Définition de « zodiaque »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot zodiaque de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur zodiaque pour aider à enrichir la compréhension du mot Zodiaque et répondre à la question quelle est la définition de zodiaque ?

NOM genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : zodiaque (m)

  • (astro) Zone du ciel, bande circulaire de la sphère céleste parallèle à l’écliptique et comprenant les douze constellations principales ou signes, que le soleil semble parcourir dans l’année. - Les douze signes du zodiaque sont : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons.

  • Représentation du zodiaque avec les constellations figurées par des emblèmes. - On trouve des zodiaques sculptés dans les anciens temples de l’égypte. - Le zodiaque de Dendérah.


    Définitions de « zodiaque »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ZODIAQUE, subst. masc.

    A. ? ASTROL., ASTRON.
    1. ,,Zone circulaire de la sphère céleste, dont l'écliptique occupe le milieu et qui contient les douze constellations que le Soleil semble traverser en une année`` (Villen. 1974). On dessine une zone de 16 degrés de largeur faisant le tour du ciel, et dont les planètes ne sortent jamais. Cette zone, c'est le zodiaque, qui tire son nom du mot grec (...) animal, parce que les constellations qui le composent sont pour la plupart des figures d'animaux (Flammarion, Astron. pop., 1880, p. 434).
    ? Zodiaque sidéral, réel, Zodiaque des Constellations. Zodiaque ,,découpé en douze sections inégales d'après la répartition des étoiles fixes et qui se déplace`` (Riffard Ésotérisme 1983).
    2. Cette zone divisée en douze parties égales de 30ocontenant les douze constellations. La division du Zodiaque en douze parties égales se perd dans la nuit des temps (Boll, Qq. sciences captivantes, 1941, p. 193).
    ? P. métaph. L'homme (...) Voit éternellement tourner dans son ciel morne Ce zodiaque de tyrans [les douze Césars] (Hugo, Contempl., t. 3, 1856, p. 326).
    ? Signes du zodiaque (Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau, Poissons). On a divisé la circonférence entière du ciel en douze parties, que l'on a nommées les douze signes du Zodiaque, et nos pères les appelaient « les maisons du Soleil », ou encore « les résidences mensuelles d'Apollon », parce que l'astre du jour en visite une chaque mois (Flammarion, Astron. pop., 1880p. 715).
    B. ? ICONOGR., SYMBOLISME
    1. Représentation figurée (sculpture, peinture, mosaïque, vitraux, etc.) dans les monuments de diverses civilisations. Zodiaque aztèque, égyptien, hindou. Le Zodiaque (...) partout (...) est associé aux monuments humains les plus importants: stèles, temples, lieux où se célébraient les mystères et les initiations (M. Sénard, Le Zodiaque, 1975, p. 1).
    2. Cette représentation souvent associée, pendant l'époque médiévale, aux travaux des saisons. À Notre-Dame de Paris, sur les jambages de la porte de la Vierge de la façade occidentale, est sculpté un très-beau zodiaque (...) [qui] date de 1220 environ (Viollet1875).
    Prononc. et Orth.: [z?djak]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1230 dyodake (Li Romans de Witasse Le Moine, éd. D. J. Conlon, 28); 1269-78 zodiaque (Jean de Meun, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 16791); 1623 les douze signes du zodiaque (Le Père Garasse, La Doctrine curieuse des beaux-esprits, p. 170); 2. 1389 « représentation figurée des constellations ou signes du zodiaque » (Inventaire du mobilier de Richard, archevêque de Reims, garnissant la chambre de retrait du château de Porte-Mars ds Havard). Empr. au lat.zodiacus « cercle contenant les douze signes parcourus par le soleil », empr. au gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ?, dér. de ? ? ? ? ? ? ? « figurine d'animal, signe du zodiaque ». Fréq. abs. littér.: 100.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    zodiaque \zo.djak\ masculin

