et le succès de la piété dans la cour est en la personne des reines
, Fléchier, Mar.-Thér.C'est autour des reines que se range et que se réunit ordinairement tout l'esprit du siècle, le désir de plaire, l'envie de parvenir, le plaisir de voir et d'être vue
, Fléchier, ib.Dès qu'elle entrait dans la maison de Dieu, n'oubliait-elle pas qu'elle était reine??
Fléchier, ib.Soyez reine, dit-il?; et, dès ce moment même, De sa main sur mon front posa son diadème
, Racine, Esth. I, 1.Sous le règne de Louis VII, on nommait prince du royaume l'héritier présomptif de la couronne, les filles de France avaient le nom de reine au lieu de celui de madame, qui ne leur fut donné que du temps de Philippe Auguste
, Saint-Foix, Ess. Paris, ?uv. t. IV, p. 82.La reine mère, la reine qui est mère du roi.
Familièrement. Cette femme a un port de reine, une taille, un maintien noble.
Comme une reine, d'une façon éclatante. Vêtue comme une reine.
Vous aurez vu votre tante au Saint-Esprit, et vous aurez été reçue comme une reine
, Sévigné, 23. -
2Princesse qui gouverne un royaume. La reine Élisabeth. Victoria, reine d'Angleterre.
Une reine est suspecte à l'empire romain
, Racine, Bérén. III, 3. -
3La reine du ciel, la reine des anges, la sainte Vierge.
La reine des enfers, Proserpine.
La reine des ombres, la Lune.
Et le char vaporeux de la reine des ombres Monte et blanchit déjà les bords de l'horizon
, Lamartine, Médit. I.Reine se dit de différentes personnifications.
C'est en vain que les aveugles enfants d'Israël dressaient une table à la fortune et lui sacrifiaient?; ils l'appelaient la reine du ciel, la dominatrice de l'univers
, Bossuet, Politique, VII, VI, 5.Reine des longs procès, dit-il [à la Chicane], dont le savoir Rend la force inutile et les lois sans pouvoir
, Boileau, Lutr. V.Reine des flots, sur ta barque rapide Vogue en chantant, au bruit de longs échos?; Les vents sont doux, l'onde est calme et limpide, Le ciel sourit?: vogue, reine des flots
, Béranger, Prisonnier. -
4 Fig. Celle qui domine par quelques qualités éminentes.
Tant qu'ils ne sont qu'amants, nous sommes souveraines, Et jusqu'à la conquête ils nous traitent de reines?; Mais après l'hyménée ils sont rois à leur tour
, Corneille, Poly. I, 3.Reine de tous les c?urs, elle met tout en armes
, Racine, Alex. I, 1.Autrefois, la reine du bal, celle qui commençait le bal?; aujourd'hui, celle pour qui on le donne?; la plus élégante.
Mme de la C***, reine du bal et de la fête, était fort parée
, Fontenelle, Lett. gal. II, 19.Cette femme, qui avait au plus vingt ans, eût été proclamée la reine du bal, s'il était d'usage de mettre aux voix la souveraineté de la grâce et de la beauté
, Ch. de Bernard, la Chasse aux amants, § 1.On dit de même?: la reine de la fête.
Cette jeune fille, couronnée de roses et mieux parée encore que ses compagnes, c'est la reine de la fête
, Genlis, Veillées du chât. t. II, p. 30, dans POUGENS.La reine de la fève, celle qui, le jour des Rois, a eu une part de gâteau où se trouve la fève, ou celle que le roi de la fève choisit pour reine.
Familièrement. C'est la reine des femmes, se dit d'une femme pleine de vertus et de bonnes qualités.
Familièrement et fig. Celle qui règle, gouverne quelque chose.
Vous, la reine efficiente de la santé des autres, ayez soin de la vôtre
, Sévigné, à Mme de Grignan, 16 oct. 1689.La reine des incidents, celle qui soulève plus qu'aucune autre des incidents.
Si je n'avais pas été la reine des incidents, par la peur que j'avais de conclure [le mariage de Mlle de Sévigné]
, Sévigné, 9 août 1671. -
5 Fig. Il se dit de ce qui exerce un empire comparé à l'empire des reines. La beauté est reine des c?urs.
Cette grande ville [Tyr] semble nager au-dessus des eaux, et être la reine de la mer
, Fénelon, Tél. III.On crie contre les philosophes, on a raison?; car, si l'opinion est la reine du monde, les philosophes gouvernent cette reine
, Voltaire, Lett. d'Alembert, 8 juill. 1765.Avez-vous vu la reine de l'aurore [Constantinople], La cité merveilleuse, épouse des sultans??
P. Lebrun, Voy. de Grèce, IV, 1. -
6La plus excellente en son genre, en parlant de choses. La rose est la reine des fleurs.
Si la justice est la reine des vertus morales, elle ne doit point paraître seule
, Bossuet, Sermons sur la justice, 1.Le Seigneur a détruit la reine des cités [Jérusalem]
, Racine, Athal. III, 7. -
7Terme du jeu d'échecs. La principale pièce après le roi.
[Bustos] Défend sur le damier sa reine menacée, Et l'échec véritable est loin de sa pensée
, P. Lebrun, le Cid d'And. II, 8. -
8 Familièrement. Il se dit quelquefois en s'adressant à une femme à qui on reconnaît quelque empire d'affection.
La comtesse?: Mais quel droit avez-vous sur moi?? - Le marquis?: Quel droit, ma reine?? Le droit de bienséance avec celui d'aubaine
, Regnard, le Joueur, II, 4.À vous parler sans fard, Ma reine, au rendez-vous vous venez un peu tard
, Destouches, Glor. I, 2. -
9La femelle, ordinairement unique, qui se trouve dans les ruches des abeilles.
Des 30 à 35 mille mouches dont une ruche est souvent fournie, la reine est la seule qui engendre
, Bonnet, Contempl. nat. XI, 26.Cette reine est, à la lettre, la mère de tout son peuple?; elle pond pendant le cours de l'année 30, 40 ou 50 mille ?ufs
, Bonnet, 1er mém. abeilles. -
10Reine des prés, nom vulgaire du spiraea ulmaria, L. dite aussi belle des prés.
Reine des bois, l'asperula odorata, ou muguet des bois.
- 11Reine des vergers, espèce de pêche qui vient bien en plein vent, et qui est aussi bonne que les pêches d'espalier les meilleures. Elle est bonne aussi en espalier.
- 12Reine-papillon, l'?il de paon ou le paon du jour.
-
13Reine des carpes, nom vulgaire et spécifique de la carpe reine des carpes, qui diffère de la carpe commune, appelée généralement carpe.
Reine des serpents, espèce de boa.
- 14Pain à la reine, espèce de petit pain au lait.
- 15Herbe à la reine, ancien nom du tabac.
- 16Ceinture de la reine, voy. CEINTURE.
HISTORIQUE
XIe s. Atant i vint reïne Bramimonde
, Ch. de Rol.
XIIIe s. La roïne ne fit pas que courtoise, Qui me reprist, ele et ses fiex li rois
, Quesnes, Romanc. p. 83. Après mourut sa fame la royne au vis clair
, Berte, III.
XIVe s. Reine très excellens, la plus noble du monde, Girard de Ross. Au début. Puisque les roynes de France sont mariées, elles ne lisent jamais seules lettres closes, se elles ne sont escriptes de la propre main de leur mary
, Ménagier, I, 4.
XVIe s. Le danger est icy sy grant, que je n'ouse escripre au roy ny à la roine
, Marguerite de Navarre, Lett. 96. La roine continue sa bonne santé
, Marguerite de Navarre, ib. L'amour de la justice Et de la pieté, ces deux puissantes s?urs, Ces deux filles du ciel, les roynes des grands c?urs
, Deportes, Tombeau de Desportes. Elle se battoit avec une autre qui lui dit?: Ha?! chienne, tu veux faire ici de la royne d'Égypte [égyptienne, bohémienne]. - Tu as menti, dit elle, je suis femme de bien
, Moyen de parvenir, au chap. intitulé diette. Pourquoi ha on laissé le mot regulier et uzité de royne pour dire reine??
Des Autels, dans LIVET, la Gramm. franç. p. 125. Avecques raison l'appelle [la coutume] Pindarus, à ce qu'on m'a dict, royne et emperiere du monde
, Montaigne, I, 115.
Encyclopédie, 1re édition
REINE, s. f. (Gram. H st. mod.) femme souveraine qui possede une couronne de son chef, & par droit de succession. En ce sens nous n'avons point de reine en France, où la couronne ne tombe point en quenouille, c'est-à-dire où les filles & parentes de roi ne sont point admises à leur succéder.
Reine signifie aussi la femme d'un roi, & c'est dans ce sens qu'on dit une reine de France. Dans les autres royaumes, comme en Angleterre, en Hongrie, &c. pour distinguer une princesse qui est reine de son chef d'avec celle qui n'est que l'épouse d'un roi, on l'appelle reine regnante. Celle-ci est souveraine même du roi son époux dans ses états, au lieu que la reine dans le second sens, c'est-à-dire l'épouse du roi, est seulement sa premiere sujette.
On appelle la veuve du roi reine douairiere, & reine-mere, si son fils est sur le trône.
Il se leve en France un impôt affecté à l'entretien de la maison de la reine. Voyez au mot Ceinture de la reine.
Reine du ciel, (Hist. des Héb.) c'est le nom que les Hébreux prévaricateurs & idolâtres donnoient à la lune, à laquelle ils rendoient un culte superstitieux.