    1. (Astronomie) Zone du ciel, bande circulaire de la sphère céleste entourant l'écliptique, traversant douze constellations et que le Soleil semble parcourir dans l'année.
      • Pour renfermer le cours de toutes les Planètes dans un même espace, on s'est avisé d'élargir l'écliptique de part & d'autre ; on en a fait comme une espèce de ceinture à laquelle on a donné le nom de zodiaque : c'est encore un terme emprunté du grec, & qui signifie porte-animaux. (Alexandre Guy Pingré, Cométographie ou traité historique et théorique des comètes, Paris : Imprimerie royale, 1783, vol.1, p. 10)
      • Les astrologues ont développé une typologie des caractères en association avec les signes du zodiaque. Les Capricorne sont comme ceci ou comme cela, les Verseau, etc. Il s'agit peut-être du premier essai de classification des comportements. (Les grands esprits manipulés par les astrologues, dans Le Québec sceptique, n°56, p.29, printemps 2005)
    2. (Astrologie) Représentation rituelle de cette bande dans laquelle les constellations, appelées signes, sont figurées par des emblèmes.
      • Les exemples en sont nombreux ; c'est ainsi que l'on reproduisait les différents actes de la vie des saints, ou les travaux agricoles, les occupations et même les divertissements des douze mois de l'année, formant un zodiaque complet, tel qu'on le voit (malheureusement avec quelques mutilations) à la petite église paroissiale de Montigny (Seine-Inférieure). (Edmond Lévy, Histoire de la peinture sur verre en Europe, Bruxelles : chez Tircher, 1860, vol. 1, p. 123)
      • Dès le XIe siècle, les portails de nos églises possèdent des zodiaques sculptés sur les archivoltes des portes. (Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, Paris : chez A. Morel, 1868, vol. 9, p. 151)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ZODIAQUE. n. m.
    T. d'Astronomie. Zone du ciel, bande circulaire de la sphère céleste parallèle à l'écliptique et comprenant les douze constellations principales ou signes, que le soleil semble parcourir dans l'année. Les douze signes du zodiaque sont : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons. Il se dit aussi de la Représentation du zodiaque avec les constellations figurées par des emblèmes. On trouve des zodiaques sculptés dans les anciens temples de l'Égypte. Le zodiaque de Dendérah.

    Littré

    ZODIAQUE (zo-di-a-k') s. m.
    • 1 Terme d'astronomie. Zone de la sphère céleste s'étendant à huit degrés de part et d'autre de l'écliptique et dans laquelle sont toujours comprises les planètes anciennement connues. Le zodiaque est divisé en douze parties égales par de grands cercles perpendiculaires à l'écliptique, à partir de l'équinoxe du printemps?; ces douze parties sont les signes du zodiaque?; ils ont reçu les noms des constellations les plus rapprochées?; ces noms sont contenus dans ces deux vers mnémoniques?: Sunt Aries, Taurus, Gemini, Cancer, Leo, Virgo, Libraque, Scorpius, Arcitenens, Caper, Amphora, Pisces. On divisa, dit-il [Albategni], d'abord le zodiaque en quatre par les solstices et les équinoxes, Bailly, Hist. astr. anc. p. 315. Le zodiaque n'est d'aucun usage réel aux astronomes?; peu importe quelle largeur on lui donnera?; rien n'empêche de le faire aller jusqu'aux deux pôles, Delambre, Abr. astron. 16e leçon. Dès 1802, on sut que le zodiaque devait être élargi?; sa découverte [de la planète de Cérès en 1801 par Piazzi] a changé tout à coup les idées reçues sur la largeur du zodiaque?: l'étendue de cette zone du ciel dans laquelle sont observés les mouvements des planètes avait toujours été comprise dans une largeur d'environ 16 degrés?; c'était celle du zodiaque consacré par l'ancienne astronomie?; Cérès en a franchi les bornes et porté sa largeur jusqu'à 37 degrés, Voiron, Hist. de l'astronomie, p. 72.
    • 2La représentation du zodiaque. Le zodiaque de Dendérah. Champollion, qui? s'était promis en 1828 de me rapporter d'Égypte des zodiaques pharaoniques, fut bien obligé de m'avouer à son retour qu'après avoir fouillé tous les monuments de ces anciennes époques? il n'en avait nulle part découvert de vestiges, Letronne, Anal. critique des représentations zodiacales de Dendérah et d'Esné (t. XVI des Mémoires de l'Académie des inscr.)
    • 3Zodiaque des comètes, partie du ciel où la plupart des comètes ont leur mouvement.

    HISTORIQUE

    XIVe s. Le zodiaque est comme une large rengée, noblement parée des ymages des signes?, Oresme, Thèse de MEUNIER. Une orloge et un zodiacre de cuivre doré, De Laborde, Émaux, p. 548.