Il en est parlé dans plusieurs endroits de l'Ecriture, & entr'autres dans Jérémie, c. vij. vers. 18. « les enfans amassent le bois, dit ce prophete, les peres allument le feu, & les femmes mêlent de la graisse avec la farine, pour faire des gâteaux à la reine du ciel ». Le P. Calmet croit que c'est la même divinité qui est nommée Meni dans le texte hébreu d'Isaïe, c. lxv. vers. 11. & que ce n'étoit autre chose que la Lune, Astarté, Trivia, Hécaté, Diane, Vénus la céleste, Isis, selon les différentes superstitions des peuples. On lui dressoit des autels sur les plateformes qui servoient de toîts aux maisons, au coin des rues, auprès des portes & dans les bois de haute-futaye. On lui offrit des gâteaux paîtris avec de l'huile ou avec du miel, & on lui faisoit des libations avec du vin ou avec d'autres liqueurs. Les rabbins croient qu'on imprimoit sur ces gâteaux la forme d'une étoile ou d'un croissant. Calmet, dict. de la Bible.
Reine pédauque, (Sculpt. gothiq.) nom barbare d'une figure que l'on voit au portail de quelques églises.
On compte en France quatre églises anciennes au portail desquelles on voit avec d'autres figures celle d'une reine, dont l'un des piés finit en forme de pié d'oie. Ces églises sont celles du prieuré de S. Pourçain en Auvergne, de l'abbaye de S. Bénigne de Dijon, de l'abbaye de Nesle transférée à Villenauxe en Champagne, & de S. Pierre de Nevers. Il peut y en avoir quelques autres semblables, soit dans le royaume, soit ailleurs ; mais M. l'abbé Lebeuf, auteur d'un mémoire lu à l'académie des Inscriptions en 1751, & dont nous allons donner un précis, ne connoît & n'a vu que les quatre que nous venons de nommer.
Dans ce mémoire l'auteur observe d'abord que jusques vers le milieu du dernier siecle aucun écrivain n'avoit ou remarqué, ou daigné relever cette singularité. Le P. Mabillon est un des premiers qui paroisse y avoir fait attention, & ce savant religieux a pensé que la reine au pié d'oie, qui des deux mots latins pes ancæ (car anca dans la basse latinité signifie une oie) a été nommée reine pédauque, pourroit être Ste Clotilde ; mais ne trouvant rien dans les monumens historiques qui donne lieu de juger que Clotilde ait eû le défaut corporel qu'indique la statue, il conjectura que ce devoit être un emblème employé par les Sculpteurs pour marquer la prudence de cette princesse. Les oies du capitole ont en effet acquis à leur espece le privilege d'être regardées comme le symbole de la vigilance.
Quelques remarques sur les quatre églises qu'on vient de nommer ont fait sentir l'insuffisance de la conjecture du P. Mabillon. Le P. Monfaucon son confrere qui l'a très-bien connue, n'a cependant pas levé la difficulté. Puis je me flatter, dit M. l'abbé Lebeuf, d'être plus heureux que ces deux savans hommes, en prenant une autre route que celle qu'ils ont suivie, c'est-à-dire en cherchant la reine pédauque ailleurs que parmi les princesses de notre monarchie.
Deux passages, l'un de Rabelais, l'autre des contes d'Eutrapel imprimés en 1587, semblent nous dire que c'est à Toulouse qu'il faut la chercher. Le premier, en parlant de certaines personnes qui avoient le pié large : elles étoient, dit-il, largement pattées comme sont les oies, & comme jadis à Toulouse les portoit la reine pédauque. Le second nous apprend que de son tems on juroit à Toulouse par la quenouille de la reine pédauque.
Ces deux écrivains parloient ainsi d'après les traditions toulousaines, qui devoient avoir déja quelque ancienneté du tems de Nicolas Bertrand, auteur d'une histoire latine de Toulouse, imprimée en 1515. Bertrand raconte que le roi à qui Toulouse obéissoit, lorsque S. Martial y vint prêcher l'Evangile, avoit une fille dangereusement malade qui fut guérie & baptisée par le saint évêque ; que ce roi, qu'il nomme Marcel, prévoyant que sa fille succéderoit à sa couronne, lui fit bâtir dans le quartier dit à présent la Peyralade, un magnifique palais, où il y avoit une salle dans laquelle un aqueduc construit sur la Garonne portoit les eaux d'une fontaine, & qui pour cette raison s'appelloit les bains de la reine. L'historien ajoute que, suivant quelques-uns, cette reine étoit la reine pédauque, quam reginam aliqui fuisse la regina pedauca volunt, expression qui suppose que ce nom devoit être connu depuis long-tems dans le Languedoc.
Antoine Noguier, qui publia en 1559 une histoire françoise de la même ville, adopta le récit de Nicolas Bertrand, & y joignit une description détaillée tant des bains de la princesse, que du pont de brique qui y conduisoit les eaux. Il remarqua de plus que la reine pédauque se trouve représentée au portail occidental de l'église de S. Sernin, où l'on voit dans les sculptures dont ce portail est orné, la fille du roi de Toulouse plongée dans l'eau jusqu'au milieu du corps, en mémoire, dit-il, du baptême par immersion que lui avoient conféré S. Saturnin & S. Martial.
Il est assez probable que le goût de la princesse pour le bain donna lieu de dire qu'elle tenoit du naturel des oies, & que ce fut-là le fondement du surnom ou sobriquet de reine au pié d'oie, de reine pédauque.
Chabanel, de qui nous avons une histoire de l'église de la Daurade imprimée en 1621, est allé plus loin que Bertrand & Noguier ; il a prétendu que la reine qu'on a surnommée pedauque n'étoit autre que Ragnachilde, femme d'Euric, roi des Visigoths, qui avoit été, selon lui, appellée Ragnachilde, à cause de sa passion pour le bain ; ce mot signifiant, dit-il, inclination de grenouille. Chabanel dérivoit le terme barbare ragna du latin rana. En admettant cette étymologie Ragnachilde & Pédauque sans être absolument le même nom, expriment précisément la même chose.
Tout ce qui résulte des fables que racontent les trois auteurs toulousains, c'est que le nom de la reine pédauque est connu depuis long-tems en Languedoc, ainsi que nous l'avons déja dit. Ce que M. l'abbé Lebeuf a rapporté, ne peut servir à nous indiquer, ni quelle étoit originairement cette reine, ni pourquoi elle se trouve représentée au portail de plusieurs de nos églises. Mais Nicolas Bertrand, le plus ancien des trois, nous apprend ailleurs que le vrai nom de la princesse étoit Austris. Arrêtons-nous à ce mot, dit l'académicien de Paris, dans l'idée qu'il doit être la clé de tout le mystere de la reine pédauque.
Il pense donc que la reine Austris des Toulousains est la reine de Saba des livres sacrés. On sait, dit-il, que Jesus-Christ lui-même la nomme dans l'Evangile regina Austri. On sait encore qu'elle a été regardée par les peres de l'Eglise & par les anciens commentateurs de l'Ecriture comme une figure de l'Eglise dont Jesus-Christ est le Salomon. De-là vint dans le moyen âge la coutume de la représenter aux portiques des églises avec le pere & la mere de celui qu'elle étoit venue consulter & admirer, c'est-à-dire avec David & Bethsabée autre figure de l'église, & avec Salomon même. Les sculpteurs y joignirent quelquefois Moïse, Aaron, Melchisedec & Samuël ; & pour retracer à l'esprit les rapports de la nouvelle loi avec l'ancienne, ils ajouterent souvent Jesus-Christ, S. Pierre & S. Paul : ce sont-là les rois, les reines, les évêques que quelques critiques modernes ont cru voir au portail de plusieurs églises du royaume, ainsi que dans celles où est représentée la reine pédauque. Ces figures n'étoient souvent dans l'idée des sculpteurs que des symboles, & n'étoient pas toujours, comme plusieurs l'ont cru, des princes fondateurs ou bienfaiteurs de ces églises.
D'ailleurs, comme c'étoit aux portes des églises que se prononçoient les jugemens ecclésiastiques, & que l'Evangile a dit de la reine de Saba qu'elle étoit assise pour juger, regina Austri sedet in judicio ; cette raison jointe à la représentation des personnages qui sont joints à la reine pédauque ou à la reine de Saba, savoir Moise, Aaron, Melchisédec, Salomon, Jesus-Christ, S. Pierre & S. Paul, qui tous ont porté ou ont été de rang à porter des jugemens ; cette raison, dis-je, a été la cause de l'honneur qu'elle a d'être placée à certains portails de nos églises ; c'est ainsi que l'imagine M. l'abbé Lebeuf.
Il reste à savoir pourquoi la reine de Saba ou la reine pédauque se trouve représentée avec un pié d'oie. M. l'abbé Lebeuf croit encore avoir trouvé le fondement de cette bisarrerie dans les traditions judaïques, qui nous ont été conservées par le second paraphraste chaldéen. Cet ecrivain dit dans un endroit que, selon l'opinion des juifs, la reine de Saba aimoit tellement le bain, qu'elle se plongeoit tous les jours dans la mer. La chaleur du climat sous lequel étoient situés ses états, rendoit cette idée fort vraissemblable. Ailleurs il décrit ainsi l'entrée de la princesse à Jérusalem : « Benajam, fils de Jéhoïada, la conduisit auprès du roi Salomon. Lorsque le roi fut informé de son arrivée, il alla aussi-tôt l'attendre dans un appartement tout de crystal. La reine de Saba, en y entrant, s'imagina que le prince étoit dans l'eau ; & pour se mettre en état de passer, elle leva sa robe. Alors, continue le paraphraste, le roi voyant ses piés qui étoient hideux, votre visage, lui dit-il, a la beauté des plus belles femmes, mais vos jambes & vos piés n'y répondent guere ».