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    Encyclopédie, 1re édition

    ZODIAQUE, s. m. (Astronom.) bande ou zone sphérique partagée en deux parties égales par l'écliptique, & terminée par deux cercles, que les planetes ne passent jamais même dans leurs plus grandes excursions. Voyez Soleil & Planetes.

    Ce mot, suivant quelques auteurs, vient du mot grec ????, animal, à cause des constellations qu'il renferme. D'autres le font dériver de ???, vie, d'après l'opinion où l'on étoit que les planetes avoient influence sur la vie.

    Le soleil ne s'écarte jamais du milieu du zodiaque, c'est-à-dire de l'écliptique, mais les planetes s'en écartent plus ou moins. Voyez Ecliptique.

    La largeur du zodiaque sert à mesurer les latitudes des planetes, ou leur dérivation de l'écliptique. Cette largeur doit être suivant quelques-uns de seize degrés, suivant d'autres de dix-huit & même de vingt degrés. Voyez Latitude.

    L'écliptique coupe l'équateur obliquement sous un angle de 23 degrés, ou, pour parler plus exactement, de 23°. 29?. c'est ce qu'on appelle l'obliquité de l'écliptique ; c'est aussi la plus grande déclinaison du soleil. Voyez Obliquité & Déclinaison, voyez aussi Ecliptique.

    Le zodiaque est divisé en douze parties, appellées signes ; & ces signes ont les noms des constellations qui y répondoient autrefois. Voyez Constellation. Le mouvement d'Occident en Orient qui fait que les étoiles ne répondent plus aux mêmes parties du zodiaque, est ce qu'on appelle la précession des équinoxes. Voyez Précession.

    Par ce mouvement il est arrivé que toutes les constellations ont changé de place dans les cieux, & qu'elles ne nous paroissent plus dans le même lieu ou les anciens Astronomes les ont remarquées. Par exemple, la constellation du Bélier qui, du tems d'Hypparque, paroissoit dans la commune section de l'écliptique & de l'équateur, n'a laissé que son nom dans cette région du ciel ; car présentement elle paroît avancée dans le lieu où paroissoit autrefois le Taureau, & ainsi des autres. Il faut bien prendre garde de confondre les douze signes du zodiaque avec les douze constellations des étoiles fixes qui s'y sont trouvées du tems d'Hypparque, & où elles ont laissé les mêmes noms qu'on conserve encore aujourd'hui. Pour les distinguer, on appelle les douze portions égales du zodiaque de 30 degrés chacune, les douze signes du zodiaque, & en latin signa anastra, & les douze figures qui comprennent les étoiles qui y étoient autrefois, mais qui se sont avancées d'un signe se nomment les douze constellations du zodiaque, en latin signa stellata.

    Les noms des signes du zodiaque sont de l'antiquité la plus reculée, & même, si nous en croyons M. l'abbé Pluche, ils ont précédé l'usage de l'écriture, bien plus, il prétend que les noms imposés aux douze signes célestes donnerent lieu à inventer la Peinture & l'Ecriture. On trouvera les preuves de cette hypothese dans le IV. tome du spectacle de la nature, & plus-au-long encore dans le I. tome de l'histoire du ciel. On ne sauroit disconvenir que ses conjectures ne soient extrèmement ingénieuses, & qu'elles n'ayent même au premier coup-d'?il un air de simplicité qui plaît. On voit éclore l'idolatrie & tous les immenses détails de principes faciles, & qui réduisent l'origine de toutes les superstitions & de toutes les fables à des observations physiques faites d'abord pour les besoins de l'homme & la culture de la terre, mais ensuite méconnues à cause des figures symboliques, dont elles étoient accompagnées & transportées à des usages tout différens. Cependant on a proposé dans divers journaux des objections à M. Pluche sur son hypothese, que ses réponses ne paroissent pas avoir entierement levées. Certaines conformités l'avoient frappé, & elles sont effectivement frappantes, mais il n'a défriché qu'une très-petite partie d'un champ immense dont on ne sauroit venir à bout avec ces seuls principes. D'ailleurs la science des étymologies qui fait la principale & souvent l'unique base de ses hypotheses, est sujette à difficulté & remplie d'équivoques.