On pourroit concevoir que la premiere de ces traditions auroit pu donner naissance à la seconde ; la passion de la princesse pour le bain fit naturellement imaginer de la comparer aux animaux terrestres qui passent leur vie dans l'eau, aux oies ; bientôt on ajouta qu'elle en avoit les piés ; en effet, la membrane cartilagineuse qui forme leur patte est leur caractere le plus marqué. Les Sculpteurs qui sont venus depuis le conserverent religieusement à la reine de Saba comme un signe qui devoit la distinguer des autres personnages qu'ils lui associoient, & cette attention leur parut d'autant plus nécessaire, qu'autrement on eut pu la confondre avec Bethsabée qui se trouve auprès de David comme la reine de Saba auprès de Salomon.
Telles sont les conjectures de M. l'abbé Lebeuf, dont nous n'entreprenons pas de garantir la solidité ; mais elles engageront peut-être quelqu'un à abandonner la reine de Saba pour recourir à des recherches plus simples & plus vraissemblables. (D. J.)
Reine, (Mythologie.) Junon, la reine des dieux, étoit quelquefois appellée tout court la reine : elle eut à Rome sous ce nom une statue qui lui avoit été érigée à Véres, d'où elle fut transportée au mont Aventin en grande cérémonie. Les dames romaines avoient beaucoup de considération pour cette statue ; personne n'osoit la toucher que le prêtre qui étoit à son service. (D. J.)
Reine, (Critique sacrée.) ce mot dans le V. Testament signifie quelquefois la souveraine d'un état où les femmes peuvent régner. Telle étoit la reine de Saba, que l'Ecriture appelle reine du midi, parce que son royaume que l'on croit avoir été dans l'Arabie, étoit au midi de Jérusalem. 2° Ce mot se prend pour la femme, la concubine d'un roi, comme cette multitude de princesses que Salomon avoit prises pour femmes au nombre de sept cens, III. Rois xj. 5. quasi reginæ septinginta, dit la vulgate. 3° La mere ou la grand'mere d'un roi est nommée reine par Daniel, v. 10. la reine Nitoris, mere ou grand'mere de Balthasar, entra dans la salle du festin. 4° Enfin ce mot se prend pour celle qui est relevée par quelque dignité. Il y a soixante reines & plus encore de concubines qui ont vu & qui ont vanté ma colombe, Cant. vj. vers. 7 & 8.
La reine du ciel est le nom que les Juifs prévaricateurs donnerent à la lune, à l'exemple des Egyptiens. Ils dresserent des autels à cette déesse sur les plateformes des maisons, & lui offrirent des gâteaux paîtris avec de l'huile & du miel, Jérémie vij. 18. (D. J.)
Reine des prés, ulmaria, (Hist. nat. Botan.) genre de plante à fleur en rose composée de plusieurs pétales disposés en rond. Le pistil sort du calice de cette fleur, & devient dans la suite un fruit composé de plusieurs gaînes membraneuses, torses & réunies en une sorte de tête. Ce fruit renferme ordinairement une semence assez menue. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.
Reine des prés, (Mat. méd.) toute cette plante est d'usage, mais d'un usage peu commun ; elle est regardée comme cordiale, céphalique, vulnéraire, sudorifique & aléxipharmaque. La décoction de sa racine est recommandée dans les maladies éruptives ou réputées veneneuses, telles que la petite-vérole, la fievre maligne pourprée & pestilentielle ; elle est célébrée encore comme utile contre le cours de ventre & le flux de sang, sur-tout lorsqu'elle est faite avec le vin, &c.
Le remede le plus usité qu'on retire de cette plante, c'est l'eau distillée de ses feuilles & de ses fleurs qui sont pourvues d'une partie aromatique, douce & agréable, mais foible, & vraissemblablement de peu de vertu. Cette eau s'emploie dans les juleps & dans les potions céphaliques, diaphorétiques, vulnéraires, &c.
Il est écrit que les jeunes pousses & les fleurs de cette plante mises dans le vin, leur donnent un goût de malvoisie.
La racine de reine des prés entre dans l'eau générale de la Pharmacopée de Paris, & ses feuilles dans l'eau de lait aléxitere. (b)
Reine des vents, (Ornith.) regina aurarum, nom donné par Niéremberg à l'oiseau que les Mexiquains appellent cozeacoanhtli. On nomme cet oiseau reine des vents, parce qu'il vole contre les vents les plus forts ; il est de la grosseur d'une aigle, d'un pourpre noirâtre, marqué de taches jaunes-brunes, & d'autres taches d'un noir foncé ; ses aîles sont tachetées de noir, de jaune, & de gris ; ses jambes sont rouges, ses serres fortes & pointues ; son bec est semblable à celui du perroquet, entouré d'une peau rude & chagrinée ; sa queue est noire par-dessus, & grise en-dessous. Cet oiseau n'habite que le Mexique, couve au printems, vole très-haut, & se nourrit de serpens, de rats, & autres vermines qui ravagent les terres. Ray, ornithol. p. 302. (D. J.)
Reine ceinture à la, (Impôts.) on appelle ceinture à la reine, un ancien droit qui se leve à Paris sur différentes sortes de marchandises, particulierement sur le charbon qui y arrive par eau. Richelet. (D. J.)
Reine d'or, (Monnoie de France.) on ne doit pas douter que Philippe le bel n'ait fait battre une monnoie d'or qui portoit ce nom. Cela se justifie par une de ses ordonnances du 4 Août 1310, dans laquelle il décrie cette monnoie en ces termes : « les deniers d'or que l'on appelle deniers à la reine, ont été tant de fois & en tant de lieux contrefaits, que la plûpart sont faux, & de plus petit prix que ceux qui furent frappés en nos monnoies & à nos coins. » Ces derniers mots prouvent que les reines d'or ne peuvent pas être des monnoies de la reine Blanche, mere de saint Louis, ni de Jeanne premiere, reine de Naples, comme plusieurs l'ont imaginé. Il est donc vraissemblable que les reines d'or, dont parle Philippe le bel, étoient de la monnoie sur laquelle étoient représentés le roi & la reine Jeanne sa femme, qui étoit reine de Navarre de son chef ; & sans doute que la monnoie qu'on faisoit dans ce royaume, se marquoit à leurs coins ; car lorsqu'ils furent couronnés à Pampelune, ils promirent de ne jamais affoiblir leurs monnoies du royaume de Navarre.
Il est aussi parlé des reines d'or dans une autre ordonnance de Philippe le bel du 16 Août 1308 ; mais dans l'une & dans l'autre, il n'est pas fait mention ni de leur titre, ni de leur poids.
Dans une troisieme ordonnance de Charles le bel de l'an 1322, il dit qu'elles étoient de au marc. Pour le titre sans doute qu'il n'étoit pas fin ; car dans cette ordonnance, Charles le bel leur donne le même prix qu'aux moutons qui étoient d'or fin, & qui pesoient bien moins que les reines, puisqu'ils étoient de au marc. Dans cette même ordonnance de Charles le bel, il est aussi parlé de reines d'or, dont les 54 pesoient un marc. Le Blanc, traité des monnoies. (D. J.)
Reine au jeu d'échecs est une piece moins grande que le roi, qui va après lui comme la seconde du jeu, & qui est la meilleure dont on puisse se servir pour défendre son roi, & attaquer son ennemi. La reine est toujours placée à la gauche du roi. Elle marche comme lui en ligne droite & de biais de case en case, & si loin que l'on veut, pourvû qu'elle ne trouve point d'obstacle en chemin. Elle prend aussi, si elle veut, les pieces qui sont sur son passage, & se met en leur place : c'est par-là que l'on connoit que la reine est la meilleure & la plus forte piece qui puisse défendre le roi & attaquer l'ennemi.
Étymologie de « reine »
Provenç. regina, reina, reyna?; espagn. reina?; ital. regina, reina, du lat. regina, féminin de rex (voy. ROI). Dans l'ancien français, le mot était de trois syllabes, reïne dans l'Ouest, roïne dans le centre?; c'est de l'Ouest que vient la prononciation actuelle, comme c'est au XIVe siècle qu'il a commencé à être de deux syllabes.
reine au Scrabble
Le mot reine vaut 5 points au Scrabble.
Informations sur le mot reine - 5 lettres, 3 voyelles, 2 consonnes, 4 lettres uniques.
Quel nombre de points fait le mot reine au Scrabble ?
Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.
SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.
Les rimes de « reine »
On recherche une rime en EN .
Les rimes de reine peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.
Les rimes en En
Rimes de épagomènes Rimes de cinquantaine Rimes de méditerranéenne Rimes de vendéenne Rimes de péripatéticiennes Rimes de européenne Rimes de kierkegaardienne Rimes de italienne Rimes de arménienne Rimes de benne Rimes de Wancennes Rimes de collagène Rimes de proustienne Rimes de arienne Rimes de draine Rimes de surviennent Rimes de agglutinogène Rimes de himalayenne Rimes de phalènes Rimes de sacristaine Rimes de israélienne Rimes de julienne Rimes de varennes Rimes de hypnogène Rimes de vauclusiennes Rimes de craignent Rimes de emmène Rimes de Runkelen Rimes de edwardienne Rimes de bedaine Rimes de romaine Rimes de mécènes Rimes de saignent Rimes de troènes Rimes de musaraigne Rimes de gretchen Rimes de lesbiennes Rimes de ceignent Rimes de treizaine Rimes de édens Rimes de calédonienne Rimes de végétariennes Rimes de arachnéennes Rimes de eurasienne Rimes de tunisienne Rimes de sibérienne Rimes de souveraines Rimes de sahariennes Rimes de madrilènes Rimes de oestrogènesMots du jour
épagomènes cinquantaine méditerranéenne vendéenne péripatéticiennes européenne kierkegaardienne italienne arménienne benne Wancennes collagène proustienne arienne draine surviennent agglutinogène himalayenne phalènes sacristaine israélienne julienne varennes hypnogène vauclusiennes craignent emmène Runkelen edwardienne bedaine romaine mécènes saignent troènes musaraigne gretchen lesbiennes ceignent treizaine édens calédonienne végétariennes arachnéennes eurasienne tunisienne sibérienne souveraines sahariennes madrilènes oestrogènes