    Ainsi lorsqu'on dit qu'une étoile est dans tel ou tel signe du zodiaque, on n'entend pas par-là qu'elle est dans la constellation qui porte le même nom, mais dans la partie du zodiaque qui a gardé le nom de cette constellation. Voyez Signe, Etoile, &c.

    M. Cassini a appellé zodiaque des cometes une grande bande céleste que la plupart des cometes n'ont pas passé. Cette bande est beaucoup plus large que le zodiaque des planetes, & renferme les constellations d'Antinous, de Pegase, d'Andromede, du Taureau, d'Orion, de la Canicule, de l'Hidre, du Centaure, du Scorpion & du Sagittaire. Au reste, on a reconnu qu'il n'y a point de zodiaque des cometes, ces corps étant indifféremment placés dans la vaste étendue des cieux. Voyez Comete. Chambers.

    Zodiaque, (Littér.) M. Pluche, auteur de l'histoire du ciel, fait remonter jusqu'au voisinage du déluge de Noé & jusqu'au tems où l'Egypte n'étoit point encore habitée, l'institution du zodiaque sous la même forme qu'il conserve aujourd'hui parmi nous, & il tâche d'établir que les premiers hommes arrivés en Egypte y apporterent de la Chaldée le même zodiaque, dont les Egyptiens, les Grecs & les Latins se sont servis, & dont nous nous servons nous-mêmes. Comme il semble poser ce principe pour fondement de son système sur les années égyptiennes & sur les antiquités de l'Egypte en général, en déclarant d'avance que s'il y a quelque chose de solide dans son ouvrage, il en est redevable à cette explication du zodiaque, nous croyons pouvoir transcrire ici l'examen qu'en a fait M. de la Nauze.

    Macrobe cherchant les raisons de la dénomination donnée aux signes du Cancer & du Capricorne, avoit dit qu'à l'exemple de l'Ecrevisse qui marche à reculons, le Soleil arrivé au Cancer rétrograde & descend obliquement ; & de l'exemple de la Chevre qui en broutant gagne les hauteurs, le Soleil parvenu au Capricorne commence à remonter vers nous. Sur ce plan d'analogie, l'écrivain de l'histoire du ciel imagine à son tour la dénomination des autres signes, & il prétend que les instituteurs du zodiaque ont réellement voulu marquer la saison des agneaux par le Bélier à l'équinoxe du printems, l'égalité des jours & des nuits par la Balance à l'équinoxe d'automne, le tems de la moisson par la Vierge tenant un épi, le tems des pluies d'hiver par le Verseau, ainsi du reste.

    Or comme les pluies n'ont point lieu en Egypte, que la moisson s'y fait dans une saison différente de celle ou le Soleil est dans la Vierge, & qu'en un mot l'ordre que les signes expriment n'est pas celui du climat égyptien, de-là il infere que le zodiaque n'a point pris naissance en Egypte, qu'il y a été porté d'ailleurs, qu'il a été inventé avant qu'il y eut de colonie égyptienne sur les bords du Nil ; que ce sont les premiers habitans de la Chaldée qui, avant leur dispersion, ont donné aux maisons du Soleil les noms qu'elles portent, & que les signes d'été, par exemple, furent dès-lors comme ils l'ont été depuis l'Ecrevisse, le Lion, la Vierge, & les signes d'automne la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, ainsi des autres.

    Cette idée paroît à M. de la Nauze tout à-fait insoutenable, parce que dans ces tems reculés qui remontent au-moins à quatre mille ans d'antiquité, la constellation de l'Ecrevisse étoit dans les signes du printems, celle de la Balance dans les signes d'été, celle du Capricorne dans les signes d'hiver. C'est ce qui est démontré par le calcul du mouvement propre des étoiles fixes, qui, de l'aveu de tous les Astronomes modernes, doit être reglé sur le pié d'environ un degré de signe en 72 ans ; par exemple, prenons la constellation du Bélier dont la derniere étoile, celle de l'extrémité de la queue, est plus orientale de 50 degrés que le point équinoxal ne l'étoit en l'année 1740. Les 50 degrés du mouvement de l'étoile à 72 ans par degrés font trois mille six cens ans, qui se sont écoulés depuis que l'équinoxe a commencé d'entamer la constellation appellée aujourd'hui Bélier. Il ne l'avoit donc pas entamée encore il y a quatre mille ans, & par conséquent elle étoit alors dans les signes d'hiver.