Les citations sur « reine »
- La reine l'avait reçu seul, dans ses appartements privés qui se composaient de trois petites pièces, moelleuses et sourdes à l'envi.Auteur : Pierre Louÿs - Source : Aphrodite (1929), I, 3
- Si Jupiter voulait donner une reine aux fleurs, la rose serait la reine de toutes les fleurs.Auteur : Sapho - Source : Odes et fragments, Sappho (trad. Yves Battistini), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 2005
- Rien n'égale, il est vrai, la grandeur souveraine;
Mais encore faut-il songer
Comment serait faite la Reine.Auteur : Charles Perrault - Source : Contes de ma Mère l'Oye (1697), Les souhaits ridicules - Pour commencer, chantons les Muses Héliconiennes, reines de l'Hélicon, la grande et divine montagne.Auteur : Hésiode - Source : La Théogonie
- Il ne faut pas être masochiste au point de ne pas éviter ou fuir celui qui de notre existence et notre bonheur ne tient compte ou en freine l'expansion.Auteur : Daniel Desbiens - Source : Maximes d'Aujourd'hui
- Ev te plairait. Une femme de contrastes. Du noir, du blanc, un peu de zones grises, une présence lumineuse, fluide et à la fois accrochante, comme la lumière dont tu sais jouer si merveilleusement dans tes photographies. Une femme vive, enjouée, un brin moqueuse, parfois ironique, plus souvent sensible et émouvante, une femme que la vie amuse et qui s'y jette à corps perdu, avec la profondeur d'une montagne assise, cramponnée au paysage, solide et certaine d'exister d'un soleil à l'autre. Une femme qui prend la vie à coeur, attentive et sereine, qui déborde d'énergie, qui bouillonne, heureuse d'être en vie Auteur : Louise Auger - Source : Ev Anckert, une passion parisienne
- La prière paraît être essentiellement une tension de l'esprit vers le substratum immatériel du monde. En général, elle consiste en une plainte, un cri d'angoisse, une demande de secours. Parfois elle devient une contemplation sereine du principe immanent et transcendant de toutes choses. On peut la définir également comme une élévation de l'âme vers Dieu. Comme un acte d'amour et d'adoration envers celui d'où vient la merveille qu'est la vie. En fait, la prière représente l'effort invisible, créateur de tout ce qui existe, suprême sagesse, force et beauté, père et sauveur de chacun de nous. Auteur : Alexis Carrel - Source : Un médecin parle de la prière (1944)
- Au fond des prisons, le rêve est sans limites, la réalité ne freine rien. L'intelligence dans les chaînes perd en lucidité ce qu'elle gagne en fureur.Auteur : Albert Camus - Source : L'Homme révolté (1951)
- Le journal de mes nuits dit que tu es une reine et le journal du matin dit que tu es mienne. Auteur : Truman Capote - Source : La Traversée de l'été (2005)
- L'apiculteur de notre village était communiste par amour des abeilles, à force d'admirer leur organisation. On le taquinait à propos de la reine.Auteur : Gilbert Cesbron - Source : Sans référence
- Les morts, m'affirmait sereinement une voyante, sont pareils aux vivants, sauf qu'ils sont morts, et voilà tout.Auteur : Sidonie Gabrielle Colette - Source : En pays connu
- Tu sais, on a tendance à tout dramatiser la nuit pour voir les choses plus sereinement le lendemain matin. Auteur : Amos Oz - Source : Entre amis
- Garde-moi de l'ennui, de la vieillesse immonde
Et poète vêtu d'orgueilleuse splendeur,
O Reine qui formes et gouvernes le monde
Avant tout garde-moi de l'infâme laideur.Auteur : Laurent Tailhade - Source : Au pays du mufle (1891) - Semblablement, où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine?
Mais où sont les neiges d'antan?Auteur : François Villon - Source : Le Testament (1461), Ballade des dames du temps jadis - Ce qui est le plus important pour l'homme de thé : préparer sereinement le thé, laisser faire le destin et ne pas tenter d'y échapper.Auteur : Yasushi Inoue - Source : Le Maître de thé (1991)
- Etre soi, monsieur, c'est être le bon cheval, au bon moment, sur la bonne case du bon échiquier! ou la reine, ou le fou, ou le dernier des petits pions!Auteur : Daniel Pennac - Source : La petite marchande de prose (1989)
- Au fond des prisons, le rêve est sans limites, la réalité ne freine rien.Auteur : Albert Camus - Source : L'Homme révolté (1951)
- Les enfants seuls plantent un bâton dans le sable, le changent en reine et éprouvent l'amour.Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Citadelle (1948), LXIX
- L'amour se porte autour du cou,
le coeur est fou.
Quatre bras serrés qui s'enchaînent,
l'âme sereine.