    Pendant le cours de ces quatre mille ans, les étoiles ont avancé de 55 degrés par rapport aux équinoxes, d'où il suit que les pléiades, qui font partie de la constellation du Taureau & qui sont présentement à 55 degrés de l'équinoxe, lui répondoient exactement il y a 4000 ans, dans ce tems-là ; donc le Taureau ouvroit le printems. Ainsi qu'on ne dise point que le Bélier a été dès-lors comme il le fut depuis le premier signe du printems ; car enfin il n'est pas possible d'imaginer que les auteurs du zodiaque ayent jamais prétendu placer les constellations hors de leurs propres signes.

    Il est vrai qu'aujourd'hui elles se trouvent à-peu-près dans les signes précédens, le Belier dans le Taurus, le Taureau dans les Gemini, &c. Il est encore vrai dans un sens qu'elles se sont autrefois trouvées dans les signes subséquens, c'est-à-dire, par exemple, que la constellation qui porte le nom du Bélier a été anciennement dans le signe d'hiver, appellé Pisces. Mais elles ne furent jamais dans les signes subséquens reconnus pour tels, ou, ce qui est le même, jamais on ne donna le nom de Bélier au premier signe du printems, pendant que la constellation du Bélier étoit encore dans les signes d'hiver il y a quatre mille ans. Il est évident au contraire qu'entre cet ancien tems & celui d'à-présent, il y a eu un tems intermédiaire où les constellations ont répondu à leurs signes avec le plus grand rapport possible, & que c'est dans ce tems intermédiaire qu'a été institué le zodiaque des Grecs, qui ensuite a passé des Latins jusqu'à nous. Il demeure donc prouvé que notre zodiaque n'a point été en usage à beaucoup près avant que l'Egypte fut habitée, & qu'on n'a point dû établir sur un fondement pareil les antiquités de l'Egypte en général & l'origine des années égyptiennes en particulier.

    La différence du zodiaque égyptien & du zodiaque grec n'est-elle pas d'ailleurs bien certaine ? Achillès Tatius a déja observé que les Grecs transporterent à leurs héros & à leur histoire le nom des constellations égyptiennes, & le fait est assez visible par lui-même. Pour ce qui regarde plus particulierement les signes du zodiaque, nous ne voyons dans les noms que nous leur donnons d'après les Grecs, aucun rapport avec les noms que leur ont donné les Arabes & les autres orientaux qui sont censés avoir le mieux conservé les vestiges de l'ancienne sphere égyptienne. Enfin la diversité de l'un & de l'autre zodiaque se découvre encore par le tems de leur institution qui paroît tomber pour les Egyptiens au quinzieme, & pour les Grecs au x. siecle avant Jesus-Christ ; c'est ce qui me reste à faire voir.

    Les Egyptiens avoient une sorte d'année lunaire quand le peuple hébreu sortit de l'Egypte ; ce fut l'an 1491 avant J. C. suivant la chronologie d'Usserius, & ensuite ils employerent une forme d'année de 360 jours, jusqu'à ce qu'ils prissent l'année vague de 365 jours en l'an 1322. L'année mitoyenne entre 2491 & 1322 fut l'année 1407 ; ainsi l'usage de l'année de 360 jours, autrement de 12 mois de chacun trente jours, peut avoir commencé en Egypte vers l'an 1400 ; or c'est environ le même tems que doit être fixé l'établissement du zodiaque égyptien, avec sa division en douze signes : division dont les premiers auteurs ont été les peuples d'Egypte, suivant l'ancienne tradition attestée par Macrobe.

    Le rapport d'un tel zodiaque de douze signes chacun de trente degrés, est visible avec une forme d'année de douze mois chacun de trente jours, & il fait assez sentir que l'établissement de l'un & celui de l'autre regardent ou précisément le même tems, ou des intervalles peu éloignés. L'antiquité du zodiaque égyptien ne peut donc se rapporter, ainsi que l'antiquité de l'année de 360 jours, à l'an environ 1400 de l'ere chrétienne. Quant au tems de l'institution du zodiaque grec, nous pouvons en parler avec plus de certitude. On voit qu'aussitôt les instituteurs du zodiaque ont nécessairement cherché à mettre le plus grand rapport possible entre les constellations & les dodécatemories. Les douze dodécatemories s'étendent chacune à un espace égal de trente degrés juste, pendant que les douze constellations occupent inégalement, l'une plus, l'autre moins de trente degrés. En instituant le zodiaque, on ne pouvoit donc point éviter tout-à-fait l'irrégularité, mais par la nature même de l'établissement qu'on faisoit, on prit garde que la petite constellation fût renfermée au milieu de sa dodécatemorie, & que la grande constellation entamât le moins qu'il se pouvoit les deux dodécatemories voisines de la sienne.

    On eut de plus une autre observation à faire dans ce zodiaque primitif, c'est que les quatre points des équinoxes & des solstices y occupassent d'abord le milieu de leurs quatre constellations. La preuve du concours de ce milieu avec les points cardinaux lors de l'institution du zodiaque, se tire des divers témoignages de l'antiquité qui attestent comment on a trouvé de siecle en siecle les quatre points concourans tantôt avec le commencement des constellations, plus anciennement avec le quatrieme degré, plus anciennement encore avec le huitieme, avec le douzieme, & enfin avec le milieu même des constellations.

    Il n'y a pas la moindre trace qu'on les ait trouvés plus loin ; preuve assez forte qu'ils n'y furent effectivement jamais, & que par conséquent ils occuperent ce milieu dès l'institution du zodiaque. Or ces deux caracteres, le plus grand rapport possible des constellations avec leurs signes ou dodécatemories, & la rencontre des points cardinaux avec le milieu des constellations, ne peuvent convenir qu'au dixieme siecle avant J. C. le calcul astronomique le démontre. C'est donc à ce siecle là qu'il faut fixer le premier établissement du zodiaque des grecs. Chiron en fut l'instituteur ; car un écrivain de l'antiquité la plus reculée, cité par Clément d'Alexandrie, assuroit que Chiron avoit appris aux hommes les figures du ciel ; & puisqu'en cet endroit Clément d'Alexandrie traite des différentes découvertes & de leurs auteurs, nous devons entendre par ces figures du ciel que les constellations telles que la Grece les connut depuis, avoient été primitivement tracées & arrangées par Chiron, qu'il a été conséquemment auteur du zodiaque dont les Grecs & les Latins se sont servis, & que l'antiquité de ce zodiaque remonte au dixieme siecle avant l'ere chrétienne, c'est-à-dire, à l'an 939, selon le calcul de Newton. Mém. des inscript. tom. XIV. (Le chevalier de Jaucourt.)

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    Étymologie de « zodiaque »

    Provenç. zodiac?; espagn. et ital. zodiaco, du lat. zodiacus, qui vient du grec ????????, de ?????? ou ???????, petit animal, dimin. de ???? (voy. zoo?) ainsi dit parce que plusieurs représentations d'animaux figurent dans les constellations zodiacales.

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    Du latin zodiacus (« zodiaque »), emprunté au grec ancien ????????, zôidiakós.
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    ZODIAQUE, subst. masc.
    Étymol. et Hist. 1. Ca 1230 dyodake (Li Romans de Witasse Le Moine, éd. D. J. Conlon, 28); 1269-78 zodiaque (Jean de Meun, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 16791); 1623 les douze signes du zodiaque (Le Père Garasse, La Doctrine curieuse des beaux-esprits, p. 170); 2. 1389 « représentation figurée des constellations ou signes du zodiaque » (Inventaire du mobilier de Richard, archevêque de Reims, garnissant la chambre de retrait du château de Porte-Mars ds Havard). Empr. au lat.zodiacus « cercle contenant les douze signes parcourus par le soleil », empr. au gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ?, dér. de ? ? ? ? ? ? ? « figurine d'animal, signe du zodiaque ».

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    Les rimes de « zodiaque »


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    Les citations sur « zodiaque »

    1. Zodiaque : Signes qu'on cherche une entrée en matière dans une drague.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Bouvard de A à Z (2014)


    2. De même que l'écrevisse, le bélier, le scorpion, la balance et le verseau perdent toute bassesse quand ils apparaissent comme signes du zodiaque, ainsi on peut voir sans colère ses propres vices dans des personnages éloignés

      Auteur : Ralph Waldo Emerson - Source : Essais de philosophie américaine


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    Les synonymes de « zodiaque»

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