Comme un foulard de blanche laine,
l'amour s'enroule et puis se noue,
amour, amour m'a rendu fou !Auteur : Jacques Demy - Source : Peau d'âne (film, 1970) - J'attaque sur son trône une reine orgueilleuse,
qui voit sous ses drapeaux marcher un camp nombreux
de hardis étrangers, d'infidèles Hébreux.Auteur : Jean Racine - Source : Athalie (1691), IV, 3, Joad - Que représente un shilling pour ce couple d’étrangers ? Une misère ! À peine le prix d’un billet d’entrée pour la Grande Exposition universelle de 1851. Ils sont des milliers à débarquer chaque jour pour la visiter. Ils viennent de France ou d’Allemagne. La reine Victoria a fait construire un vaste bâtiment au beau milieu de Hyde Park. Un édifice de verre et de fonte baptisé le Palais de Cristal. Depuis le mois de mai dernier, il abrite en son sein toutes les vanités du monde moderne : un piano automate, une locomotive à vapeur, des métiers mécaniques et des dizaines de machines à vapeur capables de filer le coton, de le tisser ou de laminer l’acier. À l’entrée de l’exposition, un immense bloc de houille, d’une bonne vingtaine de tonnes, est érigé comme un totem. C’est lui qui fait tourner les usines d’Angleterre. Ce bloc est le cœur sec et froid d’un nouveau monde sans cœur. Auteur : Sébastien Spitzer - Source : Le coeur battant du monde (2019)
- Rien de ce que je venais de leur apprendre, je le savais, ne serait dévoilé aux petits congénères. Le secret de leurs pouvoirs était jugé par mes filles strictement intime en même temps que fondamentalement inintéressant. En d'autres temps, elles en auraient éprouvé une légère honte. Mais, pratiques, sereines, volontaires, intensément décontractées, avides et, envers l'existence, revendicatrices en toute innocence, elles n'avaient que très peu de pudeur, étaient rarement gênées par quoi que ce fût. Ces intelligentes petites barbares, mes filles, en cela me stupéfiaient. Auteur : Marie NDiaye - Source : La Sorcière (1996)
- L'arrogante! A l'ouïr, elle est déjà ma reine,
Et si César en croit son orgueil et sa haine,
Si, comme elle s'en vante, elle est son cher objet,
De son frère et son roi je deviens son sujet.Auteur : Pierre Corneille - Source : La mort de Pompée (1644), II, 4, Ptolomée - Tout ce qui cinglait en elle de vif et d'ardent, cette légèreté à pleine vitesse, joueuse et féroce, ce pas de reine qu'elle avait encore cet après-midi dans les couloirs de la réa, tout cela prend l'eau à toute allure, et pendouille dans son cerveau, lourd, détrempé : à force d'avoir vingt-trois ans elle en avait vingt-huit, à force d'en avoir vingt-huit, elle en a trente et un, le temps cavale tandis qu'elle jette sur son existence un regard froid, un regard qui dézingue l'un après l'autre les différents secteurs de sa vie.Auteur : Maylis de Kerangal - Source : Réparer les vivants (2013)
- L'opinion est la reine du monde, parce que la sottise est la reine des sots.Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes (1795)
Les mots proches de « reine »
Réimportuner Réimposer Réimprimer Réimputer Rein Réincarnation Réinciser Réinciter Réincorporer Reine Reine-claude Reinette ou rainette Réinhumation Réinjurier Réintégrande Réintégration Réintégrer Réinterpréter Réinterroger Réintroduction Réinventer Réinvention Réinviter Réitérable Réitératif, ive Réitération Réitérer Reître ou rêtreLes mots débutant par rei Les mots débutant par re
reich Reichsfeld Reichshoffen reichsmark reichstag Reichstett reichswehr réifiés Reignac Reignac Reignac-sur-Indre Reignat Reigneville-Bocage Reignier-Esery Reigny Reilhac Reilhac Reilhac Reilhaguet Reilhanette Reillanne Reillon Reilly Reimerswiller réimplantation réimplanté réimplantée réimplanter réimpression réimprima réimprimé réimprimer Reims Reims Reims Reims Reims Reims Reims Reims Reims Reims Reims Reims-la-Brûlée rein réincarcérer réincarnait réincarnation réincarnations réincarne
Les synonymes de « reine»
Les synonymes de reine :- 1. abeille
2. apis
3. bourdon
4. apidé
5. hyménoptère
6. altesse
7. roi
8. prince
9. princesse
10. souveraine
11. impératrice
12. déesse
13. dame
14. maîtresse
synonymes de reine
Fréquence et usage du mot reine dans le temps
Évolution historique de l’usage du mot « reine » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot reine dans les textes publiés.
Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.
Une précision sur la définition de Reine ?
Citations reine Citation sur reine Poèmes reine Proverbes reine Rime avec reine Définition de reine
Définition de reine présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot reine sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.
Les informations complémentaires relatives au mot reine notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 5 lettres.